RéCup – EXPRESSION DU BESOIN
I. Présentation du projet
Les cafés, restaurants et cafétérias font face depuis de nombreuses années à des vols et casses de tasses. Bien que la tasse ne soit pas un objet de valeur, à grande échelle ces actes ont de multiples conséquences. Tout d’abord, ces actes ont un impact éthique car les vols (ou emprunts à longue durée) ne sont pas tolérés en société. Les autorités n’ont malheureusement pas le temps de prêter attention à ce type de petit larcin et les personnes malveillantes ont donc gain de cause. Ensuite, les actes de casses, de pertes et de vols de tasses représentent un impact financier pour l’institution qui les as achetées. Si l’on prend comme exemple la cafétéria de l’IMT Atlantique, c’est environ une centaine de tasses qui sont perdues chaque année et qui doivent être recommandées. Si l’on considère le prix d’une tasse à 1€ l’unité grâce à un achat groupé. Le coût annuel de ces pertes s’élève à une centaine d’euros. Pour finir, ces actes ont aussi un impact sur l’environnement puisqu’ils impliquent d’utiliser un nouveau matériel sans que le précédent ait complété son cycle de vie. Pourtant lorsqu’une tasse est utilisée sur un cycle de vie complet, son bilan environnemental est meilleur en tout point que celui de son concurrent direct le gobelet comme le montre ce tableau.
Gobelet carton | Tasse céramique | |
Changement climatique 100 ans (kgCO2éq./365 services) | 26 | 5.5 |
Santé humaine (106 DALY/365 services) | 18 | 5 |
Qualité des écosystèmes (PDF.m².an/365 services) | 9 | 1.8 |
Ressources (MJ/365 services) | 450 | 50 |
Consommation d’eau (m3/365 services) | 1.38 | 0.18 |
Afin de limiter les différents impacts cités précédemment, nous avons pensé à mettre en place un système qui responsabilise et incite les consommateurs à rapporter les tasses. Ce système permettrait également aux responsables d’établissement utilisant des tasses en céramique de réduire les coûts de rachat de ces contenants.
La solution que nous souhaitons mettre en place est basée sur deux principes :
- la mise en place d’un système de caution
- la mise en place de consigne de récupération des tasses
Ainsi, la mise en place de tels systèmes permettrait de réduire les coûts de l’entreprise ainsi que l’impact écologique lié à la fabrication de nouvelles tasses.
La solution permettant de répondre aux besoins du client en utilisant ces deux techniques vous sera exposée dans la suite de cet article.
II. SOLUTION
A. Fonctionnalités générales
Nous avons listé ci-dessous la fonction principale ainsi que les fonctions contraintes majeures de notre système.
Collecte des tasses même après la fermeture de l’organisme:
Le système doit permettre de collecter les tasses même après la fermeture de l’organisme afin que les utilisateurs puissent déposer leur tasses même si le personnel n’est plus présent.
Pour ceci, nous allons configurer le système pour qu’il soit actif en permanence ou selon des horaires particuliers selon les besoins du client.
Identification des utilisateurs :
Le système doit identifier de manière unique les utilisateurs afin de :
- Déterminer les utilisateurs qui ont emprunté une tasse lors de la consommation d’une boisson chaude
- Identifier l’utilisateur lorsqu’il dépose sa tasse
La manière de réaliser cette fonctionnalité peut différer selon le type d’organisme. Dans le cas d’une cafétéria d’école ou d’entreprise qui possède déjà un système de badge, nous allons :
- Connecter le système à leur base de données afin de pouvoir récupérer les comptes utilisateurs et modifier les valeurs inscrites dans la base si nécessaire
- Ajouter au système un lecteur de badge RFID de réutiliser le système de badge déjà existant
Dans le cas d’un restaurant qui ne possède pas d’un système de badge ou de base de données préétablie, nous allons :
- Mettre en place leur propre base de données
- Permettre aux utilisateurs de se créer un compte pour ajouter leur profil à la base de données
Acheminement des tasses jusqu’à un bac de récupération :
Lorsqu’un utilisateur dépose sa tasse dans le système, celui-ci doit être capable d’acheminer les tasses jusqu’au bac de récupération permettant ainsi faciliter le processus de stockage des tasses. Pour ceci, l’utilisateur dépose sa tasse sur un plateau mobile qui sera capable d’aligner la tasse avec des compartiments puis qui poussera ensuite la tasse jusqu’au fond du compartiment
Disposition organisée des tasses :
Ainsi, le système permet d’optimiser le rangement des tasses afin de pouvoir optimiser la place au sein du bac de rangement et donc permettre de stocker un maximum de tasses.
Prélèvement d’une caution :
Le système doit être capable de prélever une caution aux utilisateurs qui ont emprunté une tasse. La mise en place de cette caution permet de :
- Rembourser le propriétaire de la tasse en cas de perte, de casse ou de vol
- Inciter les utilisateurs à rendre les tasses qu’ils empruntées afin d’éviter de les abandonner sur les lieux communs
Le système de prélèvement peut être différent selon le type d’institution. Dans le cas d’une cafétéria d’école ou d’entreprise, le prélèvement se fait sur la cagnotte de l’utilisateur associée à son propre compte alors que dans le cas d’un restaurant, la caution est prélevée directement sur le compte bancaire de l’utilisateur via un paiement par carte bancaire.
Rendre la caution prélevée :
Bien entendu, si le système prélève un certain montant à l’utilisateur pour la caution de la tasse empruntée, il est aussi capable de lui rendre sa caution si la tasse est ramenée en bon état. Sans cette fonctionnalité, l’utilisateur perdrait à chaque consommation de boisson chaude le montant de la caution ce qui est à éviter à tout prix car cela aurait pour effet de :
- Dissuader les utilisateurs de consommer des boissons chaudes
- D’augmenter les bénéfices de l’entreprise qui prête les tasses
Ne permettre la récupération des tasses qu’aux collaborateurs de la cafétéria :
Le système doit permettre aux collaborateurs de la cafétéria ou restaurant de pouvoir récupérer les tasses notamment lorsque le bac de stockage est plein. Hormis, les collaborateurs de la cafétéria, les autres utilisateurs du système ne doivent pas avoir accès au système de stockage des tasses afin d’éviter les vols. Nous avons donc prévu une porte avec une serrure à l’arrière du système. Seuls les collaborateurs de la cafétéria auront la clé qui peut ouvrir la porte afin de pouvoir récupérer les tasses.
Affichage du nombre de tasses empruntées :
Le système doit permettre de déterminer en temps réel le nombre de tasses empruntées afin de vérifier que les utilisateurs ont bien tous rendu leur tasse. Pour ceci, le système doit fournir un serveur Web accessible par les collaborateurs de la cafétéria qui permet de visualiser en temps réel le nombre de tasses qui ont été empruntées.
Vérifier que l’objet est bien une tasse :
Le système doit donner la garantie que l’objet déposé par l’utilisateur est une tasse afin d’éviter que les utilisateurs remplacent les tasses par d’autres objets pour dérober les tasses. Pour ceci, nous allons mettre en place une caméra reliée qui sera reliée à une intelligence artificielle de reconnaissance d’objets.
Afin de décrire plus finement les fonctionnalités de notre système, nous avons établit un cahier des charges qui renseignent l’ensemble de ces éléments ainsi que les et contraintes auxquelles le système devra répondre :
Fonctions | Critère | Niveau |
---|---|---|
La fonction principal du système est de garantir la collecte des tasses au sein de cafétéria et de restaurants même en dehors de leurs horaires de fermeture. | Alimentation du système configurable selon les besoins de l’utilisateur | Horaires d’activation du système configurables |
Le système doit pouvoir identifier de manière unique les utilisateurs | Utilisation d’un système de lecteur de badge ou de compte en ligne | – |
Le système doit acheminer les tasses déposées jusqu’au bac de récupération | Mise en place d’un plateau mobile capable d’aiguiller les tasses jusque dans les compartiments | – |
Le système doit disposer les tasses de manière organisée afin d’optimiser le stockage | Configuration d’un système de rangement intelligent | – |
Le système doit prélever une caution à l’utilisateur lorsqu’il emprunte une tasse | Modification de la cagnotte de l’utilisateur dans la base de données | Prélèvement de 2€ |
Le système doit rendre la caution empruntée à l’utilisateur lorsqu’il rend sa tasse | Si l’objet déposé est bien une tasse, le système envoie une requête à la BDD pour supprimer la caution | Caution de 2*n euros (où n est le nombre de tasses) |
Le système ne doit permettre la récupération des tasses qu’aux collaborateurs de la cafétéria | Fournir un accès au tasse par une porte avec une clé | – |
Le système doit permettre d’afficher à l’utilisateur le nombre de tasses qu’il a emprunté | Mise en place d’une page sur un serveur Web accessibles par les utilisateurs qui affiche le nombre de tasses emportées | – |
Le système doit vérifier que l’objet déposé est bien une tasse | Mise en place d’une caméra reliée à une intelligence artificielle de reconnaissance d’objets | – |
Le système doit permettre d’indiquer la capacité restante du bac | Mise en place d’une page Web accessible au collaborateur qui affiche la capacité restante du bac | – |
Le système doit informé les collaborateur de la cafétéria lorsque le bac de récupération est plein | Mise en place d’une page Web accessible au collaborateur qui affiche lorsque le bac est plein | – |
Le système doit indiquer le nombre de tasses restantes à ramener pour un utilisateur | Mise en place d’une page sur un serveur Web qui affiche l’information | – |
Le système doit permettre à l’utilisateur de choisir le nombre de tasses à ramener | Le système redemande si l’utilisateur souhaite déposer une tasse avant de terminer l’opération | – |
Dans le cadre d’organisme dont les locaux ont une grande superficie, le système doit être accessible à plusieurs endroits | Installation du système à plusieurs endroits de la zone géographique | 1 point de collecte par km² |
Le système doit permettre la modification des horaires de démarrage/extinction du système | Fournir via un compte administrateur l’accès à une page Web permettant de configurer les horaires de démarrage/extinction du système | – |
Le système doit fournir la possibilité d’être éteint manuellement par l’administrateur | Fournir via un compte administrateur l’accès à une page Web permettant d’éteindre le système manuellement | – |
Le système doit permettre son accès à l’administrateur système afin d’être mis à jour | Mise en place d’un serveur SSH sur la machine | – |
Le système doit permettre son accès à l’administrateur système afin d’être dépanné si besoin | Mise en place d’un serveur SSH sur la machine + fournir un accès physique au composant | – |
B. Schéma d’architecture global
1) Design de la solution
Notre système comporte une importante partie mécanique qui permet de stocker les tasses déposées par les utilisateurs.
