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Des os au Telefab

Envoyé par le 19 Jan 2023 dans Téléfab, Projets, À la une | 0 commentaire

La médecine s’inscrit progressivement vers une médecine à 5P : Personnalisée, Préventive, Prédictive, Participative et une médecine des Preuves. Dans le cadre de la chirurgie de la main et de celle de l’articulation trapézo-métacarpienne, il y a une nécessité d’une prise en charge personnalisée due à des variations anatomiques inter-individuelles.


De plus, il a été recensé entre 3000 et 4000 poses de prothèses par an en France, soit une augmentation multipliée par dix depuis les années 2005-2006. Cela est due en partie à l’amélioration des technologies de chirurgie.
Une des causes de l’utilisation de ces prothèses est l’arthrose et plus particulièrement la rhizarthrose (arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne). En effet, selon l’Inserm, l’arthrose de la main représente 40% des cas d’arthrose, ce qui équivaut à 4 millions de français. Un des facteurs de risques responsable du développement de cette maladie dans
la population française est le vieillissement de la population.

Dans le cadre du projet de 3 ème année d’ingénieur, nous devons réaliser un algorithme d’IA permettant de segmenter les os de l’articulation trapézo-métacarpienne impliqués dans l’arthrose (trapèze et premier métacarpien) et ceux adjacents (trapézoïde et deuxième métacarpien) à
partir d’images scanner du CHRU de Brest.

Par la suite, à partir de la segmentation des os, nous imprimons en 3D les structures osseuses afin de
mieux comprendre leurs anatomies et ainsi anticiper l’utilisation de futurs instruments de chirurgie.
En effet, nous espérons permettre une optimisation de la procédure pré-opératoire consistant à adapter
les outils et la prothèse à l’anatomie du patient.

Nous avons donc imprimé 4 prototypes au Téléfab.

CoOCKing : Article sur la solution technique

Envoyé par le 18 Jan 2023 dans TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 3 of 3 in the series CoOCKing

Auteurs :  Adrien CHABOD, Lucas DEHENNE, Louise THEOPHILE et Gatien TIREL

 

Introduction

Notre groupe travaille à l’élaboration d’un prototype de système de gestion des stocks pour les restaurateurs.

Nous voulions tout d’abord traiter un sujet sur le thème de la restauration et ainsi répondre aux besoins des restaurateurs. Afin de comprendre les problèmes présents dans ce secteur, nous avons procédé à une recherche de l’état de l’art et surtout à des entretiens sur le terrain auprès de divers restaurateurs et de divers métiers au sein de la restauration. De plus, nous avons réalisé nos entretiens auprès de différents types de restaurants afin d’essayer de couvrir toutes les problématiques possibles dans le secteur de la restauration : une brasserie, un fast-food, un restaurant gastronomique et un restaurant familial. 

Après avoir analysé leurs réponses et mis en évidence les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien (no show, manque de personnel, coût de la matière,…), nous avons choisi de nous focaliser sur la gestion des stocks et spécialement la gestion des stocks de fond. Ainsi, nous cherchons à  trouver un moyen de faciliter la lisibilité et la gestion des stocks au sein d’un restaurant afin de libérer du temps pour réaliser d’autres tâches. Notre prototype devait être facilement utilisable par n’importe quel employé du restaurant et ne pas leur faire perdre du temps. 

Notre prototype peut se découper en trois parties : l’étiquetage, le scan de l’étiquette d’un produit et la manipulation de la base de données à partir d’une interface utilisateur.

 

Étiquetage

Ressources :

  • Imprimante 3D et PLA
  • Solidworks

 

Les stocks d’un restaurant sont principalement séparés en caisses, en cartons ou en palettes. Notre but était de réussir à créer un système d’étiquetage des stocks qui soit pratique, adaptable à tout type de contenant et le moins polluant possible. 

Pour cela nous avons choisi d’utiliser la technologie RFID 13,56 MHz. Ainsi, pour étiqueter un produit dans le stock d’un restaurant, il suffit de lui attribuer une carte RFID, qui possède un identifiant unique et permet donc son identification directe. De cette façon, chaque identifiant peut être attribué à un produit et son stock dans la base de données.

La première idée a été d’utiliser des tags RFID autocollants

qu’on accrocherait directement à la caisse. Cette solution est simple et utilisée dans de nombreux endroits où la gestion des stocks est optimisée (magasins comme Décathlon par exemple). Mais cela poserait un problème de gaspillage car ce type d’étiquette est difficilement réutilisable. Une des raisons pour un restaurateur d’avoir un système de gestion des stocks est aussi de lui permettre de limiter le gaspillage, notamment le gaspillage alimentaire. Ici nous aurions eu un problème de gaspillage de matériel électronique, car à chaque fois que le restaurateur finit une caisse ou une palette il la jette et jette donc l’étiquette RFID avec.  Nous avons alors opté pour de simples cartes RFID que l’on pourrait réutiliser à la demande.

Pour fixer la carte à la caisse (ou au carton), nous avons modélisé (sur Solidworks) et imprimé (imprimante 3D) un porte carte. Il peut être fixé sur un carton grâce aux pics présents sur une de ces faces comme on peut l’apercevoir sur les illustrations ci-dessous. Le trou sur le dessus du support de carte permet d’y faire passer une ficelle ou un serflex pour qu’on puisse l’accrocher à une caisse par exemple. L’impression de ce support a été réalisée en PLA qui est un matériau naturel, biodégradable et réutilisable et qui est utilisé lors de l’impression de nos pièces avec une imprimante 3D.

Schéma 1 : Modèle Solidworks du porte-carte

Schéma 1 bis : Porte carte et carte RFID fixés sur un carton

 

 

Scan d’un produit

Ressources et matériels : 

  • Solidworks
  • Visual Studio Code
  • Imprimante 3D et PLA
  • Fils mâle-mâle
  • Raspberry Pi 3B+
  • Lecteur RFID HF 13,56 MHz
  • Cartes RFID 13,56 MHz
  • 4 piles rechargeables de 1,2 V
  • Un boitier pour les piles

 

Le scan d’un produit se fait donc en utilisant la technologie RFID 13,56 MHz comme nous l’avons vu dans la partie précédente. Nous avons choisi cette technologie haute fréquence car elle offre un bon compromis portée et puissance. La portée est de 5 cm environ et la puissance du lecteur RFID correspond au choix d’alimentation et aux capacités de la carte Raspberry Pi 3 B+. Le choix du lecteur s’est alors porté sur le type RC522, lecteur compatible avec les fréquences de 13,56 MHz et disponible au Fablab.

Schéma 2 : Cartes RFID utilisées

Schéma 3 : Lecteur RFID RC522

Schéma 4 : Architecture de notre premier prototype

 

 

 

 

 

 

 

 

À noter qu’il y a eu une évolution entre la vision que nous avions de notre premier prototype et notre prototype final. Au départ, nous étions partis sur la carte de commande Arduino car nous étions plus à l’aise avec cette technologie mais nous nous sommes par la suite tournés vers la carte de commande du type Raspberry qui possède plus d’options et qui nous semblait plus adaptée pour notre solution finale. En effet, on peut notamment héberger un serveur sur les cartes de commande Raspberry ce qui nous a été utile pour la solution réalisant  l’interface utilisateur pour la gestion et la visualisation des stocks.

Montage électronique :

Schéma 5 : montage électrique de notre prototype

Le montage est constitué de trois composants simples : un lecteur RFID HF (en rouge) qui est basé sur le circuit RC522, une carte électronique de type Raspberry Pi 3 B+ (en vert) et son alimentation portable. L’alimentation est faite de 4 piles rechargeables de 1,2V chacune. Ainsi ces 4 piles mises en série atteignent environ les 5 volts nécessaires à alimenter la Raspberry. Le lecteur RFID est composé de 8 pins (3.3V, masse, reset et les protocoles) tous reliés à la Raspberry suivant le montage ci contre.

 

Nous avons intégré ce montage dans le modèle de scannette que nous avons réalisé sur Solidworks et imprimé en 3D en matériau PLA. Ce premier prototype permet de comporter tous les éléments en son sein et ainsi faciliter la liberté d’utilisation pour le restaurateur qui peut donc l’emporter librement dans ses stocks.

Schéma 6 : Modèle Solidworks de la scannette

Schéma 7 : Objet scannant l’étiquette

 

Manipulation de la base de données

Ressources et matériels : 

  • Visual Studio Code
  • Fils mâle-mâle
  • Raspberry Pi 3B+
  • Alimentation
  • Carte Micro SD
  • Connexion Internet

 

A. La partie logiciel

La carte Raspberry Pi 3B+ utilise le système d’exploitation Raspberry Pi OS qui est un dérivé de la distribution Linux appelée Debian (l’une des distributions les plus utilisées au monde). À ce titre, Raspberry PI OS embarque tous les outils disponibles sur Debian. On peut y accéder via une interface classique (souris/clavier), mais aussi à distance via le protocole SSH.

Le site web est hébergé directement sur la Raspberry pour des questions de sécurité et de coûts. La création d’un serveur sous Raspberry s’est faite à l’aide de l’installation des logiciels Nginx, Python et Python-Pip sur la carte de commande.

