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DeepBlue Tracker – Synthèse de l’enquête terrain et personas

Envoyé par le 28 Oct 2023 dans Projets, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 2 of 3 in the series DeepBlue

Synthèse de l’enquête terrain et personas – DeepBlue Tracker

par     Antoine DAGORN        Salomón OJEDA      Clément LERICHE     Théo BARTHÉLEMY     Daniel TAPIA

V2 – 12  novembre  2023

Mise en contexte du projet

Les activités nautiques solitaires sans flotteur, comme la plongée en apnée, la chasse sous-marine et la natation en eau libre en mer, offrent une expérience immersive exceptionnelle, mais présentent des défis importants en termes de sécurité. Des situations d’urgence, telles que la perte d’orientation, les changements météorologiques, les accidents ou les problèmes de santé, peuvent survenir à tout moment. Le défi consiste à assurer la sécurité de ces pratiquants en mer tout en préservant leur autonomie et leur immersion dans l’expérience. Notre problématique est de trouver un moyen d’assurer une localisation en temps réel du sportif et de lui permettre de signaler un problème à une personne de confiance, qu’il s’agisse d’un membre de sa famille, d’un ami ou d’un membre de son club sportif, par exemple.

 

Introduction

Après avoir fait un état de l’art de notre sujet, nous avons plongé dans le monde concret du terrain. Guidés par la sagacité de Peter Drucker, qui souligne que « il n’y a rien d’aussi inutile que de faire efficacement ce qui ne devrait pas être fait du tout », notre équipe s’est impliquée dans une enquête sur le terrain visant à cerner les besoins réels des parties prenantes de notre problématique. La première partie de ce rapport synthétise notre exploration en mettant en lumière nos hypothèses initiales sur la sécurité en mer et les besoins potentiels des adeptes d’activités sportives concernées. Elle identifie également l’ensemble des parties prenantes par le biais d’une cartographie des acteurs, et résume l’enquête terrain que nous avons mené. Dans la seconde partie, nous avons élaboré et détaillé des personas en utilisant les informations recueillies au cours de notre enquête.

 

PARTIE 1 : ENQUÊTE TERRAIN

Pour entamer cette première partie, nous avons préparé notre enquête sur le terrain en identifiant plusieurs hypothèses que nous avons cherché à valider ou infirmer.

Hypothèses

Hypothèse 1 : Les courants marins sont une cause majeure d’incidents dans la pratique de la chasse sous-marine et de l’apnée.

Cette hypothèse repose sur l’idée que les courants marins sont un facteur prépondérant dans la survenue d’incidents lors de la pratique de la chasse sous-marine et de l’apnée. Les courants marins peuvent avoir un impact significatif sur la sécurité des plongeurs pour plusieurs raisons. Tout d’abord, un déplacement involontaire et parfois difficile à identifier peut-être causé par des courants marins. Ceux-ci peuvent déplacer les plongeurs loin de leur point de départ prévu, les désorientant et les éloignant de leur zone de sécurité. Cela peut entraîner une situation potentiellement dangereuse si le plongeur n’a pas anticipé ces mouvements. Ils sont en effet responsables d’une fatigue accrue : nager contre des courants forts peut exiger des efforts physiques considérables, ce qui peut fatiguer rapidement un plongeur. Par ailleurs, ils peuvent nécessiter au chasseur ou à l’apnéiste de rester en mer plus longtemps qu’anticipé, le fatiguant là aussi. La fatigue peut alors entraîner une diminution de la vigilance et de la capacité à réagir en cas de problème, voire un essoufflement ou une noyade.

 

Hypothèse 2 : La difficulté et la lenteur à localiser un nageur en difficulté augmentent la gravité des incidents.

Cette hypothèse suggère que le temps nécessaire pour localiser/repérer un plongeur en difficulté à un impact significatif sur la gravité des incidents lors de la pratique de la chasse sous-marine et de l’apnée. Plusieurs éléments entrent en jeu pour expliquer cette hypothèse. Tout d’abord, la détérioration rapide de l’état de santé dans un milieu hostile peut être évoquée. En effet, lorsqu’un plongeur rencontre des problèmes sous l’eau et n’est pas rapidement identifié, sa condition physique peut se détériorer bien plus rapidement que sur la terre ferme. En cause, le froid, la houle, le stress…, peuvent créer des situations très dangereuses rapidement. Cela peut inclure des problèmes de respiration, des évanouissements, ou des situations de panique, ce qui peut aggraver la situation. Ainsi, si un plongeur en difficulté n’est pas repéré rapidement, il peut courir un risque plus élevé de noyade qui peut être dû à la perte de conscience, à l’épuisement ou à la perte de flottabilité.

 

Hypothèse 3 : Le manque de communication et de suivi des pratiquants provoque une latence dans l’intervention des secours.

Cette hypothèse suggère que les problèmes de communication entre les pratiquants et les services de secours peuvent entraîner un retard dans l’arrivée de l’aide en cas d’incident lors de la pratique de la chasse sous-marine et de l’apnée. Plusieurs éléments sont à considérer pour comprendre cette hypothèse. La communication étant limitée sous l’eau, les plongeurs sous-marins et les apnéistes sont souvent confrontés à des limitations en raison de l’absence de dispositifs de communication étanches et efficaces. Cela peut compliquer la transmission d’informations cruciales aux équipes de secours en cas d’incident. En raison de ces limitations, les plongeurs en difficulté ne peuvent pas appeler à l’aide ou peuvent ne pas être en mesure de le faire rapidement. Cela peut entraîner un retard dans l’intervention des secours. Par ailleurs, comme évoqué dans l’hypothèse précédente, les services de secours peuvent rencontrer des difficultés pour localiser les plongeurs en détresse en temps opportun en raison du manque de coordonnées précises ou de la difficulté à comprendre la gravité de la situation liée à cette absence de communication.

 

Hypothèse 4 : Les proches des chasseurs sous-marins et des apnéistes partant en solitaire prennent conscience trop tard des incidents.

Cette hypothèse repose sur l’idée que les personnes proches des chasseurs sous-marins et des apnéistes qui partent en solitaire ne sont pas suffisamment informées pour reconnaître rapidement un incident en cours. Non seulement il pourrait manquer d’une compréhension des dangers. Les proches des plongeurs en solitaire peuvent ne pas être pleinement conscients des risques potentiels associés à ces activités, notamment des situations d’urgence sous l’eau.

De plus, l’absence de signaux d’alerte dans le cas où les proches des ne sont pas suffisamment informés peuvent créer des difficultés pour ceux-ci à reconnaître les signaux d’alarme potentiels qu’un chasseur sous-marin pourrait, par exemple, essayer de communiquer visuellement depuis l’eau vers la plage et ses proches.

Par ailleurs, dans le cadre d’une pratique en solitaire, les proches seraient susceptibles d’appeler les secours qu’après s’être rendu compte que le chasseur ou l’apnéiste n’est pas revenu de sa séance. Il est alors probablement trop tard pour une intervention efficace des secours, car l’incident est possiblement survenu plusieurs heures auparavant, le pratiquant est alors en situation critique et le retrouver est problématique, car le périmètre de recherche s’est considérablement élargi.

 

Hypothèse 5 : Les proches des sportifs en mer ont probablement besoin d’un suivi en temps réel pour assurer leur tranquillité d’esprit et renforcer la sécurité perçue.

Cette hypothèse découle de la nature souvent isolée et potentiellement risquée des activités nautiques en solitaire. Les proches des sportifs peuvent ressentir une inquiétude naturelle liée à l’éloignement en mer, amplifiée par l’absence de visibilité directe sur l’évolution de la situation. Ainsi, un suivi en temps réel pourrait répondre à leur besoin de rester informés et assurerait un sentiment de sécurité accru en leur permettant de suivre l’activité sportive de leur proche de manière instantanée et fiable, contribuant ainsi à apaiser leurs préoccupations.

 

CARTOGRAPHIE DES ACTEURS

  • Chasseurs sous-marins et apnéistes 

Les chasseurs sous-marins et les apnéistes forment une communauté diversifiée, allant des débutants aux professionnels, pratiquant en solitaire ou au sein de clubs nautiques. Les clubs organisent des sorties en groupe, depuis la côte ou en bateau, pour une meilleure coordination et sécurité collective. Les chasseurs sous-marins utilisent un équipement spécialisé, tandis que les apnéistes se concentrent sur la maîtrise de la respiration. Leurs motivations varient, de la recherche de nourriture à l’exploration ou au plaisir de l’immersion. Cette diversité impacte la gestion des risques, les compétences, la compréhension des dangers et la réactivité en cas d’incident. La sécurité de cette communauté est cruciale pour l’ensemble de ces activités.

  • Services de secours

Les services de secours jouent un rôle essentiel dans la sécurité des chasseurs sous-marins et apnéistes en intervenant en cas d’incident pour le sauvetage et les soins médicaux. Certains sont spécialisés dans le sauvetage en mer, tels que la SNSM et le CROSS, avec des compétences spécifiques pour les opérations en eau profonde. D’autres services de secours plus généraux, comme les pompiers et les garde-côtes, interviennent également. La rapidité et l’efficacité de leur réponse dépendent de la coordination, de la communication avec les plongeurs en détresse et de la connaissance des zones de plongée. Leur réactivité, coordination et compétence sont cruciales pour assurer la sécurité des chasseurs sous-marins et apnéistes en cas d’incident, notamment en situations d’urgence en mer.

  • Proches des chasseurs sous-marins et apnéistes 

Les proches des chasseurs sous-marins et apnéistes jouent un rôle essentiel dans leur sécurité, surtout lorsqu’ils pratiquent en solitaire. Leur connaissance des activités et des dangers associés les rend plus attentifs aux signaux d’alarme. En outre, les pratiquants peuvent informer leurs proches de leurs sorties planifiées, fournissant des détails essentiels. Ces proches peuvent être formés pour reconnaître les signes d’incident et alerter rapidement les services de secours en cas de besoin. Leur implication peut accélérer la réponse aux situations d’urgence en mer. Il est donc crucial que les proches soient informés, sensibilisés et prêts à réagir, contribuant ainsi à renforcer la sécurité des chasseurs sous-marins et apnéistes.

 

Déroulement de la recherche sur le terrain

Au cœur de notre démarche de recherche sur le terrain, les interviews ont été essentielles pour approfondir notre compréhension des enjeux actuels et des défis de sécurité inhérents aux sports nautiques.

Entretien 1 

Prise de contact

Nos recherches sur internet nous ont conduits au site web de la Fédération Française de Pêche Sportive en Apnée, abrégée FFPSA. Suite à cette découverte, nous avons contacté cette fédération via un formulaire en ligne. Rapidement, nous avons reçu une réponse du président de la fédération par courriel, M. Jean. Après quelques échanges téléphoniques, nous avons convenu d’un entretien en visioconférence. 

Déroulé de l’entretien

En plus d’être le président de la FFPSA, M. Jean est un adepte de la chasse sous-marine en apnée, il la pratique régulièrement avec les membres de son club local.

M. Jean souligne que la FFPSA assume principalement un rôle administratif. Devenue délégataire seulement depuis 2022, la fédération est désormais habilitée à organiser des compétitions sportives. À ce jour, la fédération ne représente que 5% des 100 000 pratiquants en France.

En situation de détresse, M. Jean explique que c’est essentiellement la SNSM qui intervient, représentant 80% des opérations de sauvetage. Cependant, ce sont les CROSS qui font le lien entre l’alerte et les secours (SNSM, pompiers, etc.) via la VHF, ils gèrent l’organisation des secours.

Un chiffre alarmant partagé lors de notre discussion est celui d’un décès pour 1 000 pratiquants. L’État considère cette activité comme dangereuse. Bien qu’une assurance responsabilité civile soit le seul document formellement requis pour pêcher, un certificat médical est nécessaire pour adhérer à la fédération.

Concernant l’accidentologie, bien que le taux d’accidents soit élevé, il n’est pas chiffré avec précision. La SNSM fournit des statistiques, mais elles englobent diverses situations sans distinguer spécifiquement les activités à l’origine de la détresse.

Le président de la FFPSA indique qu’en chasse sous-marine, la cause principale d’accident est la syncope : souvent, le plongeur surestime ses limites, s’aventure trop profondément et perd connaissance en remontant. M. Jean nous indique que des équipements de sécurité sont disponibles pour les plongeurs. Parmi eux, un gilet relié à une montre qui se gonfle automatiquement permet de remonter le plongeur à la surface sans effort en cas de problème.  Légalement, les plongeurs doivent utiliser une bouée en surface pour signaler leur position de plongée. Cette bouée, généralement de couleur vive comme l’orange, arbore un pavillon à la croix de Saint-André. Toutefois, son efficacité en cas de houle est remise en question par le président. Cela augmente les risques pour les plongeurs vis-à-vis des autres bateaux (collisions, etc.). Il prend l’exemple d’une situation qui arrive régulièrement : lorsqu’il y a plusieurs plongeurs largués par un bateau : Récupérer plusieurs plongeurs peut être complexe, car c’est compliqué de se faire voir dans l’eau, un bras étant très petit.

De plus, selon lui, la situation à éviter à tout prix est la perte d’un plongeur en mer sans possibilité de retrouver son corps. La récupération du corps est essentielle pour permettre à la famille de faire son deuil, en plus de résoudre d’éventuels problèmes avec les assurances.

M. Jean nous résume les problématiques en mer en quelques points majeurs :

  • La visibilité du plongeur (bouée, pavillon), en précisant que la peinture fluorescente est très bien visible avec une vision nocturne
  • Utilisation actuelle de combinaison sombre/camo peu visible dans l’eau
  • Manque de moyen de communication efficace avec les autres

Selon lui, l’équipement de sécurité optimal doit être robuste, visible de loin, capable de signaler la présence ou la détresse aux secours, tout en restant compact.

De plus, M. Jean insiste que les pratiquants de sa fédération sont des compétiteurs très bien équipe, ce qui n’est pas le cas de la majorité des pratiquants de son sport.

Enfin, il mentionne que la première mesure de prévention consiste à éviter de partir seul, en particulier en rejoignant un club (pour apprendre les bases et vérifier son matériel).

L’entretien se conclut par un M. Jean qui nous donne le contact de son vice-président, basé à Brest, qui manifeste un vif intérêt pour la sécurité en mer liée à cette pratique sportive.

Enseignements clefs

Cet entretien souligne les problèmes de sécurité sont bien réels et nécessite davantage de solutions. Il a été mis en évidence les problèmes de visibilité des plongeurs lorsqu’ils sont en mer. Il faut qu’ils soient visibles des autres bateaux et des autres plongeurs. De plus, si le plongeur est en solitaire, il faut trouver un moyen pour détecter qu’un nageur à un problème de santé et ainsi prévenir les secours. Enfin, connaitre la position du plongeur à chaque instant permettrait de le retrouver en cas de problème.

Cet entretien valide la quasi-totalité de nos hypothèses, à l’exception de la dernière qui n’est pas explicitée.

Entretien 2

Prise de contact 

À la suite de notre entretien avec le président de la FFPSA, celui-ci nous a fourni une liste de contacts. Dans cette liste se trouvait un certain M. Océan, vice-président de la fédération et résidant à Plouzané.

Déroulé de l’entretien

Le vice-président de l’association FFPSA, âgé de 54 ans, incarne l’expérience dans le monde de la pêche en apnée. Plongeur chevronné depuis l’âge de 15 ans, sa navigation au sein de cette pratique illustre un parcours riche en expériences, conférant une perspective informée et nuancée aux défis et enjeux abordés au sein de l’association

Outre sa passion pour la pêche, il a également servi en tant qu’officier des ressources humaines dans la marine. Avec une pléthore de titres à son actif, il a également endossé le rôle de formateur au niveau national et est un membre éminent de la conférence « Mer et Liberté », se consacrant à divers aspects de la pêche en mer. Cependant, parmi les nombreuses casquettes qu’il porte, le sauvetage en mer tient une place particulière dans son cœur. Il a souligné à quel point c’était crucial, en rappelant les tristes incidents de cette année, notamment les décès de deux individus, âgés respectivement de 22 et 54 ans. Ces incidents mettent en lumière la nécessité impérative de la sécurité et de la préparation en mer, thèmes que nous avons explorés en profondeur lors de notre discussion.

La pêche sous-marine comportant des dangers et des problématiques spécifiques que le vice-président de la FFPSA a soulevés au cours de l’interview. En premier lieu, les conditions météorologiques peuvent varier drastiquement, rendant le milieu marin imprévisible et parfois hostile. La faune et la flore, bien qu’enrichissantes, présentent également des risques, comme les piqûres ou les morsures de certaines espèces marines. Les aspects physiologiques, tels que l’hyperventilation et la syncope, sont des phénomènes courants et dangereux pour les plongeurs pas suffisamment entraînés.

M. Océan explique que l’imprudence et la méconnaissance accentuent ces dangers et qu’un manque de formation et de connaissance de la réglementation en vigueur peut conduire à des situations risquées. De plus, pour M. Océan, l’absence d’équipements de sécurité adéquats est une cause majeure de nombreux incidents. Le vice-président a aussi partagé des exemples concrets d’incidents et d’accidents récents, illustrant des cas de noyades et de syncopes. Les difficultés rencontrées lors de la localisation et du sauvetage des plongeurs en détresse soulignent l’importance d’une préparation adéquate et d’une meilleure compréhension des dangers inhérents à la pêche sous-marine. Cette analyse précise vise à établir un cadre clair pour des mesures de sécurité renforcées dans cette activité.

Face aux défis et dangers identifiés en pêche sous-marine, le vice-président de la FFPSA évoque des solutions et innovations cruciales pour améliorer la sécurité. D’abord, l’adoption d’équipements de sécurité est primordiale. Il rappelle l’existence d’un gilet de sauvetage automatique. Les bouées, montres et balises de localisation, de leur côté, peuvent grandement faciliter la localisation rapide des plongeurs en cas de besoin. D’autres dispositifs d’alerte et de communication peuvent également contribuer à renforcer la sécurité en permettant une réaction rapide en cas d’incident, comme la VHF mais celle-ci n’est disponible que sur les bateaux et est trop volumineuse pour un plongeur.

Ensuite, la formation et la sensibilisation sont des axes majeurs d’amélioration selon lui. Une formation adéquate sur les règles de sécurité, les bonnes pratiques et les réponses en cas d’urgence sont indispensables pour réduire les risques. Par ailleurs, une campagne de sensibilisation efficace peut aider à instiller une conscience accrue des dangers inhérents à la pêche sous-marine et de l’importance de la préparation.

Enfin, le vice-président souligne l’importance des projets et de la recherche en cours pour développer des solutions novatrices. Des projets visant à améliorer la localisation et le sauvetage des plongeurs sont en cours, en collaboration avec l’Irenav et d’autres institutions. Ces initiatives, en synergie avec les équipements de sécurité et les programmes de formation, représentent une approche globale pour rehausser les standards de sécurité dans la pêche sous-marine, et ainsi, minimiser les risques et maximiser la protection des pratiquants.

Enseignements clefs

L’entretien avec M. Océan, vice-président de la FFPSA, a souligné sa grande expérience dans la pêche en apnée et le sauvetage en mer ; les dangers inhérents à cette activité, exacerbés par l’imprudence et le manque de formation. Les solutions proposées incluent l’adoption d’équipements de sécurité, des formations approfondies sur les règles de sécurité et la sensibilisation aux risques. L’importance des innovations et des projets de recherche collaboratifs, visant à améliorer la localisation et le sauvetage des plongeurs, a été mise en avant comme un élément clé pour améliorer la sécurité globale dans le domaine de la pêche sous-marine.

Entretien 3

Prise de contact 

Le sauveteur de la SNSM que nous avons interviewé est une connexion personnelle, nous l’avons rencontré au sein de l’IMT Atlantique et ayant appris son engagement envers la SNSM nous avons voulu en savoir plus sur son expérience et l’avons interviewé.

Déroulé de l’entretien

Le sauveteur interviewé a intégré la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) à l’âge de 17 ans. Initialement engagé comme sauveteur et secouriste, il a par la suite évolué vers le poste de sauveteur embarqué au sein de la SNSM.

Au sein de la SNSM, une distinction est faite entre les sauveteurs des plages municipales et les sauveteurs à l’année rattachés à une station de la SNSM. Les alertes sont principalement gérées par le CROSS qui, en fonction de la nature de l’incident et de la localisation, déclenche les opérations de secours. Les interventions varient de l’assistance en cas de panne mécanique sur un navire à la recherche de personnes disparues en mer.