Lorsqu’un utilisateur dépose une tasse dans la fente prévue en façade de notre système, elle est analysée par une caméra. Un algorithme permet de décider si l’objet est bien une tasse. Le cas échéant, la tasse déposée est acheminée de la fente vers un plateau mobile (1). Grâce à un système d’axes (2), le plateau peut translater latéralement mais aussi bouger en hauteur. Ceci permet d’acheminer la tasse déposée vers une rangée libre d’un plateau en bois (3). Le système de blocage qui maintient la tasse en place sur le plateau mobile s’abaisse et la tasse glisse vers son emplacement.
Pour ce faire, à la fois le plateau mobile et les plateaux en bois sont inclinés afin de laisser la gravité entraîner les tasses.
Le système aura au préalable déterminé s’il reste de la place sur les plateaux et, si oui, à quel endroit. Une fois le stockage de la tasse terminé, le plateau mobile revient à sa position initiale et attend une nouvelle tasse à stocker.
Lorsqu’un collaborateur de la cafétéria souhaite vider les tasses de la machine, il doit ouvrir une porte à l’arrière du système. Cette porte n’est accessible qu’aux collaborateurs de la cafétéria.
Dès lors que la porte est ouverte, le collaborateur a accès aux plateaux remplis de tasses. Il peut tirer ces plateaux vers lui afin de les retirer du système. Pendant l’opération, les dépôts de tasses sont impossibles.
Une fois les plateaux vides, il peut les replacer dans la machine et refermer la porte. Les utilisateurs peuvent ensuite à nouveau déposer leur tasse.
Ce système de stockage a plusieurs avantages ; tout d’abord il permet d’optimiser l’espace de stockage grâce aux plateaux empilés en hauteur. Ensuite la mise à profit de la gravité pour acheminer les tasses dans leur emplacement permet de simplifier le système et de ne pas s’encombrer d’une motorisation supplémentaire pour le mouvement des tasses.
Par ailleurs, le système retenu aura un coût relativement faible et sera réalisable dans le temps imparti.
2) Schéma électrique du système global
La carte de programmation que nous allons utiliser pour mettre en place notre maquette sera un Raspberry PI. Le Raspberry Pi s’occupera de comprendre l’ensemble fonction logicielle décisionnelle et piloter les composants du système.
Plusieurs composants seront visibles de l’utilisateur puisqu’ils lui seront utiles afin d’interagir avec le système. On trouve parmi ces composants :
- L’écran LCD qui indique à l’utilisateur les consignes d’utilisation et qui donne des informations supplémentaires (nombre de tasses déposées , la validation de l’opération, etc…).
- Le lecteur RFID qui permet d’identifier de manière unique les utilisateurs afin de garantir la restitution de la caution à la bonne personne.
- Le bouton permettant de finaliser la remise des tasses.
Ensuite, d’autres composants sont utiles au fonctionnement interne du système. On retrouve parmi eux la Pi camera chargée de filmer les objets introduits dans le système. Le système interne comprend aussi plusieurs servomoteurs chargés du fonctionnement mécanique simple à savoir : la mobilité du plateau, les écrous de blocage du système…
Certains servomoteurs nous serviront aussi pour des fonctions mécaniques plus complexes telles que la distribution. Pour celle-ci, des moteurs pas à pas seront utilisés pour créer une distribution des tasses sur les axes X Y(perpendiculaire au sol). Un servo moteur sera utilisé pour retenir la tasse dans le plateau de distribution le temps qu’il se situe face à un emplacement de libre. Une fois l’emplacement de libre atteint le servo moteur s’active qui laissera glisser la tasse vers le compartiment.
Un bouton sera également ajouté à l’arrière du point de récupération dans la partie fermée à clef , qui permettra de réinitialiser le compteur de tasses dans la machine.
Enfin , plusieurs capteurs de contact seront positionnés dans le point de récupération afin de contrôler les positions des différents éléments , par exemple :
- trappe de façade ouverte/ fermée
- porte arrière de la consigne ouverte /fermé
- position du plateau de distribution a sa position initiale
- présence des plateaux
III. CAS D’UTILISATIONS DE LA SOLUTION
A. DIFFÉRENTS CAS D’UTILISATION DU SYSTÈME
Les fonctionnalités principales du système sont destinés à deux types d’acteurs
- Les utilisateurs (consommateurs de boissons chaudes)
- Les collaborateurs
Pour ces deux acteurs nous avons établi plusieurs cas d’utilisation typiques.
-
Cas d’utilisation de l’utilisateur
a) L’utilisateur souhaite déposer une tasse :
Le dépôt d’une tasse par un utilisateur est établi en trois phases.
Tout d’abord, l’utilisateur se rend au niveau de la consigne afin de déposer sa tasse. Une succession d’interaction avec le système s’effectueront donc afin de réaliser cette opération:
- L’écran LCD indique à l’utilisateur qu’il doit présenter son badge pour s’identifier
- Ainsi, l’utilisateur présente son badge au niveau du lecteur RFID
- Une fois l’utilisateur identifié, l’affichage indique que l’utilisateur peut déposer sa tasse.
- L’utilisateur introduit la tasse dans le compartiment prévu à cet effet.
L’ensemble de ces actions est schématisée ci-dessous :
Ensuite, le système va entrer dans une phase d’analyse de l’objet introduit dans le compartiment afin de vérifier qu’il s’agit bien d’une tasse. Cette phase est réalisée en quatre étape :
- La Pi Caméra reliée au Raspberry Pi qui filme en permanence le compartiment capture le flux vidéo et l’envoie au Raspberry Pi
- Le Raspberry Pi analyse ensuite l’image à l’aide d’un modèle de réseau convolutionnel appelé VGG16 afin de vérifier que l’objet est bien une tasse
- Si ce n’est pas le cas alors le système affiche via l’écran que l’utilisateur doit déposer une tasse et est renvoyé à la phase 1. Si l’objet est bien une tasse alors le système propose à l’utilisateur de rajouter une autre tasse.
L’ensemble de ces actions est schématisée ci-dessous :
Pour finir, le système entre dans une troisième phase de validation de l’opération. Cette opération est réalisée en trois temps :
- L’utilisateur appuie sur le bouton “Terminer” afin de valider l’opération et indiquer que le système ne prend plus de tasse en compte.
- Ainsi, le système compte le nombre de tasses qui ont été introduites et calcule la caution qui doit être rendue à l’utilisateur. Il envoie donc le résultat à la base de données afin de modifier la cagnotte de l’utilisateur en conséquence.
- Pour finir, le système affiche via l’écran LCD que la caution lui a été rendue.
L’ensemble de ces actions est schématisée ci-dessous :
2) Cas d’utilisation du collaborateur
a) Le collaborateur souhaite prélever une caution à l’utilisateur:
Le collaborateur sera appelé à devoir prélever une caution à l’utilisateur afin de garantir que dans le cas d’une casse, perte ou vol de cette tasse, l’objet lui sera remboursé. Ainsi, lorsque l’utilisateur badgera au niveau du lecteur RFID, une requête sera envoyée à la base de données afin de prélever 2€ supplémentaires à l’utilisateur pour la caution. Le système peut intervenir dans cette opération dans le cas où l’institution ne bénéficie pas d’une base de données. Elle pourra alors utiliser celle fournie par notre système.
b) Le collaborateur souhaite récupérer les tasses dans le bac:
Dans ce cas d’utilisation, l’opération à réaliser est très simple afin de faciliter l’expérience utilisateur. Afin de récupérer les tasses, le collaborateur doit ouvrir à l’aide d’une clé qui lui sera fournie une porte à l’arrière du système. Cette offre donne accès au bac de stockage des tasses. Ainsi le collaborateur n’a plus qu’à extraire les bacs du système afin d’en récupérer les tasses.
Après avoir réalisé cette opération, l’utilisateur devra se rendre sur le site Web permettant d’interagir avec le système afin de réinitialiser manuellement le comptage des tasses. Ceci permet de garder à jour le comptage permettant de définir le nombre de tasses empruntées et la capacité de stockage restante du système.
B. Diagrammes de use-case
Selon le rôle des acteurs interagissant avec le système nous pouvons répertorier plusieurs use-cases. Ceux-ci ont été représentés dans les diagrammes de use-case ci-dessous :
Utilisateur :
Collaborateur :
Administrateur :
CoOCPen – Expression de besoin
Auteurs : Bonnemains Sean, Herman Corentin, Benslimane Hazem
Contexte:
La crise du COVID-19 a obligé les personnes qui donnent des cours particuliers à s’adapter et à proposer des cours particuliers en ligne; néanmoins cette transition a été compliqué. En effet, sur Superprof par exemple, une plateforme spécialisée dans la proposition de cours particulier, 2/3 des cours initialement prévus ont été annulés. Une enquête de terrain nous a permis de remarquer que cela était notamment dû à un certain nombre de difficultés à surmonter : utilisation de diverses applications pas forcément adaptées en même temps, une interaction très limitée pour les élèves. Ce constat a notamment été dressé dans le cadre des cours scientifiques à distance tout particulièrement. Hors c’est un enjeu de taille : en effet, d’après une étude de la PISA menée en 2012 a montré que 40% des étudiants de 15 ans ont suivi à minima 1h de cours supplémentaire de mathématiques en dehors des cours dispensés à l’école.
Compte tenu de ces constats, nous avons décidé d’adresser la problématique suivante : Comment améliorer les interactions dans le cadre des cours particuliers scientifiques effectués en ligne, et ce en particulier pour les élèves ?
Notre solution : le CoocPen
Afin de répondre à cette problématique, nous souhaitons développer un stylo connecté dont le principe est simple : un accéléromètre relié à une carte électronique de type Arduino Uno ou Raspberry Pi 0. A partir des données de position x,y,z récupérées avec l’accéléromètre lorsque l’utilisateur écrit, un traitement est effectué en utilisant de l’Intelligence Artificielle afin de restituer le tracé de l’utilisateur. L’idée est alors de transmettre ce tracé sur un document partagé par les deux utilisateurs par le biais d’une application web accessible par l’ordinateur personnel ou une tablette par exemple. A cela, on vient finalement ajouter un accès à la webcam et au micro des utilisateurs (l’élève et le professeur) afin de leur permettre d’échanger de la manière la plus naturelle possible, tout en collaborant en simultané sur leur document.
Dans un second temps, on pourrait envisager un second traitement des tracés afin de reconnaître des symboles mathématiques par exemple, qui saurait projetés sur le document directement.
L’architecture de ce système nécessite néanmoins d’être mieux précisée, notamment autour de la question de la transmission des données brutes entre le stylo et le lieu où ces données seront traitées ainsi que l’accès de l’application au données traitées pour ensuite les projeter sur le document, ou bien encore sur la manière dont ces données sont traitées. Cela sera effectué lors de notre premier sprint.
