BREIZH4LINE – État de l’art

Envoyé par le 29 Oct 2025

Equipe projet :

Axelle MELLIER

Anne-Lise PELLETIER

Romain CHRISTOL

Jean-Louis DJE

Samuel POODA

 

I.    Présentation du problème

 

a.     Contexte général

         Notre réflexion s’est initialement portée sur la salinisation des eaux douces, un phénomène qui menace la qualité et la disponibilité de la ressource. Ce problème, directement lié aux activités humaines (pompages excessifs, urbanisation, pratiques agricoles) et accentué par le changement climatique (sécheresses, montée du niveau de la mer), représente un risque silencieux mais préoccupant pour l’approvisionnement en eau potable. Très vite, nos recherches et nos échanges avec différents acteurs nous ont amenés à élargir notre approche au-delà de la salinisation. C’est la qualité et la pureté des eaux douces dans leur ensemble (acidification, pollutions diffuses, contamination chimique ou organique) qui doivent être interrogées.

          En Bretagne, 80 % de l’eau potable provient des rivières (contre 20 % des nappes), à l’inverse de la moyenne nationale. Cela rend ce territoire plus vulnérable à la dégradation de la qualité de l’eau, notamment en cas de pollution ou d’intrusion saline.

          Ainsi, le problème dépasse la seule dimension environnementale pour devenir un enjeu sanitaire, économique, social et politique. La qualité de l’eau que nous consommons n’est pas la même selon les territoires, en effet, certaines régions bénéficient d’un accès régulier à une eau de haute qualité, tandis que d’autres subissent déjà des contraintes ou des risques accrus. Cela impacte donc les foyers des usagers sur leur consommation que ce soit en qualité qu’en quantité.

 

b.     Acteurs concernés et interactions observées

         L’étude de la qualité des eaux douces révèle la présence d’une grande variété d’acteurs, aux priorités et aux perceptions parfois divergentes malgré leurs interactions.

         Pour les usagers, la qualité de l’eau est une préoccupation quotidienne, souvent perçue à travers son usage domestique : boire, cuisiner, se laver ou arroser un jardin. La salinisation et la pollution impactent directement son bien-être et sa santé, mais aussi son budget, car un traitement plus poussé de l’eau entraîne des coûts supplémentaires supportés par les ménages via les factures.

         Les institutions publiques, qu’il s’agisse de l’État, des agences de l’eau ou des collectivités territoriales comme les communes, ont pour rôle d’encadrer et de réguler l’usage de la ressource. Elles considèrent la salinisation et la pollution comme des conséquences directes du changement climatique et des pressions locales, mais se heurtent à la complexité de la gestion de l’approvisionnement, en particulier dans les zones côtières et agricoles.

         Les entreprises et startups abordent quant à elles la problématique sous un angle économique. Certaines, notamment celles actives dans l’extraction d’eau douce sur les côtes bretonnes, privilégient les bénéfices de leurs activités au détriment des équilibres hydrologiques, contribuant ainsi aux intrusions salines [42]. D’autres, issues des secteurs de l’industrie, la WaterTech, la Cleantech et de l’AgriTech, développent au contraire des solutions pour surveiller ou limiter la dégradation de l’eau, souvent en réponse au manque de données fiables. Par exemple, Adionics [43], une entreprise française, conçoit un dessalement sélectif à faible empreinte énergétique. Ces initiatives cherchent un équilibre entre performance économique et durabilité environnementale, mais restent souvent centrées sur l’efficacité technique, au détriment des dimensions sociales et écologiques du problème.

         Les agriculteurs, directement dépendants de la qualité de l’eau pour l’irrigation et l’élevage, perçoivent la salinisation et la pollution comme des menaces immédiates pour leur productivité. Ceux-ci, en raison de leurs besoins de rendement, s’adaptent tant bien que mal à ces problèmes. Des solutions pour lutter contre ces phénomènes leur seraient d’une grande aide. Toutefois, pour certains, une mauvaise gestion de leur élevage ou encore l’utilisation excessive d’engrais azotés contribue à la pollution.

         Les chercheurs et laboratoires, de leur côté, insistent sur le fait que le problème reste sous-estimé. Ils produisent beaucoup de données utiles, qui servent à orienter les politiques publiques et à informer les associations, mais rappellent que les réponses ne peuvent pas être uniquement technologiques : elles doivent aussi inclure des changements de pratiques et de politiques.

         Enfin, les associations environnementales mettent en avant les impacts écologiques de la dégradation de l’eau. Elles considèrent la salinisation et la pollution comme des menaces majeures pour les écosystèmes et la biodiversité, et insistent sur la responsabilité des pratiques humaines, privilégiant la prévention et la sensibilisation des populations.