Le financement de la SNSM repose en grande partie sur le bénévolat, complété par des dons et des fonds générés lors d’événements organisés. Le centre de formation de Rennes se distingue comme un élément central de la formation des sauveteurs, leur fournissant les compétences nécessaires pour exercer leur mission de sauvetage en mer. Ce centre, reconnu comme le plus grand de France, contribue activement à maintenir un haut niveau de professionnalisme et de réactivité parmi les sauveteurs de la SNSM, renforçant ainsi leur capacité à intervenir efficacement en toutes circonstances.

D’après le sauveteur, la localisation précise des victimes en mer est cruciale pour garantir une intervention rapide et efficace. Actuellement, le manque d’informations précises et les fausses alertes représentent des défis majeurs pour les équipes de sauvetage. Ces obstacles peuvent entraver les opérations de secours, voire mobiliser inutilement des ressources. Des outils de localisation et de communication sont utilisés ou en cours de développement, tels que la montre SNSM et les radios VHF, qui visent à améliorer la coordination entre les sauveteurs et à fournir des informations en temps réel sur la situation en mer. L’amélioration de ces dispositifs est essentielle pour optimiser les interventions de sauvetage et assurer la sécurité des individus en mer.

Les catégories de personnes les plus touchées lors d’incidents en mer comprennent les enfants, les personnes âgées, ainsi que les individus surestimant leurs capacités. Certains environnements ou situations spécifiques exacerbent ces risques, comme en témoigne l’exemple des falaises de Théoule, où le saut peut entraîner des traumatismes cervicaux, affectant des individus de tous âges. Post-sauvetage, certaines implications médicales sont à noter, notamment la nécessité de consultations médicales obligatoires. Cette exigence est particulièrement pertinente pour les personnes âgées, qui peuvent présenter des symptômes ou des complications nécessitant une évaluation et une intervention médicale immédiates, tel que l’aqua stress.

Enseignements clefs

L’interview du sauveteur de la SNSM a révélé l’importance de la formation et de la localisation précise des victimes pour une intervention rapide et efficace. L’entretien a également souligné les défis actuels tels que le manque d’informations précises et les fausses alertes, qui peuvent entraver les opérations de secours. L’accent a été mis sur le développement d’outils de localisation et de communication. Les catégories de personnes les plus touchées lors d’incidents en mer ont été identifiées, et des implications médicales post-sauvetage ont été discutées, mettant en exergue la nécessité de consultations médicales pour certaines victimes, notamment les personnes âgées.

Entretien 4

Prise de contact 

Théo fait partie de notre projet, la prise de contact s’est faite en face-à-face.

Déroulé de l’entretien

  • Question 1: Théo, peux-tu nous expliquer ce qui t’a poussé à te lancer dans la chasse sous-marine en solitaire?

    Réponse de Théo: Eh bien, en fait, j’ai toujours été attiré par l’océan et la vie marine. Mais la plupart de mes amis ne partagent pas cette passion, alors j’ai décidé de me lancer seul. C’est un peu intimidant, je dois l’admettre.

  • Question 2: Tu as mentionné que ta principale préoccupation était la sécurité. Quels sont les aspects qui t’ont inquiété et comment as-tu abordé cette question?Réponse de Théo: Oui, c’est vrai. Je veux dire, plonger seul comporte ses risques, et ma principale préoccupation était de m’assurer que si quelque chose devait arriver, mes proches seraient informés. J’ai donc pensé à un dispositif de sécurité.
  • Question 3: Parlons de l’équipement que tu as acheté. Comment as-tu choisi tes équipements, et qu’est-ce qui t’a semblé essentiel pour assurer ta sécurité?Réponse de Théo: J’ai fait beaucoup de recherches en ligne, consulté des forums, et j’ai également demandé des conseils à des experts. J’ai investi dans une combinaison de plongée de qualité, un bon équipement respiratoire, et j’ai également acheté une bouée de signalisation. Mais même avec tout cela, je sentais qu’il manquait quelque chose pour rassurer ma famille.
  • Question 4: C’est là que ton projet entre en jeu. Peux-tu nous parler de l’idée de la bouée connectée et comment elle répond à tes préoccupations de sécurité?Réponse de Théo: Exactement. L’idée de la bouée connectée m’est venue en pensant à un dispositif qui pourrait envoyer un signal à mes proches pour leur dire que tout va bien. Quelque chose de simple à utiliser pendant mes plongées.
  • Question 5: En conclusion, quelles leçons tirées de ton expérience pourraient être utiles aux autres débutants qui envisagent la chasse sous-marine en solitaire?

    Réponse de Théo: Je dirais que la préparation est la clé. Investir dans un équipement de qualité est essentiel, mais réfléchir à la sécurité et à la tranquillité d’esprit de vos proches l’est tout autant. La bouée connectée pourrait vraiment être une solution pour ceux qui se lancent dans cette aventure en solitaire.

Enseignements clefs

L’entretien avec Théo révèle des enseignements clés pour les débutants en chasse sous-marine solitaire. Sa motivation personnelle, guidée par une passion pour l’océan, est évidente, mais il souligne également des préoccupations de sécurité. Théo a pris des décisions éclairées dans le choix de son équipement, en mettant l’accent sur la qualité. Son besoin de rassurer sa famille a conduit à l’idée innovante d’une bouée connectée, démontrant ainsi l’importance de la préparation et de solutions créatives pour assurer la sécurité et la tranquillité d’esprit des plongeurs solitaires.

 

PARTIE 2 : PERSONAS

Persona n°1 : Théo

Description du personnage :

Théo est un chasseur sous-marin qui, bien que peu expérimenté, est très consciencieux et bien renseigné sur les pratiques de chasse sous-marine. Contrairement à ses confrères plus réguliers, Théo ne fait pas partie d’un club de chasse sous-marine. Il préfère chasse en solitaire quand il en a l’occasion, en veillant toujours à sa propre sécurité et à celle de l’environnement marin qu’il explore.

But et défi :

Le principal objectif de Théo est de passer un bon moment tout en découvrant la beauté des fonds marins. Il chasse pour le plaisir et espère ramener un poisson comme récompense de ses efforts. Cependant, son défi est de réaliser cela en toute sécurité, malgré son manque d’expérience en chasse sous-marine.

Craintes :

Théo a plusieurs craintes qui le hantent chaque fois qu’il part en chasse sous-marine en solitaire. Sa principale crainte est de se noyer ou d’être emporté par le courant, car il sait qu’une mauvaise décision ou un accident peuvent avoir des conséquences graves en mer. Il redoute également de ne pas réussir à revenir à la surface après une plongée, ce qui peut être angoissant.

Comme il est seul, il sait que le moindre danger peut avoir de lourdes conséquences.

Éléments défavorables :

Plusieurs éléments défavorables peuvent compliquer l’expérience de Théo en tant que chasseur sous-marin inexpérimenté. La météo peut être imprévisible en mer, et une mauvaise météo peut rendre la plongée plus dangereuse. Son manque d’expérience peut également le mettre face à des situations inattendues ou difficiles à gérer. 

Le fait de chasser en solitaire est un élément défavorable majeur, les responsables de la FFPSA nous ont clairement indiqué que c’était une pratique accentuant significativement le risque d’accident graves. Néanmoins, comme l’achat d’équipement et la pratique ne nécessitent ni permis, ni formation, c’est un cas de figure commun. Ainsi, Théo n’a pas la sécurité supplémentaire fournie par un groupe ou un club de chasse sous-marine. Cela signifie qu’il doit prendre des décisions cruciales lui-même et compter sur ses connaissances limitées, sans la sécurité qu’un partenaire pourrait lui apporter.

Éléments favorables :

Tout d’abord, il peut arriver à Théo de trouver des partenaires de chasse occasionnels parmi ses connaissances ou par l’intermédiaire de forums de chasse sous-marine.

Des conditions en mer et météorologiques faciles sont également favorables puisqu’elles limitent les risques de syncope, de noyade, de courants… Elles facilitent également la visée et la visibilité pour chasser efficacement.

Problèmes liés à la pratique :

Les problèmes qui occupent l’esprit de Théo sont sa visibilité par les plaisanciers (bateaux, nageurs, pêcheurs…), et son attention vis-à-vis d’évènements inattendus qui pourraient subvenir lors de sa séance de chasse.

Opportunités :

Théo a remarqué l’inquiétude que génère la pratique de son activité chez ses proches. Il aimerait avoir l’opportunité de les rassurer. 

Besoin :

Comme Théo est un chasseur consciencieux, il a avant tout besoin d’assurer sa sécurité et de se rassurer.

 

Persona n°2 : Christian

Description du personnage :

Christian est un chasseur sous-marin expérimenté, fortement attaché à son binôme qu’il considère comme un frère et avec qui il plonge systématiquement. Leur partenariat solide est le résultat de nombreuses sorties sous-marines conjointes, et leur confiance mutuelle est inébranlable. Il chérit la sécurité et le bien-être de son binôme par-dessus tout, ce qui se traduit par une grande responsabilité dans la gestion de leurs expéditions.

But et défi :

Le but principal de Christian est de chasser des poissons, mais il place avant tout la sécurité de son binôme en tête de ses priorités. Il s’efforce de garantir que son compagnon de chasse reste en sécurité à tout moment et ne subisse aucun incident. Pour lui, il n’y a rien de pire que de perdre son binôme dans un accident de plongée.

Opportunités :

Christian étant un chasseur régulier, il souhaiterait également pouvoir rassurer et informer ses proches lors de ses multiples sorties. Ce point a également été relevé par les chasseurs expérimentés que nous avons interrogés.

Craintes :

Les craintes qui animent Christian sont liées aux conditions en mer et concernent la sécurité de son coéquipier. En effet, la sécurité de son binôme est pour lui très importante, Jean-Michel cherche à tout prix à garder en vue son partenaire. Ainsi, perdre de vue son camarade à cause d’une météo dégradée ou d’une mer qui s’agite représente pour lui une crainte importante.

Par ailleurs, Christian est également soucieux de sa propre sécurité. Ainsi, il a peur d’être perdu de vue ou de subir une syncope.

Éléments défavorables :

Malgré son expérience et son souci de sécurité, Christian peut parfois faire preuve d’un excès de confiance. Il peut sous-estimer les risques liés à la chasse sous-marine, ce qui peut le rendre moins vigilant face aux aléas de la nature. Cette confiance excessive peut parfois le conduire à prendre des risques inutiles.

Les aléas de la nature, tels que la météo imprévisible ou les courants marins changeants, sont des éléments défavorables qui peuvent rendre la chasse sous-marine plus difficile. Christian doit être prêt à faire face à ces défis imprévus tout en protégeant la sécurité de son binôme.

Il doit également rester constamment vigilant pour prévenir les syncopes de son binôme. La syncope est un des risques majeurs les plus fréquents en chasse sous-marine, et Christian doit être capable de reconnaître les signes avant-coureurs et de réagir rapidement pour éviter des accidents graves. 

Ces informations ont été tirées d’un croisement entre nos entretiens (où les personnes interviewées nous ont exposé les principaux éléments à risque de la pratique) et des données statistiques issues de la veille documentaire.

Éléments favorables :

A l’inverse, des conditions météorologiques favorables permettant une meilleure visibilité et une meilleure appréhension de son environnement sont des éléments favorables à Christian dans le cadre de sa pratique sportive.

De plus, chasser avec un coéquipier expérimenté permet d’améliorer sa sécurité, car lui aussi sera alerte et apte à déceler de potentiels dangers. 

Problèmes liés à la pratique :

Les aléas de la nature ainsi que la visibilité par les autres plaisanciers sont les deux principaux problèmes que Christian doit garder en tête lors de ses sorties. En effet, il doit constamment pouvoir déceler de potentielles situations à risque pour lui où son binôme, comme des conditions en mer changeant rapidement, visibilité qui se dégrade, une collision avec un bateau… afin de rester en sécurité.

Le cas du danger de collision a par exemple été évoqué dans un de nos entretiens car le chasseur y avait personnellement fait face et qu’il se produit relativement fréquemment.

Besoin :

Le besoin de Christian est centré sur sa sécurité et celle de son partenaire. Il est ainsi à la recherche de dispositifs facilitant un suivi mutuel et donc réduisant les dangers d’une sortie en mer. Il désirerait par ailleurs rassurer ses proches à l’aide d’un moyen de communication.

Persona n°3 : Marine

 

Description du personnage :

Marine est la mère de Théo

But et défi :

Marine, 50 ans, la mère de Théo, cherche à soutenir la passion de son fils pour la plongée en apnée tout en garantissant sa sécurité. Son défi est de concilier son inquiétude maternelle avec le besoin de Théo d’explorer les profondeurs en solitaire.

Craintes :

Marine craint constamment pour la sécurité de Théo lors de ses plongées en apnée, surtout en solitaire. Elle redoute les dangers potentiels et a une peur profonde que son fils puisse être exposé à des situations risquées. Sa principale crainte est de ne pas pouvoir assurer la sécurité de Théo lors de ses aventures sous-marines.

Éléments défavorables :

Le principal élément défavorable est l’incertitude liée à l’état et à la localisation de Théo pendant ses plongées en apnée. L’absence d’informations en temps réel augmente l’anxiété de Marine, ne lui permettant pas de s’assurer que son fils pratique en toute sécurité.

Éléments favorables :

Les compétences et la passion de Théo pour la plongée en apnée sont des éléments favorables. Marine sait que Théo est conscient des risques, prend des précautions et possède une connaissance approfondie des pratiques de sécurité. Ces éléments la rassurent, mais elle cherche toujours des moyens d’améliorer la communication et la sécurité.

Problèmes liés à la pratique :

Le problème majeur est le manque d’informations en temps réel sur l’état et la localisation de Théo pendant ses plongées. Cette lacune crée un défi supplémentaire pour rassurer Marine et maintenir une communication ouverte avec son fils pendant ses expéditions sous-marines.

Besoin :

Le besoin critique de Marine est de disposer d’un moyen fiable de connaître l’état de Théo et sa localisation pendant ses plongées en apnée. Elle souhaite recevoir des mises à jour régulières pour apaiser ses inquiétudes et garantir la sécurité de son fils. La mise en place d’un système de communication en temps réel devient une priorité pour répondre à ce besoin crucial.

Conclusion

En conclusion, cette enquête sur le terrain a été essentielle pour valider nos hypothèses. L’expérience partagée par les personnes interrogées nous a guidés de manière significative en nous fournissant des indications précieuses sur les besoins actuels dans les disciplines sportives qui suscitent notre intérêt. Grâce à cette enquête approfondie, nous sommes désormais assurés de développer une réponse pertinente en adéquation avec les attentes et les réalités du terrain.

Jardin Partagé – Enquête terrain

Envoyé par le 27 Oct 2023 dans Projets, Blog, TAF CoOC | 0 commentaire

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Partie 1 – Synthèse de l’enquête terrain

Partie 2 – Persona

Partie 3 – Exemples de guide d’entretien

 

Les auteurs

Je suis Souleymane KANGOUTE, élève ingénieur en FISE A2 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiant  de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Souleymane].

Je suis Cristian QUEVEDO, élève ingénieur en FISE A2 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiant  de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Cristian].

Je suis Maëlys CHEVRIER, élève ingénieure en FISE A3 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiante de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Maëlys].

Je suis Aïna DIROU, élève ingénieure en FIP A3 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiante de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Aïna].

 

Partie 1 – Synthèse de l’enquête terrain

Les premières idées que nous avions de ce projet étaient centrées autour des espaces verts dans les espaces urbains, ce qui comprenait les parcs et les jardins. Pour autant, nous nous sommes rapidement focalisés sur les jardins communautaires et plus particulièrement les jardins partagés.

Les jardins partagés sont des jardins communautaires qui regroupent différents acteurs : associations, collectivités, structure de quartier et bénévoles. Il s’agissait pour nous de voir comment ce mélange de profils participe à la dynamique des jardins et peut influencer positivement ou négativement leur fonctionnement. L’idée qui nous est venue est la mise en place de capteurs dans le jardin afin de monitorer plus facilement l’ensemble des parcelles et des cultures.

Sur le territoire de Brest Métropole, la demande de mise en place d’un nouveau jardin se fait le plus souvent par un groupe d’habitants auprès de la mairie de quartier. En fonction des espaces disponibles dans le quartier, la mairie de quartier met à disposition un terrain avec l’accord de la mairie de Brest Métropole. Ces demandes passent par la direction des espaces verts de Brest Métropole puisque c’est elle qui centralise et qui s’occupe de tous les espaces publics appartenant à la mairie de Brest Métropole. Des associations, telle que Vert le Jardin, peuvent accompagner la mise en place technique d’un nouveau jardin, mais également la partie administrative avec la composition du dossier de demande auprès de la mairie et le financement. Des animations peuvent également être mises en place avec l’aide d’une association ou d’une maison pour tous afin de faire connaître le jardin et fédérer plus d’habitants dans le quartier.

 

Fig. 1 : Schéma de tous les acteurs autour des jardins partagés

A travers une première recherche documentaire, nous avons listé tous les acteurs liés aux jardins partagés (cf. Fig. 1) qui nous venaient en tête et avons sélectionné les plus pertinents. Nous avons donc contacté les acteurs suivants :

  • La mairie de Brest Métropole
  • Les mairies de quartier / Les maisons pour tous (MPT)
  • Les associations présentes sur le territoire de Brest métropole
  • Visite des jardins 
  • Rencontre avec des bénévoles

Les questions posées lors des entretiens sont ajustées en fonction des différents acteurs, mais des thèmes principaux peuvent être mis en avant comme son rôle dans le jardin, la mise en place d’un nouveau jardin dans un quartier et ce que cela implique ainsi que la dynamique entre tous les acteurs.

Nous avons établi trois guides différents pour les acteurs principaux, disponibles en fin d’article. Premièrement, nous avons la direction des espaces verts de Brest Métropole. Nous avons rencontré un des principaux responsables qui nous a partagé le fonctionnement de cette entité au sein de Brest Métropole. Les trois thèmes autour desquels nous avions préparé les questions étaient, les espaces verts, les jardins partagés et la législation. Nous avons beaucoup appris sur leur gestion de l’eau. Ils possèdent un récupérateur d’eau de pluie dans l’horticulture qui est une infrastructure qui leur permet de faire pousser les fleurs. Ces fleurs sont ensuite utilisées pour agrémenter les ronds-points et les différents espaces publics de la ville. L’eau récupérée est également acheminée vers les jardins partagés en cas de besoin lors de forte sécheresse en été. L’utilisation de sondes afin de monitorer les massifs présents sur le territoire de la métropole nous a également beaucoup orienté et conforté dans l’idée d’utiliser des capteurs pour les jardins. Cet entretien nous a donc été bénéfique d’un point de vue technique puisqu’il nous a permis de mieux comprendre les enjeux liés à l’eau et au monitoring des espaces verts. Nous avons conclu que dans le cadre de notre projet et avec les moyens qui nous sont mis à disposition, il serait difficile de mettre en place une solution en lien avec la récupération et la gestion de l’eau de pluie. L’installation de telles infrastructures peut demander un financement et des travaux importants. Concernant le monitoring, cette discussion nous a donné un aperçu plus précis des données de capteurs qu’il serait intéressant de collecter.

Le deuxième type d’acteur que nous avons rencontré est les animateurs. Nous avons pu mener un entretien officiel et trois entretiens informels. Un animateur est une personne qui possède ou non des connaissances techniques en jardinage. Elle aide à la mise en place et au maintien des jardins partagés. Grâce à ces entretiens, nous avons pu collecter de nombreuses informations sur le fonctionnement des jardins partagés, tant bien concernant leur mise en place que leur fonctionnement. Certains jardins fonctionnent grâce à un animateur technique qui gère le planning et la gestion au quotidien. C’est lui qui va assigner les différentes tâches aux bénévoles. Lorsqu’un animateur non technique s’occupe d’un jardin, celui-ci va plutôt se diriger vers la mise en place d’activités et d’animations afin de fédérer un maximum d’habitants du quartier. La problématique principale que nous avons pu extraire de nos différents entretiens avec des animateurs est la difficulté de fédérer des bénévoles sur le long terme surtout lorsqu’il n’y a pas d’animateur technique présent dans le jardin.

Enfin, le troisième type d’acteur que nous avons rencontré est les bénévoles. Nous avons rencontré deux bénévoles, Alice et Marianne, deux retraités qui aiment jardiner et qui participent au jardin partagé de leur quartier. Leur objectif principal est de passer un moment convivial et en plein air chaque semaine. Elles nous ont tout de même partagé les difficultés qu’elles peuvent rencontrer lorsque la dynamique au sein des bénévoles et l’organisation du jardin ne sont pas au point. Il peut être compliqué de rester fidèle à un jardin où il n’y a pas d’animateur puisque cela engendre un manque d’organisation sur le court et long terme. La planification d’un jardin peut se faire sur un ou deux ans avec différentes phases de repos et de culture de la terre.