Un use case typique de notre solution :
Le professeur ouvre un document partagé à travers l’application web, puis invite l’élève à le rejoindre. Ils se donnent les consignes et commencent à échanger par caméras interposées. Le professeur, qui donne un cours de mathématiques sur les polynômes de degré 2, donne une équation à l’élève et lui demande de la résoudre. L’élève prend son CoocPen et commence à écrire ses premières équations, en les commentant. Son écriture est directement retranscrite sur le document précédemment ouvert et le professeur peut suivre le raisonnement de l’élève et voir sa manière d’attaquer le problème. Le professeur prend ensuite son CoocPen et écrit des lignes de correction accompagnés de rappel de cours, que l’élève suis aisément en même temps avec le document.
Hypn – Expression de besoin
GROUPE 4: HYPN
BOUTHET Elodie – LEBORGNE Roméo – SAMMARI Akram
Expression de besoin
Présentation synthétique du projet
Contexte
53 % des enfants ont un smartphone personnel avant l’âge de 11 ans, alors qu’ils n’étaient que 33 % en 2015 [1]. À 12 ans, ce chiffre atteint même 69 %. Ces chiffres montrent la progression fulgurante de l’utilisation des smartphones auprès des plus jeunes. Ces jeunes adolescents sont dans une période sensible, où tous les interdits peuvent devenir attirants, jusqu’à être addictifs. Le smartphone peut en être le parfait exemple.
Bien qu’auprès des jeunes l’introduction aux objets technologiques est importante dans un monde de plus en plus connecté, elle se doit d’être contrôlée afin de les accompagner au mieux, et ainsi les empêcher d’en subir les possibles dérives.
La sur-utilisation des smartphones peut causer divers problèmes, tels que des problèmes d’insomnies causés entre autres par les écrans bleus des smartphones. Ils peuvent aussi être source de distraction pour ses études, ou encore l’empêcher d’entretenir son corps, voire le dégrader [2]. En effet, les problèmes de vision sont fréquents dans les nouvelles générations, du fait d’une sur-exposition à la lumière bleue des écrans. Il est toutefois bien établi que la lumière bleue est potentiellement plus toxique chez les enfants que chez les adultes. En effet, le cristallin laisse passer 90 à 80 % de la lumière bleue. Ce n’est qu’ensuite, avec l’âge, que le cristallin en vieillissant absorbe mieux cette lumière bleue [3].
“À cet âge [6-12 ans] […] il faut donc éduquer à une pratique modérée et autorégulée, au service du développement cognitif, en préservant l’équilibre et la santé des enfants (repos des yeux, sommeil, sport, etc.).” [4]
Les parents, de plus en plus conscients de cette situation, et inquiets des conséquences que pourraient engendrer la sur-utilisation du smartphone, cherchent des solutions pour empêcher leurs enfants d’en être victime.
Problématique
Comment empêcher les enfants de devenir dépendants à la sur-utilisation du smartphone ?
Présentation de la solution
Synergie entre matériel et numérique
Notre solution allie un objet physique, la borne de recharge, et une application mobile présente sur le portable de l’enfant. C’est en combinant les deux qu’on obtient le résultat escompté, c’est-à-dire une habitude dès l’enfance à utiliser son smartphone de façon restreinte (notamment le soir), et à s’en séparer physiquement. Ces deux aspects permettront à l’enfant de développer une utilisation saine du smartphone en autonomie, sans créer de tension avec ses parents.
Borne physique
La borne serait une boîte en bois, esthétique et design pour qu’elle ne fasse pas tâche dans n’importe quel environnement et décoration.
La borne serait composée d’un tag NFC, d’un système de recharge sans fil de la batterie et/ou de prises USB, et d’un affichage LED.
L’identité du tag NFC serait enregistrée dans l’application afin qu’il puisse détecter le contact de la borne et du portable.
Le système de recharge est une fonctionnalité supplémentaire de la borne, qui permettrait aux utilisateurs de recharger leur portable en même temps que de remettre du temps d’utilisation.
Enfin l’afficheur LED permettrait de rendre visible le temps d’utilisation restant des portables posées sur la borne.
Fonctionnalités de l’application
La fonctionnalité principale de l’application serait bien-sûr sa capacité à bloquer toutes ou partie des fonctionnalités du smartphone. Il sera en effet possible de sélectionner les applications dont l’application Hypn bloquera la fonction.
L’enfant pourra également consulter le temps d’utilisation qu’il lui reste grâce au minuteur affiché sur la page d’accueil de l’application.
Les parents auront accès aux paramètres de l’application directement depuis l’application présente sur le portable de leur enfant. Ces paramètres seront protégés par un code secret afin d’assurer que l’enfant ne puisse pas les changer seul.
Lors de la configuration de l’application, elle enregistrera grâce à un premier contact l’identité du tag NFC présent sur la borne. À chaque nouveau contact avec la borne, le minuteur interne se remplira.
Use case typiques de la solution
Use case enfant 1
Nicolas, 12 ans, rentre du collège à 18h30. Il se met sur son lit et regarde la dernière vidéo de Mcfly et Carlito. Oh zut ! Cela fait déjà 30 minutes. Son téléphone se bloque. Nicolas le pose sur la borne et commence ses devoirs. Au bout d’une heure, son temps d’utilisation est rechargé de 30 minutes. Il peut regarder les autres vidéos de ses youtubers préférés.
Use case enfant 2
Il est passé 21h. Les parents de Julie, 11 ans, ont décidé qu’à partir de cette heure-ci, il ne fallait pas qu’elle passe trop de temps sur son téléphone. Julie peut encore filmer sa dernière chorégraphie sur sa chanson préférée pour la mettre sur TikTok mais ne peut plus recharger son téléphone sur la borne. Mince ! Ça y est, Julie a épuisé son temps d’utilisation. Elle prend donc son livre et lit avant d’aller dormir. Le lendemain matin, son téléphone est débloqué avant d’aller en cours. Elle peut montrer dans la cour de récréation sa dernière création à ses copines.
Use case parent
Nathalie et Maxime trouvent que leur enfant Julien, 13 ans, passe encore trop de temps à jouer aux jeux vidéos sur son smartphone à la maison. Ils ont décidé d’instaurer plus de règles. Pour cela, ils ouvrent l’application sur le smartphone de leur fils et accèdent aux paramètres par leur code secret. Ils choisissent de diminuer le temps d’utilisation du téléphone à 20 minutes et laissent les 1h déjà définies pour recharger ces 20 minutes. Ils valident ces changements et redonnent à Julien son téléphone.
Bibliographie
[1]
J.-Y. Alric, « Les enfants ont accès aux smartphones de plus en plus tôt (et ce n’est pas sans risque) », Presse-citron, nov. 02, 2019. https://www.presse-citron.net/les-enfants-ont-acces-aux-smartphones-de-plus-en-plus-tot-et-ce-nest-pas-sans-risque/ (consulté le nov. 16, 2020).
[2]
M.Voisin, « L’enfant et les écrans : regard du pédiatre », Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/VOISIN-2016.pdf
[3]
Dr Oliver Laplace, «Pourquoi et comment protéger les yeux d’un enfant face à un écran», 16 janvier 2018.
[4]
J.-F. Bach, O. Houdé, et P. Léna, L’enfant et les écrans. Un Avis de l’Académie des sciences. Le Pommier, 2015.
FLEM – Expression du besoin
Auteur: BEN AYED Marwen, DHOUIB Elias, JAFFRY François-Louis
Contexte et problème
Bien qu’en 2017, seuls 3% des salariés télétravaillaient au moins 1 jour par semaine, le télétravail a concerné 34 % des salariés durant le confinement décrété de mars à mai 2020 [1]. Ce mode de travail, de plus en plus plébiscité par les salariés s’accompagne de beaucoup d’avantages mais présente quelques inconvénients.
Le télétravail qu’est ce que c’est ?
Le télétravail est définit comme suit : « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication » (article L. 1222-9 du Code du travail).
Qui peut télétravailler ?
« Le code du travail ne fixe aucun critère ou condition particulière pour déterminer la possibilité ou l’opportunité de mettre en œuvre le télétravail dans une entreprise au profit des salariés. » Théoriquement le télétravail s’applique à toutes les catégories professionnelles, bien que certain profil n’en soit pas compatible[1].
Cependant il ne s’agit pas d’un droit pour le salarié.Il appartient donc à l’employeur de mettre en place le télétravail pour certaines catégories de salariés.
Le télétravail présente de nombreux avantages pour les entreprises, il permet :
– Augmenter la production et la productivité, de l’ordre de 5 à 30 Cependant il ne s’agit pas d’un droit pour le salarié. Ainsi, c’est aux employeurs de décider de mettre en place le télétravail pour certaines catégories de personnels.% [2]
-Améliorer la qualité de vie de ses salariés au travail et par conséquence d’accroitre leur motivation et leur implication
– De réaliser des économies d’échelle sur les locaux (jusqu’à 30 % d’économie sur la surface immobilière [3])
entre 5 et 30% augmentation de la productivité
Au delà des avantages pour les entreprises, il permet aussi aux salariés :
- De réaliser des économies de temps, notamment pour les salaries prenant quotidiennement les transports pour se rendre à leur boulot
- Une plus grande autonomie dans la gestion des tâches
Malgré ces nombreux avantages, le télétravail comporte quand même quelques inconvénients qui peuvent se répercuter au sein de la hiérarchie de l’entreprise:
- L’identité des salariés présents physiquement ou non dans les locaux
- La répartition des bureaux des salariés présents dans les locaux
- La satisfaction de l’employé vis-à-vis de ses préférences de jours de télétravail
Compte tenu des différents enjeux que le télétravail présente nous avons tenté de répondre à la problématique suivante : dans quelle mesure le télétravail influence les normes organisationnelles des entreprises, quelles implications et quels défis pour celles-ci ?
Solution
Pour répondre à cette problématique, nous avons opté pour une application permettant de générer des emplois du temps selon les critères des salariés et de leur attribuer un bureau.
En effet, cette application, disponible pour chaque membre de l’entreprise, propose de saisir ses préférences en terme de jours de télétravail (I). A partir de ces critères, elle propose au manager un emploi du temps conçu pour en satisfaire le maximum. Une fois cet emploi du temps validé par le manager (II), l’application se charge d’attribuer quotidiennement les bureaux aux employés en présentiel, de sorte à respecter les normes sanitaires (III). Cette application sera connectée à un afficheur présent pour chaque bureau (V), qui renseigne en temps réel quels employés sont présents dans les locaux et à quels bureaux ils se trouvent. L’afficheur se base à la fois sur l’emploi du temps conçu par l’application et par la validation de sa présence à son bureau par sa carte personnelle (VI). Cette carte permet, au moyen d’un tag RFID et d’un lecteur présent à chaque bureau, de confirmer la présence et le bureau de l’employé en présentiel.