II.     Nos recherches documentaires

a.    Introduction et contexte

       La salinisation des eaux douces est un enjeu environnemental majeur, particulièrement dans les zones littorales comme la Bretagne. Bien que l’eau douce représente moins de 3 % des ressources mondiales, elle demeure indispensable pour l’alimentation, l’agriculture, l’industrie et le maintien des écosystèmes. En Bretagne, la proximité de l’océan Atlantique, la géologie locale et les usages intensifs exposent les nappes côtières à un risque accru d’intrusion saline.
L’objectif de ce travail documentaire est de retracer les connaissances actuelles sur les mécanismes de salinisation, d’identifier les facteurs contributifs, d’analyser les solutions existantes, de comprendre les usages associés et de situer le cadre réglementaire applicable.

 

b.    Écosystème et ressources concernées

L’écosystème visé englobe essentiellement :

  • Les nappes phréatiques côtières (plus ou moins profondes selon les secteurs).
  • Les cours d’eau et estuaires, qui peuvent être sujets à des remontées d’eau salée lors de marées ou tempêtes.
  • Les milieux humides, zones de transition entre milieux d’eau douce et milieux salés, pour lesquels la qualité de l’eau est cruciale.

Ces ressources alimentent les usages suivants :

  • Eau potable (via les services publics, comme Eau du Ponant à Brest)
  • Irrigation agricole
  • Abreuvement du bétail
  • Entretien des équipements agricoles (nettoyage des installations, refroidissement, etc.)
  • Usage industriel (notamment agroalimentaire)
  •  Aquaculture (conchyliculture, pisciculture, algoculture)
  •  Milieux naturels (faune, flore aquatique)
  •  Activités récréatives : Pêche de loisir (en eau douce et en mer), sports aquatiques (baignade, voile, kayak, surf…
  • Transport fluvial ou maritime

c.     Facteurs contribuant à la salinisation

        La littérature et les rapports montrent que plusieurs facteurs, cumulés ou interactifs, favorisent la salinisation :

    • Proximité de l’océan Atlantique : Les nappes côtières peuvent subir l’infiltration d’eau de mer si la pression d’eau douce baisse. Les marées et tempêtes accentuent ce risque [1].
    • Surexploitation des nappes : Les pompages excessifs pour répondre aux besoins croissants diminuent la pression dans l’aquifère, ce qui facilite l’intrusion saline [2].
    • Changement climatique et sécheresses : Diminution des précipitations, épisodes secs prolongés équivaut à moins de recharge des nappes, ce qui affaiblit la résistance des nappes à l’intrusion saline [3].
    • Géologie locale et perméabilité : La nature des roches et des sols (porosité, perméabilité) conditionne la facilité d’infiltration de l’eau salée dans les nappes.

 

d. Techniques et solutions existantes

       Les solutions identifiées, présentes dans des études ou déjà appliquées, offrent des pistes de réponses partiellement ou totalement au problème. Nous énumérons entre autres : Gestion raisonnée des prélèvements, recharge artificielle des nappes, Dessalement de l’eau de mer, Réutilisation des Eaux Usées Traitées (REUT) ainsi que les travaux de protection des captages et zones tampons. Nous en approfondissons quelques pour les besoins de la compréhension :

Dessalement de l’eau de mer

Le dessalement est peu déployé en France mais reste évoqué comme solution de secours en cas de stress hydrique sévère, surtout dans les îles ou zones côtières isolées. Trois usages principaux :

  • Alimentation en eau potable :

-Acteurs : communes insulaires (ex : Île de Sein, Haute-Corse), entreprises spécialisées comme Osmosun, collectivités locales.

-Statistiques : en France, il existe peu d’unités de dessalement en fonctionnement dans l’hexagone ; la technologie est encore marginale. [4]

  • Solution d’urgence en période de sécheresse ou de rupture d’approvisionnement :

-Acteurs : collectivités locales, autorités publiques, parfois entreprises privées ou partenariats public-privé.

-Statistiques : le marché mondial du dessalement est en forte croissance ; environ 20 000 usines dans le monde produisant environ 115 millions de m³ d’eau douce par jour en 2023 [5].

-Résultats : ces installations permettent de faire face à des épisodes critiques, mais sont souvent considérées comme une option de dernier recours en France, en raison de leur impact environnemental (consommation d’énergie, rejet de saumure) et de leur coût économique.

  • Usage dans les territoires d’outre-mer ou milieu littoral sensible :

-Acteurs : administrations ultramarines, collectivités insulaires, bureaux d’études, entreprises d’eau.

-Statistiques : bien qu’il y ait quelques installations dans les territoires d’outre-mer, leur capacité reste limitée. La France ne figure pas parmi les pays les plus avancés en dessalement de mer.

 

•Surveillance et instrumentation

La surveillance (qualité, niveaux, salinité) et les dispositifs d’instrumentation sont des outils essentiels pour anticiper les risques, piloter les politiques et adapter les usages.