En somme, les entretiens suggèrent que le succès des jardins partagés repose en grande partie sur la présence d’une structure d’accompagnement, telle qu’une association, ainsi que d’un animateur. Ces éléments permettent de mobiliser la communauté, de créer des liens sociaux et d’assurer un fonctionnement efficace. Les jardins partagés peuvent ainsi remplir leur double objectif : promouvoir des pratiques durables tout en renforçant les liens sociaux au sein de la communauté. Cependant, cet accompagnement nécessite des fonds et n’est donc pas présent dans de nombreux jardins. Nous avons donc choisis dans le cadre de notre projet de nous intéresser à ces jardins partagés qui font face à davantage de difficultés afin de trouver une solution pour faciliter leur organisation et leur permettre de fédérer plus d’habitants.

 

Partie 2 – Persona

Suite à nos entretiens, nous avons traduit les données recueillies sous la forme de profils types d’utilisateurs : les persona. 

Rachelle fait partie de la classe active, elle représente les personnes faisant parties d’organisations actrices des jardins. Le bon fonctionnement du jardin est l’une de ses responsabilités.

Fig. 2 : Persona Rachelle

Les deux persona suivants représentent les utilisateurs, dans leur diversités de motivations, de caractères et de connaissances.

Fig. 3 : Persona Marianne

Fig. 4 : Persona Pierre

 

Partie 3 – Exemples de guide d’entretien

 

Guide d’entretien pour un animateur :

Thème 1 : Mise en place

  • Comment s’est passée la mise en place du jardin collectif du square Jules Le Gall?
  • Comment se passe la mise en place des jardins vis à vis de la législation? 
  • Quelles sont les personnes concernées ?  Quels sont les acteurs ?
  • Quel est ton rôle dans la mise en place des jardins ?

Thème 2 : Organisation

  • Comment fais-tu pour communiquer sur le jardin ?
  • Comment sera décidé qui sera l’animateur du jardin ?
  • Quelles sont tes difficultés en ce moment ?
  • Comment gères-tu tes différents projets ? Combien en as-tu en parallèle ? 
  • Comment envisages-tu la gestion des jardins sur le long terme?

 

Guide d’entretien pour les bénévoles :

Thème 1 : Qui sont-ils?

  • Présentez vous rapidement
  • Comment avez-vous découvert le jardin / l’association? 
  • Pourquoi y venez-vous? A quelle fréquence ?
  • Pourquoi ce type de lieu par rapport aux espaces verts de la ville?

Thème 2 : Le jardin et l’organisation

  • Comment trouvez-vous les informations concernant les activités / animations?
  • Point forts/faibles?
  • Le recommandez-vous à d’autres personnes ?
  • Est ce que vous allez loin de chez vous?
  • Quelle est la superficie du jardin ?
  • Avez-vous des photos du jardin ?
  • Comment les ressources sont-elles gérées ?

 

Guide d’entretien pour les responsables des espaces verts de Brest métropole :

Thème 1 : Les espaces verts

  • Quels sont vos objectifs? (mixité sociales)
  • Comment vous organisez-vous ?
  • Pouvez-vous nous parler d’un projet ?
  • Comment sont gérées les ressources (eau, matériel)?

Thème 2 : Les jardins partagés

  • Comment se passe la mise en place d’un nouveau jardin?
  • Des contraintes législatives ?
  • Difficultés à monter une équipe autour d’un jardin?
  • Difficultés à avoir des financements?
  • Comment sont gérées les ressources (eau, matériel)?

Thème 3 : Politique

  • Comment les projets sont-ils choisis ?
  • Difficultés à avoir des financements?
  • Quelles sont les réglementations en vigueur vis-à-vis des espaces verts/espaces partagés dans les villes?
  • Comment répartissez vous le travail d’un projet (embauche? / création d’emploi/d’équipes)

 

PharmaBox – enquête terrain

Envoyé par le 27 Oct 2023 dans TAF CoOC | 0 commentaire

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Auteurs :

  • Adam Giovanni
  • Michael Moreno
  • Alexandre Derrien
  • Romain Boinet
  • Fred N’guetta

 

Rappel de notre projet : 

Les premières idées que nous avons eu pour le projet SanS-T étaient trop larges. Certes nous avions défini un secteur : le monde hospitalier. Cependant, ce dernier était assez vague et  ne nous permettait pas d’énoncer une problématique claire. En effet le monde hospitalier rencontre des problèmes diverses : manque de personnel, surcharge de travail, gestion des stocks de médicaments difficile ou même la gestion administrative. Afin d’avancer efficacement il fallait nous concentrer sur un aspect plus précis. Rapidement nous avons choisi de nous focaliser sur un corps de métier présent à l’hôpital : le personnel infirmier. Notre problématique est de trouver un moyen d’automatiser certaines tâches effectuées par le personnel infirmier afin pouvoir économiser leur temps de travail.

Nous avons décidé de nous intéresser à une tâche précise du métier d’infirmier : l’administration de médicament. Le processus de prise de médicaments à l’hôpital commence par la prescription médicale du médecin, suivie de la transcription par le personnel de santé dans le dossier du patient. Les médicaments sont ensuite préparés par la pharmacie, administrés par le personnel infirmier conformément aux horaires prescrits, et chaque administration est consignée dans le dossier médical du patient. 

Nous avons imaginé une solution : la PharmaBox. Il s’agirait d’une armoire automatisée qui prendrait en charge la distribution de médicament dit ‘’ordinaire’’. L’objectif serait d’avoir une application dans laquelle un patient pourrait demander un médicament, en fonction du profil le personnel infirmier en charge du patient pourrait accepter ou refuser la demande. Si la demande est validée, le patient peut ensuite aller se servir tout seul son médicament. Nous pensons que nous pouvons également utiliser cet outil pour éduquer un patient à la posologie de son futur traitement. 

Toujours dans une logique de précision, nous pensons qu’il est important de se restreindre à un unique service dans un premier temps. De nos connaissances personnelles, la traumatologie est un service où la prise de médicaments “ordinaires” type antalgique est fréquente. Les patients de ce service sont également sujet à des traitements qui se poursuivent après l’hôpital, ce qui rend intéressant la logique d’éducation évoquée précédemment. 

Afin d’évaluer si notre idée répondait à un réel besoin de la profession nous avons établi un certain nombre d’hypothèses que nous avons cherchées à valider au travers d’une enquête terrain.

Hypothèses : 

H1 : Les infirmières en milieu hospitalier ont une surcharge de travail qui les empêche de passer du temps avec leurs patients. 

Cette hypothèse part du principe que les infirmières en milieu hospitalier sont débordées par le nombre trop important de patients dont elles doivent s’occuper. Elles sont donc constamment sous pression pour passer dans chaque chambre prévue dans leur planning. Par conséquent, elles n’ont pas le temps d’échanger avec le patient. Le côté social de la profession, qui pour la plupart du personnel infirmier est la raison du choix de ce métier, s’en trouve terriblement fragilisé.

H2 : L’administration de médicament est une tâche prépondérante du métier d’infirmier 

L’administration de médicaments fait partie intégrante des responsabilités infirmières et nécessite une formation appropriée pour assurer la sécurité et le bien-être des patients. Les infirmières sont souvent chargées de distribuer et administrer les médicaments selon les ordonnances médicales, tout en suivant des protocoles stricts pour éviter les erreurs.

H3 : La prise d’antalgiques et les traitements post-hôpital sont fréquents dans le service traumatologie de l’hôpital. 

Cette hypothèse énonce 2 idées : 

  • Les patients du service traumatologie sont souvent sujets à la douleur et réclament donc souvent des antalgiques. 
  • Les traitements de ce service se poursuivent souvent après la sortie du patient de l’hôpital

 

H4 : Les infirmières du service traumatologie de l’hôpital souhaitent éduquer leurs patients à la prise d’un traitement qui se poursuivra après la sortie de l’hôpital mais ne possède pas d’outil adéquat.

Cette hypothèse stipule qu’il est important pour les infirmières du service traumatologie de l’hôpital d’éduquer les patients à la posologie d’un traitement. En effet, si ce dernier continue après la sortie de l’hôpital et que sa prise est aisée, il est nécessaire que le patient soit autonome. Néanmoins, dans l’état actuel des choses, nous pensons que les infirmières ne possèdent ni l’outil ni le temps nécessaire à cette éducation. 

H5 : Les patients du service traumatologie de l’hôpital ont souvent besoin d’antalgiques.

Cette hypothèse repose sur l’idée que les blessures dont souffrent les patients du service traumatologie de l’hôpital sont causes de douleurs. Ces dernières peuvent être soulagées par la prise d’antalgique ou d’anti-douleurs. 

H6 : Les patients du service traumatologie de l’hôpital sont capables de prendre des traitements simples seuls. 

Cette hypothèse suggère que la prise de certains traitements ou médicaments est aisée. D’un point de vue pratique, le patient peut donc les prendre en autonomie sans forcément avoir besoin d’une infirmière dans sa chambre. 

H7 : Les patients d’un hôpital sont capables d’utiliser une application web simple. 

Cette hypothèse émet l’idée que les tous les patients d’un hôpital, même les plus âgés, n’ont pas de difficulté pour utiliser une application web simple qui demande seulement une connexion et la sélection de certains boutons. 

H8 : Une chambre d’hôpital peut aisément accueillir et alimenter une boîte de taille moyenne.  


Cette hypothèse repose sur le fait qu’il est possible d’intégrer à un hôpital une boîte de taille moyenne, c’est-à-dire un volume maximum de 0,027 m3. Celle-ci pourra par exemple être posée à côté du lit et être alimentée à l’aide d’une prise classique (220V).

Les différents acteurs : 

Déroulé des entretiens 

La plupart des personnes que nous avons interviewé étaient contentes de parler de leur métier et de partager leurs expériences. En règle générale, nos entretiens ont duré une trentaine de minutes et se sont déroulées de la manière suivante : 

  • Questions à propos du parcours scolaire et professionnel 
  • Questions sur leur métier ou sur les métiers de la santé 
  • Exposition de nos hypothèses afin d’obtenir leur point de vue
  • Courte phase de questions pour revenir sur certains points de l’entretien si besoin

Liste des personnes interrogées

Nom : Mme Latouche.

Profession : Enseignante chercheuse en économie et droit de la santé et innovation

Caractéristiques : Son activité, hors enseignement, consiste à évaluer de l’extérieur les projets innovants en santé. 

Principaux enseignements : 

Mme Latouche étant la première personne que nous avons interviewé, elle nous a permis de poser un cadre contextuel fort et nous a partagé son avis sur les besoins à l’hôpital tout en nous rappelant qu’elle n’était pas infirmière et que par conséquent il était nécessaire de confirmer ses dires par un.e infirmier.e qui est bien plus proche de la réalité. Elle a beaucoup insisté sur l’organisation de l’hôpital qu’elle qualifie de “défaillante”. Elle nous a également parlé de la notion de chaîne du patient, qui fait référence au parcours complet d’un patient à travers le système de soins de santé. Elle nous a également fait part du processus d’un projet d’innovation en santé qui se décrit comme suit : 

Hypothèse, identification de besoin, idéation, prototypage, étude clinique (efficacité d’un point de vue patient), étude économique. Enfin, fort de sa grande expérience, elle nous à partager plusieurs de ses contacts qu’il serait pertinent pour nous d’interviewer dans le cadre de notre projet.


Nom : Mr Delorme.

Profession : Directeur des services numériques d’un CHU (Centre Hospitalier Universitaire)

Caractéristiques : Mr Delorme est une personne assez directive et pressée. Il se tient à jour sur les innovations dans le milieu de la santé et a été porteur de plusieurs projets au sein de CHU dans lequel il travaille. Il adore l’innovation tout en ayant un regard très pragmatique sur les réels besoins du secteur hospitalier, pour lui, l’innovation doit toujours être motivée par un besoin précis.

Principaux enseignements : 

Au cours de l’entretien, Mr Delorme nous a parlé plus en détail des différents outils existants et nous a fourni beaucoup de sources à propos de solutions impliquant des objets communicants. Quand nous lui avons présenté nos hypothèses, il nous a conseillés de préciser plus le périmètre d’étude. De plus, il nous a appris que le contexte réglementaire était assez fort à l’hôpital, qui pouvait parfois entraver le développement de l’innovation à l’hôpital. Lors de notre entretien, nous avons évoqué avec lui la solution que nous avons envisagée. Il nous a dit que des armoires à pharmacie connectées existent déjà et étaient notamment utilisées dans le milieu carcéral. 

Nom : Mme Lilas.

Profession : Infirmière dans un service recevant des patients de chirurgie cardiaque.

Caractéristiques : Jeune infirmière diplômée depuis 3 ans, Mme Lilas a choisi d’être infirmière car c’est un métier qui adhère à ses valeurs, elle aime aider les gens et sentir que son métier est utile. Elle apprécie également la diversité offerte par ce métier. 

Principaux enseignements : 

Dans cet entretien, il était essentiel que nous apprenions quelles sont les tâches d’une infirmière qui travaille dans un service hospitalier. Sa journée type se déroule de la manière suivante : Elle est parfois dans le service avec les patients, elle va donc administrer les soins, distribuer les médicaments et surveiller les patients de son service. Elle travaille également sur les soins de pansement et assiste à des consultations de patients. Nous l’avons ensuite interrogé sur les difficultés qu’elle rencontrait dans son métier. Elle a évoqué la surcharge de travail, les interruptions à cause de son téléphone qui sonne, ainsi que le temps passé sur les tâches ou elle ne pense pas être nécessaire comme la prise de rendez-vous. Elle souhaiterait voir sa charge de travail allégée afin de pouvoir passer plus de temps avec ses patients, elle est convaincue que cela aide aussi à la guérison du patient.

Mme Lilas nous a expliqué que quand elle délivrait un médicament, elle engageait sa responsabilité en tant qu’infirmière, par ailleurs, elle trouve la distribution de médicament génériques qui peuvent s’obtenir sans ordonnance est une tâche redondante. Enfin, elle nous a confié qu’il était parfois dur pour elle d’expliquer à ses patients pourquoi leur traitement est important et que si elle pouvait passer plus de temps avec eux, cela ne serait pas un problème. 

Nom : Mr Calvin

Profession : Chef de projet innovation au sein d’un incubateur spécialisé dans la santé.

Caractéristiques : Mr Calvin est nouveau à son poste au sein de l’incubateur, il est là pour faire la passerelle entre les startups et le CHU afin de trouver des terrains expérimentaux et des projets qui ont du potentiel afin de les accompagner avec l’incubateur.

Principaux enseignements : 

Nous avons questionné Mr Calvin sur les tendances en innovation dans le secteur de la santé, il nous a répondu qu’il y avait beaucoup de solutions développées car c’est un secteur qui évolue beaucoup notamment grâce au développement de nouvelles technologies (ex : Intelligence Artificielle), bien que le secteur puisse être par moments réticents aux changements. 

Ensuite il nous a parlé des challenges du numérique en santé. Pour lui, et d’après ses observations, l’innovation en santé doit soit améliorer le soin, soit améliorer la connaissance de la maladie. De plus, la tendance est aussi à la qualité de vie au travail des soignants, ainsi qu’à la relation patient soignant. Le fait qu’il y ait de moins en moins de personnel nécessite donc de dégager du temps pour les mobiliser sur des tâches à forte valeur ajoutée. De plus, il nous a également dit que la responsabilisation du patient face à sa maladie était très importante et que cela nécessite une grande attention. Après lui avoir présenté brièvement notre solution, il nous a également conseillé de nous tourner vers les EHPAD, car les résidents sont plus friands de technologie que ce que l’on pense et que le personnel fait aussi face à des contraintes de travail assez fortes.

Nom : Mme Neige

Profession : Infirmière en service de traumatologie dans un CHU.

Caractéristiques : Mme Neige a obtenu son diplôme et a commencé à exercer en traumatologie il y a 3 ans. Elle a déjà réalisé plusieurs tâches dans des services différents lors de ses études. Elle apprécie en particulier le côté social de son métier.

Principaux enseignements : 

Au cours de cet entretien, il nous semblait essentiel de comprendre comment se déroule une journée dans un service de traumatologie et quels sont les types de patients qui y sont soignés. Le service de traumatologie regroupe des patients qui doivent bénéficier d’une prise en charge chirurgicale des suites d’un accident (qu’il soit plus ou moins grave). Les patients sont hospitalisés avant et après chirurgie dans ce service. 

La journée d’une infirmière dans ce service se déroule généralement de la manière suivante : 

  • Transmissions inter-équipes
  • Distribution des médicaments (notamment des anti-douleurs) et prise des paramètres vitaux des patients du service 
  • Soins particuliers des patients (injections, pansements, perfusion)
  • Visite des patients avec le médecin
  • Accueil et sortie des patients 

La plupart de ces tâches sont à effectuer en parallèle, ce qui constitue une difficulté supplémentaire selon Mme Neige. Elle a insisté sur le fait qu’il est compliqué d’attribuer une importance à ces différentes tâches car elles varient en fonction des demandes, des besoin des patients, du nombre de patients dans le service, ou bien si l’équipe avant à accumulé du retard suite à une entrée d’un patient qui n’était pas prévu par exemple, il faut donc pouvoir s’adapter au mieux car chaque minute compte.  Dans les services de traumatologie, une infirmière à la responsabilité de 10 à 15 patients mais peut en pratique s’occuper d’autres patients pour soulager un/une collègue qui prendrait du retard.

Dans ce service, l’interruption des tâches est omniprésente en raison de la sollicitation importante de l’infirmière (changement de traitement d’un patient, demande d’aide d’une collègue, sollicitation d’un patient à cause de ses douleurs).

Le but de la prise en charge après l’opération dans ce service est de rendre autonome le patient avant son retour à domicile (gestion des traitements, récupération de la mobilité, gestion de la douleur).

Dans les services de traumatologies, les patients quittent régulièrement l’hôpital avec un traitement conséquent qu’ils doivent apprendre à gérer seuls, généralement les traitements durent en moyenne 1 mois. 

Mme Neige aimerait avoir davantage de temps à passer auprès de ses patients pour les rassurer, les renseigner et pouvoir établir une relation de confiance, ce qui représente le cœur de son métier selon elle.

Lorsque nous l’avons interrogé sur notre première idée de solution, notamment sur les dimensions de l’objet que nous avons imaginé, Mme Neige était plutôt confiante et nous a dit que dans son service, les chambres ont suffisamment de place pour recevoir des petits modules qui font approximativement la taille d’une boîte à chaussure. Selon elle, le plus dur est de trouver une place à laquelle la boîte est facilement accessible pour tous les patients.

 Nom : Mme Lana

Caractéristiques : Mme Lana s’est faite hospitalisée suite à une intervention. Elle n’est pas habituée à prendre des médicaments au quotidien.

Principaux enseignements : 

Mme Lana a dû être opérée suite à une chute sur son genou. Elle a passé 6 jours à l’hôpital entre son arrivée aux urgences et sa sortie après son opération. Durant ces 6 jours, Mme Lana, est passée par diverses émotions et épreuves. Évidemment la douleur à cause de sa blessure était gênante, mais cela s’est ajouté à du stress à cause de l’opération puis des douleurs post-opératoires. Mme Lana a passé 4 jours en convalescence après l’opération, et a dû apprendre à faire face à son traitement. 

Elle a entre autres remarqué que le personnel soignant paraissait débordé et l’infirmière a  plusieurs fois été interrompue lors de ses visites. Elle est rentrée chez elle avec un traitement qu’elle ne connaissait pas bien (piqures d’anticoagulant, antalgiques, protecteurs gastriques, anti-inflammatoires, vitamines) et elle pense qu’elle aurait mieux vécu son retour à domicile si elle avait été mieux éduquée face à son traitement. Elle dit s’être renseignée sur internet une fois chez elle car elle n’a pas osé poser les questions à l’équipe soignante, ayant peur de les déranger.

Les enseignements clefs de nos entretiens : 

Afin de tirer les bons enseignements de nos entretiens il est nécessaire de les diviser en deux parties. Les entretiens menés auprès de potentiel utilisateurs (i.e le personnel infirmier et le patient) et des entretiens menés auprès de professionnels faisant partie de l’écosystème de l’hôpital. 