Backlog
Après avoir procédé au backlog, nous avons abouti à la conception de user story. Voici le détail des 4 user story sur lesquelles nous allons nous concentrer lors du sprint n°1:
- En tant qu’employé, je souhaite accéder à mon EDT
La fonctionnalité la plus importante est évidemment d’accéder à son emploi du temps à n’importe quel moment. Il est primordial que l’utilisateur ait accès à son emploi du temps à l’avance, et que le format d’affichage permette de montrer l’emploi du temps quotidien, hebdomadaire et mensuel.
- En tant que manager je souhaite réaliser les EDT manuellement afin de regrouper des équipes le même jour
Cette fonctionnalité permet au manager de renseigner manuellement dans l’application ses préférences, de manière à choisir quels employés seront présents en même temps dans les locaux. Elle permet ainsi au manager de choisir des membres de la même équipe en présentiel afin qu’ils puissent travailler plus efficacement .
- En tant que manager je souhaite accéder à tout les EDT afin de mieux gérer les espaces
Cette fonctionnalité permet au manager d’accéder à tous les emplois du temps, afin de prévoir le nombre de personnes présentes pour un jour donné et aménager les locaux en conséquence.
- En tant que manager je souhaite réaliser la répartition des bureaux afin de regrouper des équipes ensemble
Cette fonctionnalité permet au manager de prévoir quels membres d’une même équipe sont en présentiel, et de les regrouper de manière à ce que la distance entre eux soit minimale. Cela leur permet de faciliter les échanges aux sein de la même équipe en évitant les déplacements inutiles.
Ces fonctionnalités sont essentielles pour la solution que nous proposons, et nous avons donc choisi de nous focalisé dessus dès le premier sprint.
Sources
[1] Site web blog.hubspot.fr
https://blog.hubspot.fr/marketing/chiffres-teletravail
[2] Site web économie.gouv.fr
https://www.economie.gouv.fr/entreprises/teletravail
[3] Site web teletravailler.fr
CoOCPen – Présentation des personas
Voici les différents personas retenus :
Commentaires sur le choix des personas
Professeurs
Nous avons décidé d’avoir 2 personas types pour les professeurs compte tenu des personnes interrogées lors de l’étude de terrain.
– Tout d’abord des enseignants à l’aise avec les nouvelles technologies, à l’aise avec les outils d’enseignement à distance, qui cherchent des nouvelles solutions pour dispenser leurs cours comme Grégoire. Ce profil ressort par les professeurs de Sésamaths notamment, consortium cherchant à améliorer l’enseignement des mathématiques. Il recherche un moyen de maintenir l’attention des élèves ainsi que leur participation – l’étude a montrée que les professeurs de Sésamaths déplorent une perte de motivation, les élèves n’ont pas de logiciels d’écriture en simultané -, car pour le moment on n’a pas le même niveau de cours qu’en présentiel (ce dont se plaignent les professeurs de Sésamaths). Ce persona est privilégié à des enseignants moins à l’aise avec les ordinateurs notamment et qui pourraient avoir des soucis à utiliser de nouvelles solutions connectées, comme cela a pu ressortir avec les bénévoles de soutien scolaire.
– Ensuite, des étudiants dans le supérieur qui souhaitent des donner des cours à distance afin de limiter les pertes de temps et d’argent en déplacement, comme Emma. Ce reproche est souvent ressorti au cours de nos entretiens avec des élèves de l’école. Par ailleurs, ils ont commencé à essayer de donner des cours à distance avec le confinement en utilisant des outils qu’ils utilisent au quotidien à l’école comme Zoom ou Google Docs. Par ailleurs l’étude a montré que les élèves avaient du mal ou cherchaient des logiciels pour collaborer avec l’élève et écrire des formules scientifiques facilement.
Elève
Pour le persona de l’élève, on a choisi une personne au lycée dont la motivation tient à des examens à venir, comme Léa. Au cours de l’étude, on a pu voir que les élèves avaient parfois du mal à suivre et étaient plus spectateurs qu’acteurs des cours – observation et élève de 1ère année qui décrit qu’une poignée seulement d’élèves participent via le chat -.
réCup – Personas
Vincent GUILLON – Arthur PILETTE – Raphael VOYER – Pierre DUGAST
Présentation et des personas :
Cet article présente les différents personas, c’est-à-dire les différents profils d’utilisateurs qui ont un intérêt pour la solution et qui seront appelés à se servir de notre produit. Ces personas ont été mises en place sur la base des différents entretiens que nous avons pu avoir lors de notre étude terrain.
Par conséquent, cet article présentera les attentes des utilisateurs ainsi que les contraintes qui seront appliquées au système final. Chacune des attentes de la persona sera justifié dans un texte explicatif.
Persona n°1 : Jean L’HOSTIS – Etudiant au sein d’IMT Atlantique
Des entretiens réalisés avec des étudiants de l’IMT Atlantique nous ont permis de dresser le persona de Jean. Il a la vingtaine et est étudiant en alternance en école d’ingénieur. Jean fait également partie de l’un des deux profils d’utilisateurs de notre solution de consigne de tasses à café. C’est l’un des plus gros consommateurs de la cafétéria de l’école. Il boit tous les jours des cafés à l’école ; il est important que notre solution de consignes de tasse lui convienne. Il oublie la plupart du temps de les ramener à la cafétéria après consommation et se retrouve donc avec une pile de tasse dans son sac ou bien dans les salles de cours. Il est conscient que cela pose problème aux collaborateurs du RAK qui ont besoin de récupérer leur matériel. Cependant, comme il est surchargé de travail, il ne prend donc pas le temps de les ramener. Il aimerait donc un système qui l’incite à ramener ses tasses afin de rendre service au personnel de la cafétéria. Ainsi, l’idée d’un point de collecte en service après les horaires de fermeture de la cafétéria résoudrait son problème en lui permettant de rendre ses tasses à n’importe quel moment en dépit de son emploi du temps chargé.
Cependant il faut que cela reste pratique pour lui et que le processus de restitution des tasses ne lui prenne pas trop de temps. D’autre part, il a peur que la mise en place d’un tel système ne respecte pas la confidentialité de ses données. Jean souhaite donc que le système soit respectueux de la vie privée de ses utilisateurs et que les données de ses utilisateurs ne soient pas rendues publiques ou utilisées à des fins commerciales.
Persona n°2 : Martine FLOCH – Serveuse à la cafétéria de l’IMT Atlantique
Un premier entretien réalisé avec une employée de la cafétéria de l’IMT Atlantique nous a permis de réaliser le persona de Martine. Elle a la cinquantaine et est serveuse au sein de la cafétéria d’une école d’ingénieur. En tant que collaboratrice de la cafétéria, elle s’occupera de la gestion de la consigne, en la vidant lorsque la réserve de tasses sera pleine. Il est donc indispensable que le système soit en adéquation avec les besoins de Martine. Les produits qu’elle vend le plus fréquemment sont les boissons chaudes et notamment les cafés. Beaucoup de trafic de café signifie également beaucoup de tasses à café. Grandes ou petites, elles servent donc tous les jours et transitent de nombreuses fois par jour dans les mains du personnel : service, lavage, stockage, etc.
La solution proposée ne doit pas entraver la fluidité du service au risque d’être en manque de tasse pour les consommateurs et de faire baisser la motivation de Martine.
Le système ne doit selon pas être une source de travail supplémentaire pour Martine et doit au contraire lui permettre de gagner du temps. Un profil d’utilisateur tel que celui de Martine a donc intérêt à ce que la solution soit simple d’utilisation.
La plupart du temps, les consommateurs de boissons chaudes consomment leur boisson puis ramènent les tasses à la cafétéria. Cependant ce n’est pas toujours le cas ; chaque année un certain nombre de tasses sont perdues ou volées. Martine, en tant que personne sociable et sympathique, se voit mal rappeler à chaque personne qui prend un café de bien vouloir ramener sa tasse. Elle ne tient pas non plus à apporter une mauvaise ambiance, ni à mettre sous tutelle tous les consommateurs. La solution doit donc inciter le public à bien ramener sa tasse sans que ce soit rébarbatif pour lui, ni pour les employés de la cafétéria.
Persona n°3 : Jean LESAVAN – Professeur au sein d’IMT Atlantique
réCup – ETAT DE L’ART
Arthur PILETTE – Vincent GUILLON – Raphael VOYER – Pierre DUGAST
I. INTRODUCTION
Café, chocolat chaud, thé, autant de boissons chaudes que nous buvons à la pause au travail, le matin lors du petit déjeuner ou encore sur la terrasse d’un café. Demandez à quelqu’un sa boisson préférée et vous obtiendrez des avis très partagés. Et bien figurez-vous que si aucune de ces boissons ne fait l’unanimité, le choix du contenant le plus approprié pour ces boissons chaudes est encore plus diffus.
En effet, au cours de l’histoire nous avons utilisé une multitude de contenant pour boissons chaudes dont :
- Au IIème siècle av. JC apparaît la tasse pour permettre aux chinois de boire leur thé tout fraichement découvert
- Le gobelet en carton découvert au IIème siècle av. JC
- Le verre inventé le Ier siècle av. JC
De nos jours, nous constatons une bataille de territoire entre le gobelet en carton et la tasse. La tasse subsiste dans la majorité des restaurants et cafés grâce à sa très bonne ergonomie ainsi que la possibilité de ces institutions d’automatiser le lavage des tasses simplifiant ainsi leur réutilisation. Le gobelet est quant à lui majoritaire en entreprise, dans les fast-food et dans certains commerces d’appoint du fait de ces nombreux avantages tels que sa portabilité ou encore la possibilité de le jeter et le recycler favorisant ainsi son aspect durable.
Cependant, ce que peu de gens savent, c’est que c’est toujours la tasse qui présente le meilleur bilan environnemental si l’on tient compte de son cycle de vie complet.
Mais alors pourquoi, utilisons-nous plus souvent les gobelets en carton en entreprise à la machine à café ou chez les restaurateurs? Et bien il y a deux raisons à cela :
- L’obligation de laver la tasse après utilisation
- Les pertes, casses et vols de tasses qui oblige de racheter des tasses réduisant ainsi le très bon bilan environnemental de ce contenant
Et si nous pouvions réduire les pertes et vols de tasses au sein des cafétérias et restaurants qui les utilisent et inciter les fast-foods qui utilisent des gobelet à passer à la tasse ? C’est précisément ce but que nous essaierons d’atteindre lors de ce projet.
Cet état de l’art sera articulé autour du plan suivant :
Nous étudierons tout d’abord la situation actuelle concernant les pertes, vols et casses de tasses en se focalisant sur trois aspects :
- Le vécu de certains restaurateurs
- L’impact écologique
- L’impact financier
Nous poursuivrons en exposant les solutions existantes pour réduire les vols, casses et pertes de contenant de boissons.
Nous conclurons par exposer les aspects qui n’ont pas été explorés jusqu’à présent concernant les vols, pertes et casses de tasses.
