- Recherche documentaire sur la TRACABILITE DES VETEMENTS DANS L’INDUSTRIE DU TEXTILE
- Traçabilité des vêtements : Enquête terrain, données recueillies et Persona
- Projet CoOC : Robot de suivi automatique des stocks
Nom du groupe : COTONWATE
Thématique : TEXTILE, Robot de gestion des stocks en magasin
Groupe 05 : Moya APIA __ Hoang DUONG __ Tanguy DE LANVERSIN
Hypothèses de départ
Dans le cadre de notre projet fil rouge, nous nous sommes intéressées au domaine du textile, en particulier à la traçabilité des vêtements. Ainsi nous avons réalisé un état de l’art qui nous a permis d’élaborer certaines hypothèses que nous avons confirmées ou non pendant nos entretiens. Ces hypothèses sont les suivantes :
- Une transparence complète sur la composition des vêtements peut compromettre les marques et les usines de fabrication.
- L’utilisation de différents types de matériaux lors de la fabrication des vêtements, peut rendre difficile la traçabilité.
- Les informations sur les vêtements peuvent être incompréhensibles pour les consommateurs, à cause des termes techniques et scientifiques.
- Les solutions de traçabilité existantes ne permettre qu’une traçabilité partielle des vêtements.
- Les solutions de traçabilités génèrent des coûts supplémentaires pour les fabriques
- La technologie constitue peut-être la meilleure approche pour répondre à la question de la traçabilité des vêtements.
- Pour un consommateur, connaitre la traçabilité des vêtements, n’est important que lors de l’achat.
- La traçabilité des vêtements ne constitue peut-être pas un problème majeur dans l’industrie du textile.
Partie 1 : Présentation de l’enquête terrain
1. Première vague d’entretiens :
Personnes interrogées :
- Mme. Marine : ex-RH chez Hermès puis chez Inditex
- M. Joël: enseignant IMT Atlantique
- Mme. Ginette: Guide dans les ateliers St James
- Mme. Emilie: responsable d’un rayon montagne et randonnée chez Decathlon
Résumé des entretiens :
Nous avons pu interroger des personnes de tout milieu, évoluant à différents postes dans le cadre de notre enquête terrain . Le premier élément frappant qui en est ressorti est que dans le milieu du luxe (Hermès) ou de l’artisanat (St James), les filières sont déjà très transparentes pour le consommateur, la qualité des produits, des matières premières, les techniques utilisées, leur durabilité, leur longévité, leurs propriétés constituent un argument de vente essentiel dans la stratégie des entreprises. Acheter leur marque doit être gage de qualité pour le consommateur et chaque produit doit lui raconter une histoire particulière pour qu’il ait l’impression d’acheter un produit exclusif, contribuant au changement, à la préservation d’un savoir-faire! Dans ce cas-là, la question de la traçabilité n’a donc pas trouvé de nœud dont on aurait pu tirer le fil jusqu’à une problématique concrète.
Dans le cas de groupe de fast fashion produisant à plus grande échelle nous avons pu déceler de vrais manques quant à la traçabilité de leurs produits. Les étiquettes sont loin d’être exhaustives concernant l’origine des produits (nom de l’usine, atelier, origine des matières premières…) et elles sont souvent écrites en tout petits caractères. De l’avis de M. Joël, les étiquettes devraient comporter “plus de mentions légales obligatoires”. Mme Marine a eu à ce sujet une remarque très critique vis-à-vis d’Inditex, qualifiant Zara et certaines autres marques de “Ouïghour land”, faisant ainsi référence aux scandales liés au travail forcé des Ouïghours en Chine pour certains grands groupes. Ces entretiens n’ont malheureusement pas permis de déceler une vraie volonté de changement de la part de ces groupes, au contraire, il semblerait que le maintien d’un flou concernant l’origine de leurs produits soit plutôt dans leur intérêt.
