RiverCleaner – La pollution marine et l’urgence de nettoyer les rivières – Enquête terrain et persona
27/10/2023
Auteurs:
Mathieu BOURGES, Anna Terra GOMES GUERRA, Dely Catalina ARDILA MEDINA, Lucas GENIN
TABLE DES MATIÈRES
Entretien avec enseignant chercheur au département TOMS
Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER
Introduction
La lutte contre la pollution de l’eau est une mission critique, et notre engagement à résoudre ce problème nous a amenés à mener une enquête approfondie sur le terrain. Initialement, notre hypothèse visait la pollution marine, mais cette perspective a changé de manière significative au fur et à mesure que les recherches progressaient. Dans cet article, nous partageons comment nos entretiens et nos interactions nous ont convaincus que l’accent mis sur la pollution des rivières est un choix plus efficace et pratique. Le groupe « river Cleaner » a également pensé à une solution de bouée flottante et l’a spécifiée dans cet article.
Enquête de terrain
Dans notre recherche de problématique, nous avons été amenés à rencontrer trois personnes.
Un enseignant chercheur au département MEE, une chercheuse à L’IFREMER et le présent de l’entreprise FairScope. Bien que ces entretiens étaient très riches en information, ils ne nous ont pas permis de fixer une problématique compatible avec le calendrier et les attentes des projets CoOC. Voici un aperçu général de ce que chacune d’entre elles a abordé, mais pour une analyse détaillée, veuillez-vous référer à l’article correspondant à l’enquête sur le terrain et aux données recueillies. En tant que prochaine partie, nous anticipons une dernière entrevue avec un expert de renom dans le domaine de la pollution des rivières, dont la rencontre est programmée dans les semaines à venir.
Entretien avec enseignant chercheur au département TOMS
Notre premier entretien a été réalisé avec un enseignant chercheur au département TOMS (Traitement, Observations et Méthodes Statistiques) à IMT Atlantique. Son travail est de prendre différentes sources d’informations (ex : image satellite, balise GPS, base de données en open data), de les combiner et de faire des analyses statistiques sur ces données. Le but n’est pas de faire du traitement ou de l’extraction d’information, ce travail est réservé aux scientifiques qui sont après lui.
Son expertise a notamment permis d’identifier des comportements inhabituels de bateaux, comme le dégazage en pleine mer (pratique illégale) et les transferts de marchandises en haute mer. Grâce à ses travaux, une meilleure compréhension des courants marins a été possible, en mettant en évidence la dérive subie par les bateaux malgré un cap maintenu. Cette information, complétée par l’utilisation de bouées balises, a permis de prédire les trajectoires des déchets plastiques en mer, ainsi que leur origine approximative. En outre, l’importance de récupérer les plastiques dans les rivières, où leur concentration est plus élevée, plutôt que dans l’océan où ils sont dispersés, a été soulignée. L’ONG Ocean CleanUp, qui opère à la fois en mer et en installant des barrières pour filtrer l’eau avant qu’elle n’atteigne l’océan, a été mentionnée, soulignant l’urgence de tels dispositifs tant dans les pays émergents qu’aux États-Unis, où la quantité de plastique rejetée dans les océans est particulièrement élevée.
Il est convaincu de l’utilité de tels dispositifs dans les pays développés car, bien que mieux sensibilisés au recyclage, ils sont également de grands consommateurs de plastiques.
À l’appui de cette affirmation, il est possible de recourir à [1] où sont exposés les arguments qui soutiennent l’idée selon laquelle les pays développés sont plus engagés dans le recyclage, mais sont également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement. Il est mentionné que, pour la majorité des fractions de déchets plastiques, une classification intensive, que ce soit par la main-d’œuvre ou la technologie, est nécessaire pour obtenir un matériau recyclé de haute qualité pouvant remplacer les matériaux vierges. De plus, il est souligné que souvent, les plastiques sont recyclés de manière secondaire, c’est-à-dire qu’ils sont utilisés dans des applications de matériaux différents des originaux et avec des spécifications de matériaux moins exigeantes. Il est également mentionné que les déchets plastiques destinés au recyclage peuvent être transportés sur de longues distances, parfois exportés depuis le Nord Global vers les pays en développement, en particulier en Asie. Il est démontré qu’un pourcentage de 46% en poids des plastiques collectés pour le recyclage en Europe a finalement été exporté, et que 90% en poids d’entre eux ont abouti directement ou indirectement en Chine. Cela suggère que bien que les pays développés puissent être plus engagés dans le recyclage, ils restent également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement, ce qui peut indiquer une forte consommation de plastiques dans ces pays développés.
Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER
Nous avons eu ensuite un entretien avec une ingénieur chercheuse à l’IFREMER. Son travail est d’analyser des échantillons d’eau de mer et de définir plusieurs indicateurs sur la qualité de l’eau. Pour cela, elle utilise de nombreux gros appareils tel que des spectromètres. Les analyses sont souvent longues et chronophages car les analyses sont faites à la main.
Son travail permet notamment d’identifier les microplastiques présents dans l’eau, d’en analyser la composition et d’en déterminer l’origine (bouteille, coton-tige, mégot de cigarette, etc.). Son constat est que le plastique est véritablement omniprésent sur Terre : aucun de ses échantillons n’échappe à cette contamination. Bien que son équipe ne se concentre pas sur l’impact de ces microplastiques sur la biodiversité, ils suspectent que cela puisse entraîner des problèmes pour les fœtus [2].
Elle rencontre des défis liés à la gestion du temps pour ses études sur les microplastiques. Malgré des automatisations et des algorithmes performants, les ressources financières limitent ses recherches approfondies. Elle travaille avec divers types d’échantillons, parfois avec des skippers, parfois avec des organismes vivants tels que des moules ou des huîtres, nécessitant parfois une digestion par des micro-organismes pour isoler les microplastiques. Elle souligne des distorsions dans la communication scientifique et souhaite que son travail, bien que sobre en chiffres mais précis selon elle, soit mieux considéré. Ses recherches sur les microplastiques marins jouent un rôle crucial dans la compréhension et la lutte contre cette forme de pollution, essentielle à la préservation de nos précieux écosystèmes marins.
Entretien avec FairScope
Le dernier entretien a eu lieu avec FairScope, présent dans l’incubateur de IMT Atlantique. Leur mission consiste à concevoir un microscope pour observer les micro-organismes dans l’eau, en envisageant à terme l’intégration de ces microscopes dans des bouées côtières pour surveiller les micro-organismes marins. Ils abordent des questions sur la qualité de l’eau des rivières et les problèmes liés à la prolifération de microalgues, causée en partie par l’agriculture intensive et les pesticides. Cette croissance excessive de microalgues peut entraîner une eutrophisation de l’eau, menaçant la biodiversité et impactant la pêche. FairScope travaille sur le développement de ces technologies pour fournir des données précises aux décideurs et contribuer à la gestion de l’écosystème marin. Cependant, leur projet est encore en phase de développement, et des défis techniques subsistent concernant la concentration de la biodiversité marine et les vibrations dans leurs dispositifs.
Résultats
Avec ces recherches sur le terrain, nous avons obtenu des informations très précieuses :
- Pollution des rivières en tant que source principale : Comme souligné par diverses sources, on estime qu’environ 80% de la pollution qui frappe les océans provient des rivières. Cette statistique percutante a révélé le besoin urgent de s’attaquer au problème à la racine, c’est-à-dire dans les rivières.
- Facilité d’intervention dans les rivières : La recherche sur le terrain a également souligné que l’action sur les rivières est plus pratique et efficace, car la concentration de polluants est plus élevée dans ces environnements. Cela rend le nettoyage des rivières plus tangible.
- Complexité de la pollution marine : Les entretiens ont révélé que la pollution marine est une question complexe, avec des défis supplémentaires liés à la dispersion des polluants et à l’immensité des océans.
Face à ces découvertes, notre recherche vise maintenant à nettoyer les rivières comme une première étape critique dans la lutte contre la pollution de l’eau. Nous reconnaissons qu’en nous concentrant sur les rivières, nous pouvons non seulement réduire l’entrée de polluants dans les océans, mais aussi rendre notre mission plus efficace et réalisable. La pollution des rivières est une menace qui nécessite une action immédiate, et nous nous engageons à faire la différence dans ce scénario crucial avec la fonctionnalité de notre projet, RiverCleaner.
Personas
Identifier les personas
Après une recherche détaillée sur le terrain, nous avons traduit les données recueillies en profils d’utilisateurs typiques, ou des personas, qui représentent les défis et les aspirations réelles des personnes impliquées. Voici deux personnalités plus détaillées basées sur nos découvertes :
- Le citoyen engagé
- Le scientifique
Vous trouverez leurs fiches ci-dessous :
Caractéristiques
Les caractéristiques attribuées à ces personas reflètent les profils réels que nous trouvons dans notre recherche sur le terrain. Maria El Mer représente le rôle fondamental des scientifiques dans la collecte de données et la recherche pour la conservation des rivières. Pierre Loïc est un exemple d’un citoyen engagé qui cherche des solutions durables pour protéger son milieu de vie et la communauté locale, ainsi que pour assurer une bonne qualité de vie pour ses générations futures. Nos personas reflètent les défis réels auxquels font face les parties prenantes et nous aident à orienter nos efforts pour trouver des solutions efficaces.
En résumé, notre étude de terrain détaillée a fourni des leçons essentielles sur la pollution plastique dans les rivières et ses impacts sur les communautés. Avec les personas définies, nous avons maintenant une compréhension plus approfondie des besoins et des préoccupations des personnes impliquées, ce qui nous permettra de progresser vers des solutions pratiques et efficaces pour lutter contre ce problème environnemental urgent.
Partie technique
Au niveau du barrage filtrant
Représentation de la vue d’en haut de la rivière :
Représentation de la vue de l’intérieur de la rivière :
Au niveau serveur
D’autre part, le système RiverCleaner sera connecté à un serveur sur internet. Le serveur aura quatre grandes actions à réaliser :
- Base de données
- Notification
- Site web
- API
Sous ensemble base de données
La base de données est un point névralgique de notre système. Elle sera chargée de collecter l’ensemble des données des différentes stations RiverCleaner.
La base de données présentée ci-dessus est composée de 5 tables.
La table user, synthétise l’ensemble des informations relatives aux utilisateurs du systèmes. Ils peuvent posséder ou non un système. Cette table est composée de différentes colonnes :
- Id_user : Clef primaire de notre table, permet de donner un identifiant unique à chacun des utilisateurs
- Name : Nom de famille de l’utilisateur
- Firstname : Prénom de l’utilisateur
- Password : hash du mot de passe de l’utilisateur
Comme un utilisateur peut avoir un ou plusieurs systèmes river cleaner, nous avons la table haveTool, qui se charge de faire la correspondance entre un utilisateur et un système river cleaner. C’est pour cela que l’on retrouve les deux ID dans cette table.
Puis, il y a la table toll. Cette table répertorie l’ensemble des systèmes river cleaner. Chaque système est décrit par les caractéristiques suivantes :
- Id_tool : Clef primaire, sert à donner un identifiant unique à chacun des systèmes river cleaner
- Location : Localisation du système.
- Name : Nom donné par l’utilisateur au système river cleaner
- LoRa_address : Adresse LoRa du système river cleaner
- River_name : Nom de la rivière à laquelle le système river cleaner est affecté
Enfin le système river cleaner va remonter des données. Ces données seront stockées dans la table measurement. Une mesure sera décrite par la description suivante :
- Id_measurement : clef primaire de notre table, donne un identifiant unique à chaque mesure
- Id_tool : Numéro de système à laquelle cette mesure a été produite
- State : clef étrangère qui pointe sur un état du système
- Weight : poids des déchets présent dans le système
- Full : indique si le système est plein
- Water_level : clef étrangère qui donne une indication sur le niveau de l’eau par rapport à la normale
- Date : Date à laquelle a été effectuée la mesure
Sous ensemble Notification
Pour le système de notifications, nous avons opté pour la solution PushBullet.