Python est un langage de programmation interprété relativement simple à apprendre permettant la création de programmes informatiques, mais aussi de site Web via son module Django. Python-pip est le gestionnaire de paquets de python permettant d’utiliser des modules complémentaires sans avoir à le créer en partant de zéro. 

Dans un premier temps, nous avons utilisé Nginx comme serveur web pour distribuer notre application, Nginx est un serveur fortement utilisé et connu de notre équipe ce qui en à simplifié le déploiement. Il peut être utilisé comme serveur Web ou/et comme reverse-proxy.

Comme développé de manière détaillée ci-dessous, nous avons utilisé Django pour la version 2 du projet. Le module Django est un module Python qui permet la création et la distribution (si utilisation de la configuration par défaut) d’un site web dans ce langage directement accessible via le port 8000/TCP en écoute sur l’adresse localhost (uniquement accessible depuis la machine sur laquelle il tourne). Même si utilisée pour le développement de l’application, la configuration par défaut n’est pas souple. Il est évidemment possible de changer celle-ci, mais il faut ajouter manuellement les adresses d’écoute. De plus, il est plus compliqué d’utiliser les paramètres de chiffrement (Certificat SSL) directement depuis Django.La solution permettant de répondre à cela est la mise en place d’un reverse proxy. Il s’agit d’un logiciel permettant de transmettre les requêtes à un serveur interne (par exemple un serveur ne disposant pas d’adresse publique ou derrière un pare-feu.). De plus, nous pouvons simplement y intégrer un certificat SSL permettant l’accès sécurisé au site (utile pour transmettre des mots de passe par exemple). 

Nous avons fait le choix de mettre en place le logiciel Nginx pour jouer le rôle de reverse-proxy, car c’est un des logiciels les plus utilisés et nous l’avions déjà utilisé dans d’autres projets.

B. La base de données

Les informations récupérées grâce à la scannette doivent ensuite interagir avec la base de données. Nous avons créé la base de données en utilisant du SQL sur SQLite-3, le langage utilisé par défaut par le module Django de Python3. Cette base de données possède 3 tables : la table produit, étiquette et unit (pour les unités des produits). L’id du produit est une clef primaire au sein de cette table.

Schéma 8 : Visuel du site codé sur Django représentant les 3 tables de la base de données

 

C. Le site web

La dernière grande étape consistait à coder l’interface utilisateur : le site web. 

Nous avons d’abord fait une première version du site internet de façon classique (langages HTML, CSS, JavaScript et Ajax). Dans cette première version, nous avions utilisé la librairie Bootstrap afin de simplifier le codage et l’ergonomie du site. La librairie Bootstrap est une collection d’outils utiles à la création du design de sites et d’applications web. Elle simplifie donc la création et le design des objets comme les boutons, les menus, les fenêtres ou encore les tableaux. Cependant, l’adaptabilité du codage avec la base de données était assez contraignante et pouvait ainsi être un frein pour s’adapter aux demandes de chaque restaurateur. En effet, dans cette première version, la base de données était stockée dans un fichier Ajax sous forme de dictionnaire. Ainsi, cette solution n’était pas optimale d’un point de vue de la sécurité ou encore de la redondance. De plus, les unités de comptage des quantités (caisses, cartons, kg, palettes…) ne pouvaient pas être modifiées par l’utilisateur, ajoutant une contrainte en plus concernant la simplicité d’utilisation. Enfin, cette première version ne disposait pas de version consultation des produits et ainsi tous les utilisateurs pouvaient modifier les stocks du restaurant.

Schéma 9 : Première version du site internet permettant la gestion des stocks.

Schéma 9 bis : Première version du site internet, fenêtre permettant l’ajout/ la modification d’un produit.

 

Pour la deuxième version nous avons décidé de coder en Django.

Django est un module du langage de programmation Python. Coder en Python nous permet de coder l’entièreté du backend du projet en Python, ce qui, à terme, facilite la maintenance du site, ainsi que l’implémentation de nouvelles fonctionnalités. De plus, ce module automatise de nombreux aspects de gestion d’un site, notamment la version administrateur du site, d’où son l’utilisation.

Sur la deuxième version, il y a deux modes d’utilisation possibles : la consultation et la modification des stocks. 

En mode consultation, l’utilisateur peut seulement consulter l’état actuel des stocks : le nombre de produits dans les stocks et le stock total pour chaque produit. Ce mode est fait par exemple pour être affiché en permanence dans le local à stock afin de savoir à l’aide d’un simple clic l’état des stocks actuels. 

En mode modification l’utilisateur doit être en mesure de faire plusieurs actions vis à  vis des stocks du restaurant :

  • Voir les stocks déjà enregistrés (produits et étiquettes liés aux produits).

 

Schéma 10 : Pages internet permettant la consultation des produits et des étiquettes dans les stocks.

  • Ajouter un produit. Dans l’onglet Produits, on ajoute un nouveau produit en cliquant sur le +. On initie ensuite le nom d’un produit, son id dans la table des produits et son unité (cartons, caisses, kg,…), puis il faut cliquer sur Save pour confirmer l’ajout de ce produit dans les stocks.

Schéma 11 : Page internet permettant l’ajout d’un produit dans les stocks.

  • Ajouter une étiquette. Dans l’onglet Étiquette, on ajoute une nouvelle étiquette en cliquant sur le +. Cette étiquette possède un id de base pré-rempli qui sera par la suite automatiquement modifié lors de la lecture du tag RFID par la scannette. On choisit le produit  correspondant à cette étiquette et on lui affecte une quantité au vu de son unité. Il faut ensuite cliquer sur le bouton Enregistrer un TAG RFID  puis passer la scannette devant l’étiquette RFID afin de lire l’identifiant RFID associé à cette étiquette. Le programme lit et assigne alors automatiquement l’id de cette étiquette RFID à la nouvelle étiquette que nous sommes en train de renseigner dans les stocks du restaurant.

Schéma 12 : Page internet permettant l’ajout d’une étiquette dans les stocks.

  • Supprimer un produit, Dans l’onglet Produit, on sélectionne le ou les produits que l’on souhaite supprimer. Puis il faut aller dans le menu déroulant Action et sélectionner Delete selected products puis cliquer sur Go. Une nouvelle page apparaît, nous demandant si nous sommes sûr de vouloir supprimer le ou les produits sélectionnés. Il faut donc ensuite cliquer sur Yes, I’m Sure pour confirmer la suppression ou sur No, take me back pour annuler la suppression.

Schéma 13 : Page internet permettant la suppression d’un produit de nos stocks.

  • Supprimer une étiquette, Dans l’onglet Étiquette, on sélectionne le ou les étiquettes que l’on souhaite supprimer. Puis il faut aller dans le menu déroulant Action et sélectionner Delete selected tags puis cliquer sur Go. Une nouvelle page apparaît nous demandant si nous sommes sur de vouloir supprimer le ou les étiquettes sélectionnées. Il faut donc ensuite cliquer sur Yes, I’m Sure pour confirmer la suppression ou sur No, take me back pour annuler la suppression.

Schéma 14 : Site internet permettant la suppression d’une étiquette de nos stocks.

 

Résultats et perspectives 

Le projet CoOCKing s’est conclu par la réalisation d’un prototype permettant de consulter l’état des stocks actuels du restaurant et de les modifier. L’identification des produits est réalisée par un étiquetage suivant la technologie RFID. La visualisation des stocks en temps réel est possible grâce à un site internet possédant deux versions : une version consultation permettant de consulter les stocks et une partie modification permettant de modifier l’état des stocks.

En effet, on arrive à automatiquement ajouter un produit et ajouter une étiquette associée à ce produit grâce à la lecture de l’identification RFID de l’étiquette avec la scannette. La suppression du produit ou de l’étiquette est elle aussi disponible sous la version administrateur du site.

Cependant, il manque la partie suppression d’une étiquette à partir de la scannette, fonctionnalité qui semble essentielle concernant la facilité pour un restaurateur de gérer ses stocks. Cette partie donnerait vraiment sens à notre objet communicant et faciliterait réellement la gestion des stocks de fond pour un restaurant.

De plus, nous avons conscience que notre projet n’est qu’une embauche d’un système qui pourrait être plus sophistiqué. En effet, le marché des solutions de systèmes de gestion des stocks existe déjà et est plus complexe. 

Ainsi, la facilité d’utilisation pourrait être améliorée. Le fait que l’utilisateur ait la possibilité de scanner seulement une étiquette par une étiquette le contraint à réaliser des aller retour entre son ordinateur et ses produits. Ainsi, une liste des étiquettes non enregistrées pourrait être implémentée et être triée par ordre de scannage. En outre, un buzzer ou une alerte lumineuse pourrait être ajouté afin de savoir si l’identifiant de l’étiquette a bien été lu et de savoir l’état de fonctionnement et de batterie du système.

D’un point de vue esthétique, nous pourrions rendre la prise en main de la scannette plus facile, en affinant le manche par exemple ou en lui arrondissant les contours. De plus, le choix de la carte de commande peut être lui aussi modifié afin de choisir des composants plus petits et ainsi améliorer l’ergonomie de la scannette.