Conclusion :
Au terme de cette première vague d’entretien, nous avons pu valider deux de nos hypothèses. « une traçabilité totale peut causer des désagréments aux grandes marques et le nombre important d’acteurs impliqués dans fabrications des vêtements empêche de remonter totalement la chaîne de production ». Dès lors, la question de la traçabilité dans l’industrie du textile nous a semblé complexe à traiter, un vrai changement semblant plutôt pouvoir être impulsé aux niveaux politique et législatif. Néanmoins, un autre sujet est venu captiver notre attention au fil des entretiens et notamment en discutant avec des salariés de Décathlon. Il s’agit de : la gestion des stocks des vêtements en magasin. Afin de mieux appréhender ce sujet, nous avons réalisé une seconde vague d’entretiens.
2. Seconde vague d’entretiens :
Personnes interrogées :
- Mme. Rose : Responsable rayon chez décathlon
- Jules : Co-responsable rayon chez décathlon
Résumé des entretiens :
Chez Décathlon, la grande majorité des articles est équipée d’étiquettes RFID permettant ainsi d’inventorier plus facilement le magasin et les entrepôts, afin de lutter contre les vols. Aujourd’hui, les salariés passent dans les rayons et les stocks avec une raquette RFID UHF leur permettant de détecter les articles à plusieurs mètres de distance. Cette tâche de leurs propres aveux est “longue, fastidieuse et inintéressante”. Aussi, cette détection manuelle présente parfois des risques d’enregistrer plusieurs fois un élément dans la base de données. Selon les personnes interrogées, le concept des étiquettes RFID, semble être un bon palliatif au problème de gestion des stocks, cependant il ne traite la question qu’à moitié.
Conclusion :
En creusant le sujet, nous nous sommes rendu compte que cette technique, la RFID, était en plein essor dans l’industrie textile. Étant de plus en plus fiable, moins coûteuse et éprouvée, le nombre de marques l’ayant adopté ne fait que croître. C’est donc en partant de ce constat ainsi que de nos enquêtes que nous avons décidé de changer notre fusil d’épaule et de traiter cette problématique au sein de notre groupe. Nous nous sommes orientés vers une gestion plus intelligente des stocks à l’aide de la RFID.
Partie 2 : Présentation des persona
Le but d’un tel employé consiste à maintenir les stocks à jour et en ordre, afin que le suivi des achats et ventes soit plus aisé. Au quotidien, les principales difficultés concernent souvent les vêtements sans étiquettes, car il est difficile de savoir leur état dans la base des stocks, ce qui entraîne d’autres problèmes. Ainsi la principale crainte pour ce personnage, c’est d’être confronté à cette situation. un tel environnement est parfois stressant, surtout lorsqu’il y a une importante affluence dans le magasin. Heureusement, le fait de pouvoir compter sur des collaborateurs dynamiques constitue une source de joie. Disposer d’un assistant automatisé pour la gestion des stock serait une opportunité car cela permettrait de limiter les erreurs, et d’optimiser la gestion des tâches.
Le cas de Mme Marine était très intéressant à étudier du fait du niveau de détails qu’elle nous a donné sur ses expériences passées et la diversité de ces dernières. En effet, Mme. Marine a vu deux faces bien différentes de l’industrie de la mode. On a tout de suite senti son engagement pour un développement durable de cette industrie et son rejet de la fast fashion irresponsable et destructrice.
Nous avons pu sentir que son expérience chez Zara a été une grande désillusion: on lui avait fait miroiter un poste impactant la politique RSE de l’entreprise, une véritable volonté de changer la manière de produire et vendre chez Zara. La réalité s’est avérée être toute autre et de son propre aveu, elle n’a jamais pu faire entendre sa voix au sein de l’entreprise. Chez des entreprises à taille plus humaine, elle a néanmoins pu nous parler de dizaines d’initiatives vertueuses dans l’industrie de la mode tout en restant critique face aux limites de celles-ci et de leur application à grande échelle. Elle cherche donc actuellement un emploi dans une de ces entreprises responsables, où elle pense pouvoir influencer et innover en terme de politique RSE. On sent chez elle un réel espoir de changement dans l’industrie de la mode, changement qui selon elle pourra être insufflé.