  • Suivi piézométrique et des niveaux de nappes :

-Acteurs : BRGM, Agences de l’eau, DREAL ou DREAL de bassin, services de l’État.

-Statistiques : la France dispose de milliers de points de suivi ; de nombreux forages piézométriques sont relevés régulièrement (état des nappes, évolution interannuelle). [6]

  • Contrôle chimique (conductivité, chlorures, nitrate, pesticides) :

-Acteurs : laboratoires publics, BRGM, agences de l’eau, collectivités, associations environnementales.

-Statistiques : près de 14 300 captages fermés depuis 1980 pour cause de pollution, dont ~32 % des cas pour la dégradation de la qualité de l’eau (nitrates, polluants agricoles, pesticides) en France. [7]

-Résultats : ces contrôles permettent de détecter des dépassements de normes, de déclencher des actions réglementaires ou des fermetures de captages. Par exemple, le dispositif ZSCE (Zones Soumises à Contraintes Environnementales) s’applique à des captages sensibles pour nitrates/pesticides.

  • Modélisation et alertes : télérelève et outils d’aide à la décision :

-Acteurs : BRGM, services hydrologiques, Agences de l’eau, collectivités territoriales, entreprises technologiques fournissant capteurs/télémétrie.

-Statistiques : les systèmes de télérelève se développent, mais il existe des lacunes en couverture selon les territoires (zones rurales plus démunies). Des synthèses nationales de surveillance incluent ces outils. [8]

 

Protection des captages et zones tampons

Cette technique vise à sécuriser la ressource en amont, réduire les pollutions diffuses ou ponctuelles, et préserver la qualité de l’eau prélevée.

  • Délimitation réglementaire et actions agricoles sur les aires d’alimentation des captages (AAC) :

-Acteurs : collectivités, préfets, Agences de l’eau, Chambres d’agriculture, exploitants agricoles.

-Statistiques : la France compte environ 33 000 captages d’eau potable, dont ~1 500 à ce jour sécurisés selon les plans existants. De plus, près de 14 000 captages ont été fermés depuis les années 1980, beaucoup pour cause de pollution diffuse. [9]

-Résultats : dans les zones où les agriculteurs réduisent les intrants ou se convertissent au bio (comme certains territoires autour de Paris ou en Ille-et-Vilaine), on observe une baisse significative de la pollution (pesticides, nitrates) dans les captages.

  • Mise en place de périmètres de protection, zones tampons physiques et barrières naturelles :

-Acteurs : collectivités locales, services de l’eau potable, BRGM, services de l’environnement.

-Statistiques : les zones tampons autour des captages protégés (PPC) sont plus souvent situées dans des sols agricoles ou urbains que les captages non protégés, ce qui montre la reconnaissance des zones à risque.

  • Plans de gestion, prévention, financements & stratégies nationales :

-Acteurs : l’État (ministère de la Transition écologique), agences de l’eau, collectivités locales, Banque des Territoires, associations, agriculteurs.

-Statistiques : la feuille de route nationale pour la protection des captages prévoit un financement de 6,5 millions d’euros en 2025 dans le cadre d’Ecophyto 2030 pour soutenir les captages sensibles. On compte ~100 captages fermés chaque année pour pollution, mais seulement ~1 500 captages sur 33 000 considérés comme sécurisés. [10]

 

e.     Environnement réglementaire

        La gestion de l’eau en Bretagne s’inscrit dans un cadre multi-niveaux.

•Directive-Cadre sur l’Eau (DCE, 2000) : établit l’objectif du “bon état” des masses d’eau, oblige la surveillance et la restauration.
•Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (2006) : fixe les responsabilités en matière de gestion quantitative et qualitative de la ressource.
•Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne : définit les orientations de gestion, d’actions prioritaires et de protection des nappes et cours d’eau du bassin.
•Rôle de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne : acteur de financement, de régulation, de soutien technique et de planification. L’Agence opère via des délégations territoriales, dont la Délégation Armorique couvre le Finistère, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor. [11]
•Programmes d’intervention et aides : L’Agence de l’eau propose des aides pour la réduction des pressions, la maîtrise d’ouvrage locale, la surveillance…

 

f.     Synthèse renforcée et limites de l’exploration

       La salinisation des eaux douces en Bretagne apparaît comme le résultat d’un mélange de contraintes naturelles et anthropiques. La proximité de l’Atlantique offre une pression saline permanente, mais ce risque devient critique lorsque les nappes sont fragilisées par la surexploitation, les sécheresses ou une recharge insuffisante.
Les solutions proposées sont variées, mais aucune n’est universelle : leur efficacité dépend de la configuration locale (géologie, niveau de la nappe, usage). De plus, les données disponibles (contrôles, relevés, rapports) ne couvrent pas nécessairement tous les secteurs ou périodes, d’où l’importance de compléter avec des relevés de terrain.

