- PharmaBox – Etat de l’art
- PharmaBox – enquête terrain
- PharmaBox – Solution Technique
Auteurs :
- Adam Giovanni
- Michael Moreno
- Alexandre Derrien
- Romain Boinet
- Fred N’guetta
Rappel de notre projet :
Les premières idées que nous avons eu pour le projet SanS-T étaient trop larges. Certes nous avions défini un secteur : le monde hospitalier. Cependant, ce dernier était assez vague et ne nous permettait pas d’énoncer une problématique claire. En effet le monde hospitalier rencontre des problèmes diverses : manque de personnel, surcharge de travail, gestion des stocks de médicaments difficile ou même la gestion administrative. Afin d’avancer efficacement il fallait nous concentrer sur un aspect plus précis. Rapidement nous avons choisi de nous focaliser sur un corps de métier présent à l’hôpital : le personnel infirmier. Notre problématique est de trouver un moyen d’automatiser certaines tâches effectuées par le personnel infirmier afin pouvoir économiser leur temps de travail.
Nous avons décidé de nous intéresser à une tâche précise du métier d’infirmier : l’administration de médicament. Le processus de prise de médicaments à l’hôpital commence par la prescription médicale du médecin, suivie de la transcription par le personnel de santé dans le dossier du patient. Les médicaments sont ensuite préparés par la pharmacie, administrés par le personnel infirmier conformément aux horaires prescrits, et chaque administration est consignée dans le dossier médical du patient.
Nous avons imaginé une solution : la PharmaBox. Il s’agirait d’une armoire automatisée qui prendrait en charge la distribution de médicament dit ‘’ordinaire’’. L’objectif serait d’avoir une application dans laquelle un patient pourrait demander un médicament, en fonction du profil le personnel infirmier en charge du patient pourrait accepter ou refuser la demande. Si la demande est validée, le patient peut ensuite aller se servir tout seul son médicament. Nous pensons que nous pouvons également utiliser cet outil pour éduquer un patient à la posologie de son futur traitement.
Toujours dans une logique de précision, nous pensons qu’il est important de se restreindre à un unique service dans un premier temps. De nos connaissances personnelles, la traumatologie est un service où la prise de médicaments “ordinaires” type antalgique est fréquente. Les patients de ce service sont également sujet à des traitements qui se poursuivent après l’hôpital, ce qui rend intéressant la logique d’éducation évoquée précédemment.
Afin d’évaluer si notre idée répondait à un réel besoin de la profession nous avons établi un certain nombre d’hypothèses que nous avons cherchées à valider au travers d’une enquête terrain.
Hypothèses :
H1 : Les infirmières en milieu hospitalier ont une surcharge de travail qui les empêche de passer du temps avec leurs patients.
Cette hypothèse part du principe que les infirmières en milieu hospitalier sont débordées par le nombre trop important de patients dont elles doivent s’occuper. Elles sont donc constamment sous pression pour passer dans chaque chambre prévue dans leur planning. Par conséquent, elles n’ont pas le temps d’échanger avec le patient. Le côté social de la profession, qui pour la plupart du personnel infirmier est la raison du choix de ce métier, s’en trouve terriblement fragilisé.
H2 : L’administration de médicament est une tâche prépondérante du métier d’infirmier
L’administration de médicaments fait partie intégrante des responsabilités infirmières et nécessite une formation appropriée pour assurer la sécurité et le bien-être des patients. Les infirmières sont souvent chargées de distribuer et administrer les médicaments selon les ordonnances médicales, tout en suivant des protocoles stricts pour éviter les erreurs.
H3 : La prise d’antalgiques et les traitements post-hôpital sont fréquents dans le service traumatologie de l’hôpital.
Cette hypothèse énonce 2 idées :
- Les patients du service traumatologie sont souvent sujets à la douleur et réclament donc souvent des antalgiques.
- Les traitements de ce service se poursuivent souvent après la sortie du patient de l’hôpital
H4 : Les infirmières du service traumatologie de l’hôpital souhaitent éduquer leurs patients à la prise d’un traitement qui se poursuivra après la sortie de l’hôpital mais ne possède pas d’outil adéquat.