Nous pourrions aussi optimiser l’autonomie et la consommation de notre système. En effet, par soucis de temps nous n’avons pas installé d’interrupteur sur la scannette. Par conséquent, elle est allumée en continu. Relier l’alimentation à un interrupteur serait une bonne étape d’amélioration.

Annexes

A. Vidéo de démonstration

 

(Lien vers la vidéo de démonstration du prototype : https://drive.google.com/file/d/1OtxhmIcvaCxDwfNo9N53S0vYKPGifAj1/view?usp=share_link )

 

B. Github

Voici le lien vers notre Github : https://gitlab.imt-atlantique.fr/cooc22-coocking 

Il contient les différents codes utilisés (des différentes versions du site et ceux implantés dans la Raspberry afin de lire et de transmettre les identifiants RFID) et les modèles d’impression 3D (en format STL).

Traçabilité des vêtements : Enquête terrain, données recueillies et Persona

Envoyé par le 18 Jan 2023 dans Projets, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 2 of 3 in the series Coton Waté

Nom du groupe : COTONWATE

Thématique : TEXTILE, Robot de gestion des stocks en magasin

Groupe 05 : Moya APIA  __ Hoang DUONG __  Tanguy DE LANVERSIN

 

Hypothèses de départ

Dans le cadre de notre projet fil rouge, nous nous sommes intéressées au domaine du textile, en particulier à la traçabilité des vêtements. Ainsi nous avons réalisé un état de l’art qui nous a permis d’élaborer certaines hypothèses que nous avons confirmées ou non pendant nos entretiens. Ces hypothèses sont les suivantes :

  • Une transparence complète sur la composition des vêtements peut compromettre les marques et les usines de fabrication.
  • L’utilisation de différents types de matériaux lors de la fabrication des vêtements, peut rendre difficile la traçabilité.
  • Les informations sur les vêtements peuvent être incompréhensibles pour les consommateurs, à cause des termes techniques et scientifiques.
  • Les solutions de traçabilité existantes ne permettre qu’une traçabilité partielle des vêtements.
  • Les solutions de traçabilités génèrent des coûts supplémentaires pour les fabriques
  • La technologie constitue peut-être la meilleure approche pour répondre à la question de la traçabilité des vêtements.
  • Pour un consommateur, connaitre la traçabilité des vêtements, n’est important que lors de l’achat.
  • La traçabilité des vêtements ne constitue peut-être pas un problème majeur dans l’industrie du textile.

Partie 1 : Présentation de l’enquête terrain

1. Première vague d’entretiens :

Personnes interrogées :

  • Mme. Marine :  ex-RH chez Hermès puis chez Inditex
  • M. Joël:  enseignant IMT Atlantique
  • Mme. Ginette: Guide dans les ateliers St James 
  • Mme. Emilie: responsable d’un rayon montagne et randonnée chez Decathlon

Résumé des entretiens :

Nous avons pu interroger des personnes de tout milieu, évoluant à différents postes dans le cadre de notre enquête terrain . Le premier élément frappant qui en est ressorti est que dans le milieu du luxe (Hermès) ou de l’artisanat (St James), les filières sont déjà très transparentes pour le consommateur, la qualité des produits, des matières premières, les techniques utilisées, leur durabilité, leur longévité, leurs propriétés constituent un argument de vente essentiel dans la stratégie des entreprises. Acheter leur marque doit être gage de qualité pour le consommateur et chaque produit doit lui raconter une histoire particulière pour qu’il ait l’impression d’acheter un produit exclusif, contribuant au changement, à la préservation d’un savoir-faire! Dans ce cas-là, la question de la traçabilité n’a donc pas trouvé de nœud dont on aurait pu tirer le fil jusqu’à une problématique concrète.

Dans le cas de groupe de fast fashion produisant à plus grande échelle nous avons pu déceler de vrais manques quant à la traçabilité de leurs produits. Les étiquettes sont loin d’être exhaustives concernant l’origine des produits (nom de l’usine, atelier, origine des matières premières…)  et elles sont souvent écrites en tout petits caractères. De l’avis de M. Joël, les étiquettes devraient comporter “plus de mentions légales obligatoires”. Mme Marine a eu à ce sujet une remarque très critique vis-à-vis d’Inditex, qualifiant Zara et certaines autres marques de “Ouïghour land”, faisant ainsi référence aux scandales liés au travail forcé des Ouïghours en Chine pour certains grands groupes. Ces entretiens n’ont malheureusement pas permis de déceler une vraie volonté de changement de la part de ces groupes, au contraire, il semblerait que le maintien d’un flou concernant l’origine de leurs produits soit plutôt dans leur intérêt.

Conclusion :

Au terme de cette première vague d’entretien, nous avons pu valider deux de nos hypothèses. « une traçabilité totale peut causer des désagréments aux grandes marques et le  nombre important d’acteurs impliqués dans fabrications des vêtements empêche de remonter totalement la chaîne de production ». Dès lors, la question de la traçabilité dans l’industrie du textile nous a semblé complexe à traiter, un vrai changement semblant plutôt pouvoir être impulsé aux niveaux politique et législatif. Néanmoins, un autre sujet est venu captiver notre attention au fil des entretiens et notamment en discutant avec des salariés de Décathlon. Il s’agit de : la gestion des stocks des vêtements en magasin. Afin de mieux appréhender ce sujet,  nous avons réalisé une seconde vague d’entretiens.

2. Seconde vague d’entretiens :

Personnes interrogées :

  • Mme. Rose :   Responsable rayon chez décathlon
  • Jules :  Co-responsable rayon  chez décathlon

Résumé des entretiens :

Chez Décathlon, la grande majorité des articles est équipée d’étiquettes RFID permettant ainsi d’inventorier plus facilement le magasin et les entrepôts, afin de lutter contre les vols. Aujourd’hui, les salariés passent dans les rayons et les stocks avec une raquette RFID UHF leur permettant de détecter les articles à plusieurs mètres de distance. Cette tâche de leurs propres aveux est “longue, fastidieuse et inintéressante”. Aussi, cette détection manuelle présente parfois des risques d’enregistrer plusieurs fois un élément dans la base de données. Selon les personnes interrogées, le concept des étiquettes RFID, semble être un bon palliatif au problème de gestion des stocks, cependant il ne traite la question qu’à moitié.

Conclusion :

En creusant le sujet, nous nous sommes rendu compte que cette technique, la RFID, était en plein essor dans l’industrie textile. Étant de plus en plus fiable, moins coûteuse et éprouvée, le nombre de marques l’ayant adopté ne fait que croître. C’est donc en partant de ce constat ainsi que de nos enquêtes que nous avons décidé de changer notre fusil d’épaule et de traiter cette problématique au sein de notre groupe. Nous nous sommes orientés vers une gestion plus intelligente des stocks à l’aide de la RFID.

Partie 2 : Présentation des persona

Le but d’un tel employé consiste à maintenir les stocks à jour et en ordre, afin que le suivi des achats et ventes soit plus aisé. Au quotidien, les principales difficultés concernent souvent les vêtements sans étiquettes, car il est difficile de savoir leur état dans la base des stocks, ce qui entraîne d’autres problèmes. Ainsi la principale crainte pour ce personnage, c’est d’être confronté à cette situation. un tel environnement est parfois stressant, surtout lorsqu’il y a une importante affluence dans le magasin. Heureusement, le fait de pouvoir compter sur des collaborateurs dynamiques constitue une source de joie. Disposer d’un assistant automatisé pour la gestion des stock serait une opportunité car cela permettrait de limiter les erreurs, et d’optimiser la gestion des tâches.

Le cas de Mme Marine était très intéressant à étudier du fait du niveau de détails qu’elle nous a donné sur ses expériences passées et la diversité de ces dernières. En effet, Mme. Marine a vu deux faces bien différentes de l’industrie de la mode. On a tout de suite senti son engagement pour un développement durable de cette industrie et son rejet de la fast fashion irresponsable et destructrice. 

Nous avons pu sentir que son expérience chez Zara a été une grande désillusion: on lui avait fait miroiter un poste impactant la politique RSE de l’entreprise, une véritable volonté de changer la manière de produire et vendre chez Zara. La réalité s’est avérée être toute autre et de son propre aveu, elle n’a jamais pu faire entendre sa voix au sein de l’entreprise. Chez des entreprises à taille plus humaine, elle a néanmoins pu nous parler de dizaines d’initiatives vertueuses dans l’industrie de la mode tout en restant critique face aux limites de celles-ci et de leur application à grande échelle. Elle cherche donc actuellement un emploi dans une de ces entreprises responsables, où elle pense pouvoir influencer et innover en terme de politique RSE. On sent chez elle un réel espoir de changement dans l’industrie de la mode, changement qui selon elle pourra être insufflé.

 

 

 

Création d’un simulateur de thermomètre, d’hémocue et de glucomètre pour une immersion complète lors des simulation en santé

Envoyé par le 21 Déc 2022 dans Blog, TAF CoOC, Projets | 0 commentaire

This entry is part 3 of 3 in the series Santé!

Équipe Santé!  :

Heliote Zaouly, étudiant en deuxième année à IMT Atlantique.

Lucas Genin, étudiant en deuxième année à IMT Atlantique.