 

III.    Ecosystème visé

a.     Politique

        La gestion de l’eau en Bretagne s’inscrit dans un cadre politique européen, national et régional. La Directive Cadre sur l’Eau (DCE 2000/60/CE) impose aux États membres d’atteindre un “bon état écologique et chimique” des masses d’eau [12]. En France, cette directive est traduite dans les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), dont celui du bassin Loire-Bretagne [13]. La DREAL Bretagne souligne également que la région fait face à des spécificités majeures : nappes phréatiques réduites, forte pression agricole, littoral très sensible [14].

        Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) a publié en 2019 un rapport sur la sensibilité des aquifères côtiers bretons aux intrusions salines [15]. Celui-ci met en lumière la vulnérabilité de zones comme la rade de Brest, la baie de Saint-Brieuc, Saint-Malo ou la côte des Légendes, où plus de 5 500 forages ont été recensés en zone à risque. Un seuil d’alerte est fixé à 800 μS/cm de conductivité électrique (ou 60 mg/L de chlorures) pour identifier les premiers signes de salinisation. Ces données ont pu orienter les politiques de gestion des forages et l’encadrement réglementaire des prélèvements.
Enfin, la politique agricole reste au cœur du problème : la Politique Agricole Commune (PAC) subventionne encore en partie les modèles productivistes exerçant une pression sur la ressource en eau [16]. Cependant, des programmes de transition agroécologique sont encouragés par les pouvoirs publics régionaux pour limiter les intrants (nitrates, pesticides) et préserver la qualité des ressources [17].

        Les usages domestiques (jardins, piscines, appareils électroménagers) et les fuites dans les réseaux d’eau potable représentent une part importante de la consommation. Les choix politiques en matière de gestion des infrastructures conditionnent directement la lutte contre ce gaspillage.

 

b.     Économique

        Le coût de la production d’eau potable varie fortement selon la qualité de la ressource. Pour de l’eau douce faiblement salée, le coût moyen se situe autour de 0,3–0,7 €/m³ selon les méthodes de captation et de traitement classiques. En revanche, pour de l’eau issue du dessalement de l’eau de mer, le coût est beaucoup plus élevé, atteignant 0,65–1,8 €/m³ selon le procédé utilisé (distillation ou osmose inverse) [18]. Cette différence souligne la fragilité du modèle économique actuel si la salinisation des nappes s’intensifie, notamment dans les zones littorales vulnérables comme en Bretagne.

        Le secteur agricole, premier consommateur d’eau en Bretagne, est directement concerné. L’Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OEB) rappelle que l’irrigation en période estivale dans les zones littorales accentue la baisse piézométrique et favorise l’intrusion saline [19]. À cela s’ajoutent les pics de consommation liés au tourisme, particulièrement dans les stations balnéaires, qui aggravent la pression sur les aquifères côtiers [20].

         À long terme, la raréfaction de l’eau douce de qualité pourrait affecter la compétitivité de l’agriculture régionale, mais aussi le coût de la vie pour les habitants (factures d’eau plus élevées) et la durabilité des activités économiques dépendantes du littoral (conchyliculture, tourisme, agroalimentaire) [21]. Les collectivités locales, comme Eau du Ponant, mènent déjà des expérimentations pour la réutilisation des eaux usées traitées à des fins non alimentaires (hydrocurage, arrosage), dans une logique de réduction des coûts et de sécurisation de la ressource [22].

         L’augmentation de la demande estivale (tourisme, agriculture irriguée) accentue les déséquilibres économiques. Le gaspillage d’eau représente un coût caché qui alourdit les factures des ménages et fragilise les secteurs dépendants du littoral.

 

c.     Sociétal

        Sur le plan sociétal, la qualité de l’eau est un sujet sensible en Bretagne. L’histoire des marées vertes liées aux excès de nitrates a marqué la population et reste une source de conflits entre riverains, associations et agriculteurs [23]. La salinisation, bien que moins visible, inquiète également car elle touche directement la potabilité de l’eau.

         Certaines associations locales, comme Eau et Rivières de Bretagne, se mobilisent pour alerter sur les conséquences des pollutions diffuses (nitrates, pesticides, résidus médicamenteux) et pour défendre une gestion durable de la ressource [24]. D’autres initiatives, telles que les programmes éducatifs sur les corridors écologiques ou la sensibilisation des enfants à la biodiversité aquatique, contribuent à renforcer l’acceptabilité sociale de nouvelles politiques de gestion [25].

          Par ailleurs, une étude de la DREAL Bretagne [26] souligne que la gestion quantitative de la ressource en eau est confrontée à des défis liés à la connaissance précise des prélèvements, notamment ceux effectués par les forages agricoles privés. La DREAL note que la collecte de données sur ces prélèvements est insuffisante, ce qui complique l’évaluation des pressions sur les milieux aquatiques et la mise en place de stratégies de gestion adaptées. Cette situation contribue à un climat social tendu autour de la répartition de l’eau.