Les entretiens avec le DSI du CHU, l’enseignante chercheuse et le membre d’un incubateur spécialisé dans le secteur de la santé nous ont permis de :

  • Développer nos connaissances des différents acteurs et système d’information d’un hôpital
  • Confirmer la difficulté d’innover dans ce secteur, assez réticent au changement dû à la législation
  • Confirmer la nécessité de développer des solutions qui s’imbriquent dans le système d’information d’un hôpital
  • Ne pas oublier qu’une solution ne doit pas détériorer la qualité de soin des patients 

Les entretiens avec le personnel infirmier nous a permis de valider certaines hypothèses :

  • Le personnel infirmier fait en effet face à une surcharge de travail. A cette surcharge de travail s’ajoutent des appels téléphoniques pour répondre à différents besoins :  demande de patients, coordination entre les différents services etc… 
  • L’administration de médicament est effectivement une tâche récurrente et importante dans le quotidien du personnel infirmier
  • Au sein du service traumatologie de nombreux patient sont amené à suivre des traitements longs suite à leur séjour à l’hôpital 
  • Au sein du service traumatologie il y a effectivement beaucoup de demandes autour de la gestion de la douleur, cependant les patients ne sont pas forcément très mobiles et autonomes. 

Les entretiens avec le patient a mis en évidence :

  • La nécessité de bien former les patients à l’usage de leur traitement 
  • La conscience des patients envers la surcharge de travail du personnel infirmier 

Personas : 

Ces deux personas et leurs caractéristiques représentent une synthèse des informations que nous ont partagé les personnes que nous avons pu interviewer. Le personnel infirmier est  décrit via le persona de Sarah, qui est surchargée dans son travail, qui souhaite plus de temps qualitatif avec ses patients et qui aimerait que ses compétences soient mieux mobilisées afin qu’elle ne soit interrompue que lorsque l’on a besoin de ses compétences d’infirmière. Le persona de Vincent est inspiré principalement de l’interview que l’on a pu faire avec une patiente hospitalisée suite à une chute, qui nous a partagé son ressenti lors de son hospitalisation et les problèmes qu’elle à pu rencontrer. L’entretien avec le chef de projet innovation au sein d’un incubateur nous à également permis de travailler sur ce persona car il nous a parlé de la relation entre patient et soignant ainsi que de la responsabilisation du patient face à sa maladie.

Conclusion : 

Notre enquête terrain nous a permis dans un premier temps de cartographier les différents acteurs qui interviennent lors de la prise en charge d’un patient et par conséquent de mieux comprendre les enjeux et les exigences. Ensuite, nous avons appris des choses sur différents volets, l’un concernant le coeur du métier infirmier et la gestion des patients grâce aux entretiens avec les deux infirmières et la patiente, puis deuxièmement, nous avons aussi appris des choses au sujet de l’innovation dans le milieu de la santé, ce qui nous permet désormais de comprendre à quoi elle doit répondre mais également comment les solutions innovantes doivent tenir compte des contraintes particulières propre à ce milieu. Nous avons enfin pu cibler un service en particulier et allons penser à notre solution dans un service de traumatologie, nous gardons pour autant à l’esprit que notre solution pourrait s’inscrire plus largement dans d’autres services, ou bien même dans d’autres établissement des soins comme les EHPADs. Grâce à notre enquête terrain, nous sommes désormais certains d’élaborer une réponse appropriée en accord avec les attentes et les circonstances sur le terrain.

RiverCleaner – La pollution marine et l’urgence de nettoyer les rivières – Enquête terrain et persona

Envoyé par le 27 Oct 2023 dans Projets, TAF CoOC | 0 commentaire

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27/10/2023

Auteurs:
Mathieu BOURGES, Anna Terra GOMES GUERRA, Dely Catalina ARDILA MEDINA, Lucas GENIN

 

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Enquête de terrain

Entretien avec enseignant chercheur au département TOMS

Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER

Entretien avec FairScope

Résultats

Personas

Identifier les personas

Caractéristiques

Partie technique

Au niveau du barrage filtrant

Au niveau serveur

Sous ensemble base de données

Sous ensemble Notification

Sous ensemble serveur web

Sous ensemble API

Conclusion

Références bibliographiques

 

Introduction 

La lutte contre la pollution de l’eau est une mission critique, et notre engagement à résoudre ce problème nous a amenés à mener une enquête approfondie sur le terrain. Initialement, notre hypothèse visait la pollution marine, mais cette perspective a changé de manière significative au fur et à mesure que les recherches progressaient. Dans cet article, nous partageons comment nos entretiens et nos interactions nous ont convaincus que l’accent mis sur la pollution des rivières est un choix plus efficace et pratique. Le groupe « river Cleaner » a également pensé à une solution de bouée flottante et l’a spécifiée dans cet article.

 

 

Enquête de terrain

Dans notre recherche de problématique, nous avons été amenés à rencontrer trois personnes.

Un enseignant chercheur au département MEE, une chercheuse à L’IFREMER et le présent de l’entreprise FairScope. Bien que ces entretiens étaient très riches en information, ils ne nous ont pas permis de fixer une problématique compatible avec le calendrier et les attentes des projets CoOC.  Voici un aperçu général de ce que chacune d’entre elles a abordé, mais pour une analyse détaillée, veuillez-vous référer à l’article correspondant à l’enquête sur le terrain et aux données recueillies.  En tant que prochaine partie, nous anticipons une dernière entrevue avec un expert de renom dans le domaine de la pollution des rivières, dont la rencontre est programmée dans les semaines à venir.

 

     Entretien avec enseignant chercheur au département TOMS

Notre premier entretien a été réalisé avec un enseignant chercheur au département TOMS (Traitement, Observations et Méthodes Statistiques) à IMT Atlantique. Son travail est de prendre différentes sources d’informations (ex : image satellite, balise GPS, base de données en open data), de les combiner et de faire des analyses statistiques sur ces données. Le but n’est pas de faire du traitement ou de l’extraction d’information, ce travail est réservé aux scientifiques qui sont après lui.

Son expertise a notamment permis d’identifier des comportements inhabituels de bateaux, comme le dégazage en pleine mer (pratique illégale) et les transferts de marchandises en haute mer. Grâce à ses travaux, une meilleure compréhension des courants marins a été possible, en mettant en évidence la dérive subie par les bateaux malgré un cap maintenu. Cette information, complétée par l’utilisation de bouées balises, a permis de prédire les trajectoires des déchets plastiques en mer, ainsi que leur origine approximative. En outre, l’importance de récupérer les plastiques dans les rivières, où leur concentration est plus élevée, plutôt que dans l’océan où ils sont dispersés, a été soulignée. L’ONG Ocean CleanUp, qui opère à la fois en mer et en installant des barrières pour filtrer l’eau avant qu’elle n’atteigne l’océan, a été mentionnée, soulignant l’urgence de tels dispositifs tant dans les pays émergents qu’aux États-Unis, où la quantité de plastique rejetée dans les océans est particulièrement élevée.

Il est convaincu de l’utilité de tels dispositifs dans les pays développés car, bien que mieux sensibilisés au recyclage, ils sont également de grands consommateurs de plastiques.

À l’appui de cette affirmation, il est possible de recourir à [1] où sont exposés les arguments qui soutiennent l’idée selon laquelle les pays développés sont plus engagés dans le recyclage, mais sont également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement. Il est mentionné que, pour la majorité des fractions de déchets plastiques, une classification intensive, que ce soit par la main-d’œuvre ou la technologie, est nécessaire pour obtenir un matériau recyclé de haute qualité pouvant remplacer les matériaux vierges. De plus, il est souligné que souvent, les plastiques sont recyclés de manière secondaire, c’est-à-dire qu’ils sont utilisés dans des applications de matériaux différents des originaux et avec des spécifications de matériaux moins exigeantes. Il est également mentionné que les déchets plastiques destinés au recyclage peuvent être transportés sur de longues distances, parfois exportés depuis le Nord Global vers les pays en développement, en particulier en Asie. Il est démontré qu’un pourcentage de 46% en poids des plastiques collectés pour le recyclage en Europe a finalement été exporté, et que 90% en poids d’entre eux ont abouti directement ou indirectement en Chine. Cela suggère que bien que les pays développés puissent être plus engagés dans le recyclage, ils restent également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement, ce qui peut indiquer une forte consommation de plastiques dans ces pays développés.

 

     Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER

Nous avons eu ensuite un entretien avec une ingénieur chercheuse à l’IFREMER. Son travail est d’analyser des échantillons d’eau de mer et de définir plusieurs indicateurs sur la qualité de l’eau. Pour cela, elle utilise de nombreux gros appareils tel que des spectromètres. Les analyses sont souvent longues et chronophages car les analyses sont faites à la main.  

Son travail permet notamment d’identifier les microplastiques présents dans l’eau, d’en analyser la composition et d’en déterminer l’origine (bouteille, coton-tige, mégot de cigarette, etc.). Son constat est que le plastique est véritablement omniprésent sur Terre : aucun de ses échantillons n’échappe à cette contamination. Bien que son équipe ne se concentre pas sur l’impact de ces microplastiques sur la biodiversité, ils suspectent que cela puisse entraîner des problèmes pour les fœtus [2].  

Elle rencontre des défis liés à la gestion du temps pour ses études sur les microplastiques. Malgré des automatisations et des algorithmes performants, les ressources financières limitent ses recherches approfondies. Elle travaille avec divers types d’échantillons, parfois avec des skippers, parfois avec des organismes vivants tels que des moules ou des huîtres, nécessitant parfois une digestion par des micro-organismes pour isoler les microplastiques. Elle souligne des distorsions dans la communication scientifique et souhaite que son travail, bien que sobre en chiffres mais précis selon elle, soit mieux considéré. Ses recherches sur les microplastiques marins jouent un rôle crucial dans la compréhension et la lutte contre cette forme de pollution, essentielle à la préservation de nos précieux écosystèmes marins.

 

     Entretien avec FairScope 

Le dernier entretien a eu lieu avec FairScope, présent dans l’incubateur de IMT Atlantique. Leur mission consiste à concevoir un microscope pour observer les micro-organismes dans l’eau, en envisageant à terme l’intégration de ces microscopes dans des bouées côtières pour surveiller les micro-organismes marins. Ils abordent des questions sur la qualité de l’eau des rivières et les problèmes liés à la prolifération de microalgues, causée en partie par l’agriculture intensive et les pesticides. Cette croissance excessive de microalgues peut entraîner une eutrophisation de l’eau, menaçant la biodiversité et impactant la pêche. FairScope travaille sur le développement de ces technologies pour fournir des données précises aux décideurs et contribuer à la gestion de l’écosystème marin. Cependant, leur projet est encore en phase de développement, et des défis techniques subsistent concernant la concentration de la biodiversité marine et les vibrations dans leurs dispositifs. 

 

     Résultats

Avec ces recherches sur le terrain, nous avons obtenu des informations très précieuses : 

  • Pollution des rivières en tant que source principale : Comme souligné par diverses sources, on estime qu’environ 80% de la pollution qui frappe les océans provient des rivières. Cette statistique percutante a révélé le besoin urgent de s’attaquer au problème à la racine, c’est-à-dire dans les rivières.
  • Facilité d’intervention dans les rivières : La recherche sur le terrain a également souligné que l’action sur les rivières est plus pratique et efficace, car la concentration de polluants est plus élevée dans ces environnements. Cela rend le nettoyage des rivières plus tangible.
  • Complexité de la pollution marine : Les entretiens ont révélé que la pollution marine est une question complexe, avec des défis supplémentaires liés à la dispersion des polluants et à l’immensité des océans.

Face à ces découvertes, notre recherche vise maintenant à nettoyer les rivières comme une première étape critique dans la lutte contre la pollution de l’eau. Nous reconnaissons qu’en nous concentrant sur les rivières, nous pouvons non seulement réduire l’entrée de polluants dans les océans, mais aussi rendre notre mission plus efficace et réalisable. La pollution des rivières est une menace qui nécessite une action immédiate, et nous nous engageons à faire la différence dans ce scénario crucial avec la fonctionnalité de notre projet, RiverCleaner.

 

 

Personas

 

     Identifier les personas

Après une recherche détaillée sur le terrain, nous avons traduit les données recueillies en profils d’utilisateurs typiques, ou des personas, qui représentent les défis et les aspirations réelles des personnes impliquées. Voici deux personnalités plus détaillées basées sur nos découvertes :  

  • Le citoyen engagé 
  • Le scientifique   

Vous trouverez leurs fiches ci-dessous :

 

     Caractéristiques

Les caractéristiques attribuées à ces personas reflètent les profils réels que nous trouvons dans notre recherche sur le terrain. Maria El Mer représente le rôle fondamental des scientifiques dans la collecte de données et la recherche pour la conservation des rivières. Pierre Loïc est un exemple d’un citoyen engagé qui cherche des solutions durables pour protéger son milieu de vie et la communauté locale, ainsi que pour assurer une bonne qualité de vie pour ses générations futures. Nos personas reflètent les défis réels auxquels font face les parties prenantes et nous aident à orienter nos efforts pour trouver des solutions efficaces.

En résumé, notre étude de terrain détaillée a fourni des leçons essentielles sur la pollution plastique dans les rivières et ses impacts sur les communautés. Avec les personas définies, nous avons maintenant une compréhension plus approfondie des besoins et des préoccupations des personnes impliquées, ce qui nous permettra de progresser vers des solutions pratiques et efficaces pour lutter contre ce problème environnemental urgent.

 

 

Partie technique

 

     Au niveau du barrage filtrant

Représentation de la vue d’en haut de la rivière : 

Représentation de la vue de l’intérieur de la rivière : 

 

     Au niveau serveur

D’autre part, le système RiverCleaner sera connecté à un serveur sur internet. Le serveur aura quatre grandes actions à réaliser :  

  • Base de données 
  • Notification 
  • Site web 
  • API 

 

 

          Sous ensemble base de données

La base de données est un point névralgique de notre système. Elle sera chargée de collecter l’ensemble des données des différentes stations RiverCleaner.

La base de données présentée ci-dessus est composée de 5 tables.  

La table user, synthétise l’ensemble des informations relatives aux utilisateurs du systèmes. Ils peuvent posséder ou non un système. Cette table est composée de différentes colonnes :  

  • Id_user : Clef primaire de notre table, permet de donner un identifiant unique à chacun des utilisateurs  
  • Name : Nom de famille de l’utilisateur  
  • Firstname : Prénom de l’utilisateur 
  • Password : hash du mot de passe de l’utilisateur 

Comme un utilisateur peut avoir un ou plusieurs systèmes river cleaner, nous avons la table haveTool, qui se charge de faire la correspondance entre un utilisateur et un système river cleaner. C’est pour cela que l’on retrouve les deux ID dans cette table. 

Puis, il y a la table toll. Cette table répertorie l’ensemble des systèmes river cleaner. Chaque système est décrit par les caractéristiques suivantes :  

  • Id_tool : Clef primaire, sert à donner un identifiant unique à chacun des systèmes river cleaner 
  • Location : Localisation du système.  
  • Name : Nom donné par l’utilisateur au système river cleaner 
  • LoRa_address : Adresse LoRa du système river cleaner 
  • River_name : Nom de la rivière à laquelle le système river cleaner est affecté 

Enfin le système river cleaner va remonter des données. Ces données seront stockées dans la table measurement. Une mesure sera décrite par la description suivante :  

  • Id_measurement : clef primaire de notre table, donne un identifiant unique à chaque mesure 
  • Id_tool : Numéro de système à laquelle cette mesure a été produite 
  • State : clef étrangère qui pointe sur un état du système 
  • Weight : poids des déchets présent dans le système 
  • Full : indique si le système est plein 
  • Water_level : clef étrangère qui donne une indication sur le niveau de l’eau par rapport à la normale 
  • Date : Date à laquelle a été effectuée la mesure

 

          Sous ensemble Notification

Pour le système de notifications, nous avons opté pour la solution PushBullet.

 

 

PushBullet est un outil qui va nous permettre d’envoyer des notification(s) à un ou plusieurs équipements. Par exemple un utilisateur peut choisir de recevoir des notifications sur son téléphone ainsi que sur son PC. Grâce à PushBullet, faire cela devient un jeu d’enfant. Il suffit simplement de créer la notification sur l’application PushingBox, et de l’envoyer au terminal concerné.  

Avec ce système, nous allons envoyer des notifications de différents types :  

  • SystemFull : indique quand le système river cleaner est remplie 
  • SystemFailure : Indique quand le système à un problème, et nécéssite une intervention humaine 
  • KeepAlive : Envoie périodique d’une notification pour dire que le système va bien (objectif, une fois par mois -> modifiable par l’utilisateur) 
  • LowBatterie : remonte à l’utilisateur quand le système n’a presque plus de batterie (<10%). Si le système arrive à un niveau de batterie inférieur à 3%, il enverra une notification SystemFailure. 

Le but n’est pas d’inonder l’utilisateur de notifications. L’objectif est d’envoyer une notification à l’utilisateur quand il y en a vraiment besoin.

 

          Sous ensemble serveur web

Le serveur web sera l’une des interfaces vers notre système. Il aura plusieurs fonctions :  

  • Donner des statistiques à l’utilisateur  
  • Lier un système à un utilisateur 
  • Paramétrer les notifications  
  • Être la vitrine de notre système 

Lier un système à un utilisateur :  

Cette information est cruciale pour savoir quel système appartient à qui appartient quel système. L’utilisateur sur cette page pourra lier un ou plusieurs River Cleaner avec son profile. Il pourra aussi s’en séparer ou supprimer son profile.  

Paramétrer les notifications :  

Cette information va définir la quantité de notification va recevoir l’utilisateur. Il pourra notamment définir l’intervalle durant laquelle, il recevra les message keepalive, le niveau de batterie à partir duquel il recevra le message batterie faible. 

Donner des statistiques à l’utilisateur :  

Le but de cette action, sera de donner des informations relatives à l’efficacité de son système. Notamment sur le poids des déchets en fonction du temps. 

Être la vitrine de notre système :  

Montre à l’utilisateur comment est-ce que le système fonctionne. Comment l’installer correctement, comment faire la maintenance. Le but c’est que l’utilisateur soit à un click de comprendre comment son système fonctionne.

 

          Sous ensemble API

L’API va permettre à des utilisateurs d’avoir accès aux données de presque tout la base de données. Le but est qu’un scientifique puisse avoir des indications sur le niveau de pollution des rivières.

L’API recevra une requête SQL, la traitera et retournera la réponse sous la forme d’un fichier JSON ou CSV.

L’API n’a pas accès à l’ensemble des données présentes dans la base, en effet les données relatives aux utilisateurs resterons masquées pour les scientifiques.

Le scientifique qui a une bonne connaissance de la base de données pourra affiner plus ou moins ses requêtes en fonction de ses désirs. Par exemple il pourra filtrer les réponses en fonction du département, en fonction d’une date.

 

 

Conclusion

Notre voyage de recherche sur le terrain nous a conduits sur un chemin de découverte et de transformation des perspectives. Au départ, nous nous sommes concentrés sur la pollution marine, mais à chaque entretien et interaction avec des experts, il est devenu clair que la pollution des rivières est le point de départ le plus efficace pour lutter contre la contamination des océans. La nécessité de faire face à la pollution des rivières est devenue indéniable, avec l’estimation choquante que 80% de la pollution qui frappe les océans provient des rivières. 

En outre, la recherche a révélé que le nettoyage des rivières est une tâche plus pratique et abordable, car la concentration de polluants dans ces environnements est plus élevée. Cette découverte stimule notre mission de manière significative, la rendant plus réalisable et concrète. De cette façon, nous avons conçu RiverCleaner pour résoudre ce problème. 

Comme nous allons plus loin, nos prochaines étapes comprennent : 

  • Développement du système de nettoyage des rivières : Concentrons nos efforts sur l’amélioration, la mise en œuvre et les tests de notre système de bouées flottantes pour le nettoyage des rivières. Cette solution durable a le potentiel de capturer les déchets flottants et microplastiques, réduisant ainsi la pollution des rivières. 
  • Collaboration interdisciplinaire : Nous reconnaissons que la lutte contre la pollution des rivières et, par conséquent, des océans nécessite une approche collaborative. Nous recherchons des partenariats avec des scientifiques, des écologistes, des organismes gouvernementaux et des organisations à but non lucratif pour maximiser notre impact. 

La recherche sur le terrain a été une étape cruciale dans l’évolution de notre mission de nettoyage des rivières et des océans. Maintenant, nous sommes déterminés à transformer nos découvertes en actions concrètes et à travailler sans relâche pour protéger notre environnement aquatique avec la solution RiverCleaner.
 

 

 

Références bibliographiques

[1] John N. Hahladakis, Costas A. Velis, Roland Weber, Eleni Iacovidou, Phil Purnell., « An overview of chemical additives present in plastics: Migration, release, fate and environmental impact during their use, disposal and recycling», doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079.

[2] P. J. Landrigan et al., « Human Health and Ocean Pollution », Ann. Glob. Health, vol. 86, no 1, p. 151, doi: 10.5334/aogh.2831.