M D, étudiant en troisième année à IMT Atlantique.

I) Contexte

Dans le cadre de la thématique d’approfondissement « conception d’objets communicants », les étudiants d’IMT Atlantique doivent proposer une solution innovante pour répondre à un problème. Notre projet est de développer un appareil électronique recouvert d’une coque, capable d’afficher sur son écran, une valeur entrée sur un site web. Le but de ce projet est d’aider les enseignants dans les centres de simulation pour étudiants en Santé à transmettre des données d’appareil de mesure (température, taux d’hémoglobine et taux de glycémie) à un étudiant qui s’entraîne à une distance de quelques mètres.

 

II) Réalisation

-Une coque imprimée au FABLAB à l’aide de l’imprimante 3D

-Écran LCD TFT HD de 1.8 pouces, 128×160, Port série SPI, Module ST7735, lecteur IC

-Un bouton poussoir

-Une carte Raspberry pi zéro W

-Une batterie lithium-polymère TURNIGY 1000mAh trois cellules de 11.1 v

-Des câbles (fils et câble d’alimentation micro USB)

 

1) Electronique

a) Raspberry pi zero WH

Le Raspberry Pi Zero WH est une version miniature de la carte Raspberry Pi classique. Ce modèle WH est basé sur un processeur ARM à 1GHz accompagné de 512 Mo de RAM.Il intègre un port GPIO déjà soudé à la carte mère et dispose d’interfaces WiFi et Bluetooth.

Cette version petit format diffère de la version classique des cartes Raspberry Pi (Pi2, Pi3, Pi3B+, etc…) en adoptant un port mini-HDMI nécessitant un cordon adapté ainsi que deux ports micro-USB:

  • 1 x port micro-USB pour l’alimentation USB 5 Vcc/1 A .
  • 1 x port micro-USB nécessitant un HUB micro-USB vers USB permettant de raccorder différents périphériques (clavier, souris, manette, afficheur tactile, disque dur, etc).

Ce mini-ordinateur fonctionne depuis une carte micro-SD préparée avec une distribution Linux Raspberry Pi OS.

Caractéristiques:

  • Alimentation à prévoir: 5 Vcc via adaptateur USB
  • Puissance maxi: 180 mA (adaptateur secteur 1 A recommandé en fonction des périphériques raccordés)
  • CPU: ARM1176JZF-S ARM11 1 GHz
  • ​GPU: Broadcom VideoCore IV
  • WiFi: 2,4 GHz, 802.11n (Broadcom BCM43438)
  • Bluetooth 4.1 (Broadcom BCM43438)
  • Mémoire: 512 MB LPDDR2 (partagé avec le GPU)
  • Interfaces:
    – 1 x port micro-USB 2.0
    – bus: SPI, I2C, série, I2S
    – support pour cartes micro-SD
    – sortie audio: mini-HDMI
    – sortie vidéo: mini-HDMI
    – connecteur mini-CSI
  • Dimensions: 65 x 31 x 13 mm
  • Poids: 12 g

b) Écran LCD TFT HD de 1.8 pouces, 128 x 160

Nous avons utilisé ce module pour l’affichage des données (température, taux d’hémoglobine, taux de glycémie). Il comporte 11 broches, mais seulement 7 de ces broches seront utilisées. Le branchement de ce module aux broches du Raspberry Pi se fait comme représenté ci-dessous :

 

Ecran TFT 1.8” Raspberry Pi zero W GPIO

BOARD

Raspberry Pi zero W GPIO

BCM

VCC GPIO 4 PIN 07
GND GND PIN 06
SCL SCLK PIN 23
SDA MOSI PIN 19
RS/DC GPIO 24 PIN 18
RES GPIO 25 PIN 22
CS CE0 PIN 24

 

Pour pouvoir manipuler ce module, nous aurons besoin des bibliothèques python suivantes:

ST7735 et PIL

c) Bouton Poussoir

Ce bouton nous permet de mettre la Raspberry Pi en mode veille et de l’allumer lorsqu’on l’appuie pendant 2 secondes minimum. A cet effet, il est branché comme suit:

Une broche est reliée au GPIO3 (PIN 05) et une autre au niveau du GND (PIN 09).

Pour rendre le bouton d’allumage opérationnel, il faut ouvrir le shell de votre raspberry Pi et exécuter la commande suivante:

sudo nano /boot/config.txt

A la fin de ce fichier, ajoutez ceci : dtoverlay = gpio-shutdown

Une fois cette configuration faite, vous pouvez utiliser votre bouton pour allumer et mettre la Raspberry Pi en veille.

 

d) Schéma des branchements

2) Code du projet

Comme le projet contient à la fois une application web et un programme pour afficher de l’information sur un écran nous avons choisi de programmer le site web en utilisant le combo HTML+CSS+PHP+JS+MYSQL et concernant l’affichage sur l’écran nous avons décidé de le faire à partir d’un programme python.

Le principe est le suivant:

-Le code python est lancé en arrière-plan et tourne continuellement sur la carte Raspberry Pi et lit le contenu d’un fichier texte en permanence et affiche le contenu de celui-ci.

-Le site web étant hébergé sur la Raspberry Pi transmettra des données au code python à travers le fichier texte. Il se base sur des fichiers json pour afficher un historique de données transmis. Les fichiers json sont le résultat d’une requête exécutée sur une base de données MySQL.

-La base de données est réinitialisée automatiquement à chaque nouveau jour

Le code est présent sur le GitHub ici.

Aussi si vous voulez que le programme se lance au démarrage de la Raspberry Pi, vous pouvez copier ceci dans le fichier /etc/rc.local juste avant la ligne ‘exit 0’:

/usr/bin/python3 /home/pi/Desktop/on_off.py &

/usr/bin/python3 /home/pi/Desktop/affichage.py &

 

3) Interface Web

Afin de pouvoir échanger des informations avec l’appareil, nous avons créé une application web avec VS Code. Elle est hébergée sur l’appareil. L’application et l’appareil communique par fichier, cependant pour avoir accès à l’application web il faut être dans le même réseau WIFI que l’appareil.

Une fois dans le même réseau WIFI que l’appareil, il suffit d’ouvrir un navigateur et d’entrer l’adresse IP de l’appareil. Après cela, on se retrouvera sur la page de connexion du site web.

Après s’être connecté (par défaut entrez “root” et “root” comme identifiants de connexion), vous serez redirigé vers une page d’accueil. A partir de cette page vous pouvez envoyer des données de température, d’hémoglobine et de glycémie.

 

Il y a aussi les pages Aide et À propos où trouve nos informations.

 

 

N’ayant pas eu assez de temps, nous n’avons pas pu bien rédiger le contenu de ces pages et nous n’avons pu donner la possibilité de changer le mot de passe directement sur la page web.

 

4) Protocole de communication et architecture

Grâce à la technologie WIFI, l’opérateur pourra accéder au site web hébergé sur le produit et transmettre des données pour que celles-ci soient affichées. Pour ce faire, il devra se connecter au même réseau WIFI de l’objet, ouvrir un navigateur web et écrire l’adresse IP de l’appareil.

La communication entre le code python et le site web se fait par un fichier texte. En effet, lorsqu’on souhaite envoyer une donnée à l’objet, le site web écrit une information dans un fichier texte. Toutes les informations suivent le format suivant : ” données  type ».

Les champs ‘type’ et ‘données’ varient selon le type de donnée envoyée. Par exemple, si on transmet “37.5 T” cela signifie qu’on voudrait afficher une température (T) de 37.5 degrés Celsius.

L’objet, de son côté, lit le contenu du même fichier et affiche la donnée sur l’écran.

L’architecture de fonctionnement est le suivant:

5) Coque

L’appareil est recouvert d’une coque faite en deux morceaux qui se glissent l’un dans l’autre. Les modèles de la coque ont été réalisés sur le logiciel SOLIDWORKS puis imprimés à l’aide d’une imprimante 3D Ultimaker 2 présente au fablab.

Après une première production de coque, nous avons réduit sa taille et nous y avons ajouté des creux pour le passage du câble d’alimentation par le bas et le passage des fils du bouton au-dessus. Nous avons également ajouté le système de fermeture.

La couleur de la coque correspond à celles disponibles au moment de l’impression au fablab.

 

III) Résultats

Notre projet se termine par la réalisation d’un appareil électronique placé dans un boîtier, saisissable d’une main, capable d’afficher les valeurs entrées sur un site web ouvert sur un ordinateur à quelques mètres.

Par rapport aux critères de fonctionnement, le système développé a pour défaut que la coque semble manquer légèrement de solidité par sa finesse, et que le circuit à l’intérieur de la coque impose une pression sur les parois qui peut l’abimer sur le long terme. La coque pourrait avoir un creux plus grand pour le passage des fils du bouton afin que ce dernier reste collé à la paroi sans que ses fils sortent.

Finalement, il semble que le projet puisse être amélioré par l’optimisation des dimensions de la coque et par l’ajout de la possibilité pour l’utilisateur de modifier le mot de passe pour se connecter au site web.

Améliorer la vie étudiante au foyer

Envoyé par le 19 Déc 2022 dans Évènements, vie école | 0 commentaire

Foyer, fablab : 2 lieux voisins et qui voient passer beaucoup d’étudiants en dehors des cours !