PushBullet est un outil qui va nous permettre d’envoyer des notification(s) à un ou plusieurs équipements. Par exemple un utilisateur peut choisir de recevoir des notifications sur son téléphone ainsi que sur son PC. Grâce à PushBullet, faire cela devient un jeu d’enfant. Il suffit simplement de créer la notification sur l’application PushingBox, et de l’envoyer au terminal concerné.
Avec ce système, nous allons envoyer des notifications de différents types :
- SystemFull : indique quand le système river cleaner est remplie
- SystemFailure : Indique quand le système à un problème, et nécéssite une intervention humaine
- KeepAlive : Envoie périodique d’une notification pour dire que le système va bien (objectif, une fois par mois -> modifiable par l’utilisateur)
- LowBatterie : remonte à l’utilisateur quand le système n’a presque plus de batterie (<10%). Si le système arrive à un niveau de batterie inférieur à 3%, il enverra une notification SystemFailure.
Le but n’est pas d’inonder l’utilisateur de notifications. L’objectif est d’envoyer une notification à l’utilisateur quand il y en a vraiment besoin.
Sous ensemble serveur web
Le serveur web sera l’une des interfaces vers notre système. Il aura plusieurs fonctions :
- Donner des statistiques à l’utilisateur
- Lier un système à un utilisateur
- Paramétrer les notifications
- Être la vitrine de notre système
Lier un système à un utilisateur :
Cette information est cruciale pour savoir quel système appartient à qui appartient quel système. L’utilisateur sur cette page pourra lier un ou plusieurs River Cleaner avec son profile. Il pourra aussi s’en séparer ou supprimer son profile.
Paramétrer les notifications :
Cette information va définir la quantité de notification va recevoir l’utilisateur. Il pourra notamment définir l’intervalle durant laquelle, il recevra les message keepalive, le niveau de batterie à partir duquel il recevra le message batterie faible.
Donner des statistiques à l’utilisateur :
Le but de cette action, sera de donner des informations relatives à l’efficacité de son système. Notamment sur le poids des déchets en fonction du temps.
Être la vitrine de notre système :
Montre à l’utilisateur comment est-ce que le système fonctionne. Comment l’installer correctement, comment faire la maintenance. Le but c’est que l’utilisateur soit à un click de comprendre comment son système fonctionne.
Sous ensemble API
L’API va permettre à des utilisateurs d’avoir accès aux données de presque tout la base de données. Le but est qu’un scientifique puisse avoir des indications sur le niveau de pollution des rivières.
L’API recevra une requête SQL, la traitera et retournera la réponse sous la forme d’un fichier JSON ou CSV.
L’API n’a pas accès à l’ensemble des données présentes dans la base, en effet les données relatives aux utilisateurs resterons masquées pour les scientifiques.
Le scientifique qui a une bonne connaissance de la base de données pourra affiner plus ou moins ses requêtes en fonction de ses désirs. Par exemple il pourra filtrer les réponses en fonction du département, en fonction d’une date.
Conclusion
Notre voyage de recherche sur le terrain nous a conduits sur un chemin de découverte et de transformation des perspectives. Au départ, nous nous sommes concentrés sur la pollution marine, mais à chaque entretien et interaction avec des experts, il est devenu clair que la pollution des rivières est le point de départ le plus efficace pour lutter contre la contamination des océans. La nécessité de faire face à la pollution des rivières est devenue indéniable, avec l’estimation choquante que 80% de la pollution qui frappe les océans provient des rivières.
En outre, la recherche a révélé que le nettoyage des rivières est une tâche plus pratique et abordable, car la concentration de polluants dans ces environnements est plus élevée. Cette découverte stimule notre mission de manière significative, la rendant plus réalisable et concrète. De cette façon, nous avons conçu RiverCleaner pour résoudre ce problème.
Comme nous allons plus loin, nos prochaines étapes comprennent :
- Développement du système de nettoyage des rivières : Concentrons nos efforts sur l’amélioration, la mise en œuvre et les tests de notre système de bouées flottantes pour le nettoyage des rivières. Cette solution durable a le potentiel de capturer les déchets flottants et microplastiques, réduisant ainsi la pollution des rivières.
- Collaboration interdisciplinaire : Nous reconnaissons que la lutte contre la pollution des rivières et, par conséquent, des océans nécessite une approche collaborative. Nous recherchons des partenariats avec des scientifiques, des écologistes, des organismes gouvernementaux et des organisations à but non lucratif pour maximiser notre impact.
La recherche sur le terrain a été une étape cruciale dans l’évolution de notre mission de nettoyage des rivières et des océans. Maintenant, nous sommes déterminés à transformer nos découvertes en actions concrètes et à travailler sans relâche pour protéger notre environnement aquatique avec la solution RiverCleaner.
Références bibliographiques
[1] John N. Hahladakis, Costas A. Velis, Roland Weber, Eleni Iacovidou, Phil Purnell., « An overview of chemical additives present in plastics: Migration, release, fate and environmental impact during their use, disposal and recycling», doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079.
[2] P. J. Landrigan et al., « Human Health and Ocean Pollution », Ann. Glob. Health, vol. 86, no 1, p. 151, doi: 10.5334/aogh.2831.
DeepBlue Tracker – État de l’art – Suivi en mer pour les activités nautiques
État de l’art du projet : DeepBlue Tracker
par Antoine DAGORN Salomón OJEDA Clément LERICHE Théo BARTHÉLEMY Daniel TAPIA
V3 – 26 octobre 2023
Introduction de la problématique
Contexte Général
Les sports nautiques individuels sont des activités praticables en mer. Que ce soit la plongée en apnée, la chasse sous-marine, la natation en eau libre, ces activités offrent une expérience unique de communion avec l’océan. Cependant, derrière la beauté de ces aventures aquatiques se cachent des défis considérables en matière de sécurité.
Les situations d’urgence peuvent survenir à tout moment, que ce soit en raison de la perte de repères, des conditions météorologiques changeantes, d’accidents ou de problèmes médicaux imprévisibles. Le défi consiste à assurer la sécurité de ces pratiquants en mer tout en préservant leur indépendance et leur expérience immersive. Une approche envisageable implique la localisation en temps réel du sportif et la possibilité pour lui de signaler un problème à un contact de confiance, que ce soit un membre de sa famille, un ami ou un membre de son club sportif, par exemple.
Acteurs Concernés et Interactions Observées
Dans ce contexte, plusieurs acteurs entrent en jeu. Tout d’abord, il y a les sportifs qui pratiquent leur sport en solitaire (plongée en apnée, chasseur sous-marin, nageur en eau libre), que ce soit par préférence ou parce qu’ils n’ont personne pour les accompagner. Parmi ces sportifs, on observe plusieurs niveaux d’équipement et de conscience des risques liés à la pratique solitaire :
- Le débutant : équipement basique, voire insuffisant, n’a pas conscience des dangers qui l’entourent
- L’amateur : équipement réglementaire avec éventuellement un équipement de sécurité supplémentaire, connait les dangers
- Le confirmé : équipement de qualité, il a conscience des dangers existants et à déjà vécu des évènements à risque
Lorsque le sportif a informé de sa sortie en mer, les familles, les amis et les clubs sportifs concernés deviennent des parties impliquées. Ils attendent souvent avec anxiété le retour de leurs proches et peuvent alerter les autorités en cas de disparition inquiétante.
Enfin, si un problème est constaté, les équipes de secours en mer, les autorités maritimes et les organismes de sauvetage d’urgence sont mobilisés pour intervenir. Le défi pour ces équipes consiste à avoir une coordination optimale des opérations de recherche et de sauvetage, pour pouvoir secourir le sportif le plus rapidement possible et pour maximiser ses chances de survie. Cette mission s’effectue fréquemment dans un environnement marin instable et sujet à des variations constantes.
Lien avec les Scénarios de l’ADEME
Ce problème de sécurité en mer s’inscrit parfaitement dans les scénarios de l’ADEME (Agence de la transition écologique), qui mettent en avant la nécessité de solutions durables pour protéger l’environnement marin. La sécurité des sportifs en mer est indissociable de la préservation des écosystèmes sous-marins, car les opérations de secours peuvent également avoir un impact environnemental.
Notre initiative vise à répondre à ces enjeux en développant une solution de localisation en mer qui améliore la sécurité tout en minimisant l’impact sur l’écosystème marin. En alignant notre projet sur les scénarios de l’ADEME, nous cherchons à offrir une réponse complète et durable à un problème complexe.
Éco-Système visé
Pour définir l’éco-système de notre projet, nous avons généré une analyse pestel (politiques environnementaux, sociaux, technologiques, économiques et légaux) en tenant compte du contexte décrit ci-dessus. Sur le plan politique, comprendre les réglementations gouvernementales et les politiques maritimes est crucial pour la sécurité des utilisateurs et la conformité aux lois. Sur le plan économique, l’impact financier de l’industrie de la sécurité maritime et les tendances régionales influe sur les investissements en technologies de sécurité. Sur le plan social, l’analyse doit aborder les attitudes du public envers la sécurité maritime, ainsi que les changements démographiques. Le volet technologique explore les innovations existantes et émergentes en matière de sécurité maritime. Sur le plan environnemental, il est essentiel d’évaluer l’impact écologique des activités maritimes et les règlements environnementaux qui affectent les technologies de sécurité.
Chacun des points de cette analyse sera détaillé dans les parties suivantes.
Politiques
Organisation des secours en mer
La mission de recherche et de sauvetage en mer est coordonnée par les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) à l’intérieur des zones sous responsabilité française, en métropole et outre-mer. Disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les CROSS assurent des missions de service public au profit des gens de mer, professionnels et plaisanciers. 5 CROSS assurent la couverture de la façade littorale de métropole. En outre-mer, le maillage comprend 2 CROSS (La Réunion et Antilles), et deux centres spécialisés (Nouvelle-Calédonie et Papeete) [1a].
Conduite conformément aux recommandations de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), cette mission consiste à recevoir les alertes émises par les personnes en détresse en mer, à l’aide de différents moyens [1b] :
- VHF (Very High Frequency) Canal 16
- Directement par téléphone fixe ou mobile au 196
- Indirectement par le 112 qui redirigera vers le CROSS
- Balise de type MOB AIS (fixée au gilet de sauvetage)
- Balise de type EPIRB (installée sur les radeaux de survie ou les bateaux)
- Signal pyrotechnique
Après analyse de la situation, le CROSS déclenchera les bateaux de sauvetage des Sauveteurs en Mer (SNSM) et/ou les moyens de sauvetage les plus proches (SDIS, Marine Nationale, Gendarmerie, Douane, Sécurité Civile ou civil proche) et les mieux adaptés à la situation (terrestre, aérien et/ou maritime).
Statistiques de l’accidentalité de la plaisance et des loisirs nautiques en métropole française en 2022
Les moyens d’alerte mis en oeuvre sur l’année 2022 des CROSS de métropole, la répartition est la suivante [2] :
Le téléphone mobile en mer représente 56,7 % des moyens de transmission d’alerte, cela pourrait être une piste intéressante pour intégrer une fonctionnalité d’alerte sur notre dispositif via le réseau mobile.Voici le nombre d’opérations enregistré par les différents CROSS de métropole ces 7 dernières années [2] :
On constate une légère augmentation ces dernières années, mais le nombre d’opérations par jour n’est pas négligeable, environ 20/jours.Nous allons maintenant passer à des statistiques plus précises sur les opérations dédiées aux loisirs nautiques.
Statistiques de l’activité opérationnelle des sauvetages en mer des loisirs nautiques sans flotteur en métropole française en 2022
En 2022, sur les 9325 opérations enregistrées sur l’ensemble des CROSS, les loisirs nautiques sans flotteur représentent 961 opérations contre 737 l’année passée (plongée, pêche à pied, baignade, emporté par une lame, etc.) [2]. Cela représente environ 3 opérations par jour. Parmi ces 961 événements :
- 231 personnes blessées
- 90 personnes décédées
- 2 personnes disparues
Concernant le nombre de personnes décédées, le chiffre est en augmentation par rapport à l’année précédente (93 personnes en 2021) et dans une moindre mesure par rapport à 2020 (112 personnes). Cette létalité provient en premier lieu de la baignade (55) et de la plongée (23).