II. SITUATION ACTUELLE CONCERNANT LES PERTES, VOLS ET CASSES DE TASSES
A. VOL, CASSE ET PERTE DE TASSES
Comme expliqué précédemment, le gobelet est le contenant majoritairement utilisé au sein des entreprises et des services de cafés à emporter et est préféré à la tasse car il ne nécessite aucun lavage et n’est pas intéressant au niveau environnemental si l’on prends en compte le taux de vol et de perte.
En effet, lorsque le matériel est prêté par le restaurateur, le client se sent très vite désintéressé et n’attache pas d’intérêt à l’intégrité du matériel. Les restaurateurs mentionnent donc qu’il n’est pas rare que certains clients dérobent la tasse qu’ils ont utilisée ce qui suscite leur énervement comme on peut voir chez l’entreprise Hollybelly : « Les vols sont assez récurrents chez nous. Ce n’est pas dramatique, mais c’est un peu tout le temps. Ce qu’on nous vole le plus, c’est les jolis mugs Holybelly en céramique qui sont fabriqués à la main et que l’on vend sur place. ».
Dans le milieu des cafétérias scolaires au sein desquelles les tasses sont prêtées aux consommateurs pour être rendues après consommation, le problème est plus lié à des incivilités qu’à des vols. En effet, les étudiants et professeurs prennent parfois la liberté de conserver le matériel fourni pour un long moment. D’après Monsieur BLOT, gérant-adjoint du Restaurant Associatif du Kernévent au sein de l’IMT Atlantique, pour éviter ces emprunts de longue durée une consigne avait été appliquée pour récupérer les saladiers dont ils ne disposaient qu’en petite quantité. Cette technique de consigne n’a cependant pas pu être appliquée pour les tasses car le processus de consigne était fastidieux puisqu’il impliquait que les utilisateurs repassent à la caisse pour rendre la tasse et récupérer leur caution ce qui avait pour effet de ralentir fortement le service.
Les entretiens avec des collaborateurs de cafétérias et de restaurants reportés pour cause de COVID viendront compléter cette partie de l’étude.
B. IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Lorsque l’on parle d’empreinte écologique des tasses en céramique, il est nécessaire de parler de l’empreinte des contenants similaires qui sont le gobelet de carton et la tasse de voyage. Depuis peu, il existe des gobelets en carton 100% réutilisable (fabriqués par Huhtamaki) qui en plus d’être totalement recyclable, présentent une faible empreinte carbone. On peut alors se demander quel est l’intérêt pour les restaurateurs et autres organisations achetant des tasses en céramique, de continuer à acheter et à utiliser des tasses en céramique.
En se basant sur l’analyse du cycle de vie de tasses réutilisables et de gobelets à café à usage unique réalisée par le CIRAIG (Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services) basé au Québec, la tasse en céramique est à préférer aux autres contenants. Le rapport met en avant qu’une tasse en céramique est utilisées plus de 420 fois et que par conséquence, son empreinte écologique s’amortit sur sa longue période d’utilisation. Le CIRAIG met en avant que les tasses céramiques sont préférables à partir de 210 réutilisations. Donc si l’on compare à l’unité, un gobelet en carton recyclable, une tasse de voyage et une tasse en céramique, le gobelet en carton remporte haut la main sur le plan écologique. Cependant, sur la durée, c’est la tasse en céramique qui va s’imposer.
Si l’on souhaite aborder les chiffres et notamment ceux établis par l’étude du CIRAIG, la tasse en céramique est en tout point meilleure au gobelet en carton recyclable. On peut comparer les résultats présents dans le tableau ci-dessous qui montre que le gobelet en carton a un impact bien plus important que la tasse céramique.
Gobelet carton | Tasse céramique | |
Changement climatique 100 ans (kgCO2éq./365 services) | 26 | 5.5 |
Santé humaine (106 DALY/365 services) | 18 | 5 |
Qualité des écosystèmes (PDF.m².an/365 services) | 9 | 1.8 |
Ressources (MJ/365 services) | 450 | 50 |
Consommation d’eau (m3/365 services) | 1.38 | 0.18 |
Dans le détail (voir rapport CIRAIG), le gobelet en carton est très consommateur dans sa phase de production et de distribution et le couvercle qui peut y être rajouté, augmente également le bilan environnemental de ce produit.
La tasse en céramique est majoritairement utilisée dans les cafés, restaurant et cafétéria. Si les tasses en céramique sont perdues ou volées, elles sont moins réutilisées et perdent donc l’avantage de l’empreinte écologique sur le long terme par rapport à un gobelet en carton à usage unique qui lui sera recyclable. Il est donc nécessaire de s’assurer que les tasses soient utilisées le plus longtemps possible. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet.
C. IMPACT FINANCIER
Au-delà des considérations environnementales et pratiques, subsiste la raison économique quant au choix d’un type de contenant par un restaurateur.
Un rapport établi en 2014 par la Chaire internationale sur le cycle de vie, unité du CIRAIG , et l’École des sciences de la gestion de l’UQAM nous permet d’avancer des éléments de réponse quant à ce choix. Il compare notamment d’un point de vue économique le cycle de vie des tasses en céramiques et celui des gobelets à usage unique. Il vise à recommander des pratiques d’acquisition et d’utilisation des contenants à café, qui permettent d’assurer la rentabilité économique pour les restaurateurs.
Chaque solution présente des coûts directs et indirects. Les coûts directs pour les restaurateurs sont présentés dans le tableau suivant, issu de l’étude (Tableau 1)
Trois scénarii sont proposés :
- Le premier est le gobelet à usage unique.
- Le second est la tasse de céramique en se basant sur 500 utilisations par tasse et l’utilisation d’un lave-vaisselle haute-performance.
- Le dernier concerne toujours la tasse en céramique, mais cette fois en réutilisant 100 fois une tasse et un lavage moins performant énergétiquement. Il a été évalué que ces trois scénarii étaient équivalents en termes de charge de travail.
Ce premier document permet de mettre en évidence deux indicateurs importants pour chaque scénario : le coût par café servi et la répartition des coûts.
Le premier indicateur est très intéressant, il démontre tout simplement que la tasse en céramique coûte finalement moins cher au restaurateur : 0.15$/café pour le gobelet jetable, 0.05$ pour la tasse en céramique réutilisée 100 fois. Si l’on réutilise chaque tasse à hauteur de 500 fois et qu’on y adjoint l’utilisation d’un lave-vaisselle haute performance, ce coût tombe à 0.01$ /café.
Cela semble contre-intuitif au premier abord ; en effet la dépense initiale pour les contenants et couvercles jetables est d’un peu plus de 100$, somme dérisoire par rapport aux 6000 $ (tasses céramique et lave-vaisselle) demandés par le scénario tasses en céramiques. Cependant en réutilisant les tasses en céramique un grand nombre de fois, on arrive à amortir significativement ce coût initial. En dépassant les 100 réutilisations, on arrive même à faire des économies par rapport au gobelet jetable. La meilleure rentabilité de tasses en céramique par rapport aux gobelets jetable n’est valable uniquement à condition que les tasses soient réutilisées un nombre de fois suffisant.
Le deuxième indicateur est la répartition des coûts. Les principaux coûts pour l’option jetable concernent l’achat et la livraison. Ces coûts ne peuvent être abaissés qu’en négociant de meilleurs tarifs, mais cela a ses limites.
Pour l’option réutilisable, c’est l’achat des tasses qui accapare la majorité des coûts. Le lave-vaisselle est le deuxième poste de dépenses, mais il reste largement inférieur car son coût est réparti sur l’ensemble de sa vie : il est prévu qu’il lave 2 000 000 tasses au cours de sa vie (basé sur Rüdenauer et coll., 2011). L’achat de tasses occupe près de 66% des coûts dans le cas de 500 réutilisations, et 89% dans le cas de 100 réutilisations. On peut donc en conclure que le coût lié à l’achat des tasses est facilement abaissable en augmentant le nombre de réutilisation des tasses. Ainsi une tasse réutilisée 100 fois engendre des économies de l’ordre de 67% au restaurateur par rapport au gobelets jetable. Ce chiffre monte à 90% dans le cas de 500 réutilisations.
Il serait toutefois intéressant de savoir précisément le nombre de réutilisations des tasses céramique qui permet d’être rentable par rapport aux gobelets jetables. Le graphique ci-dessus permet d’illustrer cela.
On note qu’à partir de 45 réutilisations, la tasse en céramique devient plus rentable que le gobelet jetable (en se basant sur un coût d’achat de 4,50$ par tasse).
Cette étude, bien qu’elle ait été réalisée outre-atlantique, est transposable en France. Elle permet de conclure sur différents points.
Premièrement l’utilisation des tasses en céramiques garantit au restaurateur un coût nettement inférieur à l’emploi de gobelets jetables. La seule condition est que les tasses soient réutilisées au minimum une cinquantaine de fois, chiffre tout à fait atteignable.
Pour réduire encore plus les coûts, le restaurateur peut commander des tasses en gros afin d’en réduire le prix unitaire. Il peut aussi augmenter le nombre de réutilisations des tasses avant leur remplacement pour faire plus d’économies.
Finalement, en plus d’avoir un meilleur impact sur l’environnement, les tasses en céramique sont plus économiques que les gobelets en carton jetables.
III. SOLUTIONS EXISTANTES
Dans un premier temps, focalisons nous sur le cas de la cafétéria de l’IMT. Aujourd’hui il n’y a pas de solution pour éviter la perte de tasse. En effet, la solution de mettre une caution a déjà été réalisée auparavant mais la grande quantité de tasses retournées serait trop élevée pour pouvoir gérer la vente et le retour de caution simultanément. A moindre échelle, cette solution a été mise en place sur les saladiers, une caution de 5 euros pour tout achat de salade qui sera rendu lors du retour du saladier. Cela est possible car les retours de saladier ne sont pas importants et cela ne rajoute pas trop de tâches supplémentaires à l’activité des salariés de la cafétéria.
Dans certains pays, il existe un système de consigne pour les bouteilles en verres ou plastiques ( Danemark, Allemagne, Estonie, Islande , etc). Cette méthode permet à la fois de responsabiliser les différents habitants de ses pays au recyclage. Cela permet également de donner la possibilité aux différents habitants de nettoyer les différents espaces publics des différents produits consignés et de le faire pour une contrepartie (monétisée). La récupération est faite par une machine à déconsigne qui rend l’argent dès qu’une bouteille vide est introduite. Bien que cela n’est pas encore été fait jusque là; il serait donc tout à fait possible d’appliquer cette technique en consignant les tasses des clients. On retrouve aussi ce système de consignes pour les gobelets en plastique dans les festivals ou les évènements éphémères. Dans ce cas de figure, la récupération est faite manuellement par les serveurs durant toute la durée du festival ou à la fin. Cela permet aux utilisateurs de réutiliser le même gobelet tout au long de l’évènement. Lorsqu’un gobelet est abandonné par un utilisateur, les autres participants de l’événements peuvent ramener le gobelet de l’utilisateur et ainsi récupérer leur consigne. Une telle méthode favorise l’aspect participatif de la collecte de tasse et ainsi d’éviter les déchets au sein des événements.