 

DeepBlue Tracker – État de l’art – Suivi en mer pour les activités nautiques

Envoyé par le 26 Oct 2023 dans TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 1 of 3 in the series DeepBlue

État de l’art du projet : DeepBlue Tracker

par     Antoine DAGORN        Salomón OJEDA      Clément LERICHE     Théo BARTHÉLEMY     Daniel TAPIA

V3 – 26  octobre  2023

Introduction de la problématique

Contexte Général

Les sports nautiques individuels sont des activités praticables en mer. Que ce soit la plongée en apnée, la chasse sous-marine, la natation en eau libre, ces activités offrent une expérience unique de communion avec l’océan. Cependant, derrière la beauté de ces aventures aquatiques se cachent des défis considérables en matière de sécurité.

Les situations d’urgence peuvent survenir à tout moment, que ce soit en raison de la perte de repères, des conditions météorologiques changeantes, d’accidents ou de problèmes médicaux imprévisibles. Le défi consiste à assurer la sécurité de ces pratiquants en mer tout en préservant leur indépendance et leur expérience immersive. Une approche envisageable implique la localisation en temps réel du sportif et la possibilité pour lui de signaler un problème à un contact de confiance, que ce soit un membre de sa famille, un ami ou un membre de son club sportif, par exemple.

Acteurs Concernés et Interactions Observées

Dans ce contexte, plusieurs acteurs entrent en jeu. Tout d’abord, il y a les sportifs qui pratiquent leur sport en solitaire (plongée en apnée, chasseur sous-marin, nageur en eau libre), que ce soit par préférence ou parce qu’ils n’ont personne pour les accompagner. Parmi ces sportifs, on observe plusieurs niveaux d’équipement et de conscience des risques liés à la pratique solitaire :

  • Le débutant : équipement basique, voire insuffisant, n’a pas conscience des dangers qui l’entourent
  • L’amateur : équipement réglementaire avec éventuellement un équipement de sécurité supplémentaire, connait les dangers
  • Le confirmé : équipement de qualité, il a conscience des dangers existants et à déjà vécu des évènements à risque

Lorsque le sportif a informé de sa sortie en mer, les familles, les amis et les clubs sportifs concernés deviennent des parties impliquées. Ils attendent souvent avec anxiété le retour de leurs proches et peuvent alerter les autorités en cas de disparition inquiétante.

Enfin, si un problème est constaté, les équipes de secours en mer, les autorités maritimes et les organismes de sauvetage d’urgence sont mobilisés pour intervenir. Le défi pour ces équipes consiste à avoir une coordination optimale des opérations de recherche et de sauvetage, pour pouvoir secourir le sportif le plus rapidement possible et pour maximiser ses chances de survie. Cette mission s’effectue fréquemment dans un environnement marin instable et sujet à des variations constantes.

Lien avec les Scénarios de l’ADEME

Ce problème de sécurité en mer s’inscrit parfaitement dans les scénarios de l’ADEME (Agence de la transition écologique), qui mettent en avant la nécessité de solutions durables pour protéger l’environnement marin. La sécurité des sportifs en mer est indissociable de la préservation des écosystèmes sous-marins, car les opérations de secours peuvent également avoir un impact environnemental.

Notre initiative vise à répondre à ces enjeux en développant une solution de localisation en mer qui améliore la sécurité tout en minimisant l’impact sur l’écosystème marin. En alignant notre projet sur les scénarios de l’ADEME, nous cherchons à offrir une réponse complète et durable à un problème complexe.

Éco-Système visé

Pour définir l’éco-système de notre projet, nous avons généré une analyse pestel (politiques environnementaux, sociaux, technologiques, économiques et légaux) en tenant compte du contexte décrit ci-dessus. Sur le plan politique, comprendre les réglementations gouvernementales et les politiques maritimes est crucial pour la sécurité des utilisateurs et la conformité aux lois. Sur le plan économique, l’impact financier de l’industrie de la sécurité maritime et les tendances régionales influe sur les investissements en technologies de sécurité. Sur le plan social, l’analyse doit aborder les attitudes du public envers la sécurité maritime, ainsi que les changements démographiques. Le volet technologique explore les innovations existantes et émergentes en matière de sécurité maritime. Sur le plan environnemental, il est essentiel d’évaluer l’impact écologique des activités maritimes et les règlements environnementaux qui affectent les technologies de sécurité.

Chacun des points de cette analyse sera détaillé dans les parties suivantes.

Analyse PESTEL du projet DeepBlue Tracker

Analyse PESTEL du projet DeepBlue Tracker

Politiques

Organisation des secours en mer

La mission de recherche et de sauvetage en mer est coordonnée par les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) à l’intérieur des zones sous responsabilité française, en métropole et outre-mer. Disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les CROSS assurent des missions de service public au profit des gens de mer, professionnels et plaisanciers. 5 CROSS assurent la couverture de la façade littorale de métropole. En outre-mer, le maillage comprend 2 CROSS (La Réunion et Antilles), et deux centres spécialisés (Nouvelle-Calédonie et Papeete) [1a].

Conduite conformément aux recommandations de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), cette mission consiste à recevoir les alertes émises par les personnes en détresse en mer, à l’aide de différents moyens [1b] :

  • VHF (Very High Frequency) Canal 16
  • Directement par téléphone fixe ou mobile au 196
  • Indirectement par le 112 qui redirigera vers le CROSS
  • Balise de type MOB AIS (fixée au gilet de sauvetage)
  • Balise de type EPIRB (installée sur les radeaux de survie ou les bateaux)
  • Signal pyrotechnique

Après analyse de la situa­tion, le CROSS déclen­chera les bateaux de sauve­tage des Sauve­teurs en Mer (SNSM) et/ou les moyens de sauve­tage les plus proches (SDIS, Marine Nationale, Gendarmerie, Douane, Sécurité Civile ou civil proche) et les mieux adap­tés à la situa­tion (terrestre, aérien et/ou maritime).

Statistiques de l’accidentalité de la plaisance et des loisirs nautiques en métropole française en 2022

Les moyens d’alerte mis en oeuvre sur l’année 2022 des CROSS de métropole, la répartition est la suivante [2] :

Répartition des vecteurs d’alerte reçu par les CROSS de métropole française [2]

Le téléphone mobile en mer représente 56,7 % des moyens de transmission d’alerte, cela pourrait être une piste intéressante pour intégrer une fonctionnalité d’alerte sur notre dispositif via le réseau mobile.

Voici le nombre d’opérations enregistré par les différents CROSS de métropole ces 7 dernières années [2] :

Nombre d’opérations de sauvetage en mer enregistrées par les CROSS de métropole de 2016 à 2022 [2]

On constate une légère augmentation ces dernières années, mais le nombre d’opérations par jour n’est pas négligeable, environ 20/jours.

Nous allons maintenant passer à des statistiques plus précises sur les opérations dédiées aux loisirs nautiques.

Statistiques de l’activité opérationnelle des sauvetages en mer des loisirs nautiques sans flotteur en métropole française en 2022

En 2022, sur les 9325 opérations enregistrées sur l’ensemble des CROSS, les loisirs nautiques sans flotteur représentent 961 opérations contre 737 l’année passée (plongée, pêche à pied, baignade, emporté par une lame, etc.) [2]. Cela représente environ 3 opérations par jour. Parmi ces 961 événements :

  • 231 personnes blessées
  • 90 personnes décédées
  • 2 personnes disparues

Concernant le nombre de personnes décédées, le chiffre est en augmentation par rapport à l’année précédente (93 personnes en 2021) et dans une moindre mesure par rapport à 2020 (112 personnes). Cette létalité provient en premier lieu de la baignade (55) et de la plongée (23).

 

Statistiques de l’activité opérationnelle des sauvetages en mer concernant plongée en métropole française en 2022

Le bilan plongée regroupe les pratiques en bouteilles, chasse sous-marine et apnée.

Parmi les 961 opérations liées aux loisirs nautiques sans flotteur, 285 d’entre elles étaient spécifiquement liées à des activités de plongée, représentant ainsi 30% du total [2] . Parmi ces 285 événements :

  • 169 personnes blessées
  • 16 personnes décédées
  • 0 personnes disparues

La répartition de ces événements en France métropolitaine est la suivante :

Répartition géographique des opérations des différents CROSS concernant des loisirs de plongée en 2022 [2]

La Méditerranée concentre 66% des déclenchements d’alerte

En complément, si on regarde l’évolution de personnes décédées ou disparus ces dernières années, on constate que les chiffres sont globalement autour d’une vingtaine par an [3].

Nombre de décès ou disparus enregistré par les CROSS de personne pratiquant un loisir de plongée [3]

Économiques

Prix de l’équipement en plongée

Lorsqu’on consulte les tarifs sur le site de l’équipementier sportif Décathlon, reconnu pour son excellent rapport qualité-prix, on obtient les coûts associés à la pratique de la plongée en apnée pour une personne [4] :

  • 199€ pour la combinaison en Néoprène
  • 15€ pour des chaussons de plongée
  • 39€ pour un masque
  • 25€ pour le tuba
  • 50€ pour les palmes
  • 40€ pour une ceinture de lest avec des poids
  • 120€ pour une bouée d’apnée

Soit un total d’environ 490€

Concernant la chasse sous marine, on a [5] :

  • 170€ pour la combinaison de chasse sous-marine Néoprène (veste+pantalon)
  • 15€ pour des chaussons de plongée
  • 39€ pour un masque
  • 40€ pour une ceinture de lest avec des poids
  • 50€ pour les palmes
  • 60€ pour le harpon
  • 12€ pour une bouée de signalisation

Soit un total d’environ 390€

Prix moyen d’un sauvetage en mer

En France, le sauvetage des personnes est gratuit : c’est le principe que la vie humaine n’a pas de prix, les frais de sauvetage sont intégralement pris en charge par l’Etat. « Il n’est dû aucune rémunération pour les personnes sauvées », précise l’article 5132-8 du code des transports.

Cependant, le coût réel de ces opérations est par heure d’utilisation, d’environs 5 000 euros pour un hélicoptère de la Sécurité civile et 15 000 euros pour un Caïman de la Marine nationale [6]. D’un autre côté, la SNSM se fait rembourser entre 350 et 950€ par heure en fonction de la taille du bateau de la SNSM et du bateau secouru [7].

Sociologiques

En 2022, la France a enregistré un record de plus de 50 000 plongeurs, une augmentation de 15%. La Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins (FFESSM) a accueilli plus de 15 000 nouveaux membres, portant le total des adhérents à environ 135 000. De plus, 20 000 personnes ont obtenu leur brevet de plongée. La FFESSM s’engage également dans la préservation de l’environnement. En compétition, les athlètes français ont remporté des médailles et établi des records du monde. Les activités subaquatiques sont pratiquées toute l’année dans les 2 500 clubs affiliés à la FFESSM.

Technologiques

Produit de sécurité en plongée existant

Le marché des dispositifs de sauvetage pour les personnes en mer a connu une croissance significative ces dernières années. Les avancées technologiques ont permis de développer des dispositifs innovants et efficaces, essentiels à la sécurité maritime. Dans ce rapport, nous analysons différents produits sur le marché qui sont conçus pour le sauvetage des personnes en mer, en nous concentrant sur ceux qui se connectent aux réseaux et utilisent des technologies avancées telles que les bouées intelligentes et les dispositifs de géolocalisation.

Balise GPS Nautilus LifeLine

Le Nautilus LifeLine vous permet d’envoyer votre position à tous les bateaux présents dans un rayon de 55 km afin d’être localisé et secouru. Conçue pour tenir facilement dans une main, la balise a été pensée pour tous ceux qui ont une activité sur l’eau ou sous l’eau, mais qui n’ont pas d’autre moyen de communication efficace avec eux. La balise s’utilise n’importe où dans le monde sans aucun abonnement. Elle fonctionne avec des piles que le fabricant conseille de changer tous les 5 ans. La balise est étanche jusqu’à 130 mètres, on peut la prendre avec nous sous l’eau sans risquer qu’elle prenne l’eau (l’appareil est étanche grâce à un joint torique entre le capuchon et le corps de la balise). Prix : 245€ [8]

Balise Nautilus LifeLine Rescue GPS

Cependant, il faut être en surface et conscient pour envoyer sa position. Efficace uniquement si la personne est juste perdue en mer.

RescueME PLB1 :

Cette bouée de localisation personnelle (PLB) est compacte et facile à transporter. Lorsqu’elle est activée, elle émet un signal d’urgence qui est reçu par les satellites et transmis aux équipes de secours. Prix : 310€

Balise personnelle de secours PLB1 [9]

Le défaut de cette balise est qu’elle est ne doit pas aller à plus de 15 mètres de profondeur, et doit être activée en surface.

DIAL:

Le dispositif individuel d’alerte et de localisation (DIAL) développé par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une balise GPS étanche connectée aux réseaux mobiles GSM/GPRS et conçue pour les activités nautiques. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer des alertes et de partager des positions en temps réel, améliorant ainsi la sécurité en mer. Ses avantages incluent la transmission de positions GPS et la possibilité d’envoyer des alertes géolocalisées, réduisant ainsi les délais d’intervention des services de secours. Cependant, sa limite réside dans sa portée limitée en milieu sous-marin et dans la nécessité d’une connexion réseau pour un fonctionnement optimal. Malgré ces difficultés, DIAL s’impose comme un outil essentiel pour la sécurité maritime et la gestion efficace des situations d’urgence sur l’eau. Prix :  149€ + 49€/an d’abonnement 

Cependant, cet outil n’est plus commercialisé par la SNSM car les stocks sont épuisés et le contexte inter­­­­­­­­­na­­­­­tio­­­­­nal ne permet pas de relan­­­­­cer la produc­­­­­tion de ce dispo­­­­­si­­­­­tif.

Bracelet GPS Dial [10]

Communication en mer

Pour permettre la communication de notre dispositif entre la mer et la terre (notamment l’envoi de données GPS), plusieurs possibilités existent :

  • Réseau GSM : Il permet d’envoyer des données mais nécessite un accès à Internet (portée théorique infinie)
  • Wifi local entre l’émetteur et le récepteur (portée très limitée)
  • LoRa (longue portée), mais cela nécessite des récepteurs compatibles sur terre

Environnementaux

Protection de l’Environnement Marin

La protection de l’environnement marin est une préoccupation majeure des organismes de réglementation à travers le monde. Les pratiquants de sports nautiques sous-marins doivent respecter des réglementations visant à minimiser leur impact sur les écosystèmes marins fragiles. Cela peut inclure des restrictions sur la pêche, l’interdiction de perturber la faune marine, et des exigences pour la gestion responsable des déchets.

Exemple de réglementation : Le Parc national de la Calanque en France impose des règles strictes pour protéger les écosystèmes sous-marins, notamment l’interdiction de la pêche sous-marine dans certaines zones. [11]

Légaux

Règles de Sécurité en Mer

Les autorités maritimes nationales et locales établissent des règles de sécurité en mer visant à protéger les pratiquants de sports nautiques individuels. Ces règles peuvent inclure des distances minimales entre les pratiquants et les embarcations, l’utilisation de drapeaux de signalisation, l’interdiction de certaines zones de plongée dangereuses, et des exigences spécifiques pour les équipements de sécurité, y compris les bouées de signalisation.

Exemple de réglementation : En France, toute personne pratiquant la pêche sous-marine de loisir doit signaler sa présence au moyen d’une bouée permettant de repérer sa position [12]

Normes d’Équipement

Les équipements utilisés dans les pratiques nautiques sous-marines doivent souvent se conformer à des normes spécifiques pour garantir leur sécurité et leur efficacité. Cela peut inclure des exigences pour les dispositifs de flottaison, les masques de plongée, les combinaisons isothermiques, les bouées de signalisation et d’autres équipements essentiels.

Exemple de norme : Les bouées de signalisation utilisées pour la plongée sous-marine doivent souvent être fabriquées à partir de matériaux résistants à l’eau de mer et être dotées de dispositifs de flottaison pour garantir leur visibilité à la surface.

Impact sur le problème initial

Lorsque nous explorons en profondeur la problématique de la localisation des pratiquants de sports nautiques individuels à risque, il est essentiel d’évaluer comment notre recherche documentaire influence notre compréhension initiale du problème. Cette section se penche sur la manière dont les informations recueillies ont remis en question ou renforcé notre vision initiale, en modifiant la façon dont nous percevons le problème et en orientant nos solutions.

Affinement de la Cible d’Utilisateurs et des Activités des Cibles

À mesure que nous poursuivions nos recherches, nous avons pu mieux cerner notre public cible. Initialement, nous avions axé notre attention sur les loisirs nautiques sans flotteurs. Toutefois, il est devenu apparent que notre dispositif n’était pas adapté à toutes les activités nautiques, car il exige le port d’une bouée reliée à la surface, ce qui n’est pas pratique dans certains cas, tels que le paddle, le surf, etc. En conséquence, nous avons décidé de nous concentrer exclusivement sur les loisirs liés à la plongée (à l’exception de la plongée avec bouteille, car elle n’entre pas dans la catégorie des pratiques solitaires).

Précision du Problème

Notre recherche documentaire nous a permis de mieux comprendre la complexité du problème de la localisation en mer, il existe actuellement des solutions mais elles sont soit onéreuses, soit non adaptées à une pratique de la plongée. De plus les solutions existantes ne communiquent la position qu’en cas d’actionnement par le plongeur, notre idée est d’avoir un dispositif qui transmet la position du plongeur sans action de sa part, quasiment en temps réel à une personne désignée préalablement. Le prix ne doit pas être onéreux car l’équipement de base d’un sportif dans ces disciplines est déjà très élevé.

Réévaluation des Solutions

En intégrant les informations de notre recherche documentaire, nous avons réévalué nos hypothèses initiales concernant les solutions possibles. Plutôt que de nous concentrer exclusivement sur la localisation après un incident, nous avons élargi notre vision pour développer une solution intégrée qui couvre le suivi du plongeur et la localisation exacte en cas d’urgence.

Conclusion

En conclusion, notre recherche documentaire a été essentielle pour éclairer notre compréhension du problème de la localisation des pratiquants de sports nautiques individuels à risque. Elle a permis d’affiner la cible d’utilisateurs, de modifier les activités des cibles, de préciser le problème et de réorienter nos solutions pour offrir une approche plus adaptée. Grâce à cette analyse approfondie, nous sommes mieux préparés à développer une solution qui répondra aux besoins des pratiquants et à améliorer leur sécurité en mer.

Références bibliographiques

[1a] « Surveillance et sauvetage en mer », Secrétariat d’État chargé de la Mer. Disponible sur: https://www.mer.gouv.fr/surveillance-et-sauvetage-en-mer
[1b] « Comment alerter les secours en mer ? », Les Sauveteurs en Mer. [En ligne]. Disponible sur: https://www.snsm.org/conseils/conseils-navigation/comment-alerter-les-secours-en-mer
[2] Accidentologie Plaisance et loisirs nautiques – Bilan 2022. Disponible sur : https://www.snosan.fr/storage/app/media/PLAQUETTE%20SNOSAN%20Bilan%2022%20BD.pdf
[4] « Apnée, freediving, plongée libre | DECATHLON ». [En ligne]. Disponible sur: https://www.decathlon.fr/sport/c0-tous-les-sports/c1-apnee-freediving/_/N-4z6oxb
[5] « Chasse sous-marine, Pêche sous-marine s’équiper | DECATHLON ». [En ligne]. Disponible sur: https://www.decathlon.fr/sport/c0-tous-les-sports/c1-chasse-peche-sous-marine/_/N-7eg0uc
[6] M. D. SudOuest.fr, « Combien coûtent les sauvetages en mer ? », 23 août 2013. [En ligne]. Disponible sur: https://www.sudouest.fr/gironde/arcachon/combien-coutent-les-sauvetages-en-mer-8647885.php
[7] Barème des indemnités liées à l’assistance maritime. Disponible sur: https://www.snsm.org/sites/default/files/2021-05/snsm-barometre-assistance-aux-biens.pdf
[8] « Plongée : la balise de sécurité GPS Nautilus LifeLine », Different Dive. Disponible sur: https://differentdive.com/produit/balise-de-securite-gps-nautilus-lifeline/
[9] « PLB1 », Ocean Signal. [En ligne]. Disponible sur: https://oceansignal.com/products/plb1/
[10] « DIAL by SNSM – Le bracelet GPS qui sauve la vie ». [En ligne]. Disponible sur: https://dial.snsm.org/
[11] « Réglementations en mer | Parc national des calanques ». Consulté le: 22 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.calanques-parcnational.fr/fr/reglementations-en-mer-calanques-marseille-cassis-la-ciotat
[12] « Article R921-91 – Code rural et de la pêche maritime – Légifrance ». Consulté le: 22 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000029978121

RiverCleaner – État de l’art – Pollution de l’eau

Envoyé par le 26 Oct 2023 dans TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 1 of 3 in the series RiverCleaner

21/10/2023

Auteurs:
Mathieu BOURGES, Anna Terra GOMES GUERRA, Dely Catalina ARDILA MEDINA, Lucas GENIN

 

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Littérature scientifique

Pollution plastique dans le monde

Dans la rade de Brest

Retour sur les entretiens qualitatifs

Entretien avec Enseignant chercheur au département TOMS

Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER

Entretien avec FairScope

Problématique et solution

Choix de la problématique à dresser

Capter des polluants dans les rivières

Bibliographies

 

 

Introduction 

Le groupe « river Cleaner », à réaliser une enquête de terrain en deux entretiens qualitatifs, ainsi que des recherches dans la littérature scientifique. Les entretiens ont été réalisés auprès de deux scientifiques experts dans l’analyse de la pollution marine. 