Statistiques de l’activité opérationnelle des sauvetages en mer concernant plongée en métropole française en 2022
Le bilan plongée regroupe les pratiques en bouteilles, chasse sous-marine et apnée.
Parmi les 961 opérations liées aux loisirs nautiques sans flotteur, 285 d’entre elles étaient spécifiquement liées à des activités de plongée, représentant ainsi 30% du total [2] . Parmi ces 285 événements :
- 169 personnes blessées
- 16 personnes décédées
- 0 personnes disparues
La répartition de ces événements en France métropolitaine est la suivante :

Répartition géographique des opérations des différents CROSS concernant des loisirs de plongée en 2022 [2]
La Méditerranée concentre 66% des déclenchements d’alerte
En complément, si on regarde l’évolution de personnes décédées ou disparus ces dernières années, on constate que les chiffres sont globalement autour d’une vingtaine par an [3].

Nombre de décès ou disparus enregistré par les CROSS de personne pratiquant un loisir de plongée [3]
Économiques
Prix de l’équipement en plongée
Lorsqu’on consulte les tarifs sur le site de l’équipementier sportif Décathlon, reconnu pour son excellent rapport qualité-prix, on obtient les coûts associés à la pratique de la plongée en apnée pour une personne [4] :
- 199€ pour la combinaison en Néoprène
- 15€ pour des chaussons de plongée
- 39€ pour un masque
- 25€ pour le tuba
- 50€ pour les palmes
- 40€ pour une ceinture de lest avec des poids
- 120€ pour une bouée d’apnée
Soit un total d’environ 490€
Concernant la chasse sous marine, on a [5] :
- 170€ pour la combinaison de chasse sous-marine Néoprène (veste+pantalon)
- 15€ pour des chaussons de plongée
- 39€ pour un masque
- 40€ pour une ceinture de lest avec des poids
- 50€ pour les palmes
- 60€ pour le harpon
- 12€ pour une bouée de signalisation
Soit un total d’environ 390€
Prix moyen d’un sauvetage en mer
En France, le sauvetage des personnes est gratuit : c’est le principe que la vie humaine n’a pas de prix, les frais de sauvetage sont intégralement pris en charge par l’Etat. « Il n’est dû aucune rémunération pour les personnes sauvées », précise l’article 5132-8 du code des transports.
Cependant, le coût réel de ces opérations est par heure d’utilisation, d’environs 5 000 euros pour un hélicoptère de la Sécurité civile et 15 000 euros pour un Caïman de la Marine nationale [6]. D’un autre côté, la SNSM se fait rembourser entre 350 et 950€ par heure en fonction de la taille du bateau de la SNSM et du bateau secouru [7].
Sociologiques
En 2022, la France a enregistré un record de plus de 50 000 plongeurs, une augmentation de 15%. La Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins (FFESSM) a accueilli plus de 15 000 nouveaux membres, portant le total des adhérents à environ 135 000. De plus, 20 000 personnes ont obtenu leur brevet de plongée. La FFESSM s’engage également dans la préservation de l’environnement. En compétition, les athlètes français ont remporté des médailles et établi des records du monde. Les activités subaquatiques sont pratiquées toute l’année dans les 2 500 clubs affiliés à la FFESSM.
Technologiques
Produit de sécurité en plongée existant
Le marché des dispositifs de sauvetage pour les personnes en mer a connu une croissance significative ces dernières années. Les avancées technologiques ont permis de développer des dispositifs innovants et efficaces, essentiels à la sécurité maritime. Dans ce rapport, nous analysons différents produits sur le marché qui sont conçus pour le sauvetage des personnes en mer, en nous concentrant sur ceux qui se connectent aux réseaux et utilisent des technologies avancées telles que les bouées intelligentes et les dispositifs de géolocalisation.
Balise GPS Nautilus LifeLine
Le Nautilus LifeLine vous permet d’envoyer votre position à tous les bateaux présents dans un rayon de 55 km afin d’être localisé et secouru. Conçue pour tenir facilement dans une main, la balise a été pensée pour tous ceux qui ont une activité sur l’eau ou sous l’eau, mais qui n’ont pas d’autre moyen de communication efficace avec eux. La balise s’utilise n’importe où dans le monde sans aucun abonnement. Elle fonctionne avec des piles que le fabricant conseille de changer tous les 5 ans. La balise est étanche jusqu’à 130 mètres, on peut la prendre avec nous sous l’eau sans risquer qu’elle prenne l’eau (l’appareil est étanche grâce à un joint torique entre le capuchon et le corps de la balise). Prix : 245€ [8]
Cependant, il faut être en surface et conscient pour envoyer sa position. Efficace uniquement si la personne est juste perdue en mer.
RescueME PLB1 :
Cette bouée de localisation personnelle (PLB) est compacte et facile à transporter. Lorsqu’elle est activée, elle émet un signal d’urgence qui est reçu par les satellites et transmis aux équipes de secours. Prix : 310€
Le défaut de cette balise est qu’elle est ne doit pas aller à plus de 15 mètres de profondeur, et doit être activée en surface.DIAL:
Le dispositif individuel d’alerte et de localisation (DIAL) développé par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une balise GPS étanche connectée aux réseaux mobiles GSM/GPRS et conçue pour les activités nautiques. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer des alertes et de partager des positions en temps réel, améliorant ainsi la sécurité en mer. Ses avantages incluent la transmission de positions GPS et la possibilité d’envoyer des alertes géolocalisées, réduisant ainsi les délais d’intervention des services de secours. Cependant, sa limite réside dans sa portée limitée en milieu sous-marin et dans la nécessité d’une connexion réseau pour un fonctionnement optimal. Malgré ces difficultés, DIAL s’impose comme un outil essentiel pour la sécurité maritime et la gestion efficace des situations d’urgence sur l’eau. Prix : 149€ + 49€/an d’abonnement
Cependant, cet outil n’est plus commercialisé par la SNSM car les stocks sont épuisés et le contexte international ne permet pas de relancer la production de ce dispositif.
Communication en mer
Pour permettre la communication de notre dispositif entre la mer et la terre (notamment l’envoi de données GPS), plusieurs possibilités existent :
- Réseau GSM : Il permet d’envoyer des données mais nécessite un accès à Internet (portée théorique infinie)
- Wifi local entre l’émetteur et le récepteur (portée très limitée)
- LoRa (longue portée), mais cela nécessite des récepteurs compatibles sur terre
Environnementaux
Protection de l’Environnement Marin
La protection de l’environnement marin est une préoccupation majeure des organismes de réglementation à travers le monde. Les pratiquants de sports nautiques sous-marins doivent respecter des réglementations visant à minimiser leur impact sur les écosystèmes marins fragiles. Cela peut inclure des restrictions sur la pêche, l’interdiction de perturber la faune marine, et des exigences pour la gestion responsable des déchets.
Exemple de réglementation : Le Parc national de la Calanque en France impose des règles strictes pour protéger les écosystèmes sous-marins, notamment l’interdiction de la pêche sous-marine dans certaines zones. [11]
Légaux
Règles de Sécurité en Mer
Les autorités maritimes nationales et locales établissent des règles de sécurité en mer visant à protéger les pratiquants de sports nautiques individuels. Ces règles peuvent inclure des distances minimales entre les pratiquants et les embarcations, l’utilisation de drapeaux de signalisation, l’interdiction de certaines zones de plongée dangereuses, et des exigences spécifiques pour les équipements de sécurité, y compris les bouées de signalisation.
Exemple de réglementation : En France, toute personne pratiquant la pêche sous-marine de loisir doit signaler sa présence au moyen d’une bouée permettant de repérer sa position [12]
Normes d’Équipement
Les équipements utilisés dans les pratiques nautiques sous-marines doivent souvent se conformer à des normes spécifiques pour garantir leur sécurité et leur efficacité. Cela peut inclure des exigences pour les dispositifs de flottaison, les masques de plongée, les combinaisons isothermiques, les bouées de signalisation et d’autres équipements essentiels.
Exemple de norme : Les bouées de signalisation utilisées pour la plongée sous-marine doivent souvent être fabriquées à partir de matériaux résistants à l’eau de mer et être dotées de dispositifs de flottaison pour garantir leur visibilité à la surface.
Impact sur le problème initial
Lorsque nous explorons en profondeur la problématique de la localisation des pratiquants de sports nautiques individuels à risque, il est essentiel d’évaluer comment notre recherche documentaire influence notre compréhension initiale du problème. Cette section se penche sur la manière dont les informations recueillies ont remis en question ou renforcé notre vision initiale, en modifiant la façon dont nous percevons le problème et en orientant nos solutions.
Affinement de la Cible d’Utilisateurs et des Activités des Cibles
À mesure que nous poursuivions nos recherches, nous avons pu mieux cerner notre public cible. Initialement, nous avions axé notre attention sur les loisirs nautiques sans flotteurs. Toutefois, il est devenu apparent que notre dispositif n’était pas adapté à toutes les activités nautiques, car il exige le port d’une bouée reliée à la surface, ce qui n’est pas pratique dans certains cas, tels que le paddle, le surf, etc. En conséquence, nous avons décidé de nous concentrer exclusivement sur les loisirs liés à la plongée (à l’exception de la plongée avec bouteille, car elle n’entre pas dans la catégorie des pratiques solitaires).
Précision du Problème
Notre recherche documentaire nous a permis de mieux comprendre la complexité du problème de la localisation en mer, il existe actuellement des solutions mais elles sont soit onéreuses, soit non adaptées à une pratique de la plongée. De plus les solutions existantes ne communiquent la position qu’en cas d’actionnement par le plongeur, notre idée est d’avoir un dispositif qui transmet la position du plongeur sans action de sa part, quasiment en temps réel à une personne désignée préalablement. Le prix ne doit pas être onéreux car l’équipement de base d’un sportif dans ces disciplines est déjà très élevé.
Réévaluation des Solutions
En intégrant les informations de notre recherche documentaire, nous avons réévalué nos hypothèses initiales concernant les solutions possibles. Plutôt que de nous concentrer exclusivement sur la localisation après un incident, nous avons élargi notre vision pour développer une solution intégrée qui couvre le suivi du plongeur et la localisation exacte en cas d’urgence.
Conclusion
En conclusion, notre recherche documentaire a été essentielle pour éclairer notre compréhension du problème de la localisation des pratiquants de sports nautiques individuels à risque. Elle a permis d’affiner la cible d’utilisateurs, de modifier les activités des cibles, de préciser le problème et de réorienter nos solutions pour offrir une approche plus adaptée. Grâce à cette analyse approfondie, nous sommes mieux préparés à développer une solution qui répondra aux besoins des pratiquants et à améliorer leur sécurité en mer.
Références bibliographiques
RiverCleaner – État de l’art – Pollution de l’eau
21/10/2023
Auteurs:
Mathieu BOURGES, Anna Terra GOMES GUERRA, Dely Catalina ARDILA MEDINA, Lucas GENIN
TABLE DES MATIÈRES
Pollution plastique dans le monde
Retour sur les entretiens qualitatifs
Entretien avec Enseignant chercheur au département TOMS
Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER
Choix de la problématique à dresser
Capter des polluants dans les rivières
Introduction
Le groupe « river Cleaner », à réaliser une enquête de terrain en deux entretiens qualitatifs, ainsi que des recherches dans la littérature scientifique. Les entretiens ont été réalisés auprès de deux scientifiques experts dans l’analyse de la pollution marine.
Littérature scientifique
Pollution plastique dans le monde
Dans de nombreux articles scientifiques, il est question de regarder les impacts de la pollution dans l’eau. Les scientifiques sont d’accord pour dire que la concentration de plastique dans les océans est différente selon ou on se trouve dans le mode [1]. Nous remarquons, qu’il y a 5 endroits, ou l’on observe de fortes concentrations de plastiques dans les océans (cf. image ci-dessous).