Cette méthode de consigne est plutôt contraignante à mettre en place car elle ralentit fortement les activités des tenants puisqu’ils doivent constamment récupérer le matériel consigné en plus de leurs services de base. C’est pourquoi beaucoup d’institutions de petite taille telles que des restaurants ou des cafétérias préfèrent remplacer les tasses par des gobelets et ainsi s’affranchir des contraintes inhérentes à la consignes. Compte-tenu du faible coûts d’achat des gobelets c’est cette solutions qui est majoritairement choisie. Il n’existe donc à ce jour que ces deux solutions pour répondre aux problèmes de pertes, vols et emprunts de matériels.
IV. CONCLUSION
A travers cet état de l’art, nous avons pu mettre en avant le problème de vols et pertes de tasses au sein des cafétérias et restaurants. Comme nous avons pu le présenter, ce problème a un impact à la fois financier et environnemental sur ces acteurs. D’une part, si nous offrons la possibilité d’allonger la durée de vie des tasses en céramique, nous serions en mesure de réduire l’impact environnemental. D’autre part, cela permettrait de réduire significativement les coûts financiers (fixes et variables) des cafétérias et restaurants en réduisant la quantité de tasses à racheter pour pallier aux vols et pertes de celles-ci.
Une solution ayant pour objectif d’empêcher les pertes et les vols de tasses et permettrait ainsi, de limiter grandement les impacts financiers et environnementaux pour les entreprises.
réCup – ENQUÊTE TERRAIN ET DONNÉES RECUEILLIES
Pierre Dugast, Vincent Guillon, Arthur Pilette et Raphaël Voyer
Cet article rend compte des résultats des interviews réalisées lors de notre étude terrain. Par conséquent, les éléments présents dans cet article peuvent évoluer tout au long de notre étude terrain.
L’objectif de cette étude terrain est de justifier les hypothèses faites suite à la rédaction de l’état de l’art en récoltant plusieurs types d’informations autour du sujet étudié. Lors de ces entretiens nous avons essayé de démontrer les hypothèses suivantes :
- Des vols, pertes et emprunts abusifs de tasses sont réalisés au sein des cafétérias et restaurants qui prêtent leur matériel
- Aucun système de collecte de tasse n’est actuellement en place au sein des cafétéria et restaurants
- Avec une utilisation optimisée des tasses il est possible d’obtenir un meilleur bilan environnemental qu’avec une utilisation fréquente de gobelet
- Avec une utilisation optimisée des tasses il est possible de réduire les coûts d’achat de contenant pour boisson chaude sur le long terme
- L’ergonomie est un point fondamental pour garantir l’acceptation du système
Les sujets traités lors des entretiens dépendent fortement du poste et des habilitations des personnes interviewées.
PLAN :
- Récapitulatif des entretiens
- Profils des acteurs
- Constatations faites lors des entretiens
- Entretiens quantitatifs
- Valeurs chiffrées retenues
- Ressenti utilisateur
III. Entretien qualitatif
- Utilisateurs (étudiants, professeurs)
- Collaborateurs cafétéria et restaurants
- Gérant (cafétéria, restaurant)
- Résultats obtenus
- Tableau de suivi des entretiens
I – Récapitulatifs des entretiens
A. Profils des acteurs
Lors de nos entretiens, nous avons eu l’occasion d’interroger plusieurs profils :
- Une enseignante-chercheuse à l’école IMT Atlantique
- La Fablab manager du Fablab de l’école IMT Atlantique
- Un étudiant de l’école IMT Atlantique
- Une employée du restaurant associatif de Kernévent travaillant à la cafétéria
- Un gérant adjoint du restaurant associatif de Kernévent (planification d’un entretien avec un second gérant adjoint)
B. Constatations faites lors des entretiens
Ces entretiens nous ont permis de faire ressortir certaines idées et problématiques rencontrées par les différents acteurs.
Les points suivants ont fréquemment été mentionnés lors de nos entretiens :
- Les utilisateurs ne ramènent pas toujours les tasses à la cafétéria.
- Les enseignants sont en possession de nombreuses tasses dans leurs bureaux et ne les ramènent pas à la cafétéria.
- Certains étudiants gardent des tasses dans leur chambre à la MAISEL.
- Lorsque la cafétéria est fermée, les consommateurs déposent leurs tasses sur une rtable devant la cafétéria.
Les problèmes qui sont le plus souvent rencontrés par ces personnes sont :
- Devoir ramener la tasse jusqu’à la cafétéria si la boisson chaude est consommée hors du centre-vie.
- Les tasses ne sont pas toutes ramenées après consommation.
- Les employés doivent prélaver les tasses pour éviter la persistance de certaines substances.
- Acheter de nouvelles tasses pour pouvoir réaliser des prestations en entreprise.
II. Entretien qualitatif
Dans cette seconde partie, nous allons exposer les comptes-rendus des entretiens réalisés avec les différents profils de personnes mentionnés précédemment. Contrairement à la partie quantitative, cette partie est fortement orientée sur le vécu utilisateur et les points qu’il souhaite améliorer afin de simplifier et optimiser son expérience utilisateur.
A. Utilisateurs (étudiants, professeurs)
Objectifs de ces entretiens:
L’objectif de l’entretien est de collecter des informations concernant les problèmes de perte et de vol de tasses au sein des cafétérias ou restaurants d’écoles. Grâce à cet entretien nous pourrons vérifier notre hypothèse de départ en récoltant l’avis d’usagers dans le corps enseignant. Cet entretien permettra aussi de récolter des informations complémentaires concernant les difficultés ou gênes rencontrées dans le cadre de la commande de boissons chaudes.
1) Corps enseignant
Contextualisation :
Nous avons choisi deux professeurs de la TAF COOC en tant que témoins du corps enseignant car ils connaissent parfaitement le processus d’entretien, les techniques d’entretien que nous utilisions ainsi que le type d’informations recherchées.
Compte-rendu de la réunion :
Après avoir introduit notre sujet d’étude aux deux enseignantes, nous sommes entrés dans le vif du sujet en leur demandant si elles consommaient régulièrement des boissons chaudes afin d’estimer l’impact de la problématique sur les usagers. Elles nous ont répondu que leurs consommations étaient très régulières en ajoutant qu’elles se faisaient dans deux cas de figure :
- Lors d’une envie personnelle auquel cas elles ramènent leur tasse dans leur bureau
- Lors d’un café avec leurs collègues auquel cas elles consomment la boisson dans le centre-vie toutes ensembles.
Nous avons poursuivi l’entretien en leur demandant ce qu’elles faisaient de la tasse lorsque la boisson était consommée. D’après elles, cela dépend des deux cas de figures mentionnés précédemment :
- Dans le premier cas elles ramènent leur propre tasse si possible avant la fermeture de la cafétéria
- Dans le second cas, l’une des membres du groupe ramène les tasses de tout le groupe sur un plateau
Dans les deux cas, lorsque la cafétéria est fermée, elles nous ont indiqué qu’il n’y avait pas d’endroit spécifique convenu pour la restitution des tasses. Par conséquent, elles déposent les tasses le plus près de la cafétéria d’un commun accord avec les collaborateurs du RAK.
Nous avons poursuivi l’entretien en les questionnant sur les actions réalisées lorsqu’elles brisent une tasse et comment se passe le remboursement. Elles nous ont ainsi indiquées qu’elles récoltent les morceaux pour les amener à la cafétéria ou elles les jettent à la poubelle et qu’il n’y a pas de remboursement car les pertes et les vols sont minoritaires et assumés par la cafétéria.
Après leur avoir demandé si nous avions fait le tour du sujet, elles nous ont mentionnées plusieurs autres informations intéressantes. Elles nous ont tout d’abord indiqué qu’elles étaient particulièrement agacées des incivilités des gens qui laissent traîner les tasses n’importe où. Elles nous ont aussi expliqué qu’elles seraient intéressées par un système qui favorise la récupération de tasses sans avoir la sensation d’être contraintes par le système.
Verbatim
“Nous sommes agacées par les incivilités de certains qui laissent traîner leurs tasses.”
“On a des piles de tasses au fablab car les tasses ne sont pas ramenées.”
Conclusion de la réunion :
Cet entretien semble converger avec notre hypothèse indiquant qu’aucun système n’est actuellement en place pour la récupération de tasses dans un contexte où la consommation de boissons chaudes est régulière. Les incivilités des gens mentionnées quant aux manques de restitution du matériel semble confirmer notre hypothèse de problème de perte des tasses.
2) Etudiant IMT Atlantique
Contextualisation :
Nous avons choisi un FIP en tant que représentant du corps étudiant car nous le connaissions suffisamment pour qu’il soit honnête lors de cet entretien et garantir la véracité des informations récoltées.
Compte-rendu de la réunion :
Après avoir introduit notre sujet d’étude à la personne interrogée, nous sommes entrés dans le vif du sujet en lui demandant s’il consomme des boissons chaudes à la cafétéria de l’IMT. Il nous a ainsi répondu qu’il consommait quasiment tous les jours au moins une boisson chaude généralement au centre-vie avec ses amis et plus rarement en salle de cours lorsqu’il n’a pas eu le temps de consommer pendant la pause.
Nous avons poursuivi l’entretien en lui demandant ce qu’il faisait de la tasse lorsque la boisson était consommée. L’élève nous a expliqué qu’il ramenait pratiquement tout le temps la tasse par lui-même à la cafétéria et qu’il lui arrivait quelquefois d’oublier sa tasse à sa place. Lorsque la cafétéria est fermée, il laisse la tasse à sa place ou la dépose sur un plateau pour que le personnel de la cafétéria puisse récupérer la tasse le lendemain.
Nous l’avons ensuite interrogé sur son comportement lorsqu’il brise une tasse et comment il dédommage la cafétéria. Il nous a expliqué que cela ne lui était jamais arrivé mais qu’il aurait prévenu le personnel et que si nécessaire il pourrait aider à nettoyer. Il nous a aussi indiqué que la cafétéria n’a jamais exigé de remboursement pour une tasse cassée.
Nous avons souhaité obtenir le ressenti utilisateur concernant la possibilité d’un système de collecte de tasse qui puisse gérer une caution pour les tasses empruntées. Il nous a ainsi indiqué que l’idée d’un point de collecte de tasse était intéressante et que le prélèvement d’une caution n’était pas un problème si l’on se réfère au niveau de gêne d’1/5 qu’il nous a donné. En revanche, selon lui, l’ergonomie du système est primordiale car il ne souhaite pas que la restitution des tasses soit complexifiée (niveau de gêne de 4/5).
Il nous a aussi indiqué qu’il serait compliqué d’intégrer un aspect participatif au système car selon lui les gens « se battraient » pour récupérer les tasses des autres et obtenir des bonus.