 

 

Littérature scientifique 

 

Pollution plastique dans le monde 

Dans de nombreux articles scientifiques, il est question de regarder les impacts de la pollution dans l’eau. Les scientifiques sont d’accord pour dire que la concentration de plastique dans les océans est différente selon ou on se trouve dans le mode [1]. Nous remarquons, qu’il y a 5 endroits, ou l’on observe de fortes concentrations de plastiques dans les océans (cf. image ci-dessous).   

 

Figure 1 hitmap pollution plastique dans les océans fct densité [1] 

 

Mais, certaines zones sont plus concentrées que d’autres. On remarque notamment la forte concentration de plastique dans l’océan Pacifique entre les Etats-Unis et la Chine. Cet amas est souvent appelé continent de plastique tant la densité d’objets flottants est élevée. Des ONG comme Ocean cleanup font des actions pour récupérer ces plastiques dérivants.  

Ces OFNI (Objet Flottants Non Identifiés) sont de réels fléaux pour les écosystèmes marins. ET cela a un impact sur les activités humaines. « L’exposition des nourrissons in utero à ces polluants par la consommation maternelle de fruits de mer contaminés peut endommager le développement du cerveau, réduire le QI et augmenter les risques pour les enfants pour l’autisme, le TDAH et les troubles de l’apprentissage. L’exposition des adultes au méthyl mercure augmente les risques de maladie cardiovasculaire et de démence. » [2]. Les risques de laisser de telles quantités de plastiques sont donc réels.

Il est prévu que la consommation de plastique dans le monde augmente ces prochaines années. Selon l’organisme « PEW trust » (ONG américaine) [3], il y aurait deux scénarios possibles sur les consommations de plastiques dans le monde à l’horizon 2040 :

  • Les humains ne font pas ou peu d’actions pour limiter l’utilisation du plastique (scénario pessimiste)
  • Les humains mettent un certain nombre de norme pour limiter son utilisation (scénario optimiste).

L’étude fait la distinction entre les pays émergeants, et les pays développés. Dans les deux cas, les pays émergeants, auront une augmentation de leur consommation de plastique. Pour les pays développés, si aucune action n’est menée, la consommation augmentera, mais si les gouvernements mettent en place des actions la consommation diminuera. Dans tous les cas, la consommation de plastique des pays développés est deux fois supérieure à celle des pays émergeants.

 

Figure 2 Evolution de la consommation de plastique horizon 2040 [3]

 

Selon une étude européenne, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastiques terminent dans les océans chaque année. 49% de ces déchets plastiques sont à usage unique (ex : sac en plastique) et 27% proviennent du matériel de pêche [3]. 

 

Figure 3 Objets plastiques les plus présents dans les océans source [4]

 

En étudiant les courants marins, il est possible de définir d’où vient et ou va finir le plastique. C’est ce que fait le site web plastic drift (https://plasticadrift.org/)

Ou encore, en analysant les trajectoires tracées par les gyres océaniques, où l’on retrouve le Garbage Patch State (continent de plastique), un état fédéral constitué par les 5 « îles » composées de débris plastiques transportés par les courants marins. C’est là que se trouvent les plus fortes concentrations de débris, comme l’illustre d’abord la figure 1 et le précise la figure 4.

 

Figure 4 Cinq Gyres océaniques [5]

Il est bien connu que les rivières sont l’une des principales voies d’accès à la mer, il est donc normal qu’elles soient également l’un des principaux moyens d’entrée des déchets dans l’océan. 

D’après plusieurs études portant sur des échantillons d’eau prélevés dans les principaux fleuves des pays industrialisés, il s’agit d’un problème d’une grande gravité et dont l’impact sur l’environnement est important.

L’étude de Moore s’est basée sur des échantillons d’eau de deux rivières à Los Angeles, en Californie, en 2004-2005, révélant la présence de fragments de plastique de moins de 5 mm. L’extrapolation de ces données suggère que ces deux rivières pourraient libérer plus de 2 milliards de particules de plastique dans la mer sur trois jours [6].

Dans la Tamise, en Angleterre, entre septembre et décembre 2012, 8 490 morceaux de plastique ont été interceptés à sept endroits dans l’estuaire supérieur. Parmi ces déchets, plus de 20 % étaient des composants de produits d’hygiène, principalement des tampons et des bandes de serviettes hygiéniques en plastique [6]. Ces déchets se retrouvent bien trop souvent sur nos plages. Dans le canal de Bristol, en Angleterre, la majorité des déchets terrestres près de l’eau provient des sources fluviales [8], des conclusions similaires à l’estuaire du Firth of Forth (de Clyde). Dans le Firth of Clyde, les déchets sur la plage provenaient principalement des activités récréatives ou des déversements d’eaux usées. Il est à noter que les débris en plastique, tels que les filets monofilaments et en nylon, ont une flottabilité neutre et peuvent dériver à différentes profondeurs dans les océans, causant des problèmes tels que l’emmêlement de la faune marine, connu sous le nom de ‘pêche fantôme’ [9]. Historiquement, les navires ont été une source importante de pollution marine. Bien qu’un accord international ait été mis en place en 1988 (MARPOL 73/78 Annexe V) [10] pour interdire aux navires de jeter des déchets plastiques en mer, le non-respect et le manque d’éducation ont conduit à un rejet significatif de plastiques dans l’environnement marin. On estime qu’au début des années 90, environ 6,5 millions de tonnes de plastique ont été déversées dans les océans [11].

De l’ autre côté, les rivières d’Amérique latine, en particulier dans les pays en développement, sont confrontées à un problème environnemental majeur. En 1996, la XIe réunion des ministres de l’environnement d’Amérique latine et des Caraïbes a identifié la pollution des rivières et des bandes côtières comme le principal défi environnemental de la région. Malgré les engagements internationaux en faveur d’une gestion intégrée des bassins versants, la pratique a montré un manque de mise en œuvre efficace.

La pollution des bandes côtières et de la mer par des sources terrestres est un problème tout aussi pressant que le changement climatique, en particulier dans les pays en développement. Les activités terrestres génèrent des polluants qui se concentrent dans les embouchures des rivières et les zones côtières, affectant les habitats, la santé humaine et les ressources marines.

Ce phénomène est évident dans des cas notables tels que l’effet des polluants à l’embouchure des fleuves Mississippi et Magdalena, ainsi que dans la mer des Caraïbes. Les sources ponctuelles de pollution, telles que les installations industrielles et les sites d’extraction, y contribuent de manière significative. En outre, les sources diffuses proviennent d’un large éventail d’activités humaines, telles que l’agriculture intensive et l’exploitation forestière, et libèrent des nutriments, des pesticides et des sédiments.

Ce problème s’étend à l’agriculture, où l’utilisation de pesticides et d’insecticides, ainsi que les résidus d’intrants agricoles et les déchets végétaux et animaux, contribuent à la pollution des aquifères. Les activités forestières intensives, en particulier les plantations, ajoutent également à cette émission diffuse de polluants. En outre, les principales activités économiques des pays en développement telles que l’agriculture, l’exploitation minière, le tourisme, l’industrie textile et la construction jouent un rôle prépondérant dans ce phénomène.

Il est essentiel de noter que les activités dans les pays en développement ont un impact considérable sur la qualité de l’eau, car ils ont souvent moins de contrôle et de réglementation en matière d’environnement [12].

 

Dans la rade de Brest

En couplant les observations paléogénétiques à d’autres indicateurs biogéochimiques, il est ainsi possible de remonter jusqu’aux causes des changements biologiques observés. Cette analyse pluridisciplinaire a justement fait l’objet d’une étude en Bretagne, dans la rade de Brest, projet piloté par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) entre 2017 et 2020.

Ces travaux ont démontré que les pollutions de la Seconde Guerre mondiale et celles de l’activité agricole intensive après les années 1940 avaient complètement modifié les populations locales de plancton de la rade, favorisant le développement d’espèces de microalgues toxiques [13], [14].

Les échantillons relevés par l’IFREMER, ont permis de remonter l’évolution planctonique de la rade de Brest depuis 1400. L’évolution est stable entre 1400 et 1940-1950, certaines espèces sont dominantes, mais après 1950 cette stabilité s’est désagrégée. En effet certaines espèces de plancton qui autrefois dominaient ont presque totalement disparues [13], [14]. C’est une des conséquences de la guerre qui a fortement pollué l’eau (Nickel, Chrome présent dans les bombes). 

Après la guerre, un autre changement a été observé. L’apparition des engrais et des produits phytosanitaires a eu un impact sur la biodiversité de la rade. Ceci a favorisé le développement de certaines algues. Bien que l’on parle souvent des algues vertes qui viennent s’échouer sur le littoral breton, il existe un autre phénomène moins connu, mais tout aussi problématique : les microalgues toxiques. La microalgue Alexandrium minutum est ainsi devenue plus abondante dans la rade. Certaines espèces telles que les huîtres s’en nourrissent, ce qui peut provoquer des syndromes neurologiques. Dans de rares cas, cela peut entraîner la mort d’un être humain.

Malheureusement, les effets de l’activité humaine sur la rade de Brest semblent avoir provoqué des conséquences irréversibles sur la biodiversité. L’étude souligne l’importance d’agir immédiatement pour réduire la pollution et tenter de préserver le reste de la biodiversité de la rade [14].

 

 

Retour sur les entretiens qualitatifs

Dans notre recherche de problématique, nous avons été amenés à rencontrer trois personnes.

Un enseignant chercheur au département MEE, une chercheuse à L’IFREMER et le présent de l’entreprise FairScope. Bien que ces entretiens étaient très riches en information, ils ne nous ont pas permis de fixer une problématique compatible avec le calendrier et les attentes des projets CoOC.  Voici un aperçu général de ce que chacune d’entre elles a abordé, mais pour une analyse détaillée, veuillez vous référer à l’article correspondant à l’enquête sur le terrain et aux données recueillies.  En tant que prochaine partie, nous anticipons une dernière entrevue avec un expert de renom dans le domaine de la pollution des rivières, dont la rencontre est programmée dans les semaines à venir.

 

Entretien avec Enseignant chercheur au département TOMS

Notre premier entretien a été réalisé avec un enseignant chercheur au département TOMS (Traitement, Observations et Méthodes Statistiques) à IMT Atlantique. Son travail est de prendre différentes sources d’informations (ex : image satellite, balise GPS, base de données en open data), de les combiner et de faire des analyses statistiques sur ces données. Le but n’est pas de faire du traitement ou de l’extraction d’information, ce travail est réservé aux scientifiques qui sont après lui.
Son expertise a notamment permis d’identifier des comportements inhabituels de bateaux, comme le dégazage en pleine mer (pratique illégale) et les transferts de marchandises en haute mer. Grâce à ses travaux, une meilleure compréhension des courants marins a été possible, en mettant en évidence la dérive subie par les bateaux malgré un cap maintenu. Cette information, complétée par l’utilisation de bouées balises, a permis de prédire les trajectoires des déchets plastiques en mer, ainsi que leur origine approximative. En outre, l’importance de récupérer les plastiques dans les rivières, où leur concentration est plus élevée, plutôt que dans l’océan où ils sont dispersés, a été soulignée. L’ONG Ocean CleanUp, qui opère à la fois en mer et en installant des barrières pour filtrer l’eau avant qu’elle n’atteigne l’océan, a été mentionnée, soulignant l’urgence de tels dispositifs tant dans les pays émergents qu’aux États-Unis, où la quantité de plastique rejetée dans les océans est particulièrement élevée.
Il est convaincu de l’utilité de tels dispositifs dans les pays développés car, bien que mieux sensibilisés au recyclage, ils sont également de grands consommateurs de plastiques.
À l’appui de cette affirmation, il est possible de recourir à [15] où sont exposés les arguments qui soutiennent l’idée selon laquelle les pays développés sont plus engagés dans le recyclage, mais sont également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement. Il est mentionné que, pour la majorité des fractions de déchets plastiques, une classification intensive, que ce soit par la main-d’œuvre ou la technologie, est nécessaire pour obtenir un matériau recyclé de haute qualité pouvant remplacer les matériaux vierges. De plus, il est souligné que souvent, les plastiques sont recyclés de manière secondaire, c’est-à-dire qu’ils sont utilisés dans des applications de matériaux différents des originaux et avec des spécifications de matériaux moins exigeantes. Il est également mentionné que les déchets plastiques destinés au recyclage peuvent être transportés sur de longues distances, parfois exportés depuis le Nord Global vers les pays en développement, en particulier en Asie. Il est démontré qu’un pourcentage de 46% en poids des plastiques collectés pour le recyclage en Europe a finalement été exporté, et que 90% en poids d’entre eux ont abouti directement ou indirectement en Chine. Cela suggère que bien que les pays développés puissent être plus engagés dans le recyclage, ils restent également les principaux exportateurs de déchets plastiques vers les pays en développement, ce qui peut indiquer une forte consommation de plastiques dans ces pays développés.

 

Entretien avec une ingénieur chercheuse à L’IFREMER

Nous avons eu ensuite un entretien avec une ingénieur chercheuse à l’IFREMER. Son travail est d’analyser des échantillons d’eau de mer et de définir plusieurs indicateurs sur la qualité de l’eau. Pour cela, elle utilise de nombreux gros appareils tel que des spectromètres. Les analyses sont souvent longues et chronophages car les analyses sont faites à la main.
Son travail permet notamment d’identifier les microplastiques présents dans l’eau, d’en analyser la composition et d’en déterminer l’origine (bouteille, coton-tige, mégot de cigarette, etc.). Son constat est que le plastique est véritablement omniprésent sur Terre : aucun de ses échantillons n’échappe à cette contamination. Bien que son équipe ne se concentre pas sur l’impact de ces microplastiques sur la biodiversité, ils suspectent que cela puisse entraîner des problèmes pour les fœtus [2].
Elle rencontre des défis liés à la gestion du temps pour ses études sur les microplastiques. Malgré des automatisations et des algorithmes performants, les ressources financières limitent ses recherches approfondies. Elle travaille avec divers types d’échantillons, parfois avec des skippers, parfois avec des organismes vivants tels que des moules ou des huîtres, nécessitant parfois une digestion par des micro-organismes pour isoler les microplastiques. Elle souligne des distorsions dans la communication scientifique et souhaite que son travail, bien que sobre en chiffres mais précis selon elle, soit mieux considéré. Ses recherches sur les microplastiques marins jouent un rôle crucial dans la compréhension et la lutte contre cette forme de pollution, essentielle à la préservation de nos précieux écosystèmes marins.

 

Entretien avec FairScope

Le dernier entretien a eu lieu avec FairScope, présent dans l’incubateur de IMT Atlantique. Leur mission consiste à concevoir un microscope pour observer les micro-organismes dans l’eau, en envisageant à terme l’intégration de ces microscopes dans des bouées côtières pour surveiller les micro-organismes marins. Ils abordent des questions sur la qualité de l’eau des rivières et les problèmes liés à la prolifération de microalgues, causée en partie par l’agriculture intensive et les pesticides. Cette croissance excessive de microalgues peut entraîner une eutrophisation de l’eau, menaçant la biodiversité et impactant la pêche. FairScope travaille sur le développement de ces technologies pour fournir des données précises aux décideurs et contribuer à la gestion de l’écosystème marin. Cependant, leur projet est encore en phase de développement, et des défis techniques subsistent concernant la concentration de la biodiversité marine et les vibrations dans leurs dispositifs.

 

 

Problématique et solution

 

Choix de la problématique à dresser

Maintenant que nous en savons plus sur la pollution plastique dans les océans, il est temps pour nous de dresser une problématique que peut résoudre un objet communiquant.
Nous avons donc commencé à réfléchir sur une manière de récupérer les plastiques dans les océans. Mais c’est une chose vraiment très compliquée. Les plastiques sont trop éparpillés dans l’immensité de l’océan. Notre objet communiquant, ne serait qu’un déchet de plus de cet amas de plastique.
La complexité de trouver une manière de récupérer les plastiques dans les océans réside dans plusieurs facteurs tels que les statistiques sur la dispersion des déchets plastiques, les défis logistiques et technologiques, l’impact sur la faune marine ainsi que l’influence des courants et des flux d’eau.
Nous avons commencé en partant du le contexte français et le principe que malgré l’existence de systèmes de collecte plus efficaces, la gestion de la fin de vie « ultime » des déchets reste perfectible. En 2018, dans l’Union européenne, 29 millions de tonnes de déchets plastiques ont été collectées, dont 24,9 % ont été enfouies. Dans 10 pays, le taux d’enfouissement atteint 50 %. En France, où 900 000 tonnes de déchets plastiques sont enfouies chaque année, le taux d’enfouissement est de 32,5 % [16]. Par rapport aux options qui nous ont inspirés [17] [18], nous devons nous assurer d’atteindre une efficacité de nettoyage proche de celle qu’elles ont obtenue (80%).
Le défi de la pollution plastique océanique a engendré un certain nombre d’innovations technologiques. Les solutions vont de l’amélioration des technologies de recyclage à la conception de matériaux alternatifs, en passant par le développement de systèmes pour collecter les déchets plastiques dans les océans [19]. De nombreuses idées créatives ont émergé, de l’utilisation d’un mur de bulles [17] à l’utilisation de certains types de bouées pour collecter les déchets flottants [18]. Le choix de la solution doit prendre en compte plusieurs facteurs tels que la facilité d’utilisation, l’adaptabilité, la consommation d’énergie, l’utilisation des courants marins pour économiser de l’énergie, ainsi que la préservation de la vie marine.
Nous avons donc examiné l’analyse des échantillons par les équipes de chercheurs. Les chercheurs de l’IFREMER nous ont signalé que leur travail était très exigeant et que les machines étaient trop lentes pour la quantité de données à traiter. Une possibilité envisageable serait de trouver un moyen d’optimiser le processus ou d’effectuer les mesures plus rapidement. Cependant, ce projet nous semblait difficilement réalisable dans le laps de temps dont nous disposions pour lui allouer.
Nous nous sommes donc penchés sur la captation de déchets dans les rivières. Bien que des solutions existent déjà, elles sont trop peu présentes sur le territoire. Nous pensons notamment à la solution de Ocean Cleanup [20]. La solution de l’Ocean Cleanup est principalement conçue pour être appliquée sur de vastes fleuves à travers le monde, qui sont fortement touchés par la pollution. Elle vise à traiter des volumes massifs de déchets plastiques qui se sont accumulés dans ces grandes voies d’eau. Cependant, il est important de noter que sa mise en œuvre peut être complexe et nécessite souvent la collaboration d’organisations non gouvernementales (ONG) en raison de l’ampleur du projet et des ressources requises. En conséquence, cette solution peut être difficile à déployer de manière rapide et à l’échelle locale.
C’est pourquoi notre solution se concentre principalement sur le nettoyage des rivières à débit moyen et faible, en considérant leur rôle crucial dans le transport des déchets vers la mer. Nous nous inspirons de l’idée de collecter les déchets flottants à partir des sources fluviales, et proposons une solution technique basée sur des bouées rotatives qui dirigent les déchets vers un conteneur dédié pour un traitement ultérieur. Cette approche, inspirée par [18], a déjà démontré une efficacité de 85%. De plus, elle se distingue par son haut niveau d’autonomie, son faible impact environnemental et sa faible consommation d’énergie, ce qui la rend adaptable à différentes échelles.

 

Figure 5 Modèle d’inspiration de référence [18]

 

Notre projet impliquerait principalement les citoyens soucieux de l’environnement, les agriculteurs, les volontaires, ainsi que les communautés qui dépendent de cette ressource, en tant que principaux acteurs. Les entités responsables du traitement des déchets joueraient également un rôle essentiel dans ce contexte, visant à minimiser l’impact sur la faune tout en procédant à un nettoyage en surface massif, se concentrant uniquement sur les déchets flottants dans l’eau.