Figure 1 hitmap pollution plastique dans les océans fct densité [1]
Mais, certaines zones sont plus concentrées que d’autres. On remarque notamment la forte concentration de plastique dans l’océan Pacifique entre les Etats-Unis et la Chine. Cet amas est souvent appelé continent de plastique tant la densité d’objets flottants est élevée. Des ONG comme Ocean cleanup font des actions pour récupérer ces plastiques dérivants.
Ces OFNI (Objet Flottants Non Identifiés) sont de réels fléaux pour les écosystèmes marins. ET cela a un impact sur les activités humaines. « L’exposition des nourrissons in utero à ces polluants par la consommation maternelle de fruits de mer contaminés peut endommager le développement du cerveau, réduire le QI et augmenter les risques pour les enfants pour l’autisme, le TDAH et les troubles de l’apprentissage. L’exposition des adultes au méthyl mercure augmente les risques de maladie cardiovasculaire et de démence. » [2]. Les risques de laisser de telles quantités de plastiques sont donc réels.
Il est prévu que la consommation de plastique dans le monde augmente ces prochaines années. Selon l’organisme « PEW trust » (ONG américaine) [3], il y aurait deux scénarios possibles sur les consommations de plastiques dans le monde à l’horizon 2040 :
- Les humains ne font pas ou peu d’actions pour limiter l’utilisation du plastique (scénario pessimiste)
- Les humains mettent un certain nombre de norme pour limiter son utilisation (scénario optimiste).
L’étude fait la distinction entre les pays émergeants, et les pays développés. Dans les deux cas, les pays émergeants, auront une augmentation de leur consommation de plastique. Pour les pays développés, si aucune action n’est menée, la consommation augmentera, mais si les gouvernements mettent en place des actions la consommation diminuera. Dans tous les cas, la consommation de plastique des pays développés est deux fois supérieure à celle des pays émergeants.
Figure 2 Evolution de la consommation de plastique horizon 2040 [3]
Selon une étude européenne, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastiques terminent dans les océans chaque année. 49% de ces déchets plastiques sont à usage unique (ex : sac en plastique) et 27% proviennent du matériel de pêche [3].
Figure 3 Objets plastiques les plus présents dans les océans source [4]
En étudiant les courants marins, il est possible de définir d’où vient et ou va finir le plastique. C’est ce que fait le site web plastic drift (https://plasticadrift.org/)
Ou encore, en analysant les trajectoires tracées par les gyres océaniques, où l’on retrouve le Garbage Patch State (continent de plastique), un état fédéral constitué par les 5 « îles » composées de débris plastiques transportés par les courants marins. C’est là que se trouvent les plus fortes concentrations de débris, comme l’illustre d’abord la figure 1 et le précise la figure 4.
Figure 4 Cinq Gyres océaniques [5]
Il est bien connu que les rivières sont l’une des principales voies d’accès à la mer, il est donc normal qu’elles soient également l’un des principaux moyens d’entrée des déchets dans l’océan.
D’après plusieurs études portant sur des échantillons d’eau prélevés dans les principaux fleuves des pays industrialisés, il s’agit d’un problème d’une grande gravité et dont l’impact sur l’environnement est important.
L’étude de Moore s’est basée sur des échantillons d’eau de deux rivières à Los Angeles, en Californie, en 2004-2005, révélant la présence de fragments de plastique de moins de 5 mm. L’extrapolation de ces données suggère que ces deux rivières pourraient libérer plus de 2 milliards de particules de plastique dans la mer sur trois jours [6].
Dans la Tamise, en Angleterre, entre septembre et décembre 2012, 8 490 morceaux de plastique ont été interceptés à sept endroits dans l’estuaire supérieur. Parmi ces déchets, plus de 20 % étaient des composants de produits d’hygiène, principalement des tampons et des bandes de serviettes hygiéniques en plastique [6]. Ces déchets se retrouvent bien trop souvent sur nos plages. Dans le canal de Bristol, en Angleterre, la majorité des déchets terrestres près de l’eau provient des sources fluviales [8], des conclusions similaires à l’estuaire du Firth of Forth (de Clyde). Dans le Firth of Clyde, les déchets sur la plage provenaient principalement des activités récréatives ou des déversements d’eaux usées. Il est à noter que les débris en plastique, tels que les filets monofilaments et en nylon, ont une flottabilité neutre et peuvent dériver à différentes profondeurs dans les océans, causant des problèmes tels que l’emmêlement de la faune marine, connu sous le nom de ‘pêche fantôme’ [9]. Historiquement, les navires ont été une source importante de pollution marine. Bien qu’un accord international ait été mis en place en 1988 (MARPOL 73/78 Annexe V) [10] pour interdire aux navires de jeter des déchets plastiques en mer, le non-respect et le manque d’éducation ont conduit à un rejet significatif de plastiques dans l’environnement marin. On estime qu’au début des années 90, environ 6,5 millions de tonnes de plastique ont été déversées dans les océans [11].
De l’ autre côté, les rivières d’Amérique latine, en particulier dans les pays en développement, sont confrontées à un problème environnemental majeur. En 1996, la XIe réunion des ministres de l’environnement d’Amérique latine et des Caraïbes a identifié la pollution des rivières et des bandes côtières comme le principal défi environnemental de la région. Malgré les engagements internationaux en faveur d’une gestion intégrée des bassins versants, la pratique a montré un manque de mise en œuvre efficace.
La pollution des bandes côtières et de la mer par des sources terrestres est un problème tout aussi pressant que le changement climatique, en particulier dans les pays en développement. Les activités terrestres génèrent des polluants qui se concentrent dans les embouchures des rivières et les zones côtières, affectant les habitats, la santé humaine et les ressources marines.
Ce phénomène est évident dans des cas notables tels que l’effet des polluants à l’embouchure des fleuves Mississippi et Magdalena, ainsi que dans la mer des Caraïbes. Les sources ponctuelles de pollution, telles que les installations industrielles et les sites d’extraction, y contribuent de manière significative. En outre, les sources diffuses proviennent d’un large éventail d’activités humaines, telles que l’agriculture intensive et l’exploitation forestière, et libèrent des nutriments, des pesticides et des sédiments.
Ce problème s’étend à l’agriculture, où l’utilisation de pesticides et d’insecticides, ainsi que les résidus d’intrants agricoles et les déchets végétaux et animaux, contribuent à la pollution des aquifères. Les activités forestières intensives, en particulier les plantations, ajoutent également à cette émission diffuse de polluants. En outre, les principales activités économiques des pays en développement telles que l’agriculture, l’exploitation minière, le tourisme, l’industrie textile et la construction jouent un rôle prépondérant dans ce phénomène.
Il est essentiel de noter que les activités dans les pays en développement ont un impact considérable sur la qualité de l’eau, car ils ont souvent moins de contrôle et de réglementation en matière d’environnement [12].
Dans la rade de Brest
En couplant les observations paléogénétiques à d’autres indicateurs biogéochimiques, il est ainsi possible de remonter jusqu’aux causes des changements biologiques observés. Cette analyse pluridisciplinaire a justement fait l’objet d’une étude en Bretagne, dans la rade de Brest, projet piloté par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) entre 2017 et 2020.
Ces travaux ont démontré que les pollutions de la Seconde Guerre mondiale et celles de l’activité agricole intensive après les années 1940 avaient complètement modifié les populations locales de plancton de la rade, favorisant le développement d’espèces de microalgues toxiques [13], [14].
Les échantillons relevés par l’IFREMER, ont permis de remonter l’évolution planctonique de la rade de Brest depuis 1400. L’évolution est stable entre 1400 et 1940-1950, certaines espèces sont dominantes, mais après 1950 cette stabilité s’est désagrégée. En effet certaines espèces de plancton qui autrefois dominaient ont presque totalement disparues [13], [14]. C’est une des conséquences de la guerre qui a fortement pollué l’eau (Nickel, Chrome présent dans les bombes).
Après la guerre, un autre changement a été observé. L’apparition des engrais et des produits phytosanitaires a eu un impact sur la biodiversité de la rade. Ceci a favorisé le développement de certaines algues. Bien que l’on parle souvent des algues vertes qui viennent s’échouer sur le littoral breton, il existe un autre phénomène moins connu, mais tout aussi problématique : les microalgues toxiques. La microalgue Alexandrium minutum est ainsi devenue plus abondante dans la rade. Certaines espèces telles que les huîtres s’en nourrissent, ce qui peut provoquer des syndromes neurologiques. Dans de rares cas, cela peut entraîner la mort d’un être humain.
Malheureusement, les effets de l’activité humaine sur la rade de Brest semblent avoir provoqué des conséquences irréversibles sur la biodiversité. L’étude souligne l’importance d’agir immédiatement pour réduire la pollution et tenter de préserver le reste de la biodiversité de la rade [14].
Retour sur les entretiens qualitatifs
Dans notre recherche de problématique, nous avons été amenés à rencontrer trois personnes.
Un enseignant chercheur au département MEE, une chercheuse à L’IFREMER et le présent de l’entreprise FairScope. Bien que ces entretiens étaient très riches en information, ils ne nous ont pas permis de fixer une problématique compatible avec le calendrier et les attentes des projets CoOC. Voici un aperçu général de ce que chacune d’entre elles a abordé, mais pour une analyse détaillée, veuillez vous référer à l’article correspondant à l’enquête sur le terrain et aux données recueillies. En tant que prochaine partie, nous anticipons une dernière entrevue avec un expert de renom dans le domaine de la pollution des rivières, dont la rencontre est programmée dans les semaines à venir.
Entretien avec Enseignant chercheur au département TOMS
Notre premier entretien a été réalisé avec un enseignant chercheur au département TOMS (Traitement, Observations et Méthodes Statistiques) à IMT Atlantique. Son travail est de prendre différentes sources d’informations (ex : image satellite, balise GPS, base de données en open data), de les combiner et de faire des analyses statistiques sur ces données. Le but n’est pas de faire du traitement ou de l’extraction d’information, ce travail est réservé aux scientifiques qui sont après lui.
Son expertise a notamment permis d’identifier des comportements inhabituels de bateaux, comme le dégazage en pleine mer (pratique illégale) et les transferts de marchandises en haute mer. Grâce à ses travaux, une meilleure compréhension des courants marins a été possible, en mettant en évidence la dérive subie par les bateaux malgré un cap maintenu. Cette information, complétée par l’utilisation de bouées balises, a permis de prédire les trajectoires des déchets plastiques en mer, ainsi que leur origine approximative. En outre, l’importance de récupérer les plastiques dans les rivières, où leur concentration est plus élevée, plutôt que dans l’océan où ils sont dispersés, a été soulignée. L’ONG Ocean CleanUp, qui opère à la fois en mer et en installant des barrières pour filtrer l’eau avant qu’elle n’atteigne l’océan, a été mentionnée, soulignant l’urgence de tels dispositifs tant dans les pays émergents qu’aux États-Unis, où la quantité de plastique rejetée dans les océans est particulièrement élevée.
Il est convaincu de l’utilité de tels dispositifs dans les pays développés car, bien que mieux sensibilisés au recyclage, ils sont également de grands consommateurs de plastiques.
À l’appui de cette affirmation, il est possible de recourir à [15] où sont exposés les arguments qui soutiennent l’idée selon laquelle les pays développés sont plus engagés dans le recyclage, mais sont également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement. Il est mentionné que, pour la majorité des fractions de déchets plastiques, une classification intensive, que ce soit par la main-d’œuvre ou la technologie, est nécessaire pour obtenir un matériau recyclé de haute qualité pouvant remplacer les matériaux vierges. De plus, il est souligné que souvent, les plastiques sont recyclés de manière secondaire, c’est-à-dire qu’ils sont utilisés dans des applications de matériaux différents des originaux et avec des spécifications de matériaux moins exigeantes. Il est également mentionné que les déchets plastiques destinés au recyclage peuvent être transportés sur de longues distances, parfois exportés depuis le Nord Global vers les pays en développement, en particulier en Asie. Il est démontré qu’un pourcentage de 46% en poids des plastiques collectés pour le recyclage en Europe a finalement été exporté, et que 90% en poids d’entre eux ont abouti directement ou indirectement en Chine. Cela suggère que bien que les pays développés puissent être plus engagés dans le recyclage, ils restent également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement, ce qui peut indiquer une forte consommation de plastiques dans ces pays développés.
Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER
Nous avons eu ensuite un entretien avec une ingénieur chercheuse à l’IFREMER. Son travail est d’analyser des échantillons d’eau de mer et de définir plusieurs indicateurs sur la qualité de l’eau. Pour cela, elle utilise de nombreux gros appareils tel que des spectromètres. Les analyses sont souvent longues et chronophages car les analyses sont faites à la main.
Son travail permet notamment d’identifier les microplastiques présents dans l’eau, d’en analyser la composition et d’en déterminer l’origine (bouteille, coton-tige, mégot de cigarette, etc.). Son constat est que le plastique est véritablement omniprésent sur Terre : aucun de ses échantillons n’échappe à cette contamination. Bien que son équipe ne se concentre pas sur l’impact de ces microplastiques sur la biodiversité, ils suspectent que cela puisse entraîner des problèmes pour les fœtus [2].
Elle rencontre des défis liés à la gestion du temps pour ses études sur les microplastiques. Malgré des automatisations et des algorithmes performants, les ressources financières limitent ses recherches approfondies. Elle travaille avec divers types d’échantillons, parfois avec des skippers, parfois avec des organismes vivants tels que des moules ou des huîtres, nécessitant parfois une digestion par des micro-organismes pour isoler les microplastiques. Elle souligne des distorsions dans la communication scientifique et souhaite que son travail, bien que sobre en chiffres mais précis selon elle, soit mieux considéré. Ses recherches sur les microplastiques marins jouent un rôle crucial dans la compréhension et la lutte contre cette forme de pollution, essentielle à la préservation de nos précieux écosystèmes marins.
Entretien avec FairScope
Le dernier entretien a eu lieu avec FairScope, présent dans l’incubateur de IMT Atlantique. Leur mission consiste à concevoir un microscope pour observer les micro-organismes dans l’eau, en envisageant à terme l’intégration de ces microscopes dans des bouées côtières pour surveiller les micro-organismes marins. Ils abordent des questions sur la qualité de l’eau des rivières et les problèmes liés à la prolifération de microalgues, causée en partie par l’agriculture intensive et les pesticides. Cette croissance excessive de microalgues peut entraîner une eutrophisation de l’eau, menaçant la biodiversité et impactant la pêche. FairScope travaille sur le développement de ces technologies pour fournir des données précises aux décideurs et contribuer à la gestion de l’écosystème marin. Cependant, leur projet est encore en phase de développement, et des défis techniques subsistent concernant la concentration de la biodiversité marine et les vibrations dans leurs dispositifs.
Problématique et solution
Choix de la problématique à dresser
Maintenant que nous en savons plus sur la pollution plastique dans les océans, il est temps pour nous de dresser une problématique que peut résoudre un objet communiquant.
Nous avons donc commencé à réfléchir sur une manière de récupérer les plastiques dans les océans. Mais c’est une chose vraiment très compliquée. Les plastiques sont trop éparpillés dans l’immensité de l’océan. Notre objet communiquant, ne serait qu’un déchet de plus de cet amas de plastique.
La complexité de trouver une manière de récupérer les plastiques dans les océans réside dans plusieurs facteurs tels que les statistiques sur la dispersion des déchets plastiques, les défis logistiques et technologiques, l’impact sur la faune marine ainsi que l’influence des courants et des flux d’eau.
Nous avons commencé en partant du le contexte français et le principe que malgré l’existence de systèmes de collecte plus efficaces, la gestion de la fin de vie « ultime » des déchets reste perfectible. En 2018, dans l’Union européenne, 29 millions de tonnes de déchets plastiques ont été collectées, dont 24,9 % ont été enfouies. Dans 10 pays, le taux d’enfouissement atteint 50 %. En France, où 900 000 tonnes de déchets plastiques sont enfouies chaque année, le taux d’enfouissement est de 32,5 % [16]. Par rapport aux options qui nous ont inspirés [17] [18], nous devons nous assurer d’atteindre une efficacité de nettoyage proche de celle qu’elles ont obtenue (80%).
Le défi de la pollution plastique océanique a engendré un certain nombre d’innovations technologiques. Les solutions vont de l’amélioration des technologies de recyclage à la conception de matériaux alternatifs, en passant par le développement de systèmes pour collecter les déchets plastiques dans les océans [19]. De nombreuses idées créatives ont émergé, de l’utilisation d’un mur de bulles [17] à l’utilisation de certains types de bouées pour collecter les déchets flottants [18]. Le choix de la solution doit prendre en compte plusieurs facteurs tels que la facilité d’utilisation, l’adaptabilité, la consommation d’énergie, l’utilisation des courants marins pour économiser de l’énergie, ainsi que la préservation de la vie marine.
Nous avons donc examiné l’analyse des échantillons par les équipes de chercheurs. Les chercheurs de l’IFREMER nous ont signalé que leur travail était très exigeant et que les machines étaient trop lentes pour la quantité de données à traiter. Une possibilité envisageable serait de trouver un moyen d’optimiser le processus ou d’effectuer les mesures plus rapidement. Cependant, ce projet nous semblait difficilement réalisable dans le laps de temps dont nous disposions pour lui allouer.
Nous nous sommes donc penchés sur la captation de déchets dans les rivières. Bien que des solutions existent déjà, elles sont trop peu présentes sur le territoire. Nous pensons notamment à la solution de Ocean Cleanup [20]. La solution de l’Ocean Cleanup est principalement conçue pour être appliquée sur de vastes fleuves à travers le monde, qui sont fortement touchés par la pollution. Elle vise à traiter des volumes massifs de déchets plastiques qui se sont accumulés dans ces grandes voies d’eau. Cependant, il est important de noter que sa mise en œuvre peut être complexe et nécessite souvent la collaboration d’organisations non gouvernementales (ONG) en raison de l’ampleur du projet et des ressources requises. En conséquence, cette solution peut être difficile à déployer de manière rapide et à l’échelle locale.
C’est pourquoi notre solution se concentre principalement sur le nettoyage des rivières à débit moyen et faible, en considérant leur rôle crucial dans le transport des déchets vers la mer. Nous nous inspirons de l’idée de collecter les déchets flottants à partir des sources fluviales, et proposons une solution technique basée sur des bouées rotatives qui dirigent les déchets vers un conteneur dédié pour un traitement ultérieur. Cette approche, inspirée par [18], a déjà démontré une efficacité de 85%. De plus, elle se distingue par son haut niveau d’autonomie, son faible impact environnemental et sa faible consommation d’énergie, ce qui la rend adaptable à différentes échelles.
Figure 5 Modèle d’inspiration de référence [18]
Notre projet impliquerait principalement les citoyens soucieux de l’environnement, les agriculteurs, les volontaires, ainsi que les communautés qui dépendent de cette ressource, en tant que principaux acteurs. Les entités responsables du traitement des déchets joueraient également un rôle essentiel dans ce contexte, visant à minimiser l’impact sur la faune tout en procédant à un nettoyage en surface massif, se concentrant uniquement sur les déchets flottants dans l’eau.
Capter des polluants dans les rivières
Grâce à un filet équipé de bouées, nous espérons capter les plastiques dans de petits cours d’eau, avant qu’ils n’atteignent les océans. Notre projet se décompose en trois lots. La partie filet aura pour mission de détourner les plastiques de la rivière pour les amener plus près du rivage, en utilisant les principes physiques du courant pour modifier leur trajectoire. Une fois sur le côté de la rivière, nous passerons à la deuxième étape : la concentration. Cette étape vise à concentrer les plastiques en un endroit précis de la rivière. La partie concentrée sera à l’abri des UV afin d’éviter le développement de microplastiques, qui pourraient passer au travers du système de filtrage. Enfin, la partie IoT du système. Divers capteurs seront présents dans le système, et remonterons des informations à un serveur. Ces informations seront accessibles en open source pour les scientifiques et permettront notamment de quantifier la présence de plastique dans nos rivières. Ainsi, notre projet requiert des compétences en ingénierie mécanique, télécommunications et en informatique.
Bibliographies
[1] « Plastic debris in the open ocean | PNAS ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.1314705111
[2] P. J. Landrigan et al., « Human Health and Ocean Pollution », Ann. Glob. Health, vol. 86, no 1, p. 151, doi: 10.5334/aogh.2831.
[3] « breakingtheplasticwave_report.pdf ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.pewtrusts.org/-/media/assets/2020/07/breakingtheplasticwave_report.pdf
[4] « Pollution marine : données, conséquences et nouvelles règles européennes | Actualité | Parlement européen ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20181005STO15110/pollution-marine-donnees-consequences-et-nouvelles-regles-europeennes
[5] « MAR DEL PLÁSTICO: UNA REVISIÓN DEL PLÁSTICO EN EL MAR». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://aquadocs.org/bitstream/handle/1834/10964/RevINIDEP27_83.pdf
[6] « Synthetic polymers in the marine environment: A rapidly increasing, long-term threat». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://doi.org/10.1016/j.envres.2008.07.025
[7] « Plastic in the Thames: A river runs through it». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://doi.org/10.1016/j.marpolbul.2013.10.035
[8] « Estuarine Litter at the River/Beach Interface in the Bristol Channel,United Kingdom». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://journals.flvc.org/jcr/article/view/80359/77600
[9] « Marine litter in the North-East Atlantic Region». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://qsr2010.ospar.org/media/assessments/p00386_Marine_Litter_in_the_North-East_Atlantic_with_addendum.pdf
[10] « Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL)». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.imo.org/fr/about/Conventions/Pages/International-Convention-for-the-Prevention-of-Pollution-from-Ships-(MARPOL).aspx
[11] « The pollution of the marine environment by plastic debris: a review». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: DOI: 10.1016/s0025-326x(02)00220-5
[12] « La contaminación de los ríos y sus efectos en las áreas costeras y el mar ». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://repositorio.cepal.org/server/api/core/bitstreams/db3b12df-ae24-4302-97ca-94db2b0d738c/content
[13] R. Siano, « Dans la rade de Brest, les effets irréversibles de la pollution humaine sur le plancton », The Conversation. Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: http://theconversation.com/dans-la-rade-de-brest-les-effets-irreversibles-de-la-pollution-humaine-sur-le-plancton-170354
[14] R. Siano et al., « Sediment archives reveal irreversible shifts in plankton communities after World War II and agricultural pollution », Curr. Biol., vol. 31, no 12, p. 2682-2689.e7, juin 2021, doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079.
[15] John N. Hahladakis, Costas A. Velis, Roland Weber, Eleni Iacovidou, Phil Purnell., « An overview of chemical additives present in plastics: Migration, release, fate and environmental impact during their use, disposal and recycling», doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079.
[16] «Pollution plastique : une bombe à retardement ?». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.senat.fr/rap/r20-217/r20-217_mono.html
[17] «Barrera de burbujas de aire retiene plásticos y limpia un canal ». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.portalambiental.com.mx/ciencia-y-tecnologia/20191108/barrera-de-burbujas-de-aire-retiene-plasticos-y-limpia-un-canal
[18] «River Cleaning system». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://rivercleaning.com/river-cleaning-system/
[19] « Les défis environnementaux posés par la pollution plastique océanique». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://sandrinerousseau.fr/pollution-plastique-oceanique/
[20] «The Ocean CleanUp». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://theoceancleanup.com/oceans/
Jardin Partagé – Etat de l’art – Organiser son jardin partagé
Les auteurs
En France, les jardins partagés ont le vent en poupe dans un contexte marqué par un regain d’intérêt pour l’écologie, la durabilité et le bien-être communautaire. Ces espaces verts, où les voisins se réunissent pour cultiver, partager des connaissances et créer des liens, offrent une réponse conviviale aux défis environnementaux et sociaux de notre époque. Alors que les zones urbaines continuent de s’étendre et que la nature devient de plus en plus inaccessible, les jardins partagés jouent un rôle crucial dans la réconciliation entre l’homme et la nature, tout en favorisant une solidarité renouvelée au sein de nos communautés.