          Les habitudes de consommation d’eau des ménages, parfois peu économes, pèsent sur les ressources locales. La sensibilisation au gaspillage (robinets ouverts, douches longues, arrosages intensifs) est un levier culturel important pour réduire la pression sur les aquifères.

 

d.     Technologique

        Les avancées technologiques offrent des perspectives intéressantes pour mieux comprendre et gérer le phénomène d’intrusion saline. L’OFB (Office Français de la Biodiversité) a publié une fiche technique décrivant les outils de suivi : mesures de conductivité, modélisations hydrogéologiques, et techniques de géophysique pour caractériser l’interface eau douce / eau salée [27]. Ces méthodes permettent de détecter les phénomènes de “biseau salé” et d’anticiper les crises.

        Le SIGES Bretagne (Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines) propose également une cartographie interactive des zones vulnérables aux intrusions salines, qui intègre les paramètres géologiques (fractures, linéaments, altitudes inférieures à 15 m NGF, proximité du littoral) [28]. Cette base de données constitue un outil pour les collectivités et les gestionnaires de l’eau.

        La recherche, elle, explore des approches innovantes comme la myco-restauration (utilisation de champignons pour dégrader certains micropolluants) , la réutilisation des eaux usées traitées [29] ou encore le développement de capteurs autonomes pour surveiller la qualité de l’eau en continu [30].

        D’autre part, les technologies de détection de fuites dans les réseaux ou de suivi intelligent de la consommation (compteurs connectés) permettent de réduire le gaspillage. Leur diffusion plus large pourrait apporter un gain d’efficacité.

 

e.     Environnemental

         La Bretagne est particulièrement vulnérable aux changements environnementaux. Les aquifères y sont petits, discontinus et souvent fracturés, ce qui les rend plus sensibles aux intrusions salines que dans d’autres régions françaises. De plus, les projections climatiques montrent des étés plus secs et une baisse de la recharge naturelle des nappes phréatiques [3b1].La montée du niveau de la mer exerce une pression supplémentaire, accentuant la poussée de l’eau salée vers les nappes côtières [32]. Selon Science Ouest, certains forages côtiers atteignent déjà des conductivités de 800 à 1000 μS/cm, contre 300–400 μS/cm en moyenne [33]. La biodiversité aquatique est également menacée : les espèces migratrices (saumon, truite de mer, anguille) souffrent de la dégradation de la qualité de l’eau, tandis que des espèces plus tolérantes à la chaleur et à la salinité risquent de dominer [34].

         Enfin, la pollution issue de l’agriculture reste un facteur aggravant majeur. Les intrants azotés et phosphorés favorisent les marées vertes et compromettent le bon état écologique des masses d’eau de surface [35]. Les micropolluants émergents (résidus pharmaceutiques, pesticides interdits mais persistants, microplastiques) compliquent encore la situation [36].
De plus, chaque mètre cube d’eau gaspillé augmente la pression sur des écosystèmes déjà fragilisés. La sobriété hydrique devient un impératif environnemental pour limiter l’aggravation des intrusions salines.

 

f.     Légal

       La DCE fixe les objectifs, mais la France a déjà été condamnée plusieurs fois pour non-respect des seuils de nitrates [37]. En Bretagne, la réglementation interdit en principe les forages trop proches du littoral (<1,5 km) ou à faible altitude (<15 m), mais la multiplication des puits privés ou agricoles rend son contrôle difficile [38].

       Le Code de l’Environnement impose aux exploitants de forages de déclarer et mesurer leurs prélèvements, mais dans les faits, le suivi reste lacunaire, notamment dans le secteur agricole. Les stations d’épuration, quant à elles, ne sont pas encore équipées pour traiter les micropolluants (hormones, antibiotiques, PFAS), ce qui pose un vide réglementaire [39]. Certaines initiatives locales, comme les arrêtés préfectoraux de restriction d’usage en période de sécheresse, témoignent d’une gouvernance réactive mais fragmentée [40]. La montée en puissance d’outils de planification comme les SAGE (schémas d’aménagement et de gestion des eaux) pourrait renforcer la cohérence juridique et opérationnelle dans la région. [41]

 

IV.      Justification du recentrage : l’enjeu de l’usage domestique de l’eau

            Au fil de nos recherches, il est devenu évident que le verrou principal n’est pas uniquement la salinisation ou les intrusions d’eau de mer, mais la manière dont les usagers consomment l’eau. En d’autres termes, sensibiliser à la quantité et au bon usage de l’eau domestique s’avère être un levier fondamental pour atténuer la pression sur les ressources et changer le récit du “manque d’eau”.