Voici quelques réalisation faites pour le foyer par les machines du fablab

Des rectangles en PMMA découpés au laser et des vinyles adhséifs colorés préparés avec la découpeuse vinyle pour rendre plus visible l’étiquettage des bacs de tri

 

20 jetons SAM en bois pour les soirées arrosées ! Les clés de voiture du SAM n°x sont déposées dans un casier numéroté en échange d’un jeton en bois découpé et gravé à la découpeuse laser. En fin de soirée le jeton SAM n°x est échangé contre un éthylotest puis contre les clés de voiture si le test est bon.

 

200 jetons en bois découpés et gravés à la découpeuse laser avec un trou excentré pour passer un serreflex. 1 jeton x est fixé sur chaque cintre du vestiaire, 1 autre jeton numéroté x également est donné en échange de la veste puis ré-échangé contre la veste en fin de soirée.

Projet CoOC : Robot de suivi automatique des stocks

Envoyé par le 16 Déc 2022 dans Projets, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 3 of 3 in the series Coton Waté

 

 

Equipe:

  • Apia Moya
  • Hoang Duong
  • Tanguy De Lanversin

I. Contexte:

L’industrie textile s’est transformée depuis quelques décennies. Innovations, scandales, nouvelles collections de sandales se succèdent à un rythme toujours plus rapide, fast fashion oblige! Une innovation particulière qui conquiert des parts de marché toujours plus nombreuses a particulièrement retenue notre attention: la RFID. Les étiquettes RFID ont peu à peu trouvé leur place dans le magasins, elles permettent de superviser les stocks plus facilement et rapidement, d’avoir une meilleure traçabilité sur les produits (provenance, authenticité…) et tout cela à des prix qui ne font que diminuer.

Dans le cadre de notre projet CoOC de 2e année, nous avons donc réalisé un objet communicant en lien avec cette technologie RFID, répondant à un besoin concret de l’industrie textile. Nos enquêtes terrains nous ont en effet menées sur un sujet que l’on ne pensait pas aborder: la gestion des stocks. En interrogeant des salariés de magasins de vêtements et notamment suite à une entrevue avec une responsable de rayon chez Decathlon, nous nous sommes aperçus que tout le potentiel des étiquettes RFID n’était pas encore pleinement exploité. Aujourd’hui les salariés vont encore dans les rayons et les réserves pour scanner manuellement à l’aide d’une raquette RFID les produits en stock. C’est ce constat qui nous a poussé à réfléchir à une manière innovante, fiable et précise de gérer les stocks.

Nous avons alors conçu un robot capable de suivre un chemin prédéfini (ici une bande au sol) pour parcourir des rayons, une réserve, un entrepôt tout en scannant les étiquettes RFID à proximité pour alimenter et mettre à jour la base de données où figurent les stocks de l’entreprise. Ce suivi automatisé des stocks permettraient d’éliminer la tâche rébarbative de scan et mise à jour des stocks pour les opérateurs, leur permettant ainsi de consacrer plus de temps sur le terrain pour conseiller les clients, arranger les rayons ou contribuer à d’autres tâches moins ingrates.

Dans l’industrie textile, les entreprises utilisent très majoritairement des étiquettes équipées d’antennes RFID UHF passives, cette technologie alliant robustesse, finesse et surtout une capacité de détection de l’ordre de plusieurs mètres (selon la puissance du lecteur). Pénurie de composants oblige, nous n’avons pu travailler sur du RFID UHF et nous sommes donc tournés vers du RFID NFC dont le matériel était disponible au fablab de l’école.

II. Notre robot en détails

A. Vidéo explicative du fonctionnement du robot | Mise en situation

B. Construction de la coque

Nous avons décidé de concevoir la coque du robot à l’aide de la découpe laser du fablab. Certaines parties avaient été designées avec Tinkercad pour être imprimées en 3D (charnières) mais les délais pour imprimer en 3D étaient trop longs à cause d’une forte demande de la part des élèves. Nous avons donc construit toute la coque en contreplaqué avec la découpe laser, nous avons utilisé des serre-joints pour les pièces mobiles.

La coque se devait d’être suffisamment rigide pour résister à des chocs minimes et pour maintenir certains composants électroniques bien en place. Certaines parties de la coque s’emboîtaient, d’autres nécessitaient d’utiliser de la colle à bois (pour renforcer la liaison ou maintenir 2 surfaces lisses ensembles)

La découpe laser est une Rayjet Trotec pilotée par le logiciel Corel Draw 2018. La coque a été conçue avec le logiciel Inkscape (version 1.1), le fichier a été exporté au format SVG pour la découpe.

Les lignes doivent respecter ces propriétés pour préparer les fichiers de dessin [1]:

  • Découpe: tracer des lignes rouges (épaisseur: Ligne Très fine ou 0,05mm / rouge pur RGB 255;0;0)
  • Gravure: Formes/Lignes/Dessins (vectorisés de préférence) en noir ou en niveau de gris.

La taille du plateau de la Rayjet (donc de découpe max) : 457 x 305 mm

Les dessins de la coque et des charnières ont été déposés sur un drive ouvert à tous avec le lien suivant: https://drive.google.com/drive/folders/1_IyIeHGhq1p6IS1zDbmX_LJn9qIRJx86?usp=share_link

C. Diagramme d’architecture matérielle/logicielle:

D’architecture matérielle

Organigramme du Robot, RFID et Application

D. Matériel utilisé et montage électronique

Liste des matériels:

  • 2 arduino UNO, 1 shield I/O (Basic IO shield), 1 shield de moteur (Rotoshield Motor Driver Shield for Arduino)
  • 2 capteurs IR : MH FC-51 (Breakout Receiver IR)
  • 1 capteur ultrasons : HC-SR04
  • 2 modules Bluetooth HC-05 (Silver Mate Bluetooth)
  • 1 lecture RFID : RC522
  • 1 servomoteur
  • batterie 9V, 4 pilles 1.5V

Le schéma de robot:

En fait, on a combiné 3 cartes: Arduino + I/O Shield (Augmenter des ports) + Motor Shield.

Le schéma de RFID lecture:

E. Plus informations sur Github: le lien de Github inclut le code source

III. Perspectives:

Nous avons pu identifier plusieurs perspectives d’amélioration de notre prototype:

  1. Monter et adapter un lecteur RFID UHF à notre robot pour envisager des tests à plus grande échelle sur le terrain
  2. Améliorer l’autonomie du robot et monter un système de batterie rechargeable plutôt que de changer les piles. Il est important de noter qu’en passant sur une technologie RFID UHF, le robot aura besoin de bien plus de puissance pour fonctionner, il faudra sans doute redimensionner toute l’alimentation du robot.
  3. Alimenter la base de données où figure nos stocks en passant pas un réseau wifi (et non une antenne bluetooth) pour augmenter la portée et pouvoir déployer le robot dans des magasins, entrepôts pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés de surface au sol
  4. Simplifier l’architecture électronique du robot, nous avons utilisé 2 cartes Arduino, 2 modules bluetooth pour des raisons pratiques de développement. On pourrait supprimer certains composants redondants pour réaliser une nouvelle architecture plus sobre et efficiente.

Références:

[1]Telefab IMT Atlantique : https://telefab.fr/les-machines/decoupe-laser/

[2]Guidage RFID: https://www.electronique-mixte.fr/microcontrolleurs/rfid-controle-dacces-par-badge-avec-arduino/

[3]Building an easy Line Follower Robot using Arduino UNO: https://circuitdigest.com/microcontroller-projects/arduino-uno-line-follower-robot

[4]A line follower robot from design to implementation: Technical issues and problems: https://www.researchgate.net/publication/224132741_A_line_follower_robot_from_design_to_implementation_Technical_issues_and_problems

[5]Designing and Building a Line Following Robot: https://www.cs.york.ac.uk/micromouse/Papers/Building-a-line-following-robot.pdf

[6]Line Follower and Obstacle Avoiding Robot: https://create.arduino.cc/projecthub/embeddedlab786/line-follower-and-obstacle-avoiding-robot-baa2bb

Lien de la vidéo explicative du fonctionnement de notre robot: https://www.canva.com/design/DAFU3gN9cAY/KLp6XCv7cG02qRxa4Pgxzg/watch?utm_content=DAFU3gN9cAY&utm_campaign=designshare&utm_medium=link&utm_source=publishsharelink

Lien du code git: le lien de Github inclut le code source

Lien du drive contenant les dessins de la coque et des charnières: https://drive.google.com/drive/folders/1_IyIeHGhq1p6IS1zDbmX_LJn9qIRJx86?usp=share_link

Zanimo – Solution Technique

Envoyé par le 16 Déc 2022 dans Projets, Blog, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 3 of 3 in the series Zanimo

Equipe 

Divya RAMDOO

Le Kim NGUYEN

Moussa OYEWOLE

Maxime RICORDEAU

I. Contexte

Dans le cadre de la thématique d’approfondissement CoOC (Conception d’Objets Communicants), notre équipe pluridisciplinaire s’est intéressée à la problématique de la perte d’animaux. En effet, 70 000 animaux ont été déclarés perdus ou abandonnés en France en 2021. Pour participer à la résolution de cette problématique, nous nous sommes concentré sur la réalisation d’une solution basée sur un collier traceur.