Le monde urbain est très critiqué, par ceux qui y résident, pour sa pollution, sa gestion politique et le manque de nature. Parallèlement, l’envie de nature chez les citadins n’a jamais été aussi forte. La ré-émergence de jardins collectifs urbains témoigne de cette envie de nature [1]. Cette tendance est d’autant plus significative que plus de 80% de la population française vit actuellement dans des zones urbaines, soulignant l’importance des espaces verts en milieu urbain [2], qui sont aujourd’hui reconnus comme un élément indispensable dans la conception de villes durables. [3]
De plus, les statistiques de plusieurs réseaux d’associations de jardiniers révèlent une dynamique positive de création de nouveaux jardins partagés. D’une poignée en 2000, ils sont environ 400 en 2011 [4] et s’élèvent en 2017 à plus de 3000 sur le territoire français.[5] Ces données mettent en lumière l’ampleur de l’engagement des Français dans les jardins partagés et leur contribution à l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain.
Cette thématique s’inscrit donc dans deux des scénarios de l’ADEME[6], scénarios présentant de manière volontairement contrastée des options économiques, techniques et de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Il s’agit ici de la génération frugale et des coopérations territoriales. La frugalité contrainte est, entre autres, définie par l’utilisation du low-tech et le localisme ce qui correspond à l’utilisation de capteur peu énergivore avec des technologies de communications à bas coût et le partage des récoltes ce qui crée un circuit court. Tandis que le second scénario se définit par une économie du partage qui peut se caractériser par le partage des ressources des jardins partagés ainsi que des récoltes. De plus, la coopération entre territoires est un enjeu important, puisqu’elle pourrait permettre un financement facilité de nouvelles infrastructures tels que les jardins.
– Histoire
En 1890 à la suite de la révolution industrielle, des terres sont mises à la disposition des ouvriers en France, afin de les aider à subvenir à leurs besoins primaires [7]. Après la seconde guerre mondiale, certains “jardins ouvriers” évoluent en “jardins familiaux”, sur la demande de populations, autres qu’ouvrières, souhaitant accéder à des parcelles cultivables [8]. Au cours des années 1970, années d’expansion et de développement économique, les jardins partagés connaissent un fort déclin en France tandis qu’apparaît, à New York, les premiers community gardens urbains.
En 1973 à New York, Liz Christy, accompagnée d’un groupe de citoyens lassés des friches urbaines, a l’idée de replanter un de ces espaces laissés à l’abandon pour le transformer en jardin de quartier. Le Liz Christy Garden devient alors un lieu d’expérimentations agricoles, mais également de rencontres et de sociabilisation. Il devient le premier jardin partagé urbain. Le mouvement se répand en quelques années et le paysage new-yorkais subit une profonde mutation. Les terrains abandonnés sont remplacés par des jardins collectifs destinés à créer de nouveaux espaces de sociabilité tout en sécurisant les quartiers. Il existe aujourd’hui plus d’un millier de community garden à New York. [9]
En 1996, des associations françaises de jardiniers participent à l’Assemblée générale des jardins communautaires de Montréal et importent le concept en France. En s’inspirant des jardins newyorkais, le réseau français des jardins partagés apparaît : Le Jardin dans tous ses états. Il permet des échanges entre jardiniers, élus et techniciens de collectivités locales. Ainsi, en 1997, le premier jardin communautaire français, le Jardin des (Re)Trouvailles est fondé à Lille. [9]
– Fonctionnement et enjeux
Le jardin partagé est généralement géré par une association, dont les utilisateurs sont membres. Les associations de jardiniers sont dans la majorité des cas créées avec le jardin, afin d’y mettre en place une gestion autonome. Elles font néanmoins souvent partie de réseaux d’associations [10]. Nous avons pu observer par notre enquête terrain que les jardins n’appartenant pas à ces réseaux font face à des difficultés dues à un manque de connaissance, de motivation ou d’organisation .
Il existe deux formes de jardins partagés :
- Un espace commun géré par l’ensemble des jardiniers selon des décisions collectives.
- Un ensemble de parcelles individuelles gérées de façon autonome par l’utilisateur selon une charte de bonnes pratiques.
L’écologie et la collectivité sont une part importante de la vie et du fonctionnement des jardins. Les associations mettent ainsi en place des formations et animations autour des jardins. Ces formations ont pour objectifs de sensibiliser les utilisateurs, mettre en commun la connaissance et leur permettre de découvrir des techniques de production et d’entretien éco-responsables. Ces activités permettent donc l’interaction entre les membres et de créer du lien social [11]. Une étude, réalisée par Marion Tharrey, Nicole Darmon sur 66 jardiniers de 18 jardins, met en avant le fait que les membres réguliers des jardins partagés sont majoritairement des personnes ayant un lien à la nature plus élevé, voire sensibilisés aux thématiques écologiques.
La même étude que précédemment permet également d’établir les motivations des membres des jardins. Le contact avec la nature est un élément déterminant de l’entrée au jardin pour 79% des jardiniers et 81% cherchent à se détendre. Les fonctions de lien social (59%) et de production alimentaire (50%) sont moins souvent citées [3]. Une autre étude menée sur les participants réguliers de 43 jardins met quant à elle en lumière l’importance du lien social apporté par les jardins partagés puisque cité 38 fois par les jardins [10].
Les études menées à ce jour sont principalement qualitatives, basées sur des déclarations. Toutefois, il semblerait que les jardins partagés favorisent la consommation de fruits et légumes, l’activité physique, mais aussi le bien-être mental et le lien social.
– Cadre règlementaire
La loi du 26 juillet 1952 apporte un changement important pour la gestion de jardins partagés. Les associations gérants les jardins sont alors encadrées par la loi 1901, elles sont ainsi exonérées de l’impôt foncier et renommées en “Jardins familiaux”. La fréquentation des jardins passe alors d’une classe ouvrière et défavorisée à une population plus jeune, familiale et aisée.[1]
Les mairies et politiques locales jouent un rôle important dans la mise en place de jardins partagés. Elles peuvent fournir des terrains, des aides financières pour l’achat de matériel et de l’aide en mettant en contact les habitants et les réseaux d’associations de jardiniers.
Par ailleurs, afin de garantir le bon fonctionnement et la bonne entente au sein des jardins, des chartes de bonne conduite sont mises en place dans ces espaces et signées par les adhérents, elles mettent notamment en avant les valeurs qui rassemblent les habitants autour du jardinage. [12]
– Difficultés
La difficulté principale rencontrée dans les jardins partagés réside dans l’investissement des jardiniers. Les entretiens qualitatifs menés lors de l’étude de Marion Tharrey et Nicole Darmon mentionnent ainsi le manque de temps et l’absence de connaissances en jardinage comme source de démotivation les plus fréquentes. La santé et la forme physique sont également un frein à la participation à la vie d’un jardin. [3]
La gestion des conflits dans ces espaces communautaires est une autre difficulté rencontrée dans les jardins. Cet aspect nous a d’ailleurs été confirmé lors de notre enquête terrain avec le directeur de l’association Vert le Jardin, responsable de centaines de jardins dans la métropole brestoise.
Une de nos hypothèses préalables est que la population participant dans les jardins était âgée et réfractaire à l’adoption d’une technologie avec laquelle, elle ne serait pas à l’aise. Or, selon l’étude de Marion Tharrey et Nicole Darmon, la moyenne d’âge à l’entrée dans les jardins étudiés était de 44 ans. Pour autant, les participants sont attachés à un rapprochement avec la nature, ce qui peut s’opposer avec la numérisation d’un tel espace.[3]
– Les solutions existantes
- La formation
Comme énoncé précédemment, l’une des difficultés rencontrées est le manque de compétences techniques en jardinage. Pour cela de nombreuses associations mettent en place des animations et formations dans les jardins. Cependant, tous les jardins n’en bénéficient pas et certains se voient donc freinés dans la mise en place du jardin.
La formation est également dans certains jardins proposés comme un service payant fournis à des particuliers ou à des structures comme des écoles. Ces services payants représentent une source de revenu non négligeable pour les associations qui peinent souvent à avoir un modèle économique durable. [13]
- La gestion de l’eau
La gestion de l’eau est un aspect inhérent aux espaces verts. La FNJFC estimait à 30m3 la consommation annuelle d’eau pour un jardin de 200m² en Ile de France [14]. De nombreuses techniques et solutions existent déjà pour optimiser son utilisation.
On pense d’abord à l’arrosage automatique. 14% des jardiniers français déclarent en avoir installé un [15], cette solution est donc déjà très présente dans les jardins. Elle permet notamment un gain de temps, l’arrosage ne nécessite plus d’action humaine et s’effectue même en l’absence de jardiniers. Elle est de plus modulable en offrant la possibilité de choisir l’heure, la fréquence et la durée d’arrosage sur différents canaux à des prix allant d’une vingtaine à une centaines d’euros. [16]
Une autre solution pour une meilleure gestion de l’eau est le récupérateur d’eau de pluie, utilisé par 53% des jardiniers en France. Il s’agit de systèmes de gouttières installés sur les toits et acheminant l’eau de pluie vers des citernes ou des réservoirs de stockage. Les installations les plus simples consistent à mettre un réservoir adapté aux contraintes de conservation sous une gouttière. L’installation d’une telle infrastructure peut être coûteuse, allant d’une centaine d’euros à plusieurs milliers d’euros. Il existe dans le cas des jardins partagés et jardins collectifs des subventions mises en place par les régions, elle s’élève à 50 % du coût TTC du récupérateur de 300 litres minimum et de ses accessoires éventuels (socle, robinet, kit de raccordement). Elle est plafonnée à 50€ par équipement. Par ailleurs, ces structures nécessitent parfois des permis de construire et/ou des déclarations en mairie et présentent diverses réglementations en termes de sécurité, contrôle du débit, qualité de l’eau [15][17][18].
Les espaces verts rencontrent des difficultés lors de période de forte chaleur. Leur utilisation de l’eau peut alors être réglementée et restreinte par les départements. Par exemple, en juillet 2022, le département de Haute-Garonne a mis en place une mesure qui consistait à interdire l’arrosage des jardins potagers entre 08h et 20h. Pour pallier ces chaleurs, le paillage, une méthode consistant à recouvrir la terre de paille est mis en place. Elle permet de nourrir et protéger le sol vis à vis de l’évaporation. La fréquence d’arrosage peut alors être réduite. [19]
- Installations de capteurs
Enfin, dans l’optique d’une gestion des plantes en temps réel, nous nous sommes penchés sur l’utilisation de différents capteurs dans les espaces verts et leurs disponibilités sur le marché afin d’anticiper les tâches à effectuer. Ainsi, des capteurs météorologiques tels que des capteurs de pluie, d’humidité, de niveau de l’eau, de température, de pression et d’altitude sont utilisés. [20][21][22]
– Conclusion
Notre réflexion a débuté avec deux thèmes principaux concernant les hypothèses de départ: la gestion des ressources, notamment de l’eau et la gestion des plantes en temps réel. Dans le but d’affiner ces hypothèses, nous avons par notre recherche pu identifier des premières difficultés rencontrées dans les jardins, appréhender les solutions existantes pouvant y être liées et déterminer la liste des acteurs de ces espaces, que nous avons par la suite pu rencontrer pour confirmer notre recherche documentaire et compléter certaines informations.
La problématique qui ressort de toutes ces recherches est donc “Comment faciliter l’organisation des jardins partagés qui ne possèdent pas d’animateur et fédérer les habitants lorsqu’il y a un manque de compétences techniques ?”.
– Bibliographie
[1] Frédéric Bally. Les jardins collectifs urbains aujourd’hui : continuité ou renouveau de pratiques historiques ?. Fenêtre sur jardins : un univers de partage, 2020. hal-03141843
[2] Louis.maurin, “La Part de la population vivant en Ville plafonne depuis dix ans,” Centre d’observation de la société, https://www.observationsociete.fr/territoires/lieu-de-vie_terri/la-part-de-la-population-vivant-en-ville-plafonne/ (accessed Oct. 20, 2023).