Verbatim
“J’aimerais disposer de point de collecte au centre-vie et proche des salles de cours pour pouvoir déposer ma tasse rapidement”
“Je ne suis pas contre une solution qui prélève une caution mais je souhaite que cette solution soit ergonomique et rapide”.
Conclusion de la réunion
Ce second entretien utilisateur semble confirmer le fait qu’aucun système n’est actuellement en place pour la récupération de tasses. De plus, l’hypothèse concernant la nécessité d’un système avec une forte ergonomie semble cette fois-ci avoir été confirmée par cet entretien.
B. Collaborateurs cafétéria, restaurant
Objectif de l’entretien :
L’objectif de l’entretien est de collecter des informations concernant les problèmes de pertes et de vols de tasses au sein des cafétérias ou restaurants d’écoles. Grâce à cet entretien nous pourrons vérifier notre hypothèse de départ en récoltant l’avis du personnel des cafétérias. Cet entretien permettra aussi de récolter des informations complémentaires concernant les difficultés ou gênes rencontrées dans le cadre de la récupération des tasses.
1) Collaborateur de la cafétéria du RAK
Contextualisation
Nous nous sommes rendus à la cafétéria le 20 octobre à 15h00 pour poser des questions à l’une des collaboratrices de la cafétéria présente à ce jour.
Compte-rendu de la réunion
Nous avons démarré en expliquant à la personne interrogée l’objectif de cet entretien afin qu’elle puisse répondre au mieux à nos questions. Nous lui avons demandé le nombre de tasses qui ont été perdues ou volées cette année, il y a une centaine de tasses chaque année dans ce cas. Elle n’a cependant pas su nous répondre concernant l’estimation du coût total des pertes de tasses car il ne connaît pas le prix d’achat d’une seule tasse. Elle nous a en revanche fourni le contact de l’un des gérants-adjoints du RAK, qui selon elle, serait en mesure de nous répondre.
Nous avons continué l’entretien en la questionnant sur le processus de lavage des tasses. D’après elle, les tasses sont prélavées manuellement pour éviter que des restes de cafés, chocolats chauds ou rouges à lèvre persistent malgré le lavage en machine. Les tasses sont lavées à 80°C pendant 3 minutes dans un lave-vaisselle industriel.
Elle nous a dit qu’elle passait récupérer les tasses dans le centre-vie le matin pour récupérer les tasses qui n’ont pas pu être déposées à la cafétéria avant sa fermeture.
Verbatim
“On a beaucoup de tasses qui ne reviennent jamais”
Conclusion de la réunion
Cet entretien nous a mis en évidence le manque d’inventorisation si l’on en juge par les nombres approximatifs du taux perte de tasses en un an. Nous avons aussi pu récolter des informations sur le processus de lavage des tasses qui ajoute une nouvelle contrainte à notre système.
2) Collaborateur de la cafétéria de l’ENIB
Nous avons contacté la cafétéria de l’ENIB afin d’obtenir un entretien avec un collaborateur afin de vérifier notre hypothèse concernant les pertes et vols de tasses récurrents.
Cependant, le responsable de la cafétéria nous a répondu qu’aucun vol n’était survenu depuis plusieurs années au sein de l’ENIB et qu’un entretien n’aurait donc pas de valeur ajoutée.
3) Collaborateur d’un bar/restaurant
Compte-tenu de la situation COVID nous n’avons pas pu contacter un restaurant afin d’obtenir un entretien avec un collaborateur. Nous avions tout de même effectué les recherches en amont pour obtenir plusieurs contacts au sein des bars le Margouya et Le Korrigan situés tous deux à Plouzané.
C. Gérant cafétéria, restaurant
1) Gérant adjoint du RAK
Contextualisation
Nous avons souhaité réaliser un entretien avec l’un des gérants adjoints du RAK car cela fait plusieurs années qu’il gère l’organisation du RAK et il pourra donc nous délivrer des informations importantes sur la gestion du matériel et les problèmes qui y sont liés.
Compte-rendu de la réunion
Nous avons démarré l’entretien en lui expliquant l’objectif de cet entretien afin qu’il puisse répondre au mieux à nos questions. Nous avons commencé le questionnaire en lui demandant le nombre de tasses qui ont été perdues ou volées qui selon lui sont approximativement de 100. Il n’a cependant pas su nous répondre concernant l’estimation du coût total des pertes de tasses car il ne connaît pas le prix d’achat d’une seule tasse. Il nous a donc conseillé de contacter le gérant adjoint chargé des commandes de matériel.
Nous avons poursuivi l’entretien en lui demandant si des mesures avaient déjà été prises afin de résoudre le problème de perte et de vol de matériel au RAK. Il nous a répondu que plusieurs communications ont déjà été faites mais que les élèves n’en ont pas tenu compte et qu’il aimerait bien que nous trouvions une solution à ce problème tout en faisant en sorte que la tasse soit rendue dans l’année.
Nous avons ainsi demandé combien il serait prêt à payer pour qu’on conçoive la solution qui résolve son problème. Selon lui, la solution ne doit pas dépasser le prix total lié aux pertes ou vols sinon le RAK ne serait pas intéressé par la solution.
Ensuite nous lui avons demandé des précisions sur le système actuellement en place pour le lavage des tasses. Il nous a expliqué que la récupération des tasses se faisait à la main et qu’elles étaient entreposées dans des paniers. Ces paniers sont ensuite posés dans une machine de lavage automatique appartenant au RAK.
Il nous a également parlé des prestations réalisées par le RAK pour des entreprises externes. Ces entreprises avaient pour habitude de demander des gobelets en carton et donc jetables. Désormais, ces entreprises souhaitent des tasses en céramique pour améliorer leur image de responsabilité envers l’environnement. Le sujet écologique est devenu également marketing. De ce fait, le RAK se doit d’avoir à sa disposition un nombre suffisant de tasses au RAK, à la cafétéria mais également pour les prestations externes. Il devient donc important de réduire le nombre de tasses perdues.
Nous avons finalement terminé l’entretien en échangeant sur le principe de consigne qui a peu à peu disparu en France. Il nous a expliqué que ce système a disparu à la fin des années 90 pour plusieurs raisons :
- Le coût élevé induit par les transports des bouteilles consignées jusqu’aux usines de recyclage.
- Les emballages plastiques qui se sont petit à petit démocratisés
Verbatim
“Les entreprises pour lesquelles nous faisons des prestations demandent désormais des tasses en céramique et non plus des contenants jetables tels que des gobelets en carton pour améliorer leur image d’entreprise respectueuse de l’environnement.”
Conclusion de la réunion
Cette réunion nous confirme qu’il y a bien un problème de perte et de casse de vol au sein de la cafétéria de l’IMT Atlantique. Les prochaines étapes sont donc de vérifier que cette problématique est présente dans les cafétérias d’écoles différentes en allant directement les questionner.
2) Gérant adjoint du RAK
Nous avions programmé un entretien le vendredi 30/10 avec le gérant adjoint du RAK. Cependant, plusieurs d’entre-nous ont eu des motifs impérieux liés au nouveau confinement. Nous avons donc repoussé l’entretien à une date ultérieure non-définie.
III – Résultats obtenus
A. Synthèse des données chiffrées récoltées lors des entretiens
Lors de cette phase d’entretien, les utilisateurs/consommateurs nous ont fait part de leur consommation régulière de boissons chaudes. Nous avons remarqué que les membres du corps enseignant consomment des boissons chaudes 3 à 4 fois par jour alors que les étudiants ont une consommation constante d’1 boisson par jour.
Compte-tenu de la crise du COVID ayant eu lieu récemment nous avons été contraints d’annuler notre entretien avec Laurent ALLAIN qui est le gérant adjoint du RAK et en charge de sa gestion financière. Nous ne disposons donc pas encore de chiffres exacts concernant le taux de pertes annuel de tasses ainsi que le coût de revient d’une tasse. D’après les multiples entretiens que nous avons pu obtenir avec les collaborateurs du RAK il semblerait qu’une centaine de tasses soient perdues, empruntées à long terme ou volées.
Selon eux, la gêne occasionnée par une nouvelle commande de tasse est plus forte que l’impact financier qui en résulte.
B. Synthèse du ressenti utilisateur
Utilisateurs :
De manière générale, les consommateurs de boissons chaudes manquent de motivation pour ramener les tasses à la cafétéria ce qui donne lieu à des oublis fréquents voir même des emprunts de matériel à long terme.
Il semble en revanche que l’avis concernant la mise en place d’un système participatif visant à restituer les tasses soit plutôt partagé. Du point de vue du corps enseignant cela permettrait d’inciter les gens à rendre leur tasse et à adopter une démarche citoyenne. Du point de vue des étudiants, la mise en place d’un système participatif engendrera des discordes entre les consommateurs de boissons chaudes afin de récupérer les bonus ou cautions.
Collaborateurs de la cafétéria :
Du point de vue des gérants de la cafétéria, le problème bien qu’il ne soit pas d’ordre majeur pour le fonctionnement de la cafétéria semble tout de même créer une gêne. Certains utilisateurs semblent, de plus, avoir essayer de profiter du système de consigne lorsqu’il était en place pour les saladiers ce qui révolte les gérants de la cafétéria.
Concernant les collaborateurs de la cafétéria, compte-tenu de la faible importance du problème de perte, casse et vol de tasses et de la complexité des mesures à mettre en place pour y pallier, ils semblent accepter le fait que les tasses ne soient pas retournées malgré le nombre de tasses manquantes.
C. Bilan des entretiens
Grâce à l’ensemble des entretiens que nous avons pu avoir au cours de cette étude terrain nous avons pu vérifier en grande partie nos hypothèses de base. Comme expliqué précédemment, nous n’avons pas pu réaliser la totalité de nos entretiens suite au nouveau confinement annoncé. Certaines de nos hypothèses requièrent un entretien avec des gérants financiers afin de pouvoir statuer.
Nous avons dressé un tableau contenant l’ensemble des résultats recueillis jusqu’à présent :
HYPOTHÈSE | VALIDATION DE L’HYPOTHÈSE |
Des vols, pertes et emprunts abusifs de tasses sont réalisés au sein des cafétérias et restaurants qui prêtent leur matériel | VRAI |
Aucun système de collecte de tasse n’est actuellement en place au sein des cafétéria et restaurants | VRAI |
Avec une utilisation optimisée des tasses il est possible d’obtenir un meilleur bilan environnemental qu’avec une utilisation fréquente de gobelet | A DÉMONTRER |
Avec une utilisation optimisée des tasses il est possible de réduire les coûts d’achat de contenant de boissons chaudes sur le long terme | A DÉMONTRER |
L’ergonomie est un point fondamental pour garantir l’acceptation du système | VRAI |
Nous avons donc à présent la certitude qu’un problème subsiste au niveau de la récupération des tasses au sein des cafétérias. En effet, aucune solution n’existe à ce jour pour répondre aux problèmes de collecte de tasses ainsi que limiter les vols, pertes et emprunts abusifs de tasses. De plus, il semblerait que notre hypothèse concernant l’ergonomie du système soit elle aussi validée. Des entretiens supplémentaires permettront de fournir plus de retour afin de pouvoir confirmer ce point ci.