Dans cet article, nous nous efforcerons à vous expliquer le cheminement de la création de cette solution étape par étape.

II. Réalisation

1. Liste des matériaux

 

2. Electronique

Premièrement, assurez-vous d’avoir un logiciel de programmation tel que Visual Studio Code et de l’extension Pymakr, qui permet de reconnaître la LoPy4. 

 

          a. Gateway (passerelle)

Après avoir connecté la carte LoPy4 au moyen d’un câble USB, suivez les instructions qui suivent, pour communiquer avec cette dernière, et lancer un 1er programme en python : Getting Started.

Dans notre githlab vous trouverez ensuite un dossier “lorawan-nano-gateway” contenant tous les éléments pour configurer la gateway. Vous pourrez ainsi connecter une carte LoPy à un réseau LoRaWAN tel que The Things Networks (TTN), afin de l’utiliser comme une nano-gateway.

Ce code utilise des paramètres spécifiques pour la connexion au TTN dans la région européenne de 868 MHz. Pour le configurer en fonction de votre utilisation spécifique, veuillez consulter le fichier config.py.

Le code de la Nano-Gateway est divisé en 3 fichiers, main.py, config.py et nanogateway.py. Ces fichiers sont utilisés pour configurer et spécifier comment votre passerelle se connectera à votre réseau préféré et comment elle peut agir en tant que transitaire de paquets.

Main (main.py)

Ce fichier s’exécute au démarrage et appelle les fichiers library et config.py pour initialiser la nano-gateway. Une fois la configuration définie, la nano-gateway est alors démarrée.

Configuration (config.py)

Ce fichier contient les paramètres spécifiques au serveur et au réseau auquel il se connecte. En fonction de votre région et de votre fournisseur (TTN, Loriot, etc.), ces paramètres varient.

Library (nanogateway.py)

La bibliothèque nano-gateway contrôle toute la génération et la transmission des paquets pour les données LoRa.

 

Ensuite, pour configurer la passerelle avec The Things Network (TTN), il faut créer/enregistrer un compte, comprenant un nom d’utilisateur et une adresse électronique. Une fois le compte créé, vous pouvez commencer à enregistrer votre nano-gateway. Pour ce faire, vous devez vous rendre sur la page Web de la console TTN.

Dans la console TTN, vous avez deux options : applications et passerelles. Sélectionnez passerelles, puis cliquez sur enregistrer une passerelle. Cela vous permettra de configurer et d’enregistrer une nouvelle nano-gateway.

Remplissez Gateway EUI et cliquez sur Confirm. Certaines passerelles n’utilisent pas Gateway EUI (par exemple, la passerelle The Things Kickstarter), auquel cas vous pouvez simplement cliquer sur Continue without EUI.

Sur le formulaire d’enregistrement manuel, remplissez le Frequency Plan et Gateway ID s’il n’a pas été pré-rempli, les autres champs sont facultatifs. Cliquez sur Register Gateway pour terminer.

Votre passerelle sera créée et vous serez redirigé vers la page d’aperçu de votre passerelle nouvellement créée.

 

Maintenant vous avez juste besoin de fournir une alimentation 5V et une connexion réseau à la passerelle. La passerelle se connectera automatiquement au The Things Network.

 

b. Collier (end-device)

Pour configurer le collier, vous trouverez dans notre githlab, un dossier “get_data_and_send” contenant tous les éléments pour configurer cette fois le collier et récupérer les données (coordonnées) et les transmettre sur TTN. 

Encore une fois, ce dossier contient trois fichiers principaux : main.py, config.py, pytrack_2.py et un dossier contenant la library, elle même divisée en trois fichiers détaillés plus bas.

Main (main.py)

Utilisé pour activer end-device automatiquement lorsqu’il est alimenté par une batterie.

Library 

L76GNSS.py est le module GPS qui peut fournir des données de localisation à votre application. Vous trouverez plus de détails ici GPS (pycom.io)

LIS2HH12.py est un accéléromètre 3 axes qui fournit des sorties pour l’accélération, le roulis et le tangage. Vous trouverez plus de détails ici Accelerometer (pycom.io)

pycoproc2.py est une bibliothèque python de soutien pour les tableaux d’extension Pysense 2 et Pytrack 2. Vous trouverez plus de détails ici Pycoproc2 (pycom.io)

Pytrack_2.py

Ce fichier de code python a deux tâches. Tout d’abord, il va se connecter à la passerelle via OTAA. Lorsque la connexion est réussie, il utilise la bibliothèque L76GNSS pour obtenir les données de coordonnées et les transmettre à la passerelle en utilisant la connexion précédemment établie.

 

 

3. Boitier pour le collier

Pour que les composants puissent tenir sur l’animal, nous avons décidé d’imprimer un boîtier pouvant s’accrocher à n’importe quel collier ou harnais.

Les plans SDM sont disponibles sur notre githlab dans le dossier “boitier”. Vous trouverez nos premiers plans et une version améliorée. 

 

 

4. Application

Comme le projet doit permettre de lier le collier avec son système GPS avec une application mobile, nous avons choisi de programmer notre application avec un framework facile et natif, permettant donc de programmer une seule fois pour les 2 plateformes que sont Android et IOS. 

Ainsi, notre code est développé en orienté objet, facilement compréhensible et debuggable pour quiconque a les bases dans les langages utilisés.

Pour ce faire, nous avons développé l’application mobile avec le framework Flutter de Google (Lien vers la documentation de Flutter : https://docs.flutter.dev/).

C’est un Framework qui a aujourd’hui une communauté avec des millions de personnes, une documentation riche et facile permettant une prise en main facile et une grande quantité de tutoriel et de projets en open source réutilisable.

Enfin, une API a été développée afin de permettre la récupération des données depuis TTL. Cette API permet de faire le lien entre l’application et la base de données sur laquelle les coordonnées GPS sont. 

L’API a été développée très facilement avec le langage Python et la librairie Flask. Pour un début, un fichier texte est utilisé comme base de données.

L’ensemble du code (Application mobile et Api) est présent sur le GitHub ici. L’API se trouve dans le répertoire zanimo/lib/api (https://github.com/Qamardine/zanimo/tree/main/lib/api).

 

5. Interface mobile

Afin de permettre aux utilisateurs de voir l’itinéraire vers le chien, nous avons développé une application mobile qui reçoit les coordonnées GPS et à l’aide de l’API de Google Maps , affiche la position du choix sur la carte et l’itinéraire vers celui-ci.

L’application dispose aussi d’autres fonctionnalités qui n’ont pas pu toutes être terminées mais la fonctionnalité de base qui est celle de la localisation du chien et l’itinéraire jusqu’à lui a été totalement développée.

Pour l’intégration de l’API de Google Maps, il faut aller sur le site Google cloud (https://console.cloud.google.com/google/maps-apis) et créer une nouvelle clé API.

 

 

Cette clé API sera utilisée dans le code et permettra d’utiliser les services externes de Google.

Il faut ensuite activer tous les services qui seront utilisés par cette clé API. Dans notre cas, on aura besoin d’activer les services : Maps SDK for Android; Maps SDK for IOS et Directions API.

Les services API de Google sont payants. Mais pour une première utilisation, nous disposons d’une période de 3 mois d’essai gratuit.

Les interfaces d’inscription et de connexion de notre application ont été développées. Il ne reste que la partie du backend pour stocker ces informations dans une base de données.

 

Le dashboard également a été développé. Il ne reste plus qu’à lier celà au backend qui permettra de mettre les informations dynamiquement.

La page permettant d’afficher la carte jusqu’au point du collier et de définir un point de référence ( le foyer du chien) est quant à elle terminée. Et enfin le front end de la page de réglage a été développé.

 

 

III. Résultats et perspectives d’amélioration

Voici premièrement une vidéo de démonstration de cette solution :

 

Perspectives :

  • Position du téléphone comme référence pour l’itinéraire (plutôt que la position du foyer)
  • Développer les options de la page d’accueil (alerte si en dehors de la zone/déterminer le rayon de la zone …)
  • Développer le traçage d’une zone libre pour l’animal et le système d’alerte s’il la quitte
  • Utilisation de composants plus performants pour renforcer l’instabilité du GPS
  • Optimisation de la consommation d’énergie en développant un mode veille grâce à l’accéléromètre
  • Optimisation de la taille du boitier, son étanchéité et son ouverture/fermeture, en se procurant des composants plus petits

 

Repair Café

Envoyé par le 23 Nov 2022 dans vie école, À la une, Blog | 0 commentaire

Les Repair Café reprennent ! Tous les 1ers et 3ème jeudi de chaque mois (hors vacances scolaires), venez essayer de réparer vos objets, machines, vêtements défectueux de 13h30 à 16h au Téléfab.

Pour connaitre le thème de chaque Repair Café, inscrire votre matériel à réparer dans un commentaire et découvrir l’éventuel intervenant extérieur, rendez-vous sur le calendrier du Telefab !