Quelques constats et chiffres clés :

    • En France, la consommation moyenne d’eau potable par personne est d’environ 148 litres par jour. [44]  
    • Cette consommation se répartit ainsi (pour un ménage moyen) :
      • 39 % pour l’hygiène corporelle
      • 20 % pour les chasses d’eau
      • 22 % pour le linge et la vaisselle
      • 6 % pour la cuisine
      • 6 % pour l’arrosage ou nettoyage (voiture, jardin)
      • 1 % seulement pour boire [45]
    • Sur le plan institutionnel, le Plan Eau français fixe comme objectif une réduction de 10 % des prélèvements à l’horizon 2030, ce qui dépend fortement de la maîtrise de la consommation des ménages. [46]
    • Le rapport “Défi Sobriété Mobiliser les abonnés du service public d’eau” insiste sur l’importance de sensibiliser les usagers domestiques pour réduire collectivement les prélèvements sur le territoire. [47]
    • Ce rapport mentionne aussi que les collectivités peuvent tirer parti du comptage individualisé pour fournir aux usagers un retour sur leur consommation, ce qui aide à mieux piloter les efforts de sobriété. [47]
    • Le gouvernement note que méconnaissance des gestes efficaces et confusion entre actions symboliques et gestes réellement impactant constituent des freins réels dans l’adoption d’une consommation plus raisonnable. [46]

 

Pourquoi ce focus usager est fondamental pour notre projet :

    • Impact direct et accessible : Modifier les usages domestiques (réduire les douches longues, réparer les fuites, optimiser les cycles de lavage, etc.) est une action concrète que chaque citoyen peut adopter cela génère des résultats immédiats et perceptibles à l’échelle locale.
    • Allègement de la pression sur les nappes : En réduisant la demande intérieure, on diminue les besoins de pompage dans les nappes souterraines, donc la fragilisation de ces dernières face aux intrusions salines.
    • Changement de narratif : Si l’eau vient à manquer dans certains secteurs, ce ne sera plus un problème uniquement technique ou naturel (salinisation, sécheresse), mais le reflet d’un déséquilibre entre offres et usages. En recentrant sur l’usage, on déplace le débat vers la responsabilité collective.
    • Approche préventive plutôt que curative : Beaucoup d’efforts actuels sont consacrés à réparer (traitement, captages, rechargements, etc.). Le pilotage par les usages agit en amont, réduisant la nécessité d’interventions lourdes.
    • Possibilité de suivi précis et personnalisé : Grâce aux technologies (capteurs, télérelève, interface d’aide à la décision), les usagers peuvent comprendre leur consommation, visualiser les économies potentielles, et ajuster leur comportement de façon éclairée.

 

V.        Impact de l’étude sur notre problème initial

            En définitive, si la salinisation reste un enjeu réel dans certaines zones littorales, elle n’est qu’une facette d’un problème bien plus vaste : la dégradation générale de la qualité des eaux douces en Bretagne. Cette évolution du problème est fondamentale : elle déplace le focus d’une solution potentiellement très technique et localisée vers une approche beaucoup plus informative et préventive.
Nous avons relevé un consensus entre les chercheurs : une solution purement technique, n’est pas viable mais elle réside dans un changement des modèles économiques, agricoles et des habitudes de consommation. Nous nous sommes d’abord interrogés sur la pertinence de cibler les agriculteurs ou les usagers. Pour les agriculteurs, des solutions techniques existent déjà, notamment grâce à des capteurs afin d’optimiser la qualité de l’eau ainsi que sa consommation.

           C’est pourquoi nous avons choisi de réorienter notre réflexion vers les usagers. La gestion individuelle de la consommation domestique d’eau représente un réel problème, à la fois économique et énergétique. Notre projet s’appuie donc sur une solution informative, basée sur des capteurs de débit d’eau et des recommandations intelligentes, afin d’accompagner les citoyens dans une consommation plus responsable. L’objectif est double : sensibiliser à l’importance de préserver la ressource et offrir un outil concret pour réduire la consommation au quotidien. Notre réflexion a évolué d’une problématique centrée sur la qualité de la ressource à une problématique centrée sur la maîtrise de son usage. C’est en agissant sur les comportements quotidiens, soutenus par des outils de suivi intelligents, que nous pouvons espérer réduire la pression sur les eaux douces, ralentir les processus de dégradation des eaux et préserver durablement la disponibilité de l’eau potable en Bretagne.