Cette hypothèse stipule qu’il est important pour les infirmières du service traumatologie de l’hôpital d’éduquer les patients à la posologie d’un traitement. En effet, si ce dernier continue après la sortie de l’hôpital et que sa prise est aisée, il est nécessaire que le patient soit autonome. Néanmoins, dans l’état actuel des choses, nous pensons que les infirmières ne possèdent ni l’outil ni le temps nécessaire à cette éducation.
H5 : Les patients du service traumatologie de l’hôpital ont souvent besoin d’antalgiques.
Cette hypothèse repose sur l’idée que les blessures dont souffrent les patients du service traumatologie de l’hôpital sont causes de douleurs. Ces dernières peuvent être soulagées par la prise d’antalgique ou d’anti-douleurs.
H6 : Les patients du service traumatologie de l’hôpital sont capables de prendre des traitements simples seuls.
Cette hypothèse suggère que la prise de certains traitements ou médicaments est aisée. D’un point de vue pratique, le patient peut donc les prendre en autonomie sans forcément avoir besoin d’une infirmière dans sa chambre.
H7 : Les patients d’un hôpital sont capables d’utiliser une application web simple.
Cette hypothèse émet l’idée que les tous les patients d’un hôpital, même les plus âgés, n’ont pas de difficulté pour utiliser une application web simple qui demande seulement une connexion et la sélection de certains boutons.
H8 : Une chambre d’hôpital peut aisément accueillir et alimenter une boîte de taille moyenne.
Cette hypothèse repose sur le fait qu’il est possible d’intégrer à un hôpital une boîte de taille moyenne, c’est-à-dire un volume maximum de 0,027 m3. Celle-ci pourra par exemple être posée à côté du lit et être alimentée à l’aide d’une prise classique (220V).
Les différents acteurs :
Déroulé des entretiens
La plupart des personnes que nous avons interviewé étaient contentes de parler de leur métier et de partager leurs expériences. En règle générale, nos entretiens ont duré une trentaine de minutes et se sont déroulées de la manière suivante :
- Questions à propos du parcours scolaire et professionnel
- Questions sur leur métier ou sur les métiers de la santé
- Exposition de nos hypothèses afin d’obtenir leur point de vue
- Courte phase de questions pour revenir sur certains points de l’entretien si besoin
Liste des personnes interrogées
Nom : Mme Latouche.
Profession : Enseignante chercheuse en économie et droit de la santé et innovation
Caractéristiques : Son activité, hors enseignement, consiste à évaluer de l’extérieur les projets innovants en santé.
Principaux enseignements :
Mme Latouche étant la première personne que nous avons interviewé, elle nous a permis de poser un cadre contextuel fort et nous a partagé son avis sur les besoins à l’hôpital tout en nous rappelant qu’elle n’était pas infirmière et que par conséquent il était nécessaire de confirmer ses dires par un.e infirmier.e qui est bien plus proche de la réalité. Elle a beaucoup insisté sur l’organisation de l’hôpital qu’elle qualifie de “défaillante”. Elle nous a également parlé de la notion de chaîne du patient, qui fait référence au parcours complet d’un patient à travers le système de soins de santé. Elle nous a également fait part du processus d’un projet d’innovation en santé qui se décrit comme suit :
Hypothèse, identification de besoin, idéation, prototypage, étude clinique (efficacité d’un point de vue patient), étude économique. Enfin, fort de sa grande expérience, elle nous à partager plusieurs de ses contacts qu’il serait pertinent pour nous d’interviewer dans le cadre de notre projet.
Nom : Mr Delorme.
Profession : Directeur des services numériques d’un CHU (Centre Hospitalier Universitaire)
Caractéristiques : Mr Delorme est une personne assez directive et pressée. Il se tient à jour sur les innovations dans le milieu de la santé et a été porteur de plusieurs projets au sein de CHU dans lequel il travaille. Il adore l’innovation tout en ayant un regard très pragmatique sur les réels besoins du secteur hospitalier, pour lui, l’innovation doit toujours être motivée par un besoin précis.