En décembre, on se concentrera sur tous les meubles, jouets, objets utiles sans électronique à réparer. Le club couture tiendra également une table réparation textile : un grand merci !

Au plaisir de vous voir pour bricoler et s’entraider.

Une question, une proposition de thème, une envie de participer en tant qu’intervenant ? Un petit mail à maud.tournery[a]imt-atlantique.fr !

Zanimo – Enquête Terrain

Envoyé par le 16 Nov 2022 dans Projets, Blog, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 2 of 3 in the series Zanimo

Dans l’objectif de réaliser notre enquête terrain, nous avons rapidement déterminé les personnes que nous souhaitions interviewer pour notre projet. Nous avons donc appelé et envoyé des mails à différents établissements spécialisés pour les animaux comme des vétérinaires, des refuges ou encore des éducateurs d’animaux aux alentours. Nous présentions toujours le projet avant de proposer une rencontre.

Malheureusement, ce secteur étant très saturé, nous n’obtenons que très rarement des réponses favorables. Cependant, en persévérant, nous avons pu effectuer trois entretiens avec quatre personnes impactées différemment par l’enjeu des animaux :

Camille, bénévole dans un refuge

Valentin, éducateur canin

Thierry, propriétaire d’un chien fugueur

Corinne, propriétaire d’une chienne, équipée d’un collier GPS

 

C’est à travers la richesse de ces différents profils, ainsi qu’à une recherche documentaire, que nous avons pu identifier et valider les hypothèses suivantes :

  •       Les propriétaires d’animaux sont confrontés à la perte de leurs compagnons.
  •       Ces mêmes propriétaires sont inquiets pour leurs animaux et cherchent des solutions pour leur bien-être.
  •       Les solutions existantes ne répondent que partiellement à ce besoin.

 

 

Partie 1 – Synthèse de l’enquête terrain

Enquête 1 :

Camille, bénévole depuis 5 ans pour l’Arche de Noé au sein du bureau (décisionnaire de l’association), nous a accueilli et a accepté de répondre à nos questions et de nous faire découvrir cette association. Tous les chats adultes (95% des animaux du refuge) sont disposés directement dans les locaux (60 places) ou bien en famille d’accueil. Les chatons sont aussi tous en famille d’accueil. Des vétérinaires sur la ville de Brest sont partenaires et acceptent d’aider les bénévoles pour le soin des chats (vaccinations/stérilisation/problèmes de santé).

Partenariat avec la fourrière de Brest qui récupère les chats errants pour les donner à l’Arche de Noé, évitant ainsi l’euthanasie (fréquence : 2 arrivées par mois). Mais cela dépend de l’adoption de ces chats.

Quotidien des bénévoles (9h/12h) : nourrir, câliner, brosser, nettoyer leur environnement, désinfecter tout ce qui a été utilisé. Mercredi et samedi, permanence pour l’administratif. Tous les soirs, passage pour prodiguer les traitements indispensables (Bob chat diabétique nécessitant une piqûre).

Manque de bénévole : besoin de 6 personnes 7j/7 (majeurs)

Les chats peuvent montrer des signes de faiblesse pouvant être détectés uniquement par les bénévoles, connaissant leurs habitudes (petits signes). C’est pourquoi le suivi est très important. Un chat symptomatique est un chat malade depuis déjà pas mal de temps et assez gravement.

La propreté et l’hygiène sont un point très important dans ce refuge. Sur les 3h de permanences chaque matin, 1h30 est passées au nettoyage et à la désinfection de tous les objets utilisés. Avant de rentrer dans chaque pièce, il est nécessaire de nettoyer ses chaussures en marchant dans un bac contenant une serviette humide et un produit.

 

Enquête 2 :

Valentin, 20 ans, vient de terminer son BTS pour lancer sa propre activité : l’éducation des chiens. Cette passion lui est venue lors du premier confinement. Le chien familial de nature agressive posait problème à sa famille. Valentin a profité du temps confiné, pour s’instruire sur l’éducation et la rééducation canine et appliqué les méthodes vu sur son propre animal.

Aujourd’hui, après près de 100h de formation en ligne, Valentin peut enfin prétendre au poste d’éducateur canin. L’entretien s’est déroulé lors de la balade quotidienne de 2 chiens, dont Valentin s’occupe en ce moment, en l’absence de leurs maîtres. Valentin propose donc de l’éducation de chiots, de la rééducation de chiens et également du dog-sitting.

Il n’utilise que très peu de matériel, car selon lui, c’est mieux de pouvoir sans passer pour éviter d’en être dépendant. Il utilise donc uniquement 2 laisses courtes et deux laisses longues.

Commentaires :

 Les laisses longues sont souvent trop longues et donc traînent derrière lui pouvant le déséquilibrer. S’occupant de deux chiens à la fois durant certaines de ses balades, il arrive très souvent que les laisses s’entremêlent. Pour rassurer les maîtres, il aime bien souvent faire des photos avec les chiens. Cependant, ce n’est pas très facile en tenant la laisse de deux chiens qui tirent.

 

 

Enquête 3 :

Thierry, cadre de 58 ans, vit dans une maison à la campagne disposant d’un jardin de 1000 m². Il y vit avec sa famille et leur chien : Gosby un Epagneul breton (race de chien de chasse) de 11 ans.

Le problème avec Gosby, c’est qu’il s’enfuit souvent. Soit il passe par le grillage quand il entrevoit des ouvertures, soit il se faufile dès que quelqu’un ouvre le portail ou le portillon sans faire attention. Ce problème est notamment dû au fait que Gosby est un chien diagnostiqué hyperactif et qu’il est d’une race de chasseur. De plus, Thierry assume ne pas promener assez souvent son chien, ce qui pourrait aider à résoudre son problème. Cependant, les ballades sont trop contraignantes et ne suffisent pas toujours car trop irrégulières.

Pour ses maîtres, ses fuites sont problématiques pour plusieurs raisons. Cela peut impacter sa sécurité et celle des autres (peut provoquer un accident) ; Cela procure une gêne affective et une certaine angoisse liée à sa sécurité (kidnapping) ; au regard de la législation, la famille peut être en tort ; auparavant, Gosby détériorait la clôture pour pouvoir passer.

Finalement le principal problème de ces fugues, c’est qu’il y a des risques.

Pour le moment, pour éviter de nouvelles fugues, la famille redouble de vigilance lors de l’ouverture des accès (portail et portillon). Cependant, c’est très contraignant et parfois restreint la liberté du chien pendant quelques minutes (obligé d’enfermer le chien dans la maison le temps de sortir/rentrer une voiture dans le jardin).

Les autres solutions existantes sont soit trop contraignantes pour eux et pour le chien, soit trop coûteuses. De plus, la famille manque de volonté.

Selon eux, il serait intéressant de pouvoir faire sortir Gosby pour qu’il se promène en toute sécurité, sans qu’eux n’aient à le faire.

 

 

Enquête 4 :

Corinne vit en appartement avec son mari et leur jeune Fox-Terrier de 2 ans. Étant une chienne de chasse, Corinne et son mari la promènent tous les jours pour qu’elle puisse sortir de l’appartement clos. C’est une chienne bien élevée, éduquée très tôt pour venir lorsqu’on l’appelle. C’est pourquoi les promenades se font majoritairement sans laisse. Seulement, étant une chienne de chasse, il se pourrait que son instinct de chasse prenne le dessus sur son éducation à la vue/l’odeur d’un gibier. De plus, de par son jeune âge, elle ne revient pas toujours lorsque Corinne ou son mari l’appelle. 

Pour éviter de vivre ce genre de situation, le mari de Corinne lui a offert en mai dernier, un collier GPS d’une marque très connue pour ce genre de produit. Ce choix s’est fait très rapidement, puisque son mari a regardé sur internet les colliers GPS existants ayant le meilleur rapport qualité/prix selon les internautes et étant de petite taille et léger pour leur jeune chienne. 

Ils ont donc trouvé un boîtier se fixant à un collier et fonctionnant grâce à un abonnement mensuel. Il est cependant nécessaire d’avoir un téléphone portable pour télécharger l’application liée au boîtier. Sur l’application, Corinne peut voir la position de sa chienne. Ce n’est pas totalement du temps réel, car la position se met à jour toutes les 30 secondes. 

Dans l’ensemble, le couple est plutôt satisfait de cet achat. Elle remarque cependant quelques détails importants : cela dépend beaucoup du réseau et parfois, s’approchant des bases militaires de Brest (notamment sur le sentier côtier), les brouilleurs empêchent la transmission de données entre le boîtier et le téléphone.  Même problème dû au fait que l’animal bouge et donc le boîtier à tendance à s’orienter vers le bas et donc de moins bien capté. Il serait intéressant de proposer un dispositif pouvant se fixer à un harnais pour que celui-ci soit toujours orienté vers le haut.

Aussi, le boîtier n’est pas waterproof, et pour des chiens aimant beaucoup la boue et les rivières, l’appareil ne convient absolument pas.

Enfin, l’attache au collier se fait avec des petits bouts de caoutchouc qui ne semblent pas très solides. En cas de casse, le boîtier entier doit être échangé/racheté. 