 

VI.     Bibliographie

[1] : Région Bretagne, Document, 2019, Salinisation des eaux souterraines : Sensibilité des nappes bretonnes aux intrusions salines

https://bretagne-environnement.fr/notice-documentaire/salinisation-des-eaux-souterraines-sensibilite-des-nappes-bretonnes-aux-intrusions-salines

[2] : Onema, BRGM, « Salinisation des masses d’eaux en France », Rapport, 2010, RP-59496-FR.pdf

https://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-59496-FR.pdf

[3] : BRGM, « Rechargement des nappes phréatiques », 2015, Changement climatique : la recharge des nappes d’eau souterraines pourrait baisser de 10 à 25% en 2070

https://www.banquedesterritoires.fr/changement-climatique-la-recharge-des-nappes-deau-souterraines-pourrait-baisser-de-10-25-en-2070#:~:text=La%20recharge%20des%20nappes%20d%27eau%20souterraines%20pourrait%20diminuer,le%20Bureau%20de%20recherches%20géologiques%20et%20minières%20%28BRGM%29

[4] : Le Monde, « Le dessalement, un marché en croissance, sauf en France », article, 2025, Le dessalement, un marché en croissance, sauf en France

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/28/le-dessalement-un-marche-en-croissance-sauf-en-france_6600931_3234.html

[5] France 24, « Usines de dessalement d’eau de mer : un enjeu de sécurité nationale », vidéo, 2024, Usines de dessalement d’eau de mer : un enjeu de sécurité nationale – L’Entretien de l’intelligence économique

https://www.france24.com/fr/émissions/l-entretien-de-l-intelligence-économique/20241203-usines-de-dessalement-d-eau-de-mer-un-enjeu-de-sécurité-nationale

[6] Eau de France, « Les efforts de surveillance des eaux souterraines, synthèse, 2013, Les efforts de surveillance des eaux souterraines – Synthèse | Eaufrance

https://www.eaufrance.fr/publications/les-efforts-de-surveillance-des-eaux-souterraines-synthese

[7] SDES, « La pollution des eaux superficielles souterraines en France, article, 2025, La pollution des eaux superficielles et souterraines en France – Extrait du Bilan environnemental 2024 | Données et études statistiques

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-pollution-des-eaux-superficielles-et-souterraines-en-france-extrait-du-bilan-environnemental

[8] Eau de France, « Les efforts de surveillance des eaux souterraines, synthèse, 2013, Les efforts de surveillance des eaux souterraines – Synthèse | Eaufrance

https://www.eaufrance.fr/publications/les-efforts-de-surveillance-des-eaux-souterraines-synthese

[9] APVF, « Protection des captages d’eau potable », article, 2025, Protection des captages d’eau potable : une feuille de route nationale à l’épreuve des territoires – APVF

Protection des captages d’eau potable : une feuille de route nationale à l’épreuve des territoires

[10] Le Monde, « Eau potale : les objectifs de protection des captages du gouvernement jugés décevants », article, 2025, Protection des captages d’eau potable : une feuille de route nationale à l’épreuve des territoires – APVF,

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/28/eau-potable-les-objectifs-de-protection-des-captages-du-gouvernement-juges-decevants_6587259_3244.html

[11] Agence de l’eau Loire-Bretagne, info contact, Vos interlocuteurs de proximité – Agence – Agence de l’eau Loire-bretagne,

https://agence.eau-loire-bretagne.fr/home/bassin-loire-bretagne/nos-dossiers-enjeux-et-actions/entreprises-vos-solutions-pour-leau/vos-interlocuteurs-de-proximite.html

[12] Directive Cadre Européenne sur l’Eau (2000/60/CE),

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:32000L0060

[13] Agence de l’eau Loire-Bretagne, SDAGE Loire-Bretagne 2022-2027,

https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/sdage-2022-2027.html

[14] DREAL Bretagne, L’eau, un enjeu pour l’avenir de la Bretagne, 2020,

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/l-eau-un-enjeu-pour-l-avenir-de-la-bretagne-a3496.html

[15] BRGM, Sensibilité des aquifères côtiers bretons aux intrusions salines, 2019,

https://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-69012-FR.pdf

[16] Cour des Comptes Européenne, La PAC et la protection de l’eau, 2021,

https://www.eca.europa.eu/fr/publications?did=58582

[17] PAC & conditionnalité environnement,

https://www.ain.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Agriculture-foret-et-developpement-rural/Politique-Agricole-Commune-PAC-2023-2027/Conditionnalite-2023-2027/Environnement

[18] FMES France, Le dessalement de l’eau de mer : Une solution de facilité face au stress hydrique au fort impact environnemental, janvier 2024,

https://fmes-france.org/le-dessalement-de-leau-de-mer-une-solution-de-facilite-face-au-stress-hydrique-au-fort-impact-environnemental/?