Principaux enseignements :
Au cours de l’entretien, Mr Delorme nous a parlé plus en détail des différents outils existants et nous a fourni beaucoup de sources à propos de solutions impliquant des objets communicants. Quand nous lui avons présenté nos hypothèses, il nous a conseillés de préciser plus le périmètre d’étude. De plus, il nous a appris que le contexte réglementaire était assez fort à l’hôpital, qui pouvait parfois entraver le développement de l’innovation à l’hôpital. Lors de notre entretien, nous avons évoqué avec lui la solution que nous avons envisagée. Il nous a dit que des armoires à pharmacie connectées existent déjà et étaient notamment utilisées dans le milieu carcéral.
Nom : Mme Lilas.
Profession : Infirmière dans un service recevant des patients de chirurgie cardiaque.
Caractéristiques : Jeune infirmière diplômée depuis 3 ans, Mme Lilas a choisi d’être infirmière car c’est un métier qui adhère à ses valeurs, elle aime aider les gens et sentir que son métier est utile. Elle apprécie également la diversité offerte par ce métier.
Principaux enseignements :
Dans cet entretien, il était essentiel que nous apprenions quelles sont les tâches d’une infirmière qui travaille dans un service hospitalier. Sa journée type se déroule de la manière suivante : Elle est parfois dans le service avec les patients, elle va donc administrer les soins, distribuer les médicaments et surveiller les patients de son service. Elle travaille également sur les soins de pansement et assiste à des consultations de patients. Nous l’avons ensuite interrogé sur les difficultés qu’elle rencontrait dans son métier. Elle a évoqué la surcharge de travail, les interruptions à cause de son téléphone qui sonne, ainsi que le temps passé sur les tâches ou elle ne pense pas être nécessaire comme la prise de rendez-vous. Elle souhaiterait voir sa charge de travail allégée afin de pouvoir passer plus de temps avec ses patients, elle est convaincue que cela aide aussi à la guérison du patient.
Mme Lilas nous a expliqué que quand elle délivrait un médicament, elle engageait sa responsabilité en tant qu’infirmière, par ailleurs, elle trouve la distribution de médicament génériques qui peuvent s’obtenir sans ordonnance est une tâche redondante. Enfin, elle nous a confié qu’il était parfois dur pour elle d’expliquer à ses patients pourquoi leur traitement est important et que si elle pouvait passer plus de temps avec eux, cela ne serait pas un problème.
Nom : Mr Calvin
Profession : Chef de projet innovation au sein d’un incubateur spécialisé dans la santé.
Caractéristiques : Mr Calvin est nouveau à son poste au sein de l’incubateur, il est là pour faire la passerelle entre les startups et le CHU afin de trouver des terrains expérimentaux et des projets qui ont du potentiel afin de les accompagner avec l’incubateur.
Principaux enseignements :
Nous avons questionné Mr Calvin sur les tendances en innovation dans le secteur de la santé, il nous a répondu qu’il y avait beaucoup de solutions développées car c’est un secteur qui évolue beaucoup notamment grâce au développement de nouvelles technologies (ex : Intelligence Artificielle), bien que le secteur puisse être par moments réticents aux changements.
Ensuite il nous a parlé des challenges du numérique en santé. Pour lui, et d’après ses observations, l’innovation en santé doit soit améliorer le soin, soit améliorer la connaissance de la maladie. De plus, la tendance est aussi à la qualité de vie au travail des soignants, ainsi qu’à la relation patient soignant. Le fait qu’il y ait de moins en moins de personnel nécessite donc de dégager du temps pour les mobiliser sur des tâches à forte valeur ajoutée. De plus, il nous a également dit que la responsabilisation du patient face à sa maladie était très importante et que cela nécessite une grande attention. Après lui avoir présenté brièvement notre solution, il nous a également conseillé de nous tourner vers les EHPAD, car les résidents sont plus friands de technologie que ce que l’on pense et que le personnel fait aussi face à des contraintes de travail assez fortes.