 

Capter des polluants dans les rivières

Grâce à un filet équipé de bouées, nous espérons capter les plastiques dans de petits cours d’eau, avant qu’ils n’atteignent les océans. Notre projet se décompose en trois lots. La partie filet aura pour mission de détourner les plastiques de la rivière pour les amener plus près du rivage, en utilisant les principes physiques du courant pour modifier leur trajectoire. Une fois sur le côté de la rivière, nous passerons à la deuxième étape : la concentration. Cette étape vise à concentrer les plastiques en un endroit précis de la rivière. La partie concentrée sera à l’abri des UV afin d’éviter le développement de microplastiques, qui pourraient passer au travers du système de filtrage. Enfin, la partie IoT du système. Divers capteurs seront présents dans le système, et remonterons des informations à un serveur. Ces informations seront accessibles en open source pour les scientifiques et permettront notamment de quantifier la présence de plastique dans nos rivières. Ainsi, notre projet requiert des compétences en ingénierie mécanique, télécommunications et en informatique.

 

 

Bibliographies 

[1] « Plastic debris in the open ocean | PNAS ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.1314705111 

[2] P. J. Landrigan et al., « Human Health and Ocean Pollution », Ann. Glob. Health, vol. 86, no 1, p. 151, doi: 10.5334/aogh.2831. 

[3] « breakingtheplasticwave_report.pdf ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.pewtrusts.org/-/media/assets/2020/07/breakingtheplasticwave_report.pdf 

[4] « Pollution marine : données, conséquences et nouvelles règles européennes | Actualité | Parlement européen ». Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20181005STO15110/pollution-marine-donnees-consequences-et-nouvelles-regles-europeennes 

[5] « MAR DEL PLÁSTICO: UNA REVISIÓN DEL PLÁSTICO EN EL MAR». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://aquadocs.org/bitstream/handle/1834/10964/RevINIDEP27_83.pdf

[6] « Synthetic polymers in the marine environment: A rapidly increasing, long-term threat». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://doi.org/10.1016/j.envres.2008.07.025

[7] « Plastic in the Thames: A river runs through it». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://doi.org/10.1016/j.marpolbul.2013.10.035

[8] « Estuarine Litter at the River/Beach Interface in the Bristol Channel,United Kingdom». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://journals.flvc.org/jcr/article/view/80359/77600

[9] « Marine litter in the North-East Atlantic Region». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://qsr2010.ospar.org/media/assessments/p00386_Marine_Litter_in_the_North-East_Atlantic_with_addendum.pdf

[10] « Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL)». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.imo.org/fr/about/Conventions/Pages/International-Convention-for-the-Prevention-of-Pollution-from-Ships-(MARPOL).aspx

[11] « The pollution of the marine environment by plastic debris: a review». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: DOI: 10.1016/s0025-326x(02)00220-5

[12] « La contaminación de los ríos y sus efectos en las áreas costeras y el mar ». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://repositorio.cepal.org/server/api/core/bitstreams/db3b12df-ae24-4302-97ca-94db2b0d738c/content

[13] R. Siano, « Dans la rade de Brest, les effets irréversibles de la pollution humaine sur le plancton », The Conversation. Consulté le: 7 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: http://theconversation.com/dans-la-rade-de-brest-les-effets-irreversibles-de-la-pollution-humaine-sur-le-plancton-170354 

[14] R. Siano et al., « Sediment archives reveal irreversible shifts in plankton communities after World War II and agricultural pollution », Curr. Biol., vol. 31, no 12, p. 2682-2689.e7, juin 2021, doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079. 

[15] John N. Hahladakis, Costas A. Velis, Roland Weber, Eleni Iacovidou, Phil Purnell., « An overview of chemical additives present in plastics: Migration, release, fate and environmental impact during their use, disposal and recycling», doi: 10.1016/j.cub.2021.03.079.

[16] «Pollution plastique : une bombe à retardement ?». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.senat.fr/rap/r20-217/r20-217_mono.html

[17] «Barrera de burbujas de aire retiene plásticos y limpia un canal ». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.portalambiental.com.mx/ciencia-y-tecnologia/20191108/barrera-de-burbujas-de-aire-retiene-plasticos-y-limpia-un-canal

[18] «River Cleaning system». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://rivercleaning.com/river-cleaning-system/

[19] « Les défis environnementaux posés par la pollution plastique océanique». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://sandrinerousseau.fr/pollution-plastique-oceanique/

[20] «The Ocean CleanUp». Consulté le: 19 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://theoceancleanup.com/oceans/

Jardin Partagé – Etat de l’art – Organiser son jardin partagé

Envoyé par le 22 Oct 2023 dans Projets, Blog, TAF CoOC | 0 commentaire

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Les auteurs

 

Je suis Souleymane KANGOUTE, élève ingénieur en FISE A2 à IMT Atlantique par ailleurs étudiant  de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Souleymane].

Je suis Cristian QUEVEDO, élève ingénieur en FISE A2 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiant  de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Cristian].

Je suis Maëlys CHEVRIER, élève ingénieure en FISE A3 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiante de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Maëlys].

Je suis Aïna DIROU, élève ingénieure en FIP A3 à IMT Atlantique. Par ailleurs, étudiante de la thématique d’Approfondissement (TAF) Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. [photo Aïna].


– Contexte

En France, les jardins partagés ont le vent en poupe dans un contexte marqué par un regain d’intérêt pour l’écologie, la durabilité et le bien-être communautaire. Ces espaces verts, où les voisins se réunissent pour cultiver, partager des connaissances et créer des liens, offrent une réponse conviviale aux défis environnementaux et sociaux de notre époque. Alors que les zones urbaines continuent de s’étendre et que la nature devient de plus en plus inaccessible, les jardins partagés jouent un rôle crucial dans la réconciliation entre l’homme et la nature, tout en favorisant une solidarité renouvelée au sein de nos communautés. 

Le monde urbain est très critiqué, par ceux qui y résident, pour sa pollution, sa gestion politique et le manque de nature. Parallèlement, l’envie de nature chez les citadins n’a jamais été aussi forte.  La ré-émergence de jardins collectifs urbains témoigne de cette envie de nature [1]. Cette tendance est d’autant plus significative que plus de 80% de la population française vit actuellement dans des zones urbaines, soulignant l’importance des espaces verts en milieu urbain [2], qui sont aujourd’hui reconnus comme un élément indispensable dans la conception de villes durables. [3]

De plus, les statistiques de plusieurs réseaux d’associations de jardiniers révèlent une dynamique positive de création de nouveaux jardins partagés. D’une poignée en 2000, ils sont environ 400 en 2011 [4] et s’élèvent en 2017 à plus de 3000 sur le territoire français.[5] Ces données mettent en lumière l’ampleur de l’engagement des Français dans les jardins partagés et leur contribution à l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain.

Cette thématique s’inscrit donc dans deux des scénarios de l’ADEME[6], scénarios présentant de manière volontairement contrastée des options économiques, techniques et de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Il s’agit ici de la génération frugale et des coopérations territoriales. La frugalité contrainte est, entre autres, définie par l’utilisation du low-tech et le localisme ce qui correspond à l’utilisation de capteur peu énergivore avec des technologies de communications à bas coût et le partage des récoltes ce qui crée un circuit court. Tandis que le second scénario se définit par une économie du partage qui peut se caractériser par le partage des ressources des jardins partagés ainsi que des récoltes. De plus, la coopération entre territoires est un enjeu important, puisqu’elle pourrait permettre un financement facilité de nouvelles infrastructures tels que les jardins.

 

– Histoire

En 1890 à la suite de la révolution industrielle, des terres sont mises à la disposition des ouvriers en France, afin de les aider à subvenir à leurs besoins primaires [7]. Après la seconde guerre mondiale, certains “jardins ouvriers” évoluent en “jardins familiaux”, sur la demande de populations, autres qu’ouvrières, souhaitant accéder à des parcelles cultivables [8].  Au cours des années 1970, années d’expansion et de développement économique, les jardins partagés connaissent un fort déclin en France tandis qu’apparaît, à New York, les premiers community gardens urbains.

En 1973 à New York, Liz Christy, accompagnée d’un groupe de citoyens lassés des friches urbaines, a l’idée de replanter un de ces espaces laissés à l’abandon pour le transformer en jardin de quartier. Le Liz Christy Garden devient alors un lieu d’expérimentations agricoles, mais également de rencontres et de sociabilisation. Il devient le premier jardin partagé urbain. Le mouvement se répand en quelques années et le paysage new-yorkais subit une profonde mutation. Les terrains abandonnés sont remplacés par des jardins collectifs destinés à créer de nouveaux espaces de sociabilité tout en sécurisant les quartiers. Il existe aujourd’hui plus d’un millier de community garden à New York. [9]

En 1996, des associations françaises de jardiniers participent à l’Assemblée générale des jardins communautaires de Montréal et importent le concept en France. En s’inspirant des jardins newyorkais, le réseau français des jardins partagés apparaît : Le Jardin dans tous ses états. Il permet des échanges entre jardiniers, élus et techniciens de collectivités locales. Ainsi, en 1997, le premier jardin communautaire français, le Jardin des (Re)Trouvailles est fondé à Lille.  [9]

 

– Fonctionnement et enjeux

Le jardin partagé est généralement géré par une association, dont les utilisateurs sont membres. Les associations de jardiniers sont dans la majorité des cas créées avec le jardin, afin d’y mettre en place une gestion autonome. Elles font néanmoins souvent partie de réseaux d’associations [10]. Nous avons pu observer par notre enquête terrain que les jardins n’appartenant pas à ces réseaux font face à des difficultés dues à un manque de connaissance, de motivation ou d’organisation . 

Il existe deux formes de jardins partagés :

  1. Un espace commun géré par l’ensemble des jardiniers selon des décisions collectives.
  2. Un ensemble de parcelles individuelles gérées de façon autonome par l’utilisateur selon une charte de bonnes pratiques.

L’écologie et la collectivité sont une part importante de la vie et du fonctionnement des jardins. Les associations mettent ainsi en place des formations et animations autour des jardins. Ces formations ont pour objectifs de sensibiliser les utilisateurs, mettre en commun la connaissance et leur permettre de découvrir des techniques de production et d’entretien éco-responsables. Ces activités permettent donc l’interaction entre les membres et de créer du lien social [11]. Une étude, réalisée par Marion Tharrey, Nicole Darmon sur 66 jardiniers de 18 jardins, met en avant le fait que les membres réguliers des jardins partagés sont majoritairement des personnes ayant un lien à la nature plus élevé, voire sensibilisés aux thématiques écologiques. 

La même étude que précédemment permet également d’établir les motivations des membres des jardins. Le contact avec la nature est un élément déterminant de l’entrée au jardin pour 79% des jardiniers et 81% cherchent à se détendre. Les fonctions de lien social (59%) et de production alimentaire (50%) sont moins souvent citées [3]. Une autre étude menée sur les participants réguliers de 43 jardins met quant à elle en lumière l’importance du lien social apporté par les jardins partagés puisque cité 38 fois par les jardins [10]

Les études menées à ce jour sont principalement qualitatives, basées sur des déclarations. Toutefois, il semblerait que les jardins partagés favorisent la consommation de fruits et légumes, l’activité physique, mais aussi le bien-être mental et le lien social.

 

– Cadre règlementaire

La loi du 26 juillet 1952 apporte un changement important pour la gestion de jardins partagés. Les associations gérants les jardins sont alors encadrées par la  loi 1901, elles sont ainsi exonérées de l’impôt foncier et renommées en “Jardins familiaux”. La fréquentation des jardins passe alors d’une classe ouvrière et défavorisée à une population plus jeune, familiale et aisée.[1]

Les mairies et politiques locales jouent un rôle important dans la mise en place de jardins partagés. Elles peuvent fournir des terrains, des aides financières pour l’achat de matériel et de l’aide en mettant en contact les habitants et les réseaux d’associations de jardiniers.

Par ailleurs, afin de garantir le bon fonctionnement et la bonne entente au sein des jardins, des chartes de bonne conduite sont mises en place dans ces espaces et signées par les adhérents, elles mettent notamment en avant les valeurs qui rassemblent les habitants autour du jardinage. [12]

 

– Difficultés

La difficulté principale rencontrée dans les jardins partagés réside dans l’investissement des jardiniers. Les entretiens qualitatifs menés lors de l’étude de Marion Tharrey et Nicole Darmon mentionnent ainsi le manque de temps et l’absence de connaissances en jardinage comme source de démotivation les plus fréquentes. La santé et la forme physique sont également un frein à la participation à la vie d’un jardin. [3]

La gestion des conflits dans ces espaces communautaires est  une autre difficulté rencontrée dans les jardins. Cet aspect nous a d’ailleurs été confirmé lors de notre enquête terrain avec le directeur de l’association Vert le Jardin, responsable de centaines de jardins dans la métropole brestoise.

Une de nos hypothèses préalables est que la population participant dans les jardins était âgée et réfractaire à l’adoption d’une technologie avec laquelle, elle ne serait pas à l’aise. Or, selon l’étude de Marion Tharrey et Nicole Darmon, la moyenne d’âge à l’entrée dans les jardins étudiés était de 44 ans. Pour autant, les participants sont attachés à un rapprochement avec la nature, ce qui peut s’opposer avec la numérisation d’un tel espace.[3]

 

– Les solutions existantes

  • La formation

Comme énoncé précédemment, l’une des difficultés rencontrées est le manque de compétences techniques en jardinage. Pour cela de nombreuses associations mettent en place des animations et formations dans les jardins. Cependant, tous les jardins n’en bénéficient pas et certains se voient donc freinés dans la mise en place du jardin.

La formation est également dans certains jardins proposés comme un service payant fournis à des particuliers ou à des structures comme des écoles. Ces services payants représentent une source de revenu non négligeable pour les associations qui peinent souvent à avoir un modèle économique durable. [13]

  • La gestion de l’eau

La gestion de l’eau est un aspect inhérent aux espaces verts. La FNJFC estimait à 30m3 la consommation annuelle d’eau pour un jardin de 200m² en Ile de France [14]. De nombreuses techniques et solutions existent déjà pour optimiser son utilisation.

On pense d’abord à l’arrosage automatique. 14% des jardiniers français déclarent en avoir installé un [15], cette solution est donc déjà très présente dans les jardins. Elle permet notamment un gain de temps, l’arrosage ne nécessite plus d’action humaine et s’effectue même en l’absence de jardiniers. Elle est de plus modulable en offrant la possibilité de choisir l’heure, la fréquence et la durée d’arrosage sur différents canaux à des prix allant d’une vingtaine à une centaines d’euros. [16] 

Une autre solution pour une meilleure gestion de l’eau est le récupérateur d’eau de pluie, utilisé par 53% des jardiniers en France. Il s’agit de systèmes de gouttières installés sur les toits et acheminant l’eau de pluie vers des citernes ou des réservoirs de stockage. Les installations les plus simples consistent à mettre un réservoir adapté aux contraintes de conservation sous une gouttière. L’installation d’une telle infrastructure peut être coûteuse, allant d’une centaine d’euros à plusieurs milliers d’euros. Il existe dans le cas des jardins partagés et jardins collectifs des subventions mises en place par les régions, elle s’élève à 50 % du coût TTC du récupérateur de 300 litres minimum et de ses accessoires éventuels (socle, robinet, kit de raccordement). Elle est plafonnée à 50€ par équipement. Par ailleurs, ces structures nécessitent parfois des permis de construire et/ou des déclarations en mairie et présentent diverses réglementations en termes de sécurité, contrôle du débit, qualité de l’eau  [15][17][18]

Les espaces verts rencontrent des difficultés lors de période de forte chaleur. Leur utilisation de l’eau peut alors être réglementée et restreinte par les départements. Par exemple, en juillet 2022, le département de Haute-Garonne a mis en place une mesure qui consistait à interdire l’arrosage des jardins potagers entre 08h et 20h. Pour pallier ces chaleurs, le paillage, une méthode consistant à recouvrir la terre de paille est mis en place. Elle permet de nourrir et protéger le sol vis à vis de l’évaporation. La fréquence d’arrosage peut alors être réduite. [19]

  • Installations de capteurs 

Enfin, dans l’optique d’une gestion des plantes en temps réel, nous nous sommes penchés sur l’utilisation de différents capteurs dans les espaces verts et leurs disponibilités sur le marché afin d’anticiper les tâches à effectuer. Ainsi, des capteurs météorologiques tels que des capteurs de pluie, d’humidité, de niveau de l’eau, de température, de pression et d’altitude sont utilisés. [20][21][22]

 

– Conclusion

Notre réflexion a débuté avec deux thèmes principaux concernant les hypothèses de départ: la gestion des ressources, notamment de l’eau et la gestion des plantes en temps réel. Dans le but d’affiner ces hypothèses, nous avons par notre recherche pu identifier des premières difficultés rencontrées dans les jardins, appréhender les solutions existantes pouvant y être liées et déterminer la liste des acteurs de ces espaces, que nous avons par la suite pu rencontrer pour confirmer notre recherche documentaire et compléter certaines informations. 

La problématique qui ressort de toutes ces recherches est donc “Comment faciliter l’organisation des jardins partagés qui ne possèdent pas d’animateur et fédérer les habitants lorsqu’il y a un manque de compétences techniques ?”. 

 

– Bibliographie

[1] Frédéric Bally. Les jardins collectifs urbains aujourd’hui : continuité ou renouveau de pratiques historiques ?. Fenêtre sur jardins : un univers de partage, 2020. hal-03141843

[2] Louis.maurin, “La Part de la population vivant en Ville plafonne depuis dix ans,” Centre d’observation de la société, https://www.observationsociete.fr/territoires/lieu-de-vie_terri/la-part-de-la-population-vivant-en-ville-plafonne/ (accessed Oct. 20, 2023).

[3] M. Tharrey and N. Darmon, « Les jardins partagés peuvent-ils promouvoir des modes de vie plus durables?, » So What, 2021.

[4] “Jardins Collectifs : Une Histoire de partages,” Jardins de France, https://www.jardinsdefrance.org/jardins-collectifs-une-histoire-de-partages/ (accessed Oct. 20, 2023).

[5] “Le réseau national,” Partageons les jardins, http://partageonslesjardins.fr/reseau-national/ (accessed Oct. 20, 2023).

[6]: «Transitions 2050 – L’ADEME dévoile 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone».
https://52histoires2021.ademe.fr/dans-la-recherche-et-la-prospective/transition-s-2050-l-ademe-devoile-4-scenarios-pour-atteindre-la-neutralite-carbone

[7] “Historique de l’Association Orléanaise pour Jardins Ouvriers et Familiaux,” aojof jimdo, https://www.aojof.com/historique/ (accessed Oct. 18, 2023).

[8] Y.-M. ALLAIN, Le Jardin Suit-Il Des Modes ? 90 Cles Pour Comprendre Les Jardins;90 Cles Pour Comprendre Les Jardins. S.l.: QUAE, 2013.

[9] “Jardin communautaire,” Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_communautaire#cite_note-8 (accessed Oct. 18, 2023).

[10] L. Mestdagh, « Les jardins partagés franciliens : un espace d’entre-soi, » Géo-Regards – Modes de vie de proximité, no. 6, 2013.

[11] “Jardin partagé : Qu’est-ce que c’est ? – ooreka,” Ooreka.fr, https://amenagement-de-jardin.ooreka.fr/astuce/voir/324186/jardin-partage (accessed Oct. 18, 2023).

[12] Découvrez des exemples de chartes de Jardins partagés (no date) le passe jardins – Découvrez des exemples de chartes de jardins partagés. Available at: https://www.lepassejardins.fr/decouvrez-des-exemples-de-chartes (Accessed: 20 October 2023).

[13] « L’agriculture urbaine oscille entre innovation technologique et sociale », Techniques de l’Ingénieur. Consulté le: 10 octobre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lagriculture-urbaine-oscille-entre-innovation-technologique-et-sociale-88855/

[14] FNJFC. « L’utilisation de l’eau dans les jardins. » In Journées de l’OIEau, « La réutilisation des eaux pluviales : nouveautés et retour d’expériences, » 2007.

[15] C. Mucig, N. Le Nouveau. Utilisation de l’eau de pluie dans les jardins collectifs en France : enjeux, problématiques et premières analyses des pratiques. Novatech 2013 – 8ème Conférence internationale sur les techniques et stratégies durables pour la gestion des eaux urbaines par temps de pluie / 8th International Conference on planning and technologies for sustainable management of Water in the City, Jun 2013, Lyon, France. hal-03303504

[16] “Programme d’arrosage verve,” Castorama, https://www.castorama.fr/programme-d-arrosage-verve/5059340251271_CAFR.prd (accessed Oct. 19, 2023).