 

 

Partie 2 – Persona

 

Recherche documentaire sur la simulation en santé à Brest

Envoyé par le 15 Nov 2022 dans Projets, Blog, TAF CoOC | 0 commentaire

This entry is part 1 of 3 in the series Santé!

Auteurs : M. Déturche, H. Zaouly, L. Genin

Le centre de simulation CESIM-Santé de Brest : Le centre de simulation est réparti entre quatre salles de simulation complexe et de debriefing. Un local technique est équipé de toute la régie, l’informatique (système d’enregistrement/reproduction audio-vidéo numérique haute définition). De grands écrans permettent de diffuser à l’équipe médicale des images de radios par exemple pour améliorer encore le réalisme .

Les salles de simulation peuvent être arrangées en fonction des scénarios, et équipées avec du matériel et ameublement hospitalier pour blocs opératoires, blocs d’accouchement, salles d’auscultation, salles d’accueil d’urgences vitales. L’environnement «mère-enfant» est recréé également par des tables chauffantes pour nouveau-nés.

Année de création : 2009, 5540 stagiaires-jours par an, 365 formations par an.

 

Schéma du centre : 

  • Trois salles de simulations
  • Trois régies automatisées
  • Trois salles de cours/debriefing
  • Un accueil/secrétariat
  • Un cabinet de consultation
  • Un appartement de simulation
  • Une salle de gestuelle
  • Un bloc expérimental
  • Une plateforme de simulation maritime
  • Deux salles de stockage

Une visite virtuelle du CESIM existe pour mieux comprendre l’agencement d’une salle: [1]

Personnes concernées par la qualité de la simulation : Les techniciens du CESIM (2 personnes), les formateurs et les étudiants qui suivent les formations par la simulation (étudiants en santé notamment internes en anesthésie-réanimation et médecine d’urgence).

Observation faite sur la communication du technicien depuis la régis avec la salle de simulation dans laquelle se trouve l’étudiant: Lors d’une simulation, quand le technicien souhaite que l’étudiant reçoive une donnée concernant le faux patient, il doit actuellement lui transmettre l’information manuellement. Il parle alors dans un micro depuis la salle de régie pour que l’information soit diffusé via une enceinte dans la salle de simulation. La salle de simulation mime l’aspect, les sons et parfois l’odeur de salles d’opérations ou d’intérieurs d’ambulance. La prise de parole par l’opérateur interrompt donc l’immersion de l’étudiant que l’opérateur cherche avant tout à créer.

Notre groupe a pour particularité d’avoir conscience d’une problématique du CESIM avant d’avoir commencé la recherche documentaire, par conséquent nous étudions directement les appareils concernés par cette problématique.

Définitions de termes employés au CESIM dans les simulations qui comprennent des données médicales:

Le taux de glycémie est la concentration de sucre dans le sang. Il se mesure avec un appareil à glycémie que l’on appelle “hémoglucotest” ou “Dextro” (surnom donné à cause d’une marque qui s’appelle Dextro).

Le taux d’hémoglobine capillaire est la concentration d’hémoglobine (protéine fixatrice du fer et donc de l’oxygène) présente dans les petits vaisseaux notamment présents à l’extrémité des doigts. Le taux d’hémoglobine capillaire se mesure avec un hémoglobinomètre, aussi appelée « hémocue » ou « hémoQ » (surnom donné à cause d’une marque qui s’appelle comme ça, mais qui ne doit pas être évoqué sur notre solution puisque c’est un nom déposé, comme Dextro).

La recherche documentaire a été réalisée en parcourant internet.

Technique actuellement employée par le CESIM pour la télécommunication: Entrée: Micro en régis / Sortie: enceinte en salle de simulation.

Produits commercialisés qui servent à mimer des appareils de mesure lors de simulations en Santé: Nous avons fait des recherches sur les produits qui peuvent être utilisés en centre de simulation et qui ont un rapport avec la prise de température, de taux d’hémoglobine ou de taux de glycémie. Pour cela, nous avons orienté nos recherches en consultant les sites des partenaires du CESIM-Santé, parmi lesquels figurent de grands groupes comme GE Healthcare ou Sanofi. Ce sont les suivants :

  • sensoryco4D, GE Healthcare, cervva, adis, sanofi, hamilton medical, smith medical, simAfor, smithsmedical, ResMed, Medi calem, Laerdal, maqpro, multicam, Gaumard, Novartis, Virtualys, Fisher et Paykel HEALTHCARE, twin, id2 Santé, weinmann.

La simulation en Santé est un domaine dans lequel il y a assez peu de ventes car il n’existe que 70 centres de simulation en Santé en France répertoriés sur le site de la société française de simulation en santé [2] et que chaque centre n’a pas besoin d’acheter le même produit de nombreuses fois. Cela a pour conséquence que le système des entreprises traditionnel propose des produits à coût élevé de manière générale en simulation en Santé. La lecture des sites montre que la plupart des stations de simulation dépassent le millier d’euros et les mannequins réalistes vont jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Voici ce que l’on a observé pour chaque appareil dont les fonctions sont mimées par le CESIM-Santé:

THERMOMÈTRE: Un produit existe mais il est très cher (5000 euros), ne permet d’envoyer qu’un seul type de donnée sur un faux thermomètre (ne répond donc pas aux demandes d’appareil à glycémie et hémoglobine) et le design de l’appareil est fait de manière à ressembler au thermomètre le plus utilisé en Amérique du Nord, et a par conséquent un design qui ne rappelle pas l’apparence des thermomètres utilisés en France [3]. Voici, ci-dessous, une image du genre de thermomètre que l’on retrouve à Brest dans les hôpitaux :

GLYCÉMIE: Il existe un produit fait par Adam Rouilly et vendu sur le site Medicalem dont le lien de la page de présentation est le suivant: [4]. Il s’agit d’un appareil qui ponctionne une fausse main pour mesurer un taux de sucre. Ce système fonctionne grâce à un liquide mis à l’intérieur et qui doit être réapprovisionné ce qui augmente encore le coût du système d’Adam Rouilly. De plus son système ne permet pas de déterminer une valeur aussi librement que si on le fait numériquement. De plus, la valeur ne peut pas être modifiée pendant la simulation. Point intéressant: le design des boutons peut nous inspirer pour notre système. 

Voici, ci-dessous, un exemple de véritable appareil à glycémie, tel qu’on le retrouve au CHU de Brest:

HEMOCUE: Nous n’avons pas trouvé d’appareil de simulation sur le site officiel de “hémocueFrance”. De même sur les autres sites parcourus (voir ci-dessus). Voici un exemple du véritable appareil, que l’on retrouve au CHU de Brest (voir ci-dessous) [5]:

APPLICATION SUR UN TÉLÉPHONE: en tapant le mot “iSimulate” dans l’apple store, il est possible de trouver une application iOS qui affiche 3 types d’appareil sur un téléphone. Cependant, cela ne fait qu’afficher un dessin d’appareil à l’écran, mais cela ne permet pas de communication avec un logiciel en salle de régie et il n’est pas possible de faire varier la valeur sur le dessin. Voici, ci-dessous, une image de l’application iSimulate:[6]

Autrement, nous n’avons pas trouvé d’application plus intéressante.

Information qui montre l’utilité d’équipements de simulation moins chers et de qualité pour l’étudiant : Certains internes en anesthésie-réanimation ont une journée par semaine consacrée à la formation en simulation, bien que celle-ci soit facultative dans leur cursus. La simulation est donc une part importante de leur formation. De plus, de nombreux organismes semblables au CESIM existent aussi à l’étranger et proposent aux étudiants en médecine de par le monde de se former grâce à des simulations comme le CMS (Centere for Medical Simulation) ou Jhon Hopkins Medicine. De plus, certains pays défavorisés en Afrique ou en Asie n’ont pas le budget suffisant pour s’équiper du couteux matériel moderne fourni par les grandes multinationales et notre solution permettrait de former plus de médecins efficacement dans des pays qui en ont besoin.

Remarque finale sur la recherche documentaire: Il n’existe pas d’appareil à la fois neutre, ressemblant à un appareil de mesure médical et  qui puisse recevoir de la régie et afficher tous les types d’information nécessaires aux scénarios de simulation du CESIM-Santé (température, taux de glycémie et taux d’hémoglobine).

Un téléphone peut remplir ces fonctions mais ne ressemble pas assez aux appareils de mesure qui ont plutôt l’aspect suivant: un écran qui occupe moins de la moitié de la face antérieure de l’appareil, un affichage épuré, peu de boutons, une coque en plastique.

Bibliographie:

[1] Visite virtuelle du CESIM: https://youtu.be/VIf7oeGYrko

[2] Evaluation des structures de simulation – SoFraSimS : https://sofrasims.org/sofrasims/comites/evaluation/evaluation-des-structures-de-simulation/

[3] Thermometer Plus simulator: https://innov2learn.ca/devices/thermometer-plus/

[4]AR28 Simulateur de glucomètre numérique (medicalem.com): https://www.medicalem.com/produit/ar28-simulateur-de-glucometre-numerique

[5] Lien vers les caractéristiques de l’Hémocue: https://www.michiels.be/fr/hemocue/2669-HEMOCUE.html

[6] Lien vers le site web de l’application iSimulate: https://www.isimulate.com/fr/pockit