[3] M. Tharrey and N. Darmon, « Les jardins partagés peuvent-ils promouvoir des modes de vie plus durables?, » So What, 2021.
[4] “Jardins Collectifs : Une Histoire de partages,” Jardins de France, https://www.jardinsdefrance.org/jardins-collectifs-une-histoire-de-partages/ (accessed Oct. 20, 2023).
[5] “Le réseau national,” Partageons les jardins, http://partageonslesjardins.fr/reseau-national/ (accessed Oct. 20, 2023).
[6]: «Transitions 2050 – L’ADEME dévoile 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone».
https://52histoires2021.ademe.fr/dans-la-recherche-et-la-prospective/transition-s-2050-l-ademe-devoile-4-scenarios-pour-atteindre-la-neutralite-carbone
[7] “Historique de l’Association Orléanaise pour Jardins Ouvriers et Familiaux,” aojof jimdo, https://www.aojof.com/historique/ (accessed Oct. 18, 2023).
[8] Y.-M. ALLAIN, Le Jardin Suit-Il Des Modes ? 90 Cles Pour Comprendre Les Jardins;90 Cles Pour Comprendre Les Jardins. S.l.: QUAE, 2013.
[9] “Jardin communautaire,” Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_communautaire#cite_note-8 (accessed Oct. 18, 2023).
[10] L. Mestdagh, « Les jardins partagés franciliens : un espace d’entre-soi, » Géo-Regards – Modes de vie de proximité, no. 6, 2013.
[11] “Jardin partagé : Qu’est-ce que c’est ? – ooreka,” Ooreka.fr, https://amenagement-de-jardin.ooreka.fr/astuce/voir/324186/jardin-partage (accessed Oct. 18, 2023).
[12] Découvrez des exemples de chartes de Jardins partagés (no date) le passe jardins – Découvrez des exemples de chartes de jardins partagés. Available at: https://www.lepassejardins.fr/decouvrez-des-exemples-de-chartes (Accessed: 20 October 2023).
[13] « L’agriculture urbaine oscille entre innovation technologique et sociale », Techniques de l’Ingénieur. Consulté le: 10 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lagriculture-urbaine-oscille-entre-innovation-technologique-et-sociale-88855/
[14] FNJFC. « L’utilisation de l’eau dans les jardins. » In Journées de l’OIEau, « La réutilisation des eaux pluviales : nouveautés et retour d’expériences, » 2007.
[15] C. Mucig, N. Le Nouveau. Utilisation de l’eau de pluie dans les jardins collectifs en France : enjeux, problématiques et premières analyses des pratiques. Novatech 2013 – 8ème Conférence internationale sur les techniques et stratégies durables pour la gestion des eaux urbaines par temps de pluie / 8th International Conference on planning and technologies for sustainable management of Water in the City, Jun 2013, Lyon, France. hal-03303504
[16] “Programme d’arrosage verve,” Castorama, https://www.castorama.fr/programme-d-arrosage-verve/5059340251271_CAFR.prd (accessed Oct. 19, 2023).
[17] “Prix installation & recuperation eau de pluie – énergies renouvelables,” EcoInfos, https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/recuperation-eau-pluie/quel-prix-installation-recuperation-eau-de-pluie/ (accessed Oct. 19, 2023).
[18] C. LEMESLE, “Réduire la Consommation d’eau. Les Jardins Familiaux de Saint-Brieuc …,” Ouest France, https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/reduire-la-consommation-d-eau-les-jardins-familiaux-de-saint-brieuc-montrent-l-exemple-a18f9e1e-569f-11ed-aecb-a9a6711ea19d (accessed Oct. 19, 2023).
[19] C. BALISTROU, “Restrictions d’eau : Comment s’organisent Les Jardins Partagés de Toulouse ?,” L’Opinion Indépendante : Actualités et Infos à Toulouse, https://lopinion.com/articles/actualite/14536_restrictions-deau-organisation-jardins-partages-toulouse (accessed Oct. 19, 2023).
[20] S. Kernbach et al., “Guide for rain sensor FC-37 or YL-83 with Arduino,” Random Nerd Tutorials, https://randomnerdtutorials.com/guide-for-rain-sensor-fc-37-or-yl-83-with-arduino/ (accessed Oct. 20, 2023).
[21] “Dht11 sensor de Humedad y temperatura,” Geek Factory, https://www.geekfactory.mx/tienda/sensores/dht11-sensor-de-humedad-y-temperatura/ (accessed Oct. 20, 2023).
[22] LuisLlamas, “Medir temperatura y presión barométrica con arduino y BMP280,” Luis Llamas, https://www.luisllamas.es/medir-temperatura-y-presion-barometrica-con-arduino-y-bmp280/ (accessed Oct. 20, 2023).
PharmaBox – Etat de l’art
Auteurs :
- Adam Giovanni
- Michael Moreno
- Alexandre Derrien
- Romain Boinet
- Fred N’guetta
Logo :
I- CONTEXTE
Dans le secteur de la santé, l’hôpital représente le pivot central de la vie et du bien-être des individus. Chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre de notre existence, a été confronté aux services hospitaliers, que ce soit pour une naissance, un traitement médical ou un suivi médical régulier. Au sein de notre équipe de projet fil rouge en TAF COOC, il était devenu évident que le domaine de la santé méritait toute notre attention.
Après mûre réflexion, nous avons choisi de nous pencher sur un défi de taille : l’amélioration des conditions de travail du personnel hospitalier. Ce défi, à la fois technique et humain, touche divers acteurs qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des patients, notamment les infirmiers, les médecins généralistes, les médecins spécialistes, les brancardiers, et bien d’autres professionnels de la santé.
Parmi ces acteurs, les infirmiers occupent une place centrale. Leur quotidien implique une multitude de tâches exigeantes, depuis la collecte manuelle des données des patients jusqu’à la distribution de médicaments, en passant par le déplacement des patients dans l’établissement. Leur charge de travail est souvent considérable, jonglant avec de multiples cas à traiter. Les médecins, tout comme les autres professionnels de la santé, se retrouvent également confrontés à des défis similaires, devant répondre aux besoins de nombreux patients, se déplaçant sans cesse d’une salle à l’autre.
II- NOTRE EXPLORATION DU PROBLEME
Identification des différentes problématiques dans le milieu hospitalier.
En France, il y a plus de 3000 hôpitaux et le personnel soignant représente plus de 850 000 salariés [1], c’est un secteur qui représente une grande partie de la force de travail française. Le milieu hospitalier est un milieu ouvert au changement et à l’innovation, mais les contraintes ainsi que les moyens employés peuvent être plus contraignants que dans d’autres secteurs.
Un des problèmes que nous avons identifié au cours de nos recherches se situe autour des tâches pénibles à réaliser/chronophages.
Voici une liste non exhaustive qui synthétise les tâches qui peuvent être effectuées dans le domaine médical et qui n’ont qu’un très faible valeur ajoutée :
- Documentation : La saisie de données de manière répétitive ou non essentielle dans les dossiers médicaux peut être chronophage.
- Tâches administratives : Remplir des formulaires, traiter des autorisations, répondre aux demandes de renseignements administratifs.
- Gestion de l’inventaire : Inventaire des fournitures médicales, commande de fournitures et gestion des stocks.
- Distribution de repas
Plus globalement, tout ce qui ne mobilise pas des connaissances acquises par le personnel soignant durant leur études.
Nous avons aussi remarqué que les erreurs médicamenteuses étaient une problématique sérieuse dans le milieu de la santé, car cela pouvait entraîner de lourdes conséquences pour le patient. [2]
Lors de notre recherche documentaire, nous avons appris que la gestion des stocks de médicaments ainsi que la traçabilité de ces derniers était un enjeu majeur dans la prise en charge d’un patient, car il faut savoir très précisément quels médicament à été administré au patient, de quel lot ce médicament est issu etc, de manière à pouvoir régler tout problème lié à la prise d’un médicament (Contre indication médicale, problème sur le lot du médicament, etc…)
De plus, le manque de personnel dans le secteur hospitalier pose des problèmes de qualité de vie au travail et certains postes sont en surcharge de travail à cause de cela.
Enfin, l’un des problèmes plus généraux que nous avons identifié est le manque d’utilisation de technologies informatiques dans les services hospitaliers peut créer certains problèmes d’efficacité au sein du personnel soignant.
Les solutions déjà présentes dans le milieu hospitalier.
Aujourd’hui, il existe déjà plusieurs solutions qui permettent de répondre à ces problématiques, certaines sont des solutions logiciels, par exemple, certains services utilisent des logiciels qui centralisent les données du patients pour éviter la redondance de saisie de données [3]. Ce type de solution pose des questions liées à la RGPD ainsi qu’à la cybersécurité, en effet, il faut s’assurer que les données du patient ne soient pas exploitées autrement que pour assurer un suivi médical correct. Cela impose donc aux équipes de développement d’être particulièrement alerte sur ces enjeux, mais il appartient aussi aux utilisateurs de la solution de faire attention quant à l’utilisation de tels logiciels. Il existe également des solutions logistique, qui consistent à adapter au mieux toute l’infrastructure de l’hôpital afin de minimiser les déplacements inutiles et d’accéder le plus simplement aux différents outils utilisés par le personnel soignant [4]. Ces solutions peuvent être très coûteuses et démontrent qu’il peut être compliqué d’innover dans le milieu de l’hôpital car une solution de logistique est très complexe à mettre en place, d’autant plus quand l’infrastructure existe déjà. Enfin, il existe aussi des solutions purement impliquant des objets connectés comme des armoires avec une douchette pour assurer la traçabilité des médicaments administrés aux patients. [5]
Ces solutions d’objets connectés sont très intéressantes mais doivent respecter toutes les règles en vigueur au sein de l’hôpital (sanitaires, risques liés aux médicaments etc.) Il peut également être compliqué de mettre en place ce genre de solutions pour différentes raisons (infrastructure inadapté, manque de moyens financiers, manque de moyens humains, réticence des utilisateurs).
Ces solutions modifient les usages et habitudes de travail du personnel soignant à différents niveaux, que ce soit son parcours et les déplacements entre un patient et un poste de soin, mais aussi de nouveaux outils sur lesquels un.e infirmier.e doit être prêt.e pour se former à l’usage.
Par ailleurs, le secteur hospitalier en France est soumis à une série de réglementations strictes qui visent à garantir la qualité et la sécurité des soins prodigués aux patients. Ces réglementations sont cruciales pour maintenir les normes élevées de l’offre de soins de santé dans le pays, mais ces réglementations peuvent aussi être un frein à l’implémentation de nouvelles technologies au sein des hôpitaux.
Les réglementations en milieu hospitalier.
En France, les hôpitaux sont régis par un ensemble dense de lois, de décrets et de normes édictés par le gouvernement, les agences de santé, et les ordres professionnels. Ces réglementations couvrent de nombreux aspects de la pratique médicale, de la gestion des établissements de santé, de la formation du personnel médical, de la sécurité des patients, afin de garantir la qualité des soins.
L’une des raisons principales pour lesquelles ces réglementations sont essentielles réside dans la nécessité de protéger la sécurité et les droits des patients. Elles garantissent que les établissements de santé disposent des infrastructures appropriées, du personnel qualifié et des protocoles nécessaires pour traiter les patients en toute sécurité. De plus, elles assurent la transparence dans la gestion des établissements de santé, ce qui permet aux patients de faire des choix éclairés sur leur prise en charge.
Les réglementations du milieu hospitalier en France sont également cruciales pour maintenir la confiance du public dans le système de santé. En garantissant des normes de qualité élevées, elles renforcent la réputation du système de santé français à l’échelle nationale et internationale.