Nom : Mme Neige
Profession : Infirmière en service de traumatologie dans un CHU.
Caractéristiques : Mme Neige a obtenu son diplôme et a commencé à exercer en traumatologie il y a 3 ans. Elle a déjà réalisé plusieurs tâches dans des services différents lors de ses études. Elle apprécie en particulier le côté social de son métier.
Principaux enseignements :
Au cours de cet entretien, il nous semblait essentiel de comprendre comment se déroule une journée dans un service de traumatologie et quels sont les types de patients qui y sont soignés. Le service de traumatologie regroupe des patients qui doivent bénéficier d’une prise en charge chirurgicale des suites d’un accident (qu’il soit plus ou moins grave). Les patients sont hospitalisés avant et après chirurgie dans ce service.
La journée d’une infirmière dans ce service se déroule généralement de la manière suivante :
- Transmissions inter-équipes
- Distribution des médicaments (notamment des anti-douleurs) et prise des paramètres vitaux des patients du service
- Soins particuliers des patients (injections, pansements, perfusion)
- Visite des patients avec le médecin
- Accueil et sortie des patients
La plupart de ces tâches sont à effectuer en parallèle, ce qui constitue une difficulté supplémentaire selon Mme Neige. Elle a insisté sur le fait qu’il est compliqué d’attribuer une importance à ces différentes tâches car elles varient en fonction des demandes, des besoin des patients, du nombre de patients dans le service, ou bien si l’équipe avant à accumulé du retard suite à une entrée d’un patient qui n’était pas prévu par exemple, il faut donc pouvoir s’adapter au mieux car chaque minute compte. Dans les services de traumatologie, une infirmière à la responsabilité de 10 à 15 patients mais peut en pratique s’occuper d’autres patients pour soulager un/une collègue qui prendrait du retard.
Dans ce service, l’interruption des tâches est omniprésente en raison de la sollicitation importante de l’infirmière (changement de traitement d’un patient, demande d’aide d’une collègue, sollicitation d’un patient à cause de ses douleurs).
Le but de la prise en charge après l’opération dans ce service est de rendre autonome le patient avant son retour à domicile (gestion des traitements, récupération de la mobilité, gestion de la douleur).
Dans les services de traumatologies, les patients quittent régulièrement l’hôpital avec un traitement conséquent qu’ils doivent apprendre à gérer seuls, généralement les traitements durent en moyenne 1 mois.
Mme Neige aimerait avoir davantage de temps à passer auprès de ses patients pour les rassurer, les renseigner et pouvoir établir une relation de confiance, ce qui représente le cœur de son métier selon elle.
Lorsque nous l’avons interrogé sur notre première idée de solution, notamment sur les dimensions de l’objet que nous avons imaginé, Mme Neige était plutôt confiante et nous a dit que dans son service, les chambres ont suffisamment de place pour recevoir des petits modules qui font approximativement la taille d’une boîte à chaussure. Selon elle, le plus dur est de trouver une place à laquelle la boîte est facilement accessible pour tous les patients.
Nom : Mme Lana
Caractéristiques : Mme Lana s’est faite hospitalisée suite à une intervention. Elle n’est pas habituée à prendre des médicaments au quotidien.
Principaux enseignements :
Mme Lana a dû être opérée suite à une chute sur son genou. Elle a passé 6 jours à l’hôpital entre son arrivée aux urgences et sa sortie après son opération. Durant ces 6 jours, Mme Lana, est passée par diverses émotions et épreuves. Évidemment la douleur à cause de sa blessure était gênante, mais cela s’est ajouté à du stress à cause de l’opération puis des douleurs post-opératoires. Mme Lana a passé 4 jours en convalescence après l’opération, et a dû apprendre à faire face à son traitement.