[19] OEB, La salinité des eaux côtières et des océans en Bretagne, 2025,

https://bretagne-environnement.fr/thematique/changement-climatique/article/la-salinite-des-eaux-cotieres-et-des-oceans-en-bretagne

[20] DREAL Bretagne, Intrusions salines – Journée Forages 2025, plaquette technique,

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20250206_journee_forages_02_intrusions_salines.pdf

[21] BRETAGNE.BZH, Les enjeux de l’eau en Bretagne à l’horizon 2040,2016,

https://www.bretagne.bzh/app/uploads/rapport_eau.pdf

[22] Eau du Ponant, La réutilisation des eaux usées traitées, une première, 2025,

https://www.eauduponant.fr/fr/actualite/la-reutilisation-des-eaux-usees-traitees-une-premiere

[23] Inrae, Nitrates et marées vertes en Bretagne, 2019,

https://app.inrae.fr/app/uploads/2024/04/Algues_vertesV3_web.pdf

[24] Eau et Rivières de Bretagne, Rapport annuel, 2022,

https://www.eau-et-rivieres.org/sites/erb.fr/files/Rapport%20AG%202022%20-%202023_compressed.pdf

[25] Bretagne Vivante, Programme corridors de biodiversité, 2021,

https://www.bretagne-vivante.org/wp-content/uploads/2022/08/Plan-strate%CC%81gique-2021-2026.pdf

[26] DREAL, Étude sur la gestion quantitative de la ressource en eau en Bretagne, analyse de la pression de prélèvement, définition des volumes disponibles,2021,

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapportgq_drealbretagne_dec2021_vf.pdf

[27] OFB, Quels outils pour caractériser l’intrusion saline ?, 2021,

https://professionnels.ofb.fr/fr/doc-comprendre-agir/quels-outils-caracteriser-lintrusion-saline-limpact-potentiel-niveau-marin

[28] SIGES Bretagne, Cartographie des zones vulnérables aux intrusions salines, 2025,

https://sigesbre.brgm.fr/Nouveau-Fiche-Ma-Commune.html

[29] DREAL Bretagne, Réutilisation des eaux usées traitées : enjeux et perspectives, 2022,

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/la-ressource-en-eau-elements-de-contexte-r1888.html

[30] CNRS/UBO, Capteurs autonomes pour la surveillance des eaux, 2023,

https://www.insis.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/un-capteur-innovant-pour-detecter-les-polluants-issus-des-hydrocarbures-dans-les-eaux

[31] OEB, Le changement climatique en Bretagne, 2015,

https://bretagne-environnement.fr/sites/default/files/imports/6a306228291b4d345d3069412abde712.pdf

[32] Science direct, Coastal groundwater salinization, 2016,

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0048969716309214

[33] Science Ouest, Gare au sel qui s’infiltre !, 2018,

https://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/354/dossier/gare-au-sel-qui-s-infiltre

[34] ASLO, impacts of increasing salinity in freshwater and coastal ecosystems: Introduction to the special issue, 2023,

https://aslopubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/lol2.10307?

[35] Agence de l’eau Loire-Bretagne, Surveillance des nitrates et phosphates, 2022,

https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/files/live/sites/sdage-sage/files/Planification-gestion%20des%20eaux/Sdage/Diaporama_webinaire_PDS_20052022_VF.pdf

[36] OEB, Les pesticides dans l’eau en Bretagne, 2025,

https://bretagne-environnement.fr/sites/default/files/notices_documentaires/files/OEB-memento-pesticides-2025-VF_1.pdf

[37] CJUE, Affaires nitrates France/Bretagne, 2018,

https://www.eau-et-rivieres.org/nitrates-laffaire-du-siecle

[38] DREAL Bretagne, Recommandations sur les forages littoraux, 2025,

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/6-fevrier-2025-les-forages-d-eau-a5955.html

[39] INRAE, Micropolluants en sortie de station d’épuration : quels impacts sur la santé humaine et les milieux aquatiques ?, 2020,

https://www.inrae.fr/actualites/micropolluants-sortie-station-depuration-quels-impacts-sante-humaine-milieux-aquatiques?

[40] Préfecture du Finistère, Arrêtés sécheresse 2022-2023,

https://www.finistere.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement/Police-de-l-eau/Secheresse/2022/Arrete-prefectoral

[41] SAGE Élorn, Gestion intégrée de la ressource en eau, 2022,

https://bassin-elorn.fr/nos-missions/sage-elorn/

[42] Observatoire de l’environnement de Bretagne, « Acidité, température et salinité des eaux côtières et océans en Bretagne », mai 2015, https://bretagne-environnement.fr/article/acidite-temperature-salinite-ocean-adaptation-climat-bretagne

[43] Site web ADIONICS, https://www.adionics.com/  

[44] ADEME, L’eau, une ressource à préserver, 2023,  Agir pour la transition+2info.gouv.fr+2

[45] Sispea, Comment économiser son eau, 2023, Comment économiser son eau | Observatoire Sispea

[46] Direction interministérielle de la transformation publique, Encourager la consommation d’eau des ménages, 2025 Encourager la réduction de la consommation d’eau des ménages | DITP

[47] AMORCE, Mobiliser les abonnés du service public d’eau par des campagnes de sensibilisation, 2025 EAT17-10_Fiche-action-10_Mobiliser-abonnes-service-public-eau-actions-sensibilisation.pdf 

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