III- LES APPORTS DE L’ETAT DE L’ART
Au départ, nous avions envisagé d’étudier les conditions de travail du personnel médical. Ensuite, des recherches sur le web ont révélé qu’il existait plusieurs corps de métier au sein d’un hôpital, ce qui nous a amenés à nous concentrer davantage. C’est ainsi qu’après nos recherches, nous avons choisi de nous intéresser aux infirmiers, car ils constituent l’un des acteurs majeurs de la chaîne de traitement des patients. Les aider aurait également un impact sur les autres professions. Notre première hypothèse était que les infirmier.e.s n’avaient pas nécessairement accès à beaucoup d’outils informatiques dans leur métier et nous avons imaginé que cela devait être pénible et que cela représentait ainsi une perte de temps considérable qui aurait pu être utilisé d’une meilleure manière. Après avoir mené des entretiens avec quelques infirmières, il est apparu qu’elles étaient surchargées de travail et qu’elles avaient besoin de gagner du temps pour des tâches plus essentielles ainsi que des tâches plus proches des raisons qui les ont poussé.e.s à devenir infirmier.e.s, notamment le lien social avec les patients qui est, selon eux, trop délaissé aujourd’hui. Ainsi, nous avons identifié les tâches qui leur prenaient le plus de temps, notamment la gestion des appels téléphoniques et l’administration des soins. Cette seconde tâche consiste à la prestation de service médicaux, au sein d’un service hospitalier, cela peut impliquer par exemple la surveillance des signes vitaux d’un patient, la distribution et la prise de médicament, insertion de cathéters. Plus généralement, le but ultime de l’administration de soins est d’améliorer la santé, de soulager la souffrance et de favoriser le bien-être du patient. Notre problématique à résoudre est devenue de plus en plus précise : Comment alléger la charge de travail des infirmier.e.s pour améliorer leur qualité de vie au travail tout en assurant la qualité des soins.
Notre démarche documentaire nous à permis de nous rendre compte que les conditions de travail dans le milieu hospitalier représentent un enjeu majeur avec beaucoup de parties prenantes (personnel soignant, patient, industries pharmaceutiques, gouvernements …). C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’affiner notre problématique autour du métier d’infirmier, qui est un métier dans lequel il existe beaucoup de tâches à faible valeur ajoutée. De plus, la législation autour de ce métier est assez importante et nous allons donc devoir prendre en compte toutes les contraintes liées à ces enjeux législatifs [6]. , notamment car les infirmier.e.s engagent leur responsabilités chaque fois qu’ils administrent un médicament. Nos hypothèses ont pu être confirmées par les différents entretiens que nous avons menés, notamment avec une infirmière qui nous à confiée qu’elle aimerait avoir plus de temps libre pour échanger avec ses patients et mettre l’accent sur le côté social du métier d’infirmière qu’elle n’a plus le temps de faire à ce jour.
Choix de problématique
Pour affiner notre problématique, il nous semblait nécessaire de clarifier les missions effectuées par le corps infirmier à l’hôpital . [7] :
- Soins aux Patients : Les infirmiers dispensent des soins directs aux patients, notamment la toilette, l’habillage, le changement de pansements, et la gestion des dispositifs médicaux comme les cathéters.
- Administration de Médicaments : Les infirmiers préparent, administrent et surveillent les effets des médicaments prescrits aux patients.
- Communication avec les Médecins et autres professionnels de la santé : Les infirmiers jouent un rôle essentiel dans la coordination des soins en communiquant régulièrement avec les médecins, les thérapeutes et d’autres professionnels de la santé.
- Gestion des Dossiers Médicaux : Les infirmiers documentent les informations sur l’état du patient, les soins prodigués et les médicaments administrés dans les dossiers médicaux électroniques ou sur papier.
- Éducation des Patients : Les infirmiers fournissent des informations aux patients sur leur état de santé, les traitements et les procédures à suivre après leur séjour à l’hôpital.
- Préparation des Patients pour les Interventions Chirurgicales : Les infirmiers préparent les patients pour les chirurgies en veillant à ce qu’ils comprennent la procédure et en les aidant à se préparer physiquement et émotionnellement.
- Soutien Émotionnel aux Patients et à Leur Famille : Les infirmiers offrent un soutien psychologique aux patients et à leur famille en répondant à leurs questions, en les rassurant et en les aidant à faire face au stress de la maladie.
- Collaboration dans les Équipes de Soins Multidisciplinaires : Les infirmiers travaillent en étroite collaboration avec d’autres professionnels de la santé, tels que les médecins, les thérapeutes et les travailleurs sociaux, pour assurer une prise en charge complète des patients
De plus cette liste ne concerne que les infirmier.e.s qui se situe dans les services spécialisés (les services dits “spécialisés” sont les services qui traitent des patients pour des pathologies précises, exemple : L’oncologie ne traite que des patients qui sont hospitalisés en raison de cancers).
Pour répondre à ce besoin, nous avons déjà identifié plusieurs tâches sur lesquels nous pourrions gagner du temps :
- Prise de médicaments sans ordonnance (type antalgiques)
- Distribution des repas
- Parcours non optimisés entre les chambres
- Gestion des appels/des urgences au sein du service
- Pédagogie auprès du patient
Notre problématique se précise donc plus : Comment alléger la charge de travail des infirmier.e.s pour améliorer leur qualité de vie au travail tout en assurant la qualité des soins.
CONCLUSION
Grâce à la recherche documentaire effectuée, notre problématique est maintenant plus précise, nous allons pouvoir travailler sur la partie solution du projet fil rouge, qui va nous permettre mettre en œuvre nos connaissances techniques afin de répondre à la problématique que nous avons dégagé.
BIBLIOGRAPHIE
[1] “Evolution des tendances démographiques dans les établissement de santé”, consulté le 01/10/2023
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-07/Vue%20d%27ensemble.pdf
[2] “Les erreurs associées aux produits de santé déclarées dans la base EIGS”, consulté le 04/10/2023
[3] “BL.santé soins”, consulté le 26/09/2023
https://www.berger-levrault.com/fr/produit/bl-sante-soins/
[4] “Plateforme clinico-logistique : le CHU innove avec une première au Canada!”, CHU de Québec-Université Laval, consulté le 02/10/2023
https://youtu.be/j41QD5bMhxE?si=yMQt_VscxrzuuzJ7
[5] “Armoires sécurisées XT”, consulté le 05/10/2023
https://www.omnicell.fr/produits/armoires-securisees-xt
[6] “Code de la santé publique”, consulté le 17/10/2023
[7] “Fiche Métier : Infirmier”, consulté le 06/10/2023
https://www.fedsante.fr/candidats/sanitaire/infirmier
Prise en main NodeMCU ESP32
Vous voulez utiliser les cartes NodeMCU pour vos besoins de prototypage rapide de communication sans fil ?
C’est possible avec les cartes du fablab (NodeMCU ESP32 de JOYIT [1]) et l’IDE Arduino installé sur les postes. La carte est dotée d’un module Wifi et Bluetooth.
Documentation de l’installation et de l’utilisation sur Arduino IDE [2]
Outils > gestionnaire de carte > installer les libraries ESP32
Outils > type de carte > NodeMCU-32S
Vérifier le upload speed 115200
Récupérer un croquis/sketch dans Fichier > Exemples > 01.basics > Blink
Charger le programme, puis appuyer sur Boot sur la carte pour autoriser le chargement
Vous devez obtenir Téléversement Terminé
Le message Hard resetting via RTS Pin
n’est pas un message d’erreur… Mais signifie que le NodeMCU n’est pas capable de re-démarrer tout seul.
Pour lire le retour de l’ESP32, ouvrez Outils > Moniteur série
Sinon observez la LED qui clignote.
Pour relancer le programme appuyez sur EN sur la carte.
Pour aller plus loin, on pourrait tester l’installation du firmware MicroPython [3-4]. On se lance ?
Références
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Les auteurs
Ici vous indiquez le noms des auteurs.
Introduction
Cette page sert de modèle pour la création d’article sur le site wordpress du Telefab. Les étudiants de la TAF COUAD l’utilisent pour créer leur propre article dans le cadre des livrables de cet enseignement.
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Contexte
Remarquez comme il est possible de faire une référence à une ancre et ainsi créer des liens entre certaines parties de l’article. Ici nous l’utilisons pour la référence [1] qui nous amène directement à la référence [1] dans la section Références bibliographiques. Le même principe peut être utilisé pour créer une table des matières en début d’article, par exemple. l est aussi possible de faire des liens entre parties. Par exemple un lien vers la section Références bibliographiques.
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Section a
On peut introduire du code :
apt-get install -y nodejs
Section b
On peut ajouter des images :
On peut utiliser un tableau pour faire une mise en forme en 2 colonnes :
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Conclusion
Références bibliographiques
[1] « Smart Pen – Moleskine ». https://fr.moleskine.com/fr/smart-pen/p0655 (consulté le janv. 04, 2021)
[2] « Reconnaissance de l’écriture manuscrite », Wikipédia. nov. 20, 2020. Consulté le: janv. 04, 2021. [En ligne]. Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Reconnaissance_de_l%27%C3%A9criture_manuscrite&oldid=176776528
[3] T. Bluche, « Mathematical Formula Recognition using Machine Learning Techniques », PhD Thesis, University of Oxford, 2010.
[4] A. Schechter, N. Borus, et W. Bakst, « Converting Handwritten Mathematical Expressions into LATEX », 2017.
Un cubsat au téléfab
A l’occasion du lancement officiel d’IRISPACE, l’Institut Régional de l’Innovation Spatiale le 23 juin 2023, une maquette d’un CubeSat a été réalisée au fablab.
Les CubeSat sont des satellites cubiques miniatures (10 cm × 10 cm × 10 cm – à peu près la taille d’un cube Rubik) qui pèsent environ 1 kg . Un CubeSat peut être utilisé seul (1 unité) ou en groupe (jusqu’à 24 unités).
Différentes machines et matériaux ont été utilisés :
– impression 3D pour les éléments replissant le CubeSat,
– panneaux solaires à la découpeuse laser (contreplaqué peuplier peints en noir, cellules photovoltaïques en matériau spécial, charnières)
– plaques de plexiglas pour les parois du CubeSat (pour voir à l’intérieur), fixée avec des scratchs adhésifs et des tiges en métal pour allier robustesse, facilité de démontage et de manipulation.
à gauche : Le CubeSat fermé, à droite : un des panneaux solaires est déployé.
Forum des codevsi 2023
Cette année encore une soutenance spéciale pour les projets tournant au tour du fablab a eu lieu !
Au programme des démonstrations :
prototype de drone sous-marin, caméra sous-marine open source KOSMOS, mangeoire connectée, système d’arrosage automatique de plante de laboratoire, amplificateur de guitare, atelier de pilotage de drone testée en collège ou encore prototypage de tapis de multiplication connectée !
Capteur de CO2 : de la TAF CoOC au lycée
Cette année, la mallette MERITE « objets animés » a servi en classe de seconde, au Lycée de l’Iroise, pour un projet test. L’objectif du projet ? Accompagner les lycéens pour qu’ils se mettent à la place d’un ingénieur et développent un capteur de C02 en 4 séances.
Le capteur de CO2 initial a été créé en TAF CoOC (un enseignement de spécialité sur les objets connectés dans notre école d’ingénieurs) en 2021. Durant 4 séances, les lycéens ont réfléchi au design et à l’usage de leur capteur, revu la programmation en blocs sur Ardublock, réfléchi à leur montage électronique et aux options de leur capteur.
Le design a bien sûr été revu et adapté en cours de projet, une première fois pour s’adapter au montage des composants électroniques puis avec le prototype en carton. La 4ème et dernière séance a eu lieu au fablab en fin d’année : au programme soudure, découpe laser et assemblage ! 4 salles du lycée seront ainsi équipées d’un capteur de CO2 permettant de signaler la nécessité d’aérer la salle. Les designs vont du simple cadran avec une aiguille qui tourne, à une lampe très esthétique, en passant par une fusée (avec un silhouette mobile), une plante et un talkie-walkie.
des prototypes en cartons… à l’assemblage au fablab !
Fichiers pdf des designs imaginés par les élèves :
Un diaporama a été utilisé pour guider les séances, de même que la mallette MERITE « objets animés« .