[17] “Prix installation & recuperation eau de pluie – énergies renouvelables,” EcoInfos, https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/recuperation-eau-pluie/quel-prix-installation-recuperation-eau-de-pluie/ (accessed Oct. 19, 2023).

[18] C. LEMESLE, “Réduire la Consommation d’eau. Les Jardins Familiaux de Saint-Brieuc …,” Ouest France, https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/reduire-la-consommation-d-eau-les-jardins-familiaux-de-saint-brieuc-montrent-l-exemple-a18f9e1e-569f-11ed-aecb-a9a6711ea19d (accessed Oct. 19, 2023).

[19] C. BALISTROU, “Restrictions d’eau : Comment s’organisent Les Jardins Partagés de Toulouse ?,” L’Opinion Indépendante : Actualités et Infos à Toulouse, https://lopinion.com/articles/actualite/14536_restrictions-deau-organisation-jardins-partages-toulouse (accessed Oct. 19, 2023).

[20] S. Kernbach et al., “Guide for rain sensor FC-37 or YL-83 with Arduino,” Random Nerd Tutorials, https://randomnerdtutorials.com/guide-for-rain-sensor-fc-37-or-yl-83-with-arduino/ (accessed Oct. 20, 2023).

[21] “Dht11 sensor de Humedad y temperatura,” Geek Factory, https://www.geekfactory.mx/tienda/sensores/dht11-sensor-de-humedad-y-temperatura/ (accessed Oct. 20, 2023).

[22] LuisLlamas, “Medir temperatura y presión barométrica con arduino y BMP280,” Luis Llamas, https://www.luisllamas.es/medir-temperatura-y-presion-barometrica-con-arduino-y-bmp280/ (accessed Oct. 20, 2023).

 

PharmaBox – Etat de l’art

Envoyé par le 22 Oct 2023 dans TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 1 of 3 in the series PharmaBox

Auteurs :

 

  • Adam Giovanni
  • Michael Moreno
  • Alexandre Derrien
  • Romain Boinet
  • Fred N’guetta

 

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PHARMA BOX

 

I- CONTEXTE

Dans le secteur de la santé, l’hôpital représente le pivot central de la vie et du bien-être des individus. Chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre de notre existence, a été confronté aux services hospitaliers, que ce soit pour une naissance, un traitement médical ou un suivi médical régulier. Au sein de notre équipe de projet fil rouge en TAF COOC, il était devenu évident que le domaine de la santé méritait toute notre attention.

Après mûre réflexion, nous avons choisi de nous pencher sur un défi de taille : l’amélioration des conditions de travail du personnel hospitalier. Ce défi, à la fois technique et humain, touche divers acteurs qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des patients, notamment les infirmiers, les médecins généralistes, les médecins spécialistes, les brancardiers, et bien d’autres professionnels de la santé.

Parmi ces acteurs, les infirmiers occupent une place centrale. Leur quotidien implique une multitude de tâches exigeantes, depuis la collecte manuelle des données des patients jusqu’à la distribution de médicaments, en passant par le déplacement des patients dans l’établissement. Leur charge de travail est souvent considérable, jonglant avec de multiples cas à traiter. Les médecins, tout comme les autres professionnels de la santé, se retrouvent également confrontés à des défis similaires, devant répondre aux besoins de nombreux patients, se déplaçant sans cesse d’une salle à l’autre.

 

II- NOTRE EXPLORATION DU PROBLEME

 

Identification des différentes problématiques dans le milieu hospitalier.

En France, il y a plus de 3000 hôpitaux et le personnel soignant représente plus de 850 000 salariés [1], c’est un secteur qui représente une grande partie de la force de travail française. Le milieu hospitalier est un milieu ouvert au changement et à l’innovation, mais les contraintes ainsi que les moyens employés peuvent être plus contraignants que dans d’autres secteurs.

Un des problèmes que nous avons identifié au cours de nos recherches se situe autour des tâches pénibles à réaliser/chronophages. 

Voici une liste non exhaustive qui synthétise les tâches qui peuvent être effectuées dans le domaine médical et qui n’ont qu’un très faible valeur ajoutée : 

  • Documentation : La saisie de données de manière répétitive ou non essentielle dans les dossiers médicaux peut être chronophage.
  • Tâches administratives : Remplir des formulaires, traiter des autorisations, répondre aux demandes de renseignements administratifs.
  • Gestion de l’inventaire : Inventaire des fournitures médicales, commande de fournitures et gestion des stocks.
  • Distribution de repas

Plus globalement, tout ce qui ne mobilise pas des connaissances acquises par le personnel soignant durant leur études.

Nous avons aussi remarqué que les erreurs médicamenteuses étaient une problématique sérieuse dans le milieu de la santé, car cela pouvait entraîner de lourdes conséquences pour le patient. [2]

Lors de notre recherche documentaire, nous avons appris que la gestion des stocks de médicaments ainsi que la traçabilité de ces derniers était un enjeu majeur dans la prise en charge d’un patient, car il faut savoir très précisément quels médicament à été administré au patient, de quel lot ce médicament est issu etc, de manière à pouvoir régler tout problème lié à la prise d’un médicament (Contre indication médicale, problème sur le lot du médicament, etc…)

De plus, le manque de personnel dans le secteur hospitalier pose des problèmes de qualité de vie au travail et certains postes sont en surcharge de travail à cause de cela.

Enfin, l’un des problèmes plus généraux que nous avons identifié est le manque d’utilisation de technologies informatiques dans les services hospitaliers peut créer certains problèmes d’efficacité au sein du personnel soignant.

 

Les solutions déjà présentes dans le milieu hospitalier.

Aujourd’hui, il existe déjà plusieurs solutions qui permettent de répondre à ces problématiques, certaines sont des solutions logiciels, par exemple, certains services utilisent des logiciels qui centralisent les données du patients pour éviter la redondance de saisie de données [3]. Ce type de solution pose des questions liées à la RGPD ainsi qu’à la cybersécurité, en effet, il faut s’assurer que les données du patient ne soient pas exploitées autrement que pour assurer un suivi médical correct. Cela impose donc aux équipes de développement d’être particulièrement alerte sur ces enjeux, mais il appartient aussi aux utilisateurs de la solution de faire attention quant à l’utilisation de tels logiciels. Il existe également des solutions logistique, qui consistent à adapter au mieux toute l’infrastructure de l’hôpital afin de minimiser les déplacements inutiles et d’accéder le plus simplement aux différents outils utilisés par le personnel soignant [4]. Ces solutions peuvent être très coûteuses et démontrent qu’il peut être compliqué d’innover dans le milieu de l’hôpital car une solution de logistique est très complexe à mettre en place, d’autant plus quand l’infrastructure existe déjà. Enfin, il existe aussi des solutions purement impliquant des objets connectés comme des armoires avec une douchette pour assurer la traçabilité des médicaments administrés aux patients. [5]

Ces solutions d’objets connectés sont très intéressantes mais doivent respecter toutes les règles en vigueur au sein de l’hôpital (sanitaires, risques liés aux médicaments etc.) Il peut également être compliqué de mettre en place ce genre de solutions pour différentes raisons (infrastructure inadapté, manque de moyens financiers, manque de moyens humains, réticence des utilisateurs). 

Ces solutions modifient les usages et habitudes de travail du personnel soignant à différents niveaux, que ce soit son parcours et les déplacements entre un patient et un poste de soin, mais aussi de nouveaux outils sur lesquels un.e infirmier.e doit être prêt.e pour se former à l’usage.

Par ailleurs, le secteur hospitalier en France est soumis à une série de réglementations strictes qui visent à garantir la qualité et la sécurité des soins prodigués aux patients. Ces réglementations sont cruciales pour maintenir les normes élevées de l’offre de soins de santé dans le pays, mais ces réglementations peuvent aussi être un frein à l’implémentation de nouvelles technologies au sein des hôpitaux.

 

Les réglementations en milieu hospitalier.

En France, les hôpitaux sont régis par un ensemble dense de lois, de décrets et de normes édictés par le gouvernement, les agences de santé, et les ordres professionnels. Ces réglementations couvrent de nombreux aspects de la pratique médicale, de la gestion des établissements de santé, de la formation du personnel médical, de la sécurité des patients, afin de garantir la qualité des soins.

L’une des raisons principales pour lesquelles ces réglementations sont essentielles réside dans la nécessité de protéger la sécurité et les droits des patients. Elles garantissent que les établissements de santé disposent des infrastructures appropriées, du personnel qualifié et des protocoles nécessaires pour traiter les patients en toute sécurité. De plus, elles assurent la transparence dans la gestion des établissements de santé, ce qui permet aux patients de faire des choix éclairés sur leur prise en charge.

Les réglementations du milieu hospitalier en France sont également cruciales pour maintenir la confiance du public dans le système de santé. En garantissant des normes de qualité élevées, elles renforcent la réputation du système de santé français à l’échelle nationale et internationale.

 

III- LES APPORTS DE L’ETAT DE L’ART

Au départ, nous avions envisagé d’étudier les conditions de travail du personnel médical. Ensuite, des recherches sur le web ont révélé qu’il existait plusieurs corps de métier au sein d’un hôpital, ce qui nous a amenés à nous concentrer davantage. C’est ainsi qu’après nos recherches, nous avons choisi de nous intéresser aux infirmiers, car ils constituent l’un des acteurs majeurs de la chaîne de traitement des patients. Les aider aurait également un impact sur les autres professions. Notre première hypothèse était que les infirmier.e.s n’avaient pas nécessairement accès à beaucoup d’outils informatiques dans leur métier et nous avons imaginé que cela devait être pénible et que cela représentait ainsi une perte de temps considérable qui aurait pu être utilisé d’une meilleure manière. Après avoir mené des entretiens avec quelques infirmières, il est apparu qu’elles étaient surchargées de travail et qu’elles avaient besoin de gagner du temps pour des tâches plus essentielles ainsi que des tâches plus proches des raisons qui les ont poussé.e.s à devenir infirmier.e.s, notamment le lien social avec les patients qui est, selon eux, trop délaissé aujourd’hui. Ainsi, nous avons identifié les tâches qui leur prenaient le plus de temps, notamment la gestion des appels téléphoniques et l’administration des soins. Cette seconde tâche consiste à la prestation de service médicaux, au sein d’un service hospitalier, cela peut impliquer par exemple la surveillance des signes vitaux d’un patient, la distribution et la prise de médicament, insertion de cathéters. Plus généralement, le but ultime de l’administration de soins est d’améliorer la santé, de soulager la souffrance et de favoriser le bien-être du patient. Notre problématique à résoudre est devenue de plus en plus précise : Comment alléger la charge de travail des infirmier.e.s pour améliorer leur qualité de vie au travail tout en assurant la qualité des soins.

Notre démarche documentaire nous à permis de nous rendre compte que les conditions de travail dans le milieu hospitalier représentent un enjeu majeur avec beaucoup de parties prenantes (personnel soignant, patient, industries pharmaceutiques, gouvernements …). C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’affiner notre problématique autour du métier d’infirmier, qui est un métier dans lequel il existe beaucoup de tâches à faible valeur ajoutée. De plus, la législation autour de ce métier est assez importante et nous allons donc devoir prendre en compte toutes les contraintes liées à ces enjeux législatifs [6]. , notamment car les infirmier.e.s engagent leur responsabilités chaque fois qu’ils administrent un médicament.  Nos hypothèses ont pu être confirmées par les différents entretiens que nous avons menés, notamment avec une infirmière qui nous à confiée qu’elle aimerait avoir plus de temps libre pour échanger avec ses patients et mettre l’accent sur le côté social du métier d’infirmière qu’elle n’a plus le temps de faire à ce jour.

 

Choix de problématique

Pour affiner notre problématique, il nous semblait nécessaire de clarifier les missions effectuées par le corps infirmier à l’hôpital . [7] : 

  • Soins aux Patients : Les infirmiers dispensent des soins directs aux patients, notamment la toilette, l’habillage, le changement de pansements, et la gestion des dispositifs médicaux comme les cathéters.
  • Administration de Médicaments : Les infirmiers préparent, administrent et surveillent les effets des médicaments prescrits aux patients.
  • Communication avec les Médecins et autres professionnels de la santé : Les infirmiers jouent un rôle essentiel dans la coordination des soins en communiquant régulièrement avec les médecins, les thérapeutes et d’autres professionnels de la santé.
  • Gestion des Dossiers Médicaux : Les infirmiers documentent les informations sur l’état du patient, les soins prodigués et les médicaments administrés dans les dossiers médicaux électroniques ou sur papier.
  • Éducation des Patients : Les infirmiers fournissent des informations aux patients sur leur état de santé, les traitements et les procédures à suivre après leur séjour à l’hôpital.
  • Préparation des Patients pour les Interventions Chirurgicales : Les infirmiers préparent les patients pour les chirurgies en veillant à ce qu’ils comprennent la procédure et en les aidant à se préparer physiquement et émotionnellement.
  • Soutien Émotionnel aux Patients et à Leur Famille : Les infirmiers offrent un soutien psychologique aux patients et à leur famille en répondant à leurs questions, en les rassurant et en les aidant à faire face au stress de la maladie.
  • Collaboration dans les Équipes de Soins Multidisciplinaires : Les infirmiers travaillent en étroite collaboration avec d’autres professionnels de la santé, tels que les médecins, les thérapeutes et les travailleurs sociaux, pour assurer une prise en charge complète des patients

De plus cette liste ne concerne que les infirmier.e.s qui se situe dans les services spécialisés (les services dits “spécialisés” sont les services qui traitent des patients pour des pathologies précises, exemple : L’oncologie ne traite que des patients qui sont hospitalisés en raison de cancers).

Pour répondre à ce besoin, nous avons déjà identifié plusieurs tâches sur lesquels nous pourrions gagner du temps : 

  • Prise de médicaments sans ordonnance (type antalgiques)
  • Distribution des repas
  • Parcours non optimisés entre les chambres
  • Gestion des appels/des urgences au sein du service
  • Pédagogie auprès du patient

Notre problématique se précise donc plus : Comment alléger la charge de travail des infirmier.e.s pour améliorer leur qualité de vie au travail tout en assurant la qualité des soins.

 

CONCLUSION

Grâce à la recherche documentaire effectuée, notre problématique est maintenant plus précise, nous allons pouvoir travailler sur la partie solution du projet fil rouge, qui va nous permettre mettre en œuvre nos connaissances techniques afin de répondre à la problématique que nous avons dégagé.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

[1] “Evolution des tendances démographiques dans les établissement de santé”, consulté le 01/10/2023

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-07/Vue%20d%27ensemble.pdf

[2] “Les erreurs associées aux produits de santé déclarées dans la base EIGS”, consulté le 04/10/2023 

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3231881/fr/les-erreurs-associees-aux-produits-de-sante-declarees-dans-la-base-eigs

[3] “BL.santé soins”, consulté le 26/09/2023

https://www.berger-levrault.com/fr/produit/bl-sante-soins/ 

[4] “Plateforme clinico-logistique : le CHU innove avec une première au Canada!”, CHU de Québec-Université Laval, consulté le 02/10/2023

https://youtu.be/j41QD5bMhxE?si=yMQt_VscxrzuuzJ7

[5] “Armoires sécurisées XT”, consulté le 05/10/2023

https://www.omnicell.fr/produits/armoires-securisees-xt 

[6] “Code de la santé publique”, consulté le 17/10/2023

Titre Ier : Profession d’infirmier ou d’infirmière (Articles R4311-1 à R4312-92) – Légifrance (legifrance.gouv.fr)

[7] “Fiche Métier : Infirmier”, consulté le 06/10/2023

https://www.fedsante.fr/candidats/sanitaire/infirmier 

 

 

Prise en main NodeMCU ESP32

Envoyé par le 29 Sep 2023 dans Trucs & astuces | 0 commentaire

Vous voulez utiliser les cartes NodeMCU pour vos besoins de prototypage rapide de communication sans fil ?

C’est possible avec les cartes du fablab (NodeMCU ESP32 de JOYIT [1]) et l’IDE Arduino installé sur les postes. La carte est dotée d’un module Wifi et Bluetooth.

Documentation de l’installation et de l’utilisation sur Arduino IDE [2]

Outils > gestionnaire de carte > installer les libraries ESP32

Outils > type de carte > NodeMCU-32S

Vérifier le upload speed 115200

Récupérer un croquis/sketch dans Fichier > Exemples > 01.basics > Blink

Charger le programme, puis appuyer sur Boot sur la carte pour autoriser le chargement

Vous devez obtenir Téléversement Terminé

Le message Hard resetting via RTS Pin n’est pas un message d’erreur… Mais signifie que le NodeMCU n’est pas capable de re-démarrer tout seul.

Pour lire le retour de l’ESP32, ouvrez Outils > Moniteur série

Sinon observez la LED qui clignote.

Pour relancer le programme appuyez sur EN sur la carte.

Pour aller plus loin, on pourrait tester l’installation du firmware MicroPython [3-4]. On se lance ?

Références

[1] « NodeMCU ESP32 | Joy-IT ». Consulté le: 29 septembre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://joy-it.net/en/products/SBC-NodeMCU-ESP32
[2] « Installing — Arduino-ESP32 2.0.6 documentation ». Consulté le: 29 septembre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://docs.espressif.com/projects/arduino-esp32/en/latest/installing.html#installing-using-arduino-ide
[3] donsky, « MicroPython using VSCode PyMakr on ESP32/ESP8266 », donskytech.com. Consulté le: 29 septembre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://www.donskytech.com/micropython-using-vscode-pymakr-on-esp32-esp8266/
[4] « Getting Started with MicroPython on ESP32 and ESP8266 | Random Nerd Tutorials ». Consulté le: 29 septembre 2023. [En ligne]. Disponible sur: https://randomnerdtutorials.com/getting-started-micropython-esp32-esp8266/

 

 

Template article CooC

Envoyé par le 9 Août 2023 dans Trucs & astuces, TAF CoOC | 0 commentaire

Les auteurs

Ici vous indiquez le noms des auteurs.

Je suis Charlotte Langlais, enseignante-chercheure à IMT Atlantique et co-responsable de la thématique Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. Vous pouvez ajouter une photo de vous ou un avatar si vous préférez.
Je suis Annabelle Boutet, enseignante-chercheure à IMT Atlantique et co-responsable de la thématique Conception d’Objets Communicants, appelée CoOC. Vous pouvez ajouter une photo de vous ou un avatar si vous préférez.

Introduction

Cette page sert de modèle pour la création d’article sur le site wordpress du Telefab. Les étudiants de la TAF CoOC l’utilisent pour créer leur propre article dans le cadre des livrables de cet enseignement. Différents blocs peuvent être ajoutés pour rendre la page plus accessible : Box, Button et Author Bio.

Une boite :

Dans cette boite, vous pouvez mettre en avant du texte important pour la compréhension.
Une autre boite en format warning. Il existe 4 types de boites : info, warning, bio, shadow

Exemple de bouton cliquable :

Lien vers la page Moodle du cours TAF CoOC

Le code source de cette page (html) est disponible ici : Modele_SoA. Cliquez sur le lien puis téléchargez le fichier lié. Vous pouvez directement copier/coller ce code source dans l’onglet Texte de votre article. Vous pouvez utiliser le même principe pour faire des liens vers des fichiers (à télécharger dans wordpress).

Contexte

Remarquez comme il est possible de faire une référence à une ancre et ainsi créer des liens entre certaines parties de l’article. Ici nous l’utilisons pour la référence  [1] qui nous amène directement à la référence [1] dans la section  Références bibliographiques. Le même principe peut être utilisé pour créer une table des matières en début d’article, par exemple. l est aussi possible de faire des liens entre parties. Par exemple un lien vers la section Références bibliographiques.

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Section a

On peut introduire du code :

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Section b

On peut ajouter des images :

Exemple d’ajout d’une image avec sa légende

On peut utiliser un tableau pour faire une mise en forme en 2 colonnes :

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Conclusion

Références bibliographiques

[1] « Smart Pen – Moleskine ». https://fr.moleskine.com/fr/smart-pen/p0655 (consulté le janv. 04, 2021)

[2] « Reconnaissance de l’écriture manuscrite », Wikipédia. nov. 20, 2020. Consulté le: janv. 04, 2021. [En ligne]. Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Reconnaissance_de_l%27%C3%A9criture_manuscrite&oldid=176776528

[3] T. Bluche, « Mathematical Formula Recognition using Machine Learning Techniques », PhD Thesis, University of Oxford, 2010.

[4] A. Schechter, N. Borus, et W. Bakst, « Converting Handwritten Mathematical Expressions into LATEX », 2017.