Elle a entre autres remarqué que le personnel soignant paraissait débordé et l’infirmière a plusieurs fois été interrompue lors de ses visites. Elle est rentrée chez elle avec un traitement qu’elle ne connaissait pas bien (piqures d’anticoagulant, antalgiques, protecteurs gastriques, anti-inflammatoires, vitamines) et elle pense qu’elle aurait mieux vécu son retour à domicile si elle avait été mieux éduquée face à son traitement. Elle dit s’être renseignée sur internet une fois chez elle car elle n’a pas osé poser les questions à l’équipe soignante, ayant peur de les déranger.
Les enseignements clefs de nos entretiens :
Afin de tirer les bons enseignements de nos entretiens il est nécessaire de les diviser en deux parties. Les entretiens menés auprès de potentiel utilisateurs (i.e le personnel infirmier et le patient) et des entretiens menés auprès de professionnels faisant partie de l’écosystème de l’hôpital.
Les entretiens avec le DSI du CHU, l’enseignante chercheuse et le membre d’un incubateur spécialisé dans le secteur de la santé nous ont permis de :
- Développer nos connaissances des différents acteurs et système d’information d’un hôpital
- Confirmer la difficulté d’innover dans ce secteur, assez réticent au changement dû à la législation
- Confirmer la nécessité de développer des solutions qui s’imbriquent dans le système d’information d’un hôpital
- Ne pas oublier qu’une solution ne doit pas détériorer la qualité de soin des patients
Les entretiens avec le personnel infirmier nous a permis de valider certaines hypothèses :
- Le personnel infirmier fait en effet face à une surcharge de travail. A cette surcharge de travail s’ajoutent des appels téléphoniques pour répondre à différents besoins : demande de patients, coordination entre les différents services etc…
- L’administration de médicament est effectivement une tâche récurrente et importante dans le quotidien du personnel infirmier
- Au sein du service traumatologie de nombreux patient sont amené à suivre des traitements longs suite à leur séjour à l’hôpital
- Au sein du service traumatologie il y a effectivement beaucoup de demandes autour de la gestion de la douleur, cependant les patients ne sont pas forcément très mobiles et autonomes.
Les entretiens avec le patient a mis en évidence :
- La nécessité de bien former les patients à l’usage de leur traitement
- La conscience des patients envers la surcharge de travail du personnel infirmier
Personas :
Ces deux personas et leurs caractéristiques représentent une synthèse des informations que nous ont partagé les personnes que nous avons pu interviewer. Le personnel infirmier est décrit via le persona de Sarah, qui est surchargée dans son travail, qui souhaite plus de temps qualitatif avec ses patients et qui aimerait que ses compétences soient mieux mobilisées afin qu’elle ne soit interrompue que lorsque l’on a besoin de ses compétences d’infirmière. Le persona de Vincent est inspiré principalement de l’interview que l’on a pu faire avec une patiente hospitalisée suite à une chute, qui nous a partagé son ressenti lors de son hospitalisation et les problèmes qu’elle à pu rencontrer. L’entretien avec le chef de projet innovation au sein d’un incubateur nous à également permis de travailler sur ce persona car il nous a parlé de la relation entre patient et soignant ainsi que de la responsabilisation du patient face à sa maladie.
Conclusion :
Notre enquête terrain nous a permis dans un premier temps de cartographier les différents acteurs qui interviennent lors de la prise en charge d’un patient et par conséquent de mieux comprendre les enjeux et les exigences. Ensuite, nous avons appris des choses sur différents volets, l’un concernant le coeur du métier infirmier et la gestion des patients grâce aux entretiens avec les deux infirmières et la patiente, puis deuxièmement, nous avons aussi appris des choses au sujet de l’innovation dans le milieu de la santé, ce qui nous permet désormais de comprendre à quoi elle doit répondre mais également comment les solutions innovantes doivent tenir compte des contraintes particulières propre à ce milieu. Nous avons enfin pu cibler un service en particulier et allons penser à notre solution dans un service de traumatologie, nous gardons pour autant à l’esprit que notre solution pourrait s’inscrire plus largement dans d’autres services, ou bien même dans d’autres établissement des soins comme les EHPADs. Grâce à notre enquête terrain, nous sommes désormais certains d’élaborer une réponse appropriée en accord avec les attentes et les circonstances sur le terrain.