IV – Tableau de suivi des entretiens
Personne à contacter | Organisme visé | Type d’information potentiel | Contacté/Interviewé |
Gérant adjoint Restaurant école d’ingénieur | Restaurant universitaire | Financier, environnemental, Pertes/Vols/Emprunts | Oui/Oui |
Gérant adjoint Restaurant école d’ingénieur | Restaurant universitaire | Financier, environnemental, Pertes/Vols/Emprunts | Oui/Oui |
Collaborateurs cafétéria école d’ingénieur | Self universitaire | Pertes/Vols/Emprunts | Oui/Oui |
Collaborateurs cafétéria école d’ingénieur | Self universitaire | Pertes/Vols/Emprunts | Oui/Oui |
Collaborateurs restaurant école d’ingénieur | Restaurant universitaire | Pertes/Vols/Emprunts | Oui/Oui |
Gérant Bar 1 | Bar | Financier, environnemental, Pertes/Vols/Emprunts | Non/Non |
Gérant Bar 2 | Bar | Financier, environnemental, Pertes/Vols/Emprunts | Non/Non |
AB Enseignante-chercheure école d’ingénieur | Université/Ecole | Pertes/Vols/Emprunts, Point de vue utilisateur | Oui/Oui |
MM Enseignante-chercheure école d’ingénieur | Université/Ecole | Pertes/Vols/Emprunts, Point de vue utilisateur | Oui/Oui |
LLG Etudiant école d’ingénieur | Université/Ecole | Pertes/Vols/Emprunts, Point de vue utilisateur | Oui/Oui |
CoocPen – Interactions lors des cours particuliers à distance – enquête terrain et données recueillies
Dans cet article, nous présentons le déroulement de notre enquête terrain ainsi que les informations recueillies lors de chaque entretien. La liste de toutes les personnes contactées est présente en fin d’article.
Déroulement de la recherche sur le terrain
Comme prévu dans la méthodologie de recherche d’hypothèses, nous avons ciblé des professeurs et élèves de cours particuliers. Tout d’abord, nous nous sommes orientés vers les étudiants d’IMT Atlantique donnant des cours particuliers. Suite à l’état de l’art, nous avons contacté des professeurs tenant des sites internet de cours particulier en ligne ainsi que des professeurs donnant des cours chez SuperProf ou Acadomia (nous les avons trouvé grâce à LInkedIn ou LeBonCoin). Enfin, suite aux conseils de nos professeurs nous avons contacté des professeurs sur la plateforme Sésamath, nous nous sommes aussi entretenu avec des élèves de première année à IMT Atlantique ayant reçu des cours de mathématiques à distance, puis nous avons contacté un bénévole d’un centre social pour le soutien scolaire qui a été contraint de passer en distanciel durant le premier confinement. En plus de ces entretiens, nous avons découvert durant notre recherche documentaire que certaines plateformes de cours à distance retransmettaient en vidéo un exemple du déroulement d’un cours, nous nous en sommes servi en tant qu’observation.
Observation de deux cours à distance
Les créateurs des plateformes de cours à distance https://alive.acadomia.fr/ et https://visio-formation.fr/ proposent des immersions dans des cours en ligne. Voici nos observations :
- Le professeur écrit sur un tableau virtuel mais il est le seul à pouvoir écrire.
- Il utilise un autre logiciel (Geogebra) pour les figures. Il est encore une fois le seul à pouvoir modifier les figures.
- Les cours particuliers ne se font pas tout seul mais par groupe de 3 ou 4 élèves sur le site Acadomia pour favoriser l’interaction.
- Lorsque les élèves doivent écrire, ils doivent utiliser le chat pour noter leur réponse ou l’écrire sur le cahier puis le montrer à la caméra.
- Parfois les élèves peuvent avoir la bonne réponse mais issue d’un mauvais raisonnement, le professeur ne voit pas ceci immédiatement à distance.
Étudiants d’IMT Atlantique donnant des cours particuliers
Nous avons interrogé 5 étudiants d’IMT Atlantique qui ont donné des cours particuliers en présentiel et en ligne. Voici ce que nous avons trouvé intéressant dans ces entretiens :
- Le problème du déplacement lors des cours particuliers en présentiel est souvent revenu. Un étudiant nous a confié avoir du mal à gérer sont temps entre ses études, sa vie privée et les cours particuliers.
- Un étudiant a indiqué que, si le déplacement était trop long, il dispensait son cours via zoom.
- Pour certains, ils n’ont pas utilisé de logiciel particuliers pour donner des cours à distance à part skype ou zoom.
- Ceux qui ont tenté d’utiliser un logiciel ont témoigné de la difficulté d’utiliser ceux-ci pour desiner des schémas ou des graphiques. Le logiciel utilisé par l’un d’entre eux est Google Doc, ceci est intéressant car ce qu’il cherchait était un logiciel sur lequel lui et l’élève pouvaient écrire simultanément. Un autre utilisait Geogebra et mathtype car il voulait bien montrer les graphiques et les équations.
- Un étudiant a acheté une tablette spécialement pour donner les cours particuliers en ligne.
- Une étudiante donnaient aussi des cours de français et d’anglais en plus des cours de mathématiques. Elle a affirmé n’avoir aucun problème pour donner des cours en français et en anglais mais que c’était plus compliqué pour les mathématiques.
Professeurs de Sésamath
Les professeurs de Sésamath sont des professeurs de mathématiques enseignant le plus souvent au collège et au lycée et développant des outils pour enseigner les mathématiques. Les informations retenues sont les suivantes :
- Le passage des cours en distanciel a été mauvais pour la majorité des élèves.
- Les élèves qui avaient l’habitude de poser des questions en classe sont frustrés, perdent en motivation et progressent moins vite.
- Il est beaucoup plus facile de voir en classe si tous les élèves suivent.
- Les professeurs n’ont pas de problème pour utiliser les outils d’enseignement pour présenter les cours ou les exercices. Ils ont dû changer les exercices donnés aux élèves pour être sûr qu’ils comprennent et pour qu’ils soient liés aux outils en ligne.
- Il n’ont pas utilisé d’outil sur lequel les élèves et les professeurs peuvent écrire simultanément.
- Rien ne remplacera jamais un cours en présentiel.
Élèves de FISE 1A
Il était important dans cette enquête terrain d’avoir des témoignanges d’élèves. Nous avons donc interrogé une élève de FISE 1A qui a reçu des cours de maths à distance durant le mois de septembre 2020.
- Seuls les cours étaient à distance donc l’élève pouvait suivre le cours sans y participer, ils pouvaient poser des questions à l’oral ou dans le tchat.
- Toujours les mêmes élèves qui posent des questions dans le tchat.
- Difficultés à se concentrer par rapport à un cours en présentiel
- La professeure utilise un tableau virtuel pour démontrer des théorèmes, cela est plus facile à comprendre mais difficile à suivre si l’élève ne note pas (elle n’a souvent pas le temps de noter).
- La professeure faisait des schémas sans problème pour expliquer certaines parties du cours.
- Seul la professeure dessinait, les élèves ne pouvaient pas participer.
Entretien avec un bénévole de soutien scolaire dans un centre social
Sur conseil de nos professeurs, nous nous sommes entretenus avec un bénévole pratiquant le soutien scolaire dans un centre social. Ce dernier a été contraint de dispenser des cours en distanciel durant le premier confinement. Voici les informations intéressantes que nous avons pu tirer de cet entretien :
- Il s’attendait à ce que les élèves soient moins concentrés lors des cours à distance. En effet ce sont des enfants qui habitent dans des appartements en ville et qui ont des frères et sœurs. Cependant c’était le contraire, l’écran semble intéresser les élèves et ils étaient concentrés durant toute la durée du cours (45 minutes).
- Difficultés d’utilisation des outils pour les cours à distance à la fois pour les élèves que pour les professeurs (la plupart des bénévoles dans le centre social étant des personnes retraitées, certains élèves n’avaient pas d’ordinateurs).
- Les élèves envoyaient leurs devoirs par mail avant le cours. Pour les cours d’Anglais, d’Histoire-Géo ou Français il n’y avait pas trop de problèmes mais pour les matières scientifiques “ce n’était pas pratique”.
Conclusion
A partir des entretiens, nous pouvons valider l’hypothèse “ le niveau d’interaction permis par le distanciel n’est pas aujourd’hui à la hauteur de celui d’un cours “en physique”, en particulier dans le cadre de cours scientifiques.“ car nous avons observé une difficulté d’enseigner les matières scientifiques à distance, surtout lorsque les deux parties essayent d’écrire des formules, ou de dessiner des schémas et des graphes. De même, nous pouvons valider l’hypothèse que dans les matières scientifiques, les gens choisissent un cours en présentiel car ils n’ont pas les outils nécessaires pour avoir un cours en distanciel de la même qualité. Les étudiants ont tous levé le problème du déplacement lors des cours particuliers donc nous pouvons conclure que notre hypothèse “les gens ne sont pas réfractaires à des cours en particulier à distance, si la qualité d’un cours en distanciel peut être conservée.” cependant lorsqu’il y a plusieurs élèves les professeurs préférerons toujours un cours en présentiel pour prendre en compte tous les élèves. De plus, nous confirmons que notre problème porte essentiellement sur les cours particuliers dans les matières scientifiques car il n’y a pas tant de problème dans les autres matières pour lesquelles les cours particuliers à distance semblent être d’une qualité suffisante.
Liste des personnes contactées
Etudiants : N-D, Rachida, M-B, Z-K
Professeurs de Sésamath : J-M, B-M
élève de Fise 1A : M-N
Bénévole de soutien scolaire : P-R
Liste des personnes contactées mais qui n’ont pas donné suite
Professeurs sur Acadomia et superprof : A-F, T-S, C-R, C-A
Créateur du site “Cours de maths par skype” : E-F
Création de supports pédagogiques : Baseball Multicolore/Crêpier Psychorigide
Dans le cadre de formations autour de l’informatique débranchée, nous avons utilisé la découpe laser pour créer les supports de jeu du Baseball Multicolore et du crêpier psychorigide en s’inspirant des supports de jeu conçus par le groupe Sciences Manuelles du Numérique/ Computer Science In Real Life (https://github.com/InfoSansOrdi/).
Pour en savoir plus sur le jeu:
https://members.loria.fr/MDuflot/files/med/baseball.html
- Vous trouverez le fichier de la découpe laser ICI. Les motifs permettent aux personnes daltoniennes de pouvoir distinguer les bases.
- N’hésitez pas à l